Après une chute marquée de -20,8% en 2024, le secteur de l'industrie extractive à Madagascar est en voie de reprendre son élan, avec une croissance projetée à +4,0% pour 2025. Les analystes s'accordent à dire que cette relance pourrait être stimulée par des tendances mondiales favorables pour des matières premières stratégiques telles que le nickel et le graphite. D'après les projections de l'International Nickel Study Group (INSG), la demande mondiale de nickel devrait connaître une hausse spectaculaire, passant de 3,47 millions de tonnes en 2024 à 6,2 millions de tonnes en 2030, soit une augmentation impressionnante de +44%. Cette progression est largement soutenue par le développement rapide des industries des véhicules électriques et des énergies renouvelables, deux secteurs dépendant de l'utilisation de nickel pour la fabrication de batteries. En parallèle, les prévisions de Fitch Solutions indiquent que le prix du nickel pourrait atteindre 20 500 dollars par tonne dès 2025, avec une possible augmentation à 23 000 dollars d'ici 2028.
Opportunité
Un opérateur du secteur minier à Madagascar a souligné : « Ces évolutions constituent une opportunité pour nous de renforcer notre position sur le marché, en particulier avec Ambatovy, qui pourrait voir sa production grimper à nouveau vers les 40 000 tonnes par an ». En raison de la réduction de la production de ferronickel par le géant chinois Tsingshan en Indonésie, qui est actuellement le premier exportateur mondial de nickel, Madagascar pourrait bénéficier d'une réallocation des parts de marché. La fermeture récente de Koniambo Nickel SAS en Nouvelle-Calédonie, qui était le 17ème exportateur en 2023, pourrait également jouer en faveur de la Grande île. « Nous nous attendons à ce que cette conjoncture mondiale nous offre une fenêtre d'opportunité », a déclaré notre opérateur. Il a ajouté que le renforcement des capacités de production à Ambatovy, ainsi que la modernisation des infrastructures locales, sont des éléments clés pour capter ces bénéfices potentiels. Les perspectives semblent donc prometteuses pour l'industrie extractive malgache, qui, malgré des défis notables, pourrait tirer parti des dynamiques mondiales pour se redresser en 2025 et au-delà.
Hary Rakoto
Face aux incendies de forêts dans les zones protégées, les acteurs du secteur touristique à Madagascar appellent à des mesures concrètes et pérennes pour protéger l'environnement, tout en maintenant l'attrait touristique du pays. Parmi les solutions proposées figure la mise en place de services de police forestière et de pompiers dédiés dans toutes les zones protégées. Cette initiative vise à prévenir les incendies et à réagir rapidement en cas d'urgence. Les acteurs soulignent que la récurrence des feux de brousse dans les réserves naturelles constitue une menace pour la biodiversité unique de l’île, ainsi que pour l’industrie touristique, un pilier essentiel de l’économie nationale. Un représentant d'une organisation touristique a déclaré : "Nos réserves naturelles sont l'un des principaux attraits pour les visiteurs étrangers. Chaque année, des hectares de forêt partent en fumée, réduisant ainsi l'intérêt touristique de ces sites. La mise en place de brigades de pompiers spécialisées dans ces zones est devenue une urgence". Le secteur touristique, déjà affaibli par des années de crise économique et sanitaire, ne peut plus se permettre de perdre ses ressources naturelles. De plus, l'absence de mesures punitives à l'encontre des responsables des incendies décourage les efforts de protection des espaces verts. Une autre initiative majeure proposée est la création d’un Cercle de réflexion pour le tourisme durable (CRTD), rassemblant différents acteurs, notamment des responsables de parcs naturels, des représentants du secteur privé et des associations locales. Le CRTD servirait de plateforme de dialogue et d'élaboration de stratégies à long terme pour préserver l’environnement tout en promouvant un tourisme respectueux de la nature. Un membre du secteur hôtelier a expliqué : "Nous devons réévaluer notre manière d'aborder le tourisme. Il ne s'agit plus uniquement de recevoir des visiteurs, mais de s'assurer que ceux-ci participent activement à la préservation de notre environnement". En somme, les mesures proposées par les acteurs touristiques, comme la création de brigades spécialisées et la mise en place du CRTD, reflètent une volonté de protéger les zones protégées de Madagascar. Cela s’inscrit non seulement dans une optique de préservation environnementale, mais aussi de soutien au secteur touristique, qui demeure l'un des moteurs économiques du pays.
Hary Rakoto
En 2025, le ministère de l'Agriculture et de l'Elevage prévoit de moderniser l'agriculture malagasy. L'objectif est d'assurer la sécurité alimentaire et de favoriser la croissance économique. Parmi les priorités figure l'atteinte de l’autosuffisance en riz. L'objectif est d'augmenter la production de plus d’1 million de tonnes de paddy. Pour soutenir cette ambition, une task force riz sera déployée dans huit Régions clés, dont SAVA, SOFIA et Analamanga, afin d’optimiser la production. Une autre priorité majeure est la réduction de la pauvreté et de l'insécurité alimentaire, avec une cible de réduction de 33% à 15% de la population concernée.
Modernisation
Le développement des filières agricoles occupe également une place centrale dans cette stratégie. Le Gouvernement prévoit la production de plus de 1 400 tonnes de manioc d'ici 2028. Il vise également l'augmentation des exportations de produits comme le girofle, la vanille et le cacao. L’agriculture biologique est aussi mise en avant, avec l’objectif de produire 1 million de tonnes d’engrais organiques. Enfin, la modernisation du secteur passe par la mécanisation, avec la dotation de tracteurs et motoculteurs dans les Districts. Elle inclut également la création de rizeries et d’usines d’engrais pour optimiser la transformation des produits agricoles.
C.M.
Alors que la veille, les esprits sont encore hantés par l'explosion ayant coûté la vie à deux ouvriers du bâtiment et causé des blessures sur un autre, voilà qu'un autre drame, presque similaire, est survenu, du moins par le nombre des victimes, au cœur même d'Analakely, samedi matin dernier, vers 3h du matin. Cette fois-ci, un homme d'entre deux âges, a trouvé la mort dans un violent incendie, qui a touché un groupe de bâtiments dont le local servant de stockage du grand magasin Super U, deux maisons traditionnelles à étages, et enfin un bâtiment abritant les bureaux du ministère de l'Enseignement supérieur bordant l'artère principal et sis en face du lycée J.J. Rabearivelo. Pour revenir dans le cas de ce malheureux, il a succombé, non pas de brûlures, ni d'asphyxie, mais plutôt à la suite d'une vive émotion, alors même que les médecins de l'hôpital ont tenté de le ranimer, selon la Commune urbaine d'Antananarivo. Par ailleurs, deux femmes de 20 et 70 ans ont été blessées. Et preuve que le sinistre a été d'une ampleur sans précédent, des occupants de ces immeubles en feu ont failli s'y faire piéger dangereusement dans le brasier. Il a fallu pour les sapeurs pompiers mener une opération de sauvetage, qui s'avérait compliquée. Une véritable course contre la montre a ainsi eu lieu afin que les sauveteurs aient pu évacuer 14 locataires de leurs bâtisses en feu. Heureusement, l'opération s'est déroulée sans anicroche et les victimes sont saines et sauves, malgré quelques petits bobos. Le combat mené par les 35 soldats de feu - appuyés par 5 véhicules afin de mâter les flammes, ne fut remporté qu'au bout de quelques heures d'un travail acharné, et il faisait déjà grand jour ou presque, samedi dernier lorsque le feu fut complètement éteint.Mis à part le fait que l'incendie ait fait des victimes, il a aussi provoqué de très importants dégâts matériels, ne serait-ce que la destruction totale des deux bâtiments vétustes touchés. Les conséquences de ce sinistres étaient telles également que la grande surface a dû fermer pendant au moins trois jours, du fait surtout de l'invasion du local par la fumée. Pour l'heure, la cause du drame n'a pas été encore officiellement communiquée, la Police n'étant pas encore arrivée au bout de son enquête. En revanche, les bruits de coulisse avancent la thèse d'un court-circuit, du moins dans l'attente d'une quelconque confirmation.
Franck R.
Le car d'une coopérative de transport s'est renversé puis s'est écrasé sur une maison bordant la RN2, faisant un mort et 4 blessés, souvent graves. L'une est une femme enceinte. L'on craint qu'elle n'aille faire une fausse couche, selon une source au niveau d'un centre de soins de Brickaville, précisément dans le quartier de Savalaina où le drame s'est d'ailleurs produit, vers 6h du matin hier. Les victimes sont en majeure partie les locataires de la maison dont un homme qui était train d'allumer le feu sur un réchaud lorsque le lourd véhicule lui tombait dessus.
Pour le moment, la cause de l'accident n'a pas été encore déterminée. La seule certitude, c'est que ce car-brousse a quitté Toamasina pour faire route vers la capitale. D'ailleurs, la Gendarmerie venait à peine d'ouvrir une enquête. Dire qu'un autre accident de taxi-brousse survenu cette fois dans le Sud d'Ambalavao, sur la Rn7, a aussi endeuillé des familles, deux jours plus tôt. Là, un problème de fuite d'air dans le circuit de freinage serait à l'origine du basculement de cet autre car dans un ravin. En gravissant une montée, le moteur manquait assez de puissance, ralentissant puis stoppant sa course à mi-pente. En voulant actionner la pédale de frein pour immobiliser le lourd véhicule, le chauffeur s'affolait car rien ne voulait plus répondre à toutes ses sollicitations, si bien que le car surchargé a reculé, dévalant la côte à toute vitesse et en marche arrière jusqu'à ce qu'il n'ait basculé dans le vide, ses passagers avec.
F.R.
La semaine dernière, une réunion s'est tenue à Ambovombe, dans la Région d'Androy. Mahatante Paubert, ministre de la Pêche et de l'Economie bleue, et Lalaina Andrianamelasoa, ministre de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, ont échangé avec les autorités locales. Leur objectif était de trouver des solutions face à la grave pénurie d'eau qui touche la Région. Selon le communique officiel « Treize communes, représentant près de 240.000 personnes, sont directement concernées par cette crise. Le besoin quotidien en eau est estimé à 5.000 m3, un chiffre bien supérieur à ce que peut actuellement fournir la rivière de Mahavelo. Son débit est tombé à 26 m3 par jour, contre plus de 60 m3 précédemment ». Pour pallier cette situation, des solutions à court terme ont été proposées. Le ministère de l'Eau a prévu d'ajouter cinq camions-citernes supplémentaires aux trois déjà opérationnels. Ces camions, ainsi que l'amélioration du système de distribution d'eau, visent à soulager les habitants des Communes affectées. De plus, des travaux de réhabilitation des infrastructures existantes sont programmés, incluant les canalisations de Mandrare-Sampona et le barrage de Havelo-Mandrare. D'autres sources d'eau comme celles d'Antsira et d'Antanimora-Atsimo, sont également explorées.
Efforts
Le ministère de la Pêche et de l'Économie Bleue a, pour sa part, pris des mesures immédiates en acheminant un camion transportant 1.220 bidons d'eau en provenance d'Ifaho. Ces bidons seront directement distribués aux Fokontany les plus touchés. Par ailleurs, 1.300 autres bidons, transportés par bateau depuis Toamasina, sont prêts à être distribués. Ces efforts s'inscrivent dans une démarche de solidarité, avec le soutien des organisations partenaires telles que l'ONG Action contre la faim (ACF) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Lors de cette réunion, les ministres ont réaffirmé l'importance de l'entraide face aux effets du changement climatique. Ils ont souligné que « le Gouvernement continue de mobiliser toutes ses ressources pour trouver des solutions durables face à la crise de l'eau qui affecte la Région d’Ambovombe, l’objectif étant d’assurer le bien-être des habitants ».
Carinah Mamilalaina
Selon le premier bilan provisoire émanant du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), le cyclone tropical Dikeledi a causé trois décès à Madagascar. Un homme âgé de 99 ans a perdu la vie en raison d’une chute d’arbre sur sa maison, dans le Fokontany Ambondromihefy, District d’Antsiranana II. Un quinquagénaire est mort noyé, dans le Fokontany de Rantabe, District de Maroantsetra, tandis qu’un trentenaire, un instituteur dans une école primaire publique, a été emporté par l’eau dans le Fokontany Andongona, Commune d’Ambodimanga, Région d’Analanjirofo. 1.702 personnes, soit 398 ménages, sont sinistrées. 11 ménages sont concernés dans la Région d’Analanjirofo, 641 dans la Région DIANA et 1.050 dans la Région SAVA. 257 personnes sont déplacées dont 239 à Vohemar, 12 à Ambilobe et 6 à Nosy Be. 330 cases sont inondées, 58 habitations sont endommagées et 10 autres totalement détruites. En raison de la montée des eaux, la circulation est perturbée au niveau du passage à gué au PK 174+500 de la RN 5 A dans le Fokontany de Manambery, Commune d’Ampondra, District de Vohémar. Celle-ci devrait être rétablie dans quelques jours. Ainsi, la route est coupée temporairement au niveau d'Ambodimanga, Commune Ambinanin'Androvy suite à un éboulement. Dans la ville d'Antsiranana, les infrastructures ont plus ou moins résisté, même si la RN5 A a été coupée, endommagée par la montée des eaux. La RN 6 est aussi coupée à cause de la chute d'arbres sur la route. Hier, à 15 heures locales, la forte tempête tropicale Dikeledi était positionnée à 283 km au nord de Besalampy. Le vent moyen est estimé à 90 km/h, avec des rafales de 125 km/h près de son centre. Les averses orageuses sont désormais de retour, pouvant déverser de cumuls pluviométriques localement abondants sur plusieurs Régions de l’île, principalement la partie nord-ouest du pays. Les conditions météorologiques sur le long des côtes nord et le centre ouest restent dégradées. Toutes les alertes cycloniques sont levées. Toutefois, une vigilance « fortes pluies » est toujours de rigueur. Les usagers maritimes entre le Cap d’Ambre et Besalampy sont priés de ne pas s’aventurer en mer jusqu’à l’écartement total de dangers. Il en est de même pour ceux entre Besalampy et Morombe, à compter de demain matin. Dikeledi poursuit sa route dans le canal du Mozambique avec en prime une nouvelle phase d’intensification. Sous l’impulsion d’une mer très chaude et de conditions environnementales favorables, il a le potentiel pour atteindre durablement le stade de cyclone tropical intense. Par la suite, les modèles de prévision suggèrent un recourbement Sud-est qui l’amènerait à se rapprocher de la côte Sud-ouest de Madagascar en deuxième partie de la semaine. Pour la 3ème et la 4ème semaine de ce mois, les conditions métorologiques devraient toujours rester favorables au développement de nouvelles perturbations. Pour la semaine du 13 au 19 janvier 2025, des cumuls de précipitations abondantes allant de 150 à 300 mm sont prévus pour les Districts d’Antsiranana, Ambilobe, Ambanja, Nosy Be, Vohémar, Sambava, Andapa, Bealanana, Analalava, Antsohihy, Befandriana-Avaratra, Mandritsara, Boriziny, Mampikony, Maroantsetra, Andilamena, Tsaratanana, Maevatanàna et Ambato-Boeny. En rappel, le cyclone Dikeledi est entré en terre dans la Commune d'Ampasikinana, dans le District de Vohémar, le samedi 11 janvier vers 19h 30. Il n'est resté que quelques dans le pays, mais a ruiné les Régions de DIANA et SAVA à cause des pluies intenses et des vents violents qui l’ont accompagné. Puis, il est sorti en mer, dans le canal de Mozambique, la nuit même à 23h. Les conditions météorologiques maritimes restent instables tout au long des côtes du Moyen-est, Nord-est et Nord-ouest, Sud et Sud-est.
Anatra R.
Une situation alarmante. Plusieurs barrages hydrauliques, essentiels à l’irrigation des cultures, sont gravement touchés par la sécheresse. Le barrage d’Amparamanina, totalement asséché, en fait partie. 460.000 ha de rizières, situées dans la Région Alaotra-Mangoro, sont directement impactées par ce phénomène. Dans la zone irriguée de Sahamamy, les jeunes plants risqueraient d’être perdus si les pluies tardent à arriver. Par ailleurs, le barrage de Sahamaloto qui alimente une plaine de 6.400 hectares n’échappe pas à cette situation. Ces infrastructures peinent à maintenir un niveau d'eau suffisant. Si la sécheresse persiste, les efforts de repiquage pourraient être réduits à néant.
Il en est de même pour le barrage d’Anony, dans la Commune rurale de Tanambe. L’absence totale de pluie depuis mars 2024 a réduit à 5 % les surfaces repiquées sur les 14.000 hectares de périmètres irrigués. Le crachin porté cette semaine par le cyclone Dikeledi a été reçu comme une bénédiction venant du ciel pour les paysans.
La sécheresse provoque une flambée des prix du riz. Selon Alfred Rakotonirina, président de la Confédération des riziculteurs à Alaotra-Mangoro, « les agriculteurs préfèrent conserver leurs stocks pour subvenir à leurs propres besoins, limitant ainsi l’offre sur le marché. Les 23 Fédérations locales disposent toutefois d’importants stocks, estimés à plus de 4 000 tonnes par fédération. »
Appel à une mobilisation générale des parties prenantes
Face à cette situation sans précédent, frappant le premier grenier à riz de Madagascar, le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) s’active pour venir en aide aux agriculteurs, durement affectés par le manque d’eau. Le Gouvernement pose un délai de 15 jours pour intervenir avant l’arrivée des pertes irréversibles. Ainsi, le MINAE appelle à une mobilisation générale des parties prenantes.
Une délégation composée par le directeur régional de l'agriculture et de l'élevage à Alaotra-Mangoro, le directeur du génie rural, ainsi qu’un représentant du ministre de tutelle Hajarison François Sergio, est descendue sur les lieux afin de constater l’ampleur des dégâts. Il s’agit de visites stratégiques qui ont permis d'évaluer la situation des infrastructures d’irrigation et d’identifier les solutions à mettre en œuvre.
Ces derniers temps, les autorités ont proposé des solutions d’urgence comme l’autorisation exceptionnelle de prélèvements d’eau dans les canaux principaux pour sauver les jeunes plants. Sur le long-terme, les techniciens au sein du ministère proposent la construction de bassins tampons pour conserver l’eau, ainsi que la réhabilitation des infrastructures hydrauliