Deux fêtes en une journée. La célébration de l’Eid-al-Adha et la fête des pères se sont tenues hier. Le premier étant une fête musulmane, tandis que la seconde étant plutôt une fête américaine, d’origine chrétienne. Pour la première fête, les pratiquants de l’Islam se sont donnés rendez-vous dans les mosquées, notamment pour une prière dans la matinée. Pour les musulmans de Mahajanga, ils se sont rassemblés au bord de la mer pour la grande prière, commémorant la volonté du prophète Ibrahim de sacrifier son fils Ismail comme un acte d’obéissance à Dieu. Cependant, Dieu a fourni un bélier à sacrifier à la place au dernier moment. Les musulmans sacrifient des bêtes, comme des zébus, moutons, chèvres et autres durant cette journée. Celle-ci marque également la fin du pèlerinage à La Mecque, une recommandation pour les musulmans qui en ont les moyens. Quelques-uns venant de Madagascar le font chaque année. Les rassemblements familiaux n’étaient pas en reste hier, durant lesquels tout le monde profite des repas en bonne compagnie. Et comme durant l’Eid-el-Fitr, marquant la fin du moi sacré du Ramadan, le festival du sacrifice met aussi l’accent sur la charité octroyée à ceux qui en ont besoin.
Honneur aux chefs de famille
Un dimanche pas comme les autres. Les chefs de famille ont été à l’honneur hier lors de la fête des pères. Cette fois-ci, la célébration a été plus spéciale puisque les papas ont eux aussi été gâtés. Outre les cadeaux comme les parfums, Smartphones et accessoires pour hommes, les épouses et enfants leur ont préparé des repas spéciaux. Certains d’entre eux ont même eu le privilège de sortir avec leurs amis pour se distraire dans l’après-midi. Pour d’autres, les mères ont reçu la part de cadeaux et attention destinés aux pères. « Notre père nous a abandonné depuis que nous étions petits. C’est maman qui s’est toujours occupée de nous, donc on lui doit tout. Elle a joué le rôle de papa et maman à la fois », nous confie Finoana A., une collégienne âgée de 14 ans. Comme elle, certains enfants ont tenu à honorer les mères célibataires, lesquels ont reçu une attention particulière. Des chefs de famille, surnommés « pamans » qui luttent quotidiennement pour le bien-être de leurs enfants. Quant aux orphelins, ils n’ont pas manqué de rendre hommage à leurs défunts pères à l’occasion de la fête d’hier. Dans tous les cas, tout le monde reprendra sa vie quotidienne ce jour, après le jour chômé, payé et férié d’hier, lequel est tombé un dimanche...
Recueillis par P.R.
Pauvre de toi Dada ! Tu ne pèses pas plus qu’une plume face à la grande affection et à la notable attention que l’on accorde volontiers à Neny. La journée de la fête des Pères se passe banalement à l’exception de quelque geste de reconnaissance ou de gratitude envers celui qui est le chef de famille.
Sonora Smart Dodd, une Américaine de Spokane, de l’Etat de Washington, a eu l’idée, il y a 100 ans, de célébrer pour la première « la fête des Pères » en l’honneur de son père en juin 1910. Et depuis, les Américains le célèbrent annuellement. Ce fut le Président Lyndon Baines Johnson (nov 1963 – janv 1969) quil’officialise tous les 3è dimanche du mois de juin. En France, deux ans après le début de la célébration de la fête des Mères, en 1952, qu’on commença à consacrer une journée en l’honneur des Papa.
A Madagasikara, la fête des Pères se fait discrète jusque récemment par rapport à la fête des Mères. Toujours est-il qu’elle ne parvient à atteindre le niveau d’importance par rapport à celle dédiée à la mère. Chez la population, au niveau du commun des mortels, on l’ignore complètement.
Certains pères n’ont qu’à mordre leurs petits doigts si la journée dédiée à leur honneur n’ait pas la même importante que celle de la fête des Mères. La statistique révèle qu’au moins six ménages sur dix ont subi la violence basée sur le genre. Le chiffre peut atteindre jusqu’à huit sur dix au sein des couples à problème. Dans un pays en situation difficile où les familles vivant dans des situations critiques, le conjoint en chômage ou alcoolique, etc. les VBG sont des lots quotidiens que les filles ou les mères de famille doivent quotidiennement subir. En tout cas, depuis un certain temps où la misère frappe durement, les violences basées sur le genre deviennent un problème national. Mialy Rajoelina, la Première dame, milite à fond pour combattre le fléau. Elle le considère comme son combat personnel. La directrice du FNUAP l’a nommée en 2019 « Ambassadrice du FNUAP » dans la lutte contre la violence basée sur le genre (VBG). Une sollicitation que la Première dame a acceptée volontairement.
Ainsi, les pères en général ne doivent pas montrer mauvaise mine ni rechigner si la fête dédiée en leur honneur n’est que banale fête. Ils ne peuvent pas prétendre réclamer quelque chose digne des affections aux mères. A ne pas oublier que la mère s’occupe totalement de son enfant jusqu’à l’âge de cinq ans y compris le temps où il était encore dans le ventre de sa mère (au moins 9 mois). Les allaitements et les petits soins du bébé sont les affaires spécifiques de la mère. C’est normal si l’enfant, devenu adulte, accorde une importance beaucoup plus affichée par rapport au père.
Toutefois, toutes les fêtes des Pères ne sont tout de même pasdes journées moroses sinon banales. Il existe des familles, notamment dans les milieux urbains aisés ou relativement aisés, qui s’accordent des gestes de témoignage en faveur du père. Tous les pères ne sont pas quand même des hommes peu recommandables, pas tous des voyous ! Il existe bel et bien des Dada dignes de respect et qui méritent qu’on leur rende hommage.
Ndrianaivo
La rénovation du bord de mer de Toamasina est terminée. Samedi matin, le Président Andry Rajoelina a inauguré le boulevard Ratsimilaho à Toamasina, en présence de ministres, sénateurs et autorités locales. Attendu depuis 38 ans, ce projet, achevé en 7 mois, a asphalté et éclairé 1,8 km, améliorant la ville et réduisant le trafic. Rajoelina a réaffirmé son engagement pour le développement de Madagascar et promis d'autres infrastructures à venir.
Dans l'après-midi, Rajoelina a inauguré le projet Miami (Miray Hina Ary Mifankatia), rénovant le front de mer de Toamasina. Malgré le scepticisme initial, ce projet présidentiel est désormais achevé avec succès. La cérémonie d'inauguration a rassemblé des membres du Gouvernement, des élus, des dignitaires, et diverses autorités de la Région d’Atsinanana et de la ville de Toamasina. Le cardinal Désiré Tsarahazana, archevêque de Toamasina, figurait parmi les invités de marque.
Bien que la nuit soit tombée, la célébration s'est poursuivie avec enthousiasme sur la place dédiée aux festivités de Miami. Un des moments forts de la soirée a été le spectacle de la fontaine musicale. Le projet Miami transforme l'apparence de Toamasina et s'inscrit dans la vision du Président de moderniser le pays. Ce projet ne vise pas seulement à embellir la ville, mais comporte également une dimension économique, en ce sens qu'il doit aussi attirer des touristes et dynamisant le commerce local.
En cours
Ce projet Miami fait partie des grands projets phares promis, initiés et réalisés par Rajoelina. Parmi ses réalisations notables, on compte la rénovation du Rovan'i Madagasikara, le stade Barea, et la Route nationale 44 (RN44). La rénovation de ce patrimoine, un symbole historique de Madagascar, a redonné vie à ce monument emblématique. Le stade Barea, bien que confronté à des défis, notamment le retrait de l'homologation par la CAF pour cause de défaillance du responsable ministériel en charge, témoigne de l'ambition de Rajoelina pour les infrastructures sportives du pays.
D'autres projets majeurs sont en cours de finalisation. Le téléphérique, dont la première partie de la ligne Orange entre Anosy et Soarano est prévue être opérationnelle d'ici quelques semaines, vise à améliorer la mobilité urbaine à Antananarivo. Le projet de pipeline et la réhabilitation de la Route nationale 13 (RN13) dans le Grand Sud sont également en développement..
L'engagement de Rajoelina pour le développement de Madagascar se reflète dans ces grands projets qui visent à moderniser le pays et à stimuler l’économie du pays et in fine, à améliorer la qualité de vie des citoyens malgaches.
La Rédaction
La Cour d’Appel de Mahajanga dotée de matériel informatique. Le ministre de la Justice, Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, a récemment entrepris une démarche visant à améliorer les conditions de travail au sein du système judiciaire. Dans cette optique, lors d'une visite à Mahajanga, 13 ordinateurs et des photocopieuses ont été remis à la Cour d'Appel de Mahajanga. Cette action témoigne de la volonté du ministère de moderniser les équipements disponibles pour garantir un traitement plus efficace des dossiers. Cette démarche s'inscrit dans un ensemble de mesures visant à moderniser l'appareil judiciaire et à rendre la Justice plus accessible et efficiente pour tous les citoyens. En mettant l'accent sur la réforme et l'amélioration continue, le ministère de la Justice démontre son engagement envers une Justice plus équitable et efficace. L'initiative a bénéficié du soutien du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), soulignant ainsi l'importance de la coopération avec les partenaires internationaux dans le renforcement du système judiciaire du pays.
