lundi, 24 juin 2024

La une du 25 juin 2024

Publié dans La Une


Vendredi dernier, Peak, une entreprise spécialisée dans l'optimisation des interactions humaines au sein des organisations, s'est associée au Club Arisera pour organiser une conférence intitulée « La mobilisation des sciences de l'information et de la communication (SIC) dans le monde professionnel ». Celle-ci s’est déroulée à l'université d'Antananarivo. Hasina Randrianantenaina, directrice générale de Peak, a décrit cette collaboration comme un effort conjoint pour « promouvoir l'innovation et partager des connaissances précieuses » dans le domaine des sciences de l'information. Elle a souligné l'engagement de son entreprise à développer le potentiel des individus hautement qualifiés, en aidant les dirigeants et leurs équipes à améliorer leur performance à travers des solutions personnalisées qui répondent à leurs besoins spécifiques. L'entreprise organise régulièrement des conférences et des formations destinées à renforcer les compétences individuelles et collectives, la cohésion d'équipe, ainsi qu’à cultiver une culture d'excellence et d'autonomie.

Docteurs en SIC
Durant la conférence, Fabrice Lollia, docteur en SIC, a partagé son analyse sur la manière dont les SIC ont influencé son parcours professionnel. Ayant obtenu une spécialisation en intelligence économique et analyse du risque à l'université Gustave Eiffel, il a acquis des compétences qui lui ont permis d'adopter une perspective holistique, essentielle pour exceller dans le milieu professionnel. « Les SIC ne constituent pas seulement un fond théorique, mais aussi un outil dynamique et adaptable, capable de répondre aux diverses exigences du monde professionnel », a-t-il expliqué.  Le Dr. Fabrice Lollia a aussi souligné que la diversité et la complexité des SIC sont souvent sous-estimées, ce champ étant réduit aux carrières en communication ou en journalisme. La conférence « Wel'com » a donc offert une occasion de mettre en lumière la richesse et la profondeur de ce domaine.
Hervé Razafindranaivo, docteur en SIC de l’université d’Antananarivo et panéliste, a ajouté : « Cette conférence vise à encourager les étudiants à apprécier la formation adaptée pendant leur apprentissage en communication, ainsi qu’à relier l'étude théorique aux applications pratiques ». Il a évoqué un problème courant parmi les étudiants, à savoir la crainte que les enseignements théoriques ne trouvent pas d'application dans leur future carrière professionnelle. L'événement « Wel'com » a été une plateforme pour explorer les applications des sciences de l'information et de la communication dans divers contextes professionnels, mettant en évidence l'importance de ces compétences dans le monde professionnel. La contribution de chaque participant a enrichi la discussion, fournissant des perspectives variées sur l'intégration des théories des SIC dans la pratique.
Carinah Mamilalaina


Publié dans Economie
lundi, 24 juin 2024

Fêtons !


