En attendant que la plus haute Juridiction du pays tranche définitivement sur le sort final des législatives du 29 mai, une nouvelle recomposition de la classe politique se dessine à l’horizon. Un nouveau schéma qui ne veut nullement signifier une nouvelle majorité par rapport à la précédente législature (2019 – 2024). Loin de là !
Le régime Orange, au vu des résultats provisoires publiés par la CENI, gardera certainement la majorité à l’Assemblée nationale. Il s’est même permis de créditer un effectif revu à la hausse de 81 sièges (version CENI). Un coup de vent de renouveau souffle à la nouvelle législature. Certaines anciennes gardes de l’ancienne législature ont dû céder la place à la nouvelle génération. En fait, la majorité présidentielle se rajeunit. Bref, on garde à peu près le même effectif, c’est-à-dire la majorité, mais la composition interne subit un changement notable. Dans le camp d’en face, on maintient la tendance avec une certaine performance notamment l’aile co-dirigée par Ravalomanana Marc et Siteny Andrianasoloniaiko, le « Firaisankina » dans les grandes villes, les anciens chefs-lieux de province. Certains des ténors de l’Opposition, surtout ceux qui ont quitté le navire Orange en claquant la porte arrivent en fin de parcours à moins que l’on refasse un revirement à 380 degrés, pour rejoindre le « bercail ». Ce qui est invraisemblable sinon impensable ! On anticipe déjà la longue et dure traversée de désert. Il faut noter que même dans l’enceinte de l’Opposition on constate également un coup de changement voire du renouveau. Des jeunes loups aux dents longues et acérées apparaissent et ne comptent pas tenir le rôle de figurants.
Toutefois, la percée des candidats, qui ont choisi l’étiquette « indépendant », bouleverse la configuration de l’ossature politique au sein de l’Assemblée nationale ainsi que l’échiquier de la classe politique nationale. Certains observateurs avertis de la vie politique du pays n’écartent pas la vague de « prostitutions » qui risque de se produire pour renforcer les rangs d’un tel ou tel groupe parlementaire. De toute façon, la future législature qui va s’installer n’échappera pas à la « règle ».
Le coup de vent de changement ou de renouveau, c’est selon, ne concerne pas uniquement Madagasikara, sous d’autres cieux, presque partout, des rafales de vent balayent et bousculent l’ordre établi au sein des Parlements. En Inde, le BJP de Narendra Modi, n’ayant plus la majorité absolue, doit composer avec les autres forces politiques pour former un Gouvernement. Même schéma en Afrique du Sud, l’ANC a essuyé une défaite historique lors des dernières législatives après avoir régné sans partage pendant trente ans dans ce pays cher à Nelson Mandela. Il va falloir gouverner avec d’autres sensibilités. En Europe, c’est la déroute des partis au pouvoir. L’extrême droite réalise une percée sans précédent. En France, le parti du Rassemblement national et ses alliés remportent haut la main les élections européennes. Ils ont battu à plate couture les apparatchiks de la Droite et de la Gauche ou du Centre confondus. Ce fut un coup de tonnerre qui ébranle le pouvoir en place. Le Chef de l’Etat français Macron se trouvait obliger de dissoudre l’Assemblée Nationale et appelle à de nouvelles élections.
A Madagasikara, en attendant la proclamation officielle des législatives, l’ambiance bouillonne.
Ndrianaivo
Commune Mananasy, enfin une route digne de la production locale 25 ans après. Depuis longtemps, la Commune de Mananasy est connue pour ses produits maraîchers, en particulier ses ananas mais aussi le riz, le manioc et le sorgho. Cependant, son développement a été freiné par l'état déplorable de la route principale desservant la région. Après 25 ans d'attente, une lueur d'espoir apparaît grâce à la coopération entre le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage et le projet CASEF. Les travaux de réhabilitation de la route sur une distance de 12 km touchent à leur fin, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour la Commune. Le ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, Ratohiarijaona Rakotoarisolo Suzelin, a supervisé sur le terrain l'avancée des travaux, en compagnie de hauts responsables ministériels, du coordonnateur national du projet CASEF et des représentants de la Banque mondiale. Cette dernière a investi 4 649 729 666 ariary dans ce projet de réhabilitation, qui aura un impact majeur sur la vie des habitants de la Commune. Non seulement cela réduira les coûts de transport des marchandises, mais permettra également aux petits véhicules d'accéder plus facilement à la localité. Cette réhabilitation de la route ouvre de nouvelles opportunités pour les agriculteurs locaux, les entreprises de collecte et améliore considérablement la qualité de vie quotidienne des habitants de Mananasy.