Kermesse de Betongolo, répétition du grand spectacle des Forces de défense et de sécurité. Avant le jour J, les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont peaufiné les démonstrations qu’elles vont offrir lors de l’ouverture de la kermesse de l’Armée à Betongolo. Vendredi dernier, la répétition du grand spectacle des FDS s'est tenue sur le complexe sportif de Betongolo pour agrémenter la cérémonie officielle d'ouverture du « Kerimesy » conjoint de l'Armée malgache, de la Police nationale et la Garde nationale. Le mardi 18 juin 2024, cette fête particulière sera ouverte à tous et ne se terminera que le mercredi 26 juin 2024. C'est une célébration qui entre dans le 64ème anniversaire de l'Indépendance de Madagascar et de la création de l'Armée. Tout le monde sans exception est invité et peut participer aux évènements. Il y a aussi des rencontres sportifs inter-FDS, mais également des présentations des responsabilités et des actions des FDS. Il y aura une rencontre avec des artistes malgaches connus, de nombreux stands, de la nourriture, des jeux divers et bien d'autres activités.
Nettoyer Tana des deux-roues en infraction. Grâce à l’opération « Dona », les Forces de l’ordre ont décidé de passer à la vitesse supérieure pour enlever les scooters et les motos qui ne respectent pas l’application de la loi. En effet, l'opération « Dona » a été lancée le samedi 15 juin à Andohan’Analakely dans le but principal de renforcer l'application de la loi face aux nombreuses infractions commises. Souvent impliqués dans des accidents, les conducteurs de deux-roues surtout en ville sont incorrigibles d’où cette décision de la saisie de leur véhicule. Toutes les motos ayant été prises en infraction ont été mises en fourrière, conformément aux mesures prises dans le cadre de l'opération « Dona ». Lors de cette première journée, plusieurs infractions ont été relevées par les autorités, parmi lesquelles on retrouve le non-port de casque, la surcharge des deux-roues, la conduite avec des papiers non en règle. L'opération « Dona » est prévue pour durer cinq jours. Son objectif principal est de prévenir les risques d'accidents liés au non-respect du code de la route. En sensibilisant les conducteurs de deux-roues à l'importance de respecter les règles de circulation, cette initiative vise à améliorer la sécurité routière à Andohan’Analakely et à réduire le nombre d'infractions constatées sur les axes de la Capitale.
Soutien aux orphelins d'Ambohibao- Antehiroka par la promotion Miatrika de l’ENAM. La promotion Miatrika, représentant la 6e promotion de l’Ecole nationale d'administration de Madagascar (ENAM) « cycle expertise », a choisi de soutenir le centre « Akany felana maitso » après la Commune de Tsiafahy. Ce centre s'occupe des orphelins et des orphelines d'Ambohibao- Antehiroka, accueillant également des enfants nécessiteux des villages environnants. 61 enfants vivent et sont élevés au centre, comprenant des orphelins sans tuteur, des handicapés et des victimes d'actes de viol. En tout, 137 enfants, y compris ceux issus de familles défavorisées des environs, y sont scolarisés. Le plus jeune d’entre eux a seulement 1 mois, tandis que le plus âgé a 18 ans. La promotion a fourni un soutien social crucial pour aider ces enfants dans leur vie quotidienne, notamment en leur fournissant de la nourriture comme du riz, du sucre, de l’huile, des pâtes alimentaires, et surtout du lait pour bébé. En plus des fournitures scolaires pour leur éducation une variété de jouets, biscuits, bonbons, chocolats ont été offerts aux enfants du centre à l'approche du 26 juin. Le parrain de la promotion, le président du Sénat, le Général Ravalomanana Richard, a personnellement soutenu l'initiative de la promotion Miatrika. De plus, le président du Sénat et Madame Haingo Ravatomanga, présidente de l’association « Andry sy Fototra ho an'ny Fampandrosoana » (AFF) et marraine de la promotion, ont généreusement fait un don de 2 millions d’ariary pour soutenir « Akany felana maitso ».