Célébrons dans la liesse et avec faste le 64ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagasikara. Tout le monde, tous les Malagasy sans exception, du Nord au Sud et de l’Est à Ouest, fêtons ensemble notre souveraineté retrouvée.
Après avoir été sous le joug de la colonisation, que nos aïeux ont subi sinon enduré dans l’âme et dans la chaire durant les soixante-quatre années de calvaire voire plus, la Grande île recouvre sa liberté à diriger ses propres affaires, à gérer son avenir. Certains observateurs avisés, certains historiens non inféodés à l’idéologie colonialiste déplorent qu’il ne s’agisse que d’une parodie d’indépendance et une farce de souveraineté. Le passage du régime colonial à la République malagasy ne fut qu’une façade. Le vrai pouvoir appartiendrait toujours à la France. C’est l’Elysée qui commande. Antananarivo ne serait que la « voix de son maître ! ». Dans la réalité des faits, ils ne se trompent pas. La politique néocoloniale dictée par la France en lieu et place de la colonisation directe ne fut pas un mythe. Elle agit en tant que telle si bien que les nouveaux dirigeants mis en place à Antananarivo après le départ des « vazaha » ne furent que des marionnettes manœuvrés par Paris. Ce système a été valable dans tous les pays francophones, des anciennes colonies de la Métropole. Les mouvements de contestations ou de révoltes constatés chez presque tous les pays supposés anciennement colonisés par la France, soit par des putschs militaires soit par des émeutes populaires comme ce fut le cas de la Grande île reflètent la situation.
Quoiqu’il en soit, fêtons l’anniversaire de notre indépendance. C’est une fête pour tous ! Il ne s’agit nullement d’une  jouissance pour régime politique donné encore moins pour ses dirigeants, loin s’en faut, c’est une fête nationale. Le drapeau que l’on doit pavoiser sur le devant de sa maison, sur la façade principale ne signifie aucunement « lever le drapeau de Rajoelina ni de Ravalomanana » chez soi. C’est le symbole de la souveraineté nationale ! En effet, un devoir et un honneur d’avoir l’occasion de pavoiser le drapeau national. Les citoyens des Etats-Unis d’Amérique respectent jalousement et fièrement leur drapeau. Démocrates ou Républicains à la Maison Blanche, cela ne change en rien. Qu’à cela ne tienne !
Fêtons comme il se doit l’anniversaire de notre indépendance. Ne soyez pas idiot au point de confondre appartenance politique avec unité nationale, solidarité nationale et fierté nationale. Ne vous laissez pas emporter par des errances politiciennes !
Fêtons note fête nationale et soyons fiers. Tout comme les Français, les Britanniques, comme les Américains, comme Vietnamiens, etc., qui sont jaloux et fiers de leur fête nationale indépendamment de la couleur politique de leurs dirigeants en place.
Seulement voilà, la maturité politique en dépend. A tous le responsables, étatiques ou société civile ou partis politiques, d’éduquer les gens sur la conduite à tenir face des intérêts supérieurs de la Nation. Que chaque citoyen soit en mesure de faire la part des choses et ne jamais mêler ni confondre le choux et la carotte.
Fêtons et fêtons pour la gloire de notre Nation. Nos aïeux ont bien voulu y participer mais hélas, ils ne sont plus de ce monde ! Qu’il en soit ainsi !
Ndrianaivo

Publié dans Editorial
lundi, 24 juin 2024

Actu-brèves

Double sens sur la RN1 : installation de herses pointues pour barrer le passage des fortes têtes. Afin de libérer pleinement le potentiel du « double sens » sur l’axe de la RN1 entre Anosizato et Ampitatafika, les gendarmes ont décidé de mettre des herses sur la chaussée afin d’empêcher ceux qui ne respectent pas le planning sur place. Cette décision a été prise suite à la doléance des usagers qui se plaignent de la méthode du double sens, contrairement à son essence, ne fait qu’empirer les embouteillages. Cependant, la technique qui consiste à alterner l’entrée et la sortie de véhicules venant des périphériques dans la Capitale est efficace mais handicapée par ceux qui ne respectent pas les consignes. « Un seul véhicule, même une bicyclette, qui enfreint la loi fait tout tomber le système à l’eau. En plus, les motos et le vélo en infraction occasionnent souvent des accidents qui ralentissent le trafic. « Dorénavant, les herses constitueront une barrière pour les récalcitrants aux consignes. Ce dispositif est mis en place pour que les usagers de la route, en particulier les motards et les cyclistes, respectent les tours de circulation établis par les agents sur place », selon la Gendarmerie.


Sahondra Rabenarivo, décorée de l’insigne de chevalier de la Légion d’honneur. L'ambassadeur de France a remis les insignes de chevalier de la Légion d'honneur à Sahondra Rabenarivo, lors d'une réception à la Résidence de France. A travers cette décoration, la France a décidé d'honorer un parcours exceptionnel qui témoigne de son engagement envers Madagascar et des relations franco-malagasy. Docteure de la Faculté de droit de l'Université d'Harvard, elle a débuté sa carrière aux Etats-Unis dans un cabinet d'avocats d'affaires à San Francisco pendant 17 ans. Puis en 2004, elle a décidé de mettre ses compétences au service de Madagascar en fondant le cabinet Madagascar Law Offices. Engagée dans la lutte contre la corruption, elle défend l'intérêt général et l'égalité des chances en tant que citoyenne engagée. En tant que membre du SEFAFI, l'Observatoire de la vie publique, elle est devenue l'une des figures majeures de la lutte anti-corruption à Madagascar, militant pour le renforcement des règles de gouvernance. En 2019, elle a été nommée à la tête du Comité pour la Sauvegarde de l'Intégrité - Madagascar par le Président Andry Rajoelina, contribuant activement au développement du système national d'intégrité et à la mise en place d'un cadre juridique pour prévenir et réprimer la corruption. Sa décoration honore également sa contribution continue à la relation franco-malagasy, ayant été la première Malagasy invitée dans le cadre du Programme d'invitation des personnalités d'avenir de France Diplomatie en 2013.