Maroc-Madagascar : exemption de visa pour les titulaires de passeports diplomatiques et de service. Un accord de coopération signé entre Madagascar et le Maroc a abouti à une exemption de visa pour certaines catégories de voyageurs. Désormais, les titulaires de passeports diplomatiques et de service des deux pays n'ont plus besoin de visa pour leurs déplacements. Outre l'exemption de visa, un autre accord portant sur le domaine de la santé a également été conclu. La ministre des Affaires étrangères de Madagascar, Rafaravavitafika Rasata, et son homologue marocain, Nasser Bourita, ont été les signataires de ces accords. La ministre malagasy s'est rendue au Maroc le 13 juin suite à une invitation officielle. Cette visite revêt une importance particulière, car elle coïncide avec la célébration du 30e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays.
Madagascar invité au « World Artificial Intelligence Conference & High-Level Meeting on Global AI Governance ». Lors d'une visite de courtoisie, l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Ji Ping, a invité le ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, à assister à la prestigieuse "2024 World Artificial Intelligence Conference & High-Level Meeting on Global AI Governance" qui se déroulera à Shanghai du 4 au 6 juillet prochains. Au cœur de cet événement d'envergure internationale, les échanges porteront sur le thème crucial de "Gouverner l’Intelligence Artificielle pour le bien de tous". Cette thématique souligne l'importance de réguler et d'utiliser l'intelligence artificielle de manière éthique et bénéfique pour l'humanité. Lors de cette rencontre, l’ambassadeur chinois a souligné les années de collaboration fructueuse entre la Chine et Madagascar, basées sur un partenariat gagnant-gagnant. Un des exemples concrets de la coopération est le projet MRTAM, fruit d'un partenariat avec l'entreprise technologique Huawei. Ce projet a permis l'installation de plus de 1 200 caméras de surveillance connectées à un centre de commandement à Antananarivo. De plus, un Datacenter souverain a été mis en place pour l'Etat malagasy, renforçant ainsi les infrastructures numériques du pays. Les discussions ont également porté sur l'extension de ce projet à l'échelle nationale, envisageant son déploiement dans les grandes villes de Madagascar.
Début de jugement des contentieux à la HCC. Hier, les premières affaires des plaintes concernant les élections législatives ont été présentées à la Haute Cour constitutionnelle (HCC). Trois Districts, à savoir Mahajanga I et II ainsi que Faratsiho, ont été délibérés lors de cette séance. Dans le premier cas, l'affaire opposant Christian Afakandro de la plateforme Firaisankina, arrivé premier selon les résultats provisoires de la CENI, aux requêtes du candidat indépendant Stéphan Alphonse Nicolas, arrivé troisième. Ce dernier demande l'annulation des voix du défendeur qu'il accuse de corruption électorale. Pour Mahajanga II, Léon Rasalama de la plateforme Isika rehetra miaraka amin'i Andry Rajoelina (IRMAR) a déposé des requêtes en annulation de voix contre le candidat indépendant Handry Orlando Ramananarivo. La troisième affaire concerne Faratsiho et oppose Lalatiana Rakotondrazafy, candidate de la plateforme IRMAR, au candidat du Firaisankina, Andriamampionona Ramilison. La plainte a été notamment axée sur l'achat de voix et la distribution de bulletins pré-cochés par son adversaire. L'ex-ministre demande ainsi à la Cour l'annulation des voix obtenues dans 24 bureaux de vote. Ces premières séances de jugement des contentieux à la HCC marquent le début d'un processus crucial pour la transparence et l'intégrité des élections législatives en cours.