A la fois une curieuse et alarmante découverte à Sabotsy-Namehana. Des tortues endémiques du pays, des Astrochelys Radiata ont été retrouvées, vers 3h du matin samedi dernier sur les bords de la chaussée. Lors d'un comptage, 342 sauriens ont été répertoriés. C'est une patrouille de la brigade de Gendarmerie de ladite localité qui, lors d'une ronde, a retrouvé les bébés tortues abandonnés à cet endroit-là de la localité de Vavafolo, dans la Commune rurale de Sabotsy-Namehana. Lors d'un constat, les bébés tortues ont été emballés dans du sachet en plastique. Quelqu'un les aurait dû délibérément jeter à cet endroit, du moins selon une source au niveau de cette force. Manque de pot, les gendarmes n'ont trouvé aucune trace de suspect dans le périmètre, du moins dans les moments qui ont suivi la découverte des tortues. Néanmoins, les Forces de l'ordre ont emmené ces dernières aux réserves naturelles tandis que le directeur du département environnemental de Nanisana a été avisé en vue de récupérer les animaux. En attendant, on ignore si c'était le fait des trafiquants ou non. Mais la manière avec laquelle les bébés tortues ont été empaquetés ravive le soupçon. La question qui se pose reste de savoir si ces tortues seraient prévues à être exportées clandestiment ou non. D'autant plus que la très importante saisie de tortues endémiques du pays aux Comores, soit 400 individus, laisse croire que les trafiquants ne sont pas encore au bout de leur peine. Mais de là à chercher à faire un quelconque rapprochement serait trop hâtif. Ce qui est certain, c'est que le ministre de l'Environnement et du Développement durable a promis que ces tortues saisies à Moroni, seront rapatriées dans le courant de ce mois. En attendant, l'enquête suit son cours.
Franck R.
Un concert qui promet d’être grandiose. C’est ce qu’a annoncé Ami Vision, organisateur de cet événement, en collaboration avec Bogasy et avec le soutien de Telma Madagascar. Il s’agit de la première édition de la soirée « Bollywood Glam Night » qui se déroulera le 22 juin au Novotel, Ivandry. Pour ce faire, Arjun, célèbre chanteur, auteur-compositeur et producteur indien, sera en tête d’affiche lors de ce spectacle. Il foulera le sol de la Grande île cette semaine. A cette occasion, il présentera ses succès comme « Can’t Forget You » et « Suit » tout en promettant une soirée inoubliable.
Les organisateurs ont tenu à souligner que l’objectif de ce concert n’est pas uniquement de divertir le public. Ce sera également une opportunité d’échanges culturels entre Madagascar et l’Inde. Une soirée exceptionnelle durant laquelle les artistes mettront le feu à la scène avec de mélodieuses chansons et des pas de danse exquis qui feront le bonheur du public malagasy. « Arjun est enchanté de venir à Madagascar pour la première fois. Il s’agira d’une découverte pour lui et son équipe. Il offrira un concert de 45 minutes en interprétant ses grands titres. En outre, Ami Vision Madagascar veut expérimenter ce tout nouveau concept "Glam" et "Dinner", un concept que nous avons créé nous-mêmes, en estimant sortir de l’ordinaire. Cet événement sera la fusion de deux cultures riches et diversifiées, créant une expérience inoubliable pour tous ceux qui y participeront. Nous souhaitons s’ouvrir sur le monde grâce à ce concept qui va permettre à Madagascar de renouer le lien avec le tourisme international », indique un responsable au sein d’Ami Vision.
Notons que cette soirée se déroulera également avec la présence d’un artiste du nom de Gaei. On attend également la venue d’un DJ International Bollywood DJ Harpz, de même que la présence de « Krumania Dance Group », une troupe de danse mauricienne de renommée internationale qui présentera un spectacle électrisant pour la première fois à Madagascar lors de cette « Bollywood Glam Night ». « Les artistes ont promis qu'ils donneront le meilleur d'eux-mêmes pour que le concert soit un véritable succès. Ils invitent chaleureusement les fans de chansons Bollywood à venir assister à ce show et de passer ainsi une soirée mémorable ensemble », a-t-il conclu. Après sa prestation, Arjun prévoit de rester une semaine au pays pour mener des actions sociales, en visitant notamment plusieurs centres d’orphelinat.