La Semaine du COMESA, « le choix de Madagascar pour ce sommet n’est pas un accident ».
La Semaine du COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa) se tient du 24 au 29 juin à Antananarivo. Cette initiative vise à sensibiliser le public sur le Programme d’intégration régionale du COMESA. Une mini-exposition qui a attiré de petits entrepreneurs, un forum de sensibilisation des médias sur l’intégration régionale, des dialogues multipartites axés sur les femmes et les jeunes ainsi qu’un engagement avec des étudiants de l’Université d’Antananarivo seront au programme de cet événement. Dans son discours, la ministre des Affaires étrangères Rasata Rafaravavitafika a indiqué que « La Grande île, membre fondateur, a été déjà à la présidence du COMESA de 2016-2021. L’appartenance de Madagascar à cette entité fait partie de sa stratégie de développement. L’intégration régionale fait partie des piliers de la diplomatie malagasy. Elle constitue une réponse pertinente et intelligente pour répondre à la mondialisation ». En outre, la ministre a fait remarquer que le COMESA c’est aussi 21 Etats membres cumulant 1000 milliards de dollars de PIB enregistrant des échanges commerciaux allant de 324 milliards de dollars par an. Pour sa part, le secrétaire général adjoint du COMESA, Dev Haman a affirmé que « le choix de Madagascar pour ce sommet n’est pas un accident. Ce pays a tous les potentiels en parlant simplement de sa superficie et le secteur agricole ». Durant cette Semaine, l'objectif est de partager les connaissances et d'avancer vers la réalisation des objectifs communs, de relever les niveaux de vie des citoyens.



Célébration de la fête de l’indépendance, il faut suivre les consignes de sécurité. Les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont pris des mesures strictes en vue de garantir la sécurité lors de la célébration du 26 juin. Ces préparatifs visent à assurer le bon déroulement de l'événement et la protection des participants. Le FDS a commencé par mettre en place des rondes dans les quartiers sensibles pour renforcer la sécurité. Cela concerne également les sites des podiums et les abords du lac Anosy lors des feux d’artifice du 25 juin. Cette initiative vise à prévenir tout incident et maintenir l'ordre public avant et pendant la célébration. L'accès au stade Barea, où se déroulera le défilé, sera rigoureusement contrôlé. Pour garantir la sécurité de tous, certaines mesures ont été mises en oeuvre. Les objets tels que les « lasers », les bouteilles et tout autre élément jugé menaçant pour la sécurité seront interdits à l'intérieur du stade. Les responsables des FDS ont souligné l'importance de respecter toutes les consignes données par les autorités pour assurer le bon déroulement de la cérémonie. Ils ont insisté sur le fait que la coopération du public est essentielle pour garantir la sécurité de tous les participants. Une réunion a été tenue hier en présence du ministre des Forces armées, le Général Sahivelo Monja Delphin, du contrôleur général de la Police, Rakotoarimanana Herilala, et du ministre délégué de la Garde nationale, le Général Rakotondrazaka Andriatsarafara. Il a été annoncé qu'au total, 3 770 éléments des Forces de l’ordre participeront au défilé du 26 juin.