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a tenu une audience publique à Ambohidahy, hier, suite à une demande de Lalatiana Rakotondrazafy, candidate à la députation. Cette audience a examiné les 28 requêtes qu’elle a déposées concernant des fraudes et des actes de corruption électorale lors de l’élection à Faratsiho. Selon Rakotondrazafy, ces fraudes, soutenues par des preuves solides, remettent sérieusement en question la légitimité du candidat de l’Opposition, actuellement présumé vainqueur.
Les preuves présentées par Rakotondrazafy sont accablantes : témoignages vidéo, exploits d’huissier, et procès-verbaux d’enquête corroborent ses allégations. Parmi ces preuves, on trouve des cas d’achat de voix, l’utilisation de bulletins pré-cochés et la manipulation des listes électorales, des pratiques qui auraient empêché des électeurs de voter librement, compromettant ainsi le processus démocratique.
Une défense fragile
En outre, la défense du candidat de l’Opposition s’est avérée étonnamment fragile. Incapable de réfuter les preuves présentées, son avocat s’est limité à des attaques personnelles contre Rakotondrazafy et à des invectives contre le régime en place. Aucune preuve tangible n’a été fournie pour contredire les accusations de fraude, ce qui renforce la crédibilité des revendications de la candidate.
Il est important de rappeler qu’en 2019, le candidat de l’Opposition avait été déjà impliqué dans des fraudes électorales similaires à Faratsiho. A cette époque, le tribunal administratif avait annulé l’élection communale en raison de preuves irréfutables de fraude. Cette récidive soulève de graves questions sur l’intégrité du candidat et sur l’ampleur des fraudes électorales dans cette région.
Rakotondrazafy demande l’annulation des voix obtenues par le candidat de l’opposition dans 26 bureaux de vote et la tenue d’un nouveau scrutin à Faratsiho. Si la HCC accepte ces mesures, cela pourrait non seulement invalider les résultats actuels, mais aussi mener à une réorganisation complète du processus électoral dans le District.
Des allégations graves de complicité entre un membre de la Commission électorale de district (CED) et le représentant du candidat de l’Opposition ont également émergé. Ces individus auraient eu accès aux locaux de stockage des matériels de vote, permettant ainsi la distribution de bulletins pré-cochés, révélant des failles profondes et systémiques dans le processus électoral malagasy.
Face à ces preuves accablantes et à une défense manifestement faible, le candidat de l’Opposition se retrouve en position précaire. La crédibilité du processus électoral à Faratsiho est sérieusement remise en question, et la HCC devra examiner ces accusations avec rigueur.
La Rédaction
Scène d'horreur au camp Docker, parcelle 31-11, Tanambao II, à Toamasina, hier. Le corps sans vie et baignant dans une flaque de sang d'un homme de 84 ans, de surcroît malvoyant à cause d'un cataracte, a été retrouvé gisant sur le carrelage de son appartement. Il semblait que ce retraité du chemin de fer a été poignardé dans le dos. A quelques mètres du cadavre, retrouvé couché sur le ventre, celui d'une femme, la trentaine, et dont du sang s'échappait également des plaies occasionnées avec un objet contendant. C'est la femme de ménage de l'octogénaire, selon une source. A la différence de ce dernier, la victime est étendue sur le dos. C'est le fils de l'octogénaire qui, en se rendant au domicile paternel, a fait en premier cette double découverte macabre vers 5h30 du matin, hier. Deux cadavres l'y ont alors attendu et il n'a d'autre choix qu'informer rapidement les autorités locales. Pour l'heure, l'enquête de la Gendarmerie n'est encore qu'à ses débuts. De fait, il est donc encore impossible de tenter de comprendre le mobile de ces assassinats barbares, encore moins à propos de leur(s) auteur(s). Seulement, l'octogénaire jouirait d'une certaine aisance financière. "Disons qu'il avait des moyens", s'est contenté de dire une source locale. D'après toujours une information, le défunt père de famille est marié mais que sa femme n'était pas à la maison au moment des faits. Qu'est-ce qui aurait pu donc pousser le(s) assassin(s) à éliminer sauvagement ainsi les victimes ? Des bribes ont avancé l'hypothèse d'un règlement de compte. Ce que la Gendarmerie, également moins prolixe, n'a guère validé, ni informé. De leur côté, les proches des victimes semble être très prudents pour cautionner quoi que ce soit encore. L'enquête suit son cours.
Franck R./kamy
Une vingtaine de femmes ont reçu leur certificat de fin de formation, hier, à Ivandry. Elles ont suivi une formation en coupe et couture pendant trois mois. Au mois de mars dernier, plus de 40 jeunes filles et femmes ont déjà reçu leur certificat. Cette formation est le fruit d’une collaboration entre l'association « Wednesday Morning Group » (WMG) et Inner Wheel Club d'Antananarivo.
Selon Finaritra Andriampeno, présidente d’Inner Wheel Club d'Antananarivo, il s’agit de la troisième promotion depuis le début de ce projet. Plus de 70 femmes ont déjà bénéficié de la formation. Outre les serviettes hygiéniques lavables, elles ont été initiées à la coupe et couture de base comme les jupes, robes, pantalons,…
Après cette vague, l’association WMG a décidé de créer son propre atelier de formation en coupe et couture. Sis à Tsiadana, cet atelier accueille une dizaine de jeunes filles et femmes. La formation débutera lundi prochain.
Au sujet de la distribution de serviettes hygiéniques lavables, une initiative de WMG, les jeunes filles issues de deux Collèges d’enseignement général (CEG) en ont déjà bénéficié dont le CEG d’Ambohimanarina et celui d’Ambohitrabiby. Aussi, une sensibilisation sur l'hygiène menstruelle leur a été octroyée. Outre l'éducation des femmes, ce projet aide financièrement les femmes et filles, accompagnées par l’association. « Notre prochain projet est de vendre des serviettes hygiéniques lavables à bas prix. L’objectif est de subvenir au fonctionnement de l'atelier, notamment avec l’achat des matériels et équipements pour le centre », dixit Josiane Ralambotsirofo, vice-présidente de WMG.
Ce projet cible les filles et femmes vulnérables de la Capitale. Certaines d'entre elles ont dû abandonner le banc de l'école à cause du problème financier, tandis que d'autres sont des mères de famille ayant besoin d'accompagnement et d'expérience pour pouvoir chercher de l'emploi et subvenir aux besoins de leur famille. Selon Inner Wheel Club d’Antananarivo, la prochaine formation aura lieu le mois prochain.
Anatra R.
A chaque mois de juin, les festivités inscrites dans le calendrier ne manquent pas. Dans quelques jours, la Grande île célèbrera en fanfare la fête de l’Indépendance. Mais bien avant cela, un autre grand événement attendra le public tananarivien. Il s’agit de la Fête de la musique, organisée par l’Alliance française de Tananarive (AFT), en collaboration avec Telma, sponsorisée par World Cola et Ravinala Airports. Celle-ci aura lieu les 21 et 22 juin. Et pour cette édition 2024, la grande fête se déroulera hors du centre-ville lors de la deuxième journée de cet évènement.
Pour cette édition, les programmes seront variés. Parmi ces programmes figurera un atelier de musique, de poésie et de danse baptisé « Mozika Maroloko ». Ceci sera animé par le groupe Rabefidihy. De ce fait, une scène sera ouverte pour les lauréats du concours de chant 2024. Des artistes émergents jouant différents genres de musique, notamment du pop rock, électro, rap, hip-hop seront également présents sur place pour enflammer le public.
Auparavant, la Fête de la musique a été organisée exclusivement dans les locaux de l’AFT, situés à Andavamamba. Mais cette fois-ci, dans la journée du 22 juin, elle sera délocalisée dans la Commune d’Ivato afin de se rapprocher encore plus des habitants de la périphérie. Durant cette deuxième journée, les organisateurs proposeront le carnaval « Mozikara ». Il s’agit d’un défilé coloré et musical durant lequel plus de 300 carnavaliers mettront en lumière les talents locaux et les différentes traditions culturelles.