Si.R
Les attaques contre les agents de la douane sont devenues fréquentes sur les réseaux sociaux et autres médias, souvent liées à des accusations de corruption. Hier soir, le directeur général (DG) Laikana Zafivanona Ernest a reconnu lors d’une interview télévisée que de telles publications existent sur Facebook et que l’administration douanière les a examinées de près. Cette situation soulève des questions sur la perception publique de la douane et son rôle dans l’économie et la sécurité nationale. L'institution a plusieurs responsabilités selon lui, « générer des recettes pour le trésor public, faciliter l’exportation et l’importation de marchandises, et protéger la richesse nationale contre des menaces comme la drogue". Cependant, un manque de communication et de compréhension de ces rôles a conduit à des accusations souvent infondées et à des campagnes de diffamation en ligne ». Par exemple, des incidents non liés aux douanes, comme un écran endommagé lors d’un procès, sont parfois attribués à tort aux agents douaniers. Selon le DG, "la douane a souvent accusé de tâches qui relèvent d'autres ministères. Par exemple, le ministère des Transports est responsable de la réglementation des véhicules, mais les douanes sont souvent blâmées par défaut." Les publications sur Facebook ont été examinées individuellement, et beaucoup d’entre elles ne reflètent pas la réalité.
Rôle
La douane joue un rôle dans l’économie malagasy en générant des recettes pour le trésor public et en facilitant les échanges commerciaux. Elle est également essentielle pour la protection du pays contre des menaces telles que les drogues et autres substances illicites. Cette double mission de facilitation commerciale et de protection nationale est complexe et souvent mal comprise par le public. "L'institution n'est pas seulement là pour percevoir des droits et des taxes," explique le DG. "Nous avons également la responsabilité de protéger le pays contre les importations illégales et dangereuses. Cela inclut des produits qui peuvent nuire à la santé publique ou à la sécurité nationale."
Réponses aux accusations de corruption
Les accusations de corruption sont parmi les plus graves auxquelles est confrontée la douane. Le DG a admis que "tous les douaniers ne sont pas parfaits, mais ceux qui enfreignent la loi sont sévèrement sanctionnés." Une procédure stricte est en place pour punir les agents corrompus, et des efforts continus sont faits pour lutter contre la corruption de manière systématique. "La lutte contre la corruption nécessite la participation de tous", souligne le DG. "Il est de la responsabilité de chacun de dénoncer et d’éviter les pratiques corruptives. Malheureusement, certaines personnes utilisent les réseaux sociaux pour diffamer et inciter à la haine contre l’administration douanière".
Communication et sensibilisation
Pour améliorer la compréhension et la transparence, la douane malagasy lance des initiatives de communication. L’une de ces initiatives est le « E-tarif », une plateforme en ligne prévue pour juillet, qui permettra au public de consulter les tarifs douaniers. Cet outil vise à informer les citoyens de manière claire et à réduire les malentendus sur les coûts associés à l’importation de marchandises. "Le « E-tarif » est conçu pour rendre les informations tarifaires accessibles à tous," explique le DG. "Cela aidera à clarifier les procédures et les coûts d’importation, réduisant ainsi les opportunités de corruption et les accusations infondées".
Gestion des devises
La gestion des devises est une tâche sensible pour la douane régie par le code des changes. Toute entrée ou sortie de devises doit être traçable, et les douanes jouent un rôle clé dans la mise en œuvre de ces régulations. "Il y a une circulaire déposée au ministère de l’Economie et des Finances (MEF) pour appliquer le code des changes à la frontière", précise le DG. "L’argent entrant et sortant doit être déclaré et suivi, conformément à la loi." Un incident récent a impliqué une tentative de dissimulation de 108 200 euros, illustrant les défis que rencontrent les douanes dans la surveillance des flux de devises. "La personne a délibérément caché l’argent pour le faire passer clandestinement, ce qui est une violation claire de la loi," a déclaré le DG.
Coopération internationale et surveillance
La coopération internationale est essentielle pour l'institution, en particulier dans la gestion des frontières maritimes et terrestres. Des protocoles d’assistance administrative avec les pays voisins de l’océan Indien facilitent l’échange d’informations et l’entraide en cas d’incidents transfrontaliers. "Nous avons des accords de coopération avec des pays comme la Thaïlande, l’Indonésie, et l’Afrique du Sud", explique le DG. "Ces collaborations sont importantes pour lutter contre les activités illégales telles que le trafic de lémuriens." Les attaques contre la douane sur les réseaux sociaux mettent en lumière des problèmes de communication et de perception. Pour remédier à ces défis, une meilleure communication, une transparence accrue et des efforts constants de lutte contre la corruption sont nécessaires. Les initiatives comme le « E-tarif » montrent que les douanes s’efforcent de renforcer la transparence et de faciliter l’accès à l’information. La lutte contre la corruption et la protection des richesses nationales nécessitent la coopération de tous les acteurs. La douane joue un rôle clé dans cette lutte, et son travail doit être soutenu et compris par le public. En améliorant la communication et en renforçant la coopération internationale, l’institution peut surmonter les défis actuels et continuer à protéger les intérêts du pays.
Carinah Mamilalaina