Publié dans Politique



 La Grande île à l’honneur. Madagascar accueille en effet la Semaine du COMESA, qui se tient depuis hier à Antananarivo et jusqu’à la fin de cette semaine. La cérémonie de lancement s’est tenue hier, dirigée par le ministre malgache des Affaires étrangères, l’honorable Rafaravavitafika Rasata, et le secrétaire général adjoint du COMESA pour l’administration et les finances, Dr. Dev Haman. L’initiative est organisée par le COMESA en collaboration avec le Gouvernement malgache et bénéficie du soutien de l’Union européenne dans le cadre du programme de renforcement des capacités institutionnelles.
Cette Semaine du COMESA rentre dans le cadre du 30e anniversaire cette année de cette organisation. Les nombreuses activités organisées durant cet événement  « permettront de sensibiliser le public et de faire connaître aux acteurs économiques les opportunités des programmes régionaux menés par le COMESA et ses institutions spécialisées pour la croissance et le développement économique de ses états membres, notamment en matière de commerce et d’investissements régionaux », souligne dans son discours d’ouverture la ministre des Affaires étrangères malgache.
La Semaine comprendra une série d’activités telles qu’une mini-exposition pour les petits entrepreneurs, un forum de sensibilisation des médias sur l’intégration régionale, des dialogues multipartites axés sur les femmes et les jeunes, ainsi qu’un engagement avec les étudiants de l’Université d’Antananarivo. Le point culminant sera la 5ème Foire commerciale et conférence d’affaires de la Fédération des femmes d’affaires du COMESA (COMFWB), les 28 et 29 juin. Cet événement réunira des sections nationales de la COMFWB des États membres du COMESA et des femmes entrepreneures de Madagascar et de toute la région.
De nombreuses entreprises internationales et locales soutiennent ces événements. Une campagne publicitaire est actuellement en cours sur les plateformes multimédias à Madagascar pour promouvoir la Semaine du COMESA. La ministre des Affaires étrangères de rappeler à ce titre que le COMESA représente 50 à 100 millions de dollars d’exportation par an, près de 2,6 millions d’euros de financement direct reçus au titre du mécanisme d’appui à l’intégration régional et de facilité de coopération technique. Madagascar bénéficie également de plusieurs programmes sectoriels couvrant entre autres la facilitation du commerce, le secteur pharmaceutique, le transport aérien l’environnement, la compétitivité, l’accès au marché, l’énergie et l’agriculture.

L.A.







Publié dans Politique


En sous-effectif. Madagascar enregistre 336 forestiers en activité, dont 112 femmes. Un agent forestier s’occupe de 20.000 ha de forêt dans la Grande île. La norme internationale étant d’un agent forestier pour 2.000 ha de forêt. « Les forestiers sont les premiers responsables de la gestion, de la protection de la forêt et celle de la nature », précise Rinah Razafindrabe, directeur général de la gouvernance environnementale auprès du ministère de tutelle. Parmi leurs tâches figurent la gestion des plantations d’arbres, la lutte contre les incendies de forêts et de végétaux, la sensibilisation à l’environnement ainsi que l’application des lois forestières. Cependant, leur effectif limité pourrait expliquer le fait que l’exploitation abusive des forêts et les trafics de ressources naturelles restent d’actualité dans le pays.
Face à cette situation, le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) a déployé des efforts pour augmenter l’effectif des forestiers. Deux promotions ont ainsi intégré à la formation au Centre national de formation des techniciens forestiers (CNFTF). L’une comprend les collaborateurs du ministère qui vont suivre une formation continue pour devenir forestiers. L’autre se compose de 60 élèves forestiers, lesquels suivent une formation initiale, à en croire le ministre Andonirina Max Fontaine. Ces apprenants participeront au grand défilé du 64ème anniversaire de l’indépendance, demain au Stade Barea à Mahamasina. Ils feront partie des 126 forestiers qui vont défiler, divisés en 2 pelotons.
Les forestiers disposent du statut d’Officiers de police administrative et Officiers de police judiciaire, sous la Direction générale des forêts. Ces « paramilitaires » se composent de 3 catégories professionnels, dont les ingénieurs des eaux et forêts, diplômés de l'Ecole supérieure des sciences agronomiques auprès de l’université d’Antananarivo. Les adjoints techniques et les agents techniques des eaux et forêts, formés au CNFTF situé à Angavokely, en font également partie. Les ingénieurs, quant à eux, sont des experts qui jouent des rôles cruciaux dans la planification, la gestion durable et la protection de nos ressources forestières.
Notons que la Journée nationale des forestiers a été célébrée hier à Nanisana. Une occasion pour le MEDD d’honorer ces ingénieurs et agents forestiers pour leur dur labeur. Ainsi, 7 d’entre eux ont obtenu une promotion, tandis qu’un autre a été décoré « chevalier de l’ordre national ».
P.R.



Publié dans Société


L’alimentation scolaire basée sur les achats locaux est en voie de concrétisation. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a organisé une concertation avec le ministère de l’Education nationale afin de dresser le bilan de l’année 2023, identifier les axes prioritaires à inscrire dans le plan de travail 2023-2024, et plus spécifiquement valider la liste des écoles ciblées dans le cadre du projet de résilience des systèmes alimentaires pour Madagascar (FSRP). Financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque mondiale, ce projet de trois ans vise à soutenir Madagascar dans ses efforts pour améliorer les indicateurs du secteur de l’éducation. Le maintien des enfants à l’école demeure un défi majeur dans plusieurs Régions du pays, notamment dans les zones affectées par l’insécurité alimentaire et la pauvreté.

En marge dudit projet, des repas chauds et des collations ont été distribués à 240.000 élèves, répartis dans environ 800 écoles. Afin de concrétiser ce projet, on a eu recours à la production locale grâce à 20.000 producteurs locaux sélectionnés dans plusieurs  Régions, notamment Anosy, Androy, Atsimo-Andrefana, Atsimo-Atsinana, Fitovignany, Vatovavy, Vakinakaratra, Analamanga et Itasy. L’alimentation scolaire basée sur la production locale est une modalité de mise en œuvre du programme d’alimentation scolaire qui consiste à fournir des repas sains, nutritifs et variés aux élèves des écoles ciblées, préparés avec des aliments achetés auprès de petits exploitants agricoles. Cette approche permet d'améliorer les moyens de subsistance des petits agriculteurs et de renforcer le lien entre la nutrition et l'agriculture, tout en offrant aux écoliers des aliments sûrs, diversifiés et nutritifs issus de la production locale, de manière à respecter les habitudes alimentaires.

C’est dans ce cadre qu’un atelier de deux jours a été organisé les 22 et 23 juin à Antsirabe. La concertation avec le MEN, qui a réuni 9 Directions régionales de l’éducation nationale, 24 Circonscriptions Scolaires (CISCO) ainsi que l’Unité de gestion des projets de la Banque mondiale au sein du ministère de l’agriculture et de l’élevage, a permis d’identifier les actions clés afin d’améliorer la mise en œuvre du programme, ajuster le plan de travail annuel, identifier la liste des écoles FSRP, et développer un plan d’action pour préparer la rentrée scolaire prévue en septembre prochain.

Recueillis par Anatra R.

Publié dans Société



26 juin 1960 – 26 juin 2024. Madagascar célèbre son 64e anniversaire du retour de l’indépendance demain. Une célébration hautement importante pour le pays et les Malagasy car marquant un nouveau départ dans notre histoire. Le 26 juin est également synonyme de fête et de réjouissances. En 1960, il ou elle n’avait que quelques dizaines d’années. Ci-dessous, les témoignages de quelques personnalités qui racontent la manière avec laquelle elles ont vécu cette première fête nationale du 26 juin 1960.

Fredy Rajaonera Andriambelo
« Nous devons exploiter judicieusement cette liberté pour laquelle nos aïeux se sont battus »
Charismatique capitaine d'industrie depuis près de quarante ans, Fredy Rajaonera partage son expérience et sa vision après 64 ans d'indépendance du pays.
Lors de la première célébration de l’indépendance de Madagascar, j'étais encore un enfant. Je ne savais pas encore combien la vie pouvait être dure, bien que ce fût moins difficile qu'aujourd'hui. Cependant, l'importance de cette proclamation d'indépendance résonnait fortement autour de moi. Ce n'est qu'en entrant dans la vie active que j'ai pleinement réalisé l'ampleur de cette liberté, particulièrement dans mon secteur d'activité. A l'époque, nous assistions aux prémices de ce qui deviendra le marché de l'importation massive de litchis, débutant modestement avec environ 2.000 tonnes expédiées via le port de Manakara, une infrastructure qui, aujourd'hui, n'est plus qu'un vestige de la gloire agricole de cette Région.
Au fil du temps, j'ai occupé divers postes, notamment à la Direction du groupe où je travaille actuellement et à la Présidence du Syndicat des industries de Madagascar. La liberté acquise est une opportunité que nous devons exploiter pleinement, surtout sur le plan économique. Il est crucial de renforcer continuellement la politique de promotion industrielle pour générer une croissance significative pour le pays. Cette ambition s'est concrétisée bien plus tard avec l'adoption de la loi sur le développement industriel à Madagascar, promulguée il y a environ six ans, mais qui attend toujours son décret d'application.
Hary Rakoto

Rakotoarisoa Randriamanantena Jacqueline, Professeure émérite de l'Université d'Antananarivo
Ses souvenirs lors de la célébration de la Première République
Le 26 juin 1960 a marqué un tournant historique pour Madagascar. Il s’agissait de la première célébration de la journée de l'indépendance. A cette époque, Rakotoarisoa Randriamanantena Jacqueline, alors âgée de 10 ans, vivait cet événement marquant avec une intensité particulière, enracinée dans une histoire familiale nationaliste.
Rakotoarisoa Jacqueline appartient à une famille nationaliste, et l'histoire de son père a profondément marqué sa perception de l'indépendance. Mon père était allergique aux "Vazaha" , un sentiment exacerbé par la mort de son frère lors des événements de 1947 », raconte-t-elle. En 1939, son père était fonctionnaire de l'administration coloniale, formé à Mir de Vilaire, et avait participé à la Seconde Guerre mondiale. En 1946, ses parents étaient gouverneurs aux Comores, avant d'être affectés à Mahitsy en 1947. Là, son père était chargé de la collecte des impôts, tandis que sa mère, obligée de travailler comme ménagère, présidait la Croix-Rouge locale. « Ils n'ont jamais accepté les ordres coloniaux, ce qui a conduit à de fréquentes mutations », se souvient-elle. En 1953, son père a été affecté à Antsirabe, puis à Manandona et Tritriva, des postes perçus comme des punitions.
Avec l'instauration de la Première République en 1958, il ressent un immense soulagement. « Il était enfin libre des ordres des "vazaha", dit-elle. Lors de la fête de l'indépendance en 1960, son père a emmené toute la famille à Antananarivo en taxi-brousse pour la célébrer. Elle a raconté : « Nous ne savions pas chanter l'hymne national car nous n'avions pas de radio, mais nous connaissions bien le drapeau malagasy ». Le 25 juin au soir, son père a acheté des « arendrina » malagasy pour les festivités. Le lendemain, ils se sont rendus à l'avenue de l'Indépendance, près de l'hôtel de ville. « Il a déchiré le drapeau français et a porté un chapeau malagasy "penjy" », raconte-t-elle avec fierté. Leur mère, quant à elle, est restée à la maison pour préparer un repas festif. Elle se souvient de son père achetant des fary (bonbons), des poissons colorés et des bonbons « gasy », ses préférés jusqu'à aujourd'hui. « Quand nous sommes rentrés, maman avait préparé du "voritsiloza" et "rogay" », raconte-t-elle. Pour nous les enfants, elle avait acheté des dinettes en argile pour que nous puissions jouer à cuisiner. « C'était l'hiver, et ces moments ont marqué mon enfance à jamais ». Selon elle, cette journée de célébration de l'indépendance restera gravée dans sa mémoire comme un symbole de liberté et de fierté nationale, une époque où sa famille a pu enfin voir ses aspirations nationalistes réalisées. « Ce jour-là, nous avons ressenti un profond sentiment de liberté et d'appartenance à notre pays », se souvient-elle avec émotion.
Carinah Mamilalaina

Le Pr Raymond Ranjeva avait 17 ans
Il avait 17 ans en juin 1960. Encore élève au lycée d’Andohalo, il était parmi les benjamins à avoir été conviés à assister à la cérémonie de proclamation de l’indépendance. « Je venais de réussir la première partie du baccalauréat. J’avais reçu l’invitation à venir à Mahamasina », dit-il. Une chose l’avait surpris une fois installé. « La proclamation se déroulait sur ce qu’on appelait "Vatomasina" (Pierre sacrée) et j’étais étonné. Au lycée, nous apprenions qu’il n’existait plus de Vatomasina à cet endroit car ladite pierre sacrée était démontée pour en faire du pavé à Antananarivo. Pourtant, c’était là-bas que l’indépendance de Madagascar était proclamée et l’étonnement me gagnait », se souvient-il.
La revue des troupes était la deuxième chose la plus importante qui marquait le jeune Raymond Ranjeva le jour de la proclamation de l’indépendance le 26 juin 1960. « Cela avait attiré notre attention car les Malagasy avaient une armée », souligne-t-il. « Par la suite, nous pouvions acheter des timbres-postes dédiés à la célébration de l’indépendance. La stupeur se lisait dans le regard des gens dans la rue ce jour-là. Je m’en souviens bien », ajoute-t-il.
Le soir de ce jour mémorable, il assistait à la messe de l’indépendance célébrée à la cathédrale d’Andohalo. Le monseigneur Rakotomalala, qui était l’archevêque d’Antananarivo, le premier Malagasy à avoir occupé cette fonction, dirigeait la messe. Mais comme il n’était pas encore intronisé, c’était le père Michel Ranaivo, à la fois sénateur de Madagascar, qui officiait la messe. Raymond Ranjeva était parmi les jeunes qui servaient la messe à ce moment-là.
Aucun mauvais souvenir ne restait de ce jour. Seulement, d’après ses dires, la fête de l’indépendance n’existait pas encore. Celle-ci sera célébrée fin juillet de la même année. Le Pr Raymond Ranjeva conseille vivement la consultation du Livre d’or de la République édité par le Gouvernement de l’époque. « Ce document contient tant d’enseignements à tirer », conclut-il.

Tsiantery Jean-Marc Georginot raconte son 26 juin à 9 ans
Inspecteur du travail retraité, cet homme originaire de Befandriana-Avaratra était commissaire permanent auprès du Conseil suprême de la révolution (CSR, formé le 15 juin 1975) et conseiller technique auprès de plus d’une dizaine de ministères durant plusieurs années jusqu’à son départ à la retraite en 2011. Né en 1951, il avait 9 ans en 1960. « Nous étions dans la brousse de la commune rurale d’Ambararata, Befandriana-Avaratra, le jour du 26 juin 1960. Ce que nous avions vu pouvait être différent de ce qui se passait en ville. Les gens faisaient la fête et dansaient chez nous. Ils abattaient des zébus et organisaient un bal populaire le soir. Mais c’était assez moins solennel que la fête du jour de la proclamation de la République du 14 octobre 1958 où une fête grandiose avait eu lieu. On avait claironné que c’était l’indépendance et il y avait beaucoup à espérer ».
M.R.

Chanteuse Voahirana
Fan du podium
« L’une des choses qui m’a le plus marquée dans les années 60 à chaque célébration du retour de l’indépendance a été le podium. Il était impératif pour nous d’assister au podium qui avait lieu à l’hôtel de ville, Analakely. A l’époque, on n’avait pas le souci de se faire voler ou tabasser. On n’avait pas à se trop soucier de l’insécurité, contrairement à aujourd’hui. C’était aussi toujours amusant de voir autant d’étudiants alignés dans des défilés avec l’Armée. Durant le régime du Président Philibert Tsiranana, les défilés militaires se sont déroulées à Antanimbarinandriana. On sentait vraiment le goût de la fête à cette époque. Aujourd’hui, le monde n’est plus le même qu’avant. Cependant, cela n’empêche pas au peuple de faire la fête. La flamme du patriotisme ne s’est jamais éteinte. Elle est innée en nous ». Rappelons que la chanteuse Voahirana, de son vrai nom Josiane Olga Ramahavalisoa, est née le 16 mai 1950. Issue d’une famille d’artistes, Josiane Olga commençait à chanter en 1962. Elle avait seulement 12 ans. En 1963, Henri Ratsimbazafy lui avait donné un second rôle de chanteuse dans son groupe.
Si.R