Clou du spectacle
Par la suite, cet évènement musical et culturel culminera avec un grand concert au parking de l’aéroport International d’Ivato. Ce show sera animé par des jeunes artistes les plus en vogue du moment, à l’instar de Mirado, Stéphanie et Johanne. A titre de rappel, la Fête de la musique est célébrée le 21 juin à travers le monde. Et Madagascar n’est pas en reste. Les festivités organisées par l’AFT sont accessibles au grand public. L’entrée sera gratuite. Cependant, afin de pouvoir accéder à cet évènement, il faudra présenter un bracelet d'invitation, à récupérer à l'Alliance française d'Antananarivo ou auprès des locaux de la Commune d'Ivato à partir du 14 juin 2024. Rappelons que l’Alliance française a comme principale mission de promouvoir la langue de Molière, la diversité culturelle ainsi que le développement de la lecture publique, tout cela en organisant entre autres la Fête de la musique à Madagascar.
Si.R
A Madagascar, où moins de 30 % de la population bénéficient de l'électricité, le Gouvernement s'est fixé un objectif d'atteindre 70 % de couverture électrique. Plusieurs stratégies sont en cours pour y parvenir, notamment à travers le développement des énergies renouvelables. Avant-hier, une étape a été réalisée avec l'officialisation de l'association Marea (« Madagascar Renewable Energy Association »). L'association, régie par l'ordonnance 60-133, regroupe tous les producteurs d'énergies renouvelables et hybrides du pays, quelle que soit leur taille.
Selon Rémi Hubert, président de l'association, « Marea est un regroupement facilitant les échanges et adressant les différents enjeux liés au développement de la filière ». L'objectif est de conjuguer accessibilité, fiabilité, durabilité et compétitivité pour un avenir énergétique plus vert à Madagascar. L'association promet de renforcer les mécanismes institutionnels de dialogue et de capitaliser sur les acquis pour le développement du secteur. « Grâce aux expertises et compétences des sociétés membres, l'association va apporter un changement positif et significatif », a ajouté le président. Ses missions incluent la promotion des mesures incitatives à la croissance de la production et à l'accès aux énergies renouvelables, la sécurisation des investissements, ainsi que le développement d'un paysage économiquement fiable et durable.
En outre, Marea vise à encourager le renforcement des compétences pour assurer la durabilité et l'innovation dans le secteur. Jean-Baptiste Olivier, ministre de l'Energie et des Hydrocarbures, a souligné que « beaucoup d'entreprises à Madagascar se lancent dans le domaine des énergies renouvelables, qu'il s'agisse de l'eau, de l'énergie éolienne ou solaire. Cela signifie que nous nous dirigeons déjà vers une transition énergétique ». Toutefois, il a également rappelé la nécessité de l'électrification rurale pour les nombreuses zones encore sans électricité, insistant sur l'importance d'une voix unifiée dans le développement du secteur.
Développement socioéconomique
« Le secteur des énergies renouvelables est reconnu comme un promoteur majeur et un moteur de croissance pour une économie verte et inclusive à Madagascar », a affirmé Rémi Hubert. Les membres fondateurs de Marea, qui contribuent déjà au développement durable et socio-économique du pays, jouent un rôle dans cette démarche. Avec une puissance totale de plus de 200 MW déjà opérationnelle, la production moyenne atteint 380 GWh/an, représentant environ 20 % de la production nationale totale. Les technologies utilisées comprennent l'hydroélectricité, le solaire photovoltaïque, les solutions hybrides et « off-grid ». Environ un million et demi de personnes bénéficient de ces productions, contribuant à l'industrialisation, la création d'emplois et le renforcement des capacités locales. « En regardant vers l'avenir, les projets en cours de développement par les membres fondateurs de Marea devraient permettre de relever le défi du mix énergétique national, multipliant le nombre de bénéficiaires par sept d'ici 2030 », a déclaré le ministre. L'association rassemble des acteurs majeurs du secteur, tels qu'Anka, pionnier depuis 2016, la Compagnie Générale de l'Hydroélectricité de Volobe (CGHV), First Energy, New Energy Africa, Sunfarming Madagascar, Tozzi Green et Welight Africa, chacun apportant une contribution unique et vitale au paysage énergétique de la Grande île.
Carinah Mamilalaina