Publié dans Dossier

Les rendez-vous internationaux s’enchaînent pour ce groupe de rock malagasy. Après avoir participé à l’« Underground Rock Festival » qui s’est tenu à Port Louis, île Maurice, le 4 mai dernier, le groupe LohArano va s’aventurer dans un événement de pur rock très réputé en Europe. Il s’agit de la 17ème édition d’« Hellfest Open Air Festival », le sacro-saint rendez-vous mondial du rock et du métal, lequel ouvrira ses portes du jeudi 27 au dimanche 30 juin en France. Plus de 178 groupes seront répartis en six scènes durant ces quatre jours de festivité.
LohArano va ainsi jouer de la musique rock à la sauce malagasy à l’Hexagone. Ce groupe, ayant vu le jour en septembre 2014, mélange du rock avec du genre symphonique, du « trash metal », du jazz, tout cela mêlé avec des sauces musicales malagasy.
Depuis quinze ans, les plus grands noms de la musique « metal » se produisent au Hellfest. Il s’agit du plus grand festival de « hard rock » et de hardcore internationale. Des groupes ou chanteurs tels que Mötorhead, Ghost, Gojira, Slash, Megadeth, Nightwish, Behemoth, Avatar, Sabaton, Soulfly, Arch Enemy, Phil Campbell, Phil Anselmo s’y étaient déjà produits. Chaque année, ce sont des milliers de festivaliers qui investissent la petite ville de Clisson pour assister à cet événement.
Pour la première fois, lors de ce festival, ce groupe originaire de la Grande île va ainsi amuser les métalleux à l’étranger. Courtoisie, rires et bonne humeur seront au rendez-vous durant ces quatre jours. Comme à l’accoutumée, le grand stade sera assez grand pour permettre aux festivaliers de se déplacer facilement et d’avoir assez d’espace pour danser à l’ambiance rock de toutes les couleurs et profiter de l’ambiance du Hellfest.
LohArano, signifiant la source, incarne le grondement d'une nouvelle génération. Fusionnant le rock, le métal et les rythmes ternaires malagasy, ce groupe offre des sons inédits. Mené par la charismatique Mahalia au chant et à la guitare, le groupe LohArano assume son féminisme dans un pays où être une femme rockeuse est presque hérétique. Dans ses textes, le quatuor décortique à coups de riffs de guitare rugissants, de basse vrombissante et de drums fracassants, des sujets variés tels que l’environnement, les conditions de la femme et la politique. Formé de Mahalia Ravoajanahary (chant, guitare), Michael Raveloson (basse, chant), Natiana Randrianasoloson (batterie, chant), Mika (clavier), le groupe délivre des rythmes puissants, parfois même jazzy et funky. A la croisée de l'identité malagasy et du futur, LohArano est un hommage vibrant à la nature et à la terre de la Grande île.
Si.R

Publié dans Culture

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Editorial

  • Quid d’une volonté politique
    En panne d’une réelle volonté politique, la lutte contre la corruption fait du surplace à Madagasikara.Un décalage flagrant s’interpose entre ce qui a été dit et ce qui est fait ! Le pays stagne. Les Indices de perception de la corruption (IPC) éprouvent les peines du monde d’évoluer vers le sens du positif. Plutôt, ils reculent. Quid d’une volonté politique pour cerner ce « mal », la corruption, qui sape le fondement de l’essor de l’économie nationale.Créé le 17 décembre 2004, le Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) fête ses 20 ans d’existence. Immédiatement, la question qui surgit : « quel bilan ? » BIANCO, de par son nom, ambitionne de combattre la corruption à Madagasikara. Après 20 ans, où en sommes-nous ?D’un avis généralement partagé, on hésite. Ecartelée entre une appréciation tranchée de réussite et d’un constat amer d’échec, l’opinion publique vague à l’âme. Le bilan mitigé semble dominer la partie.…

A bout portant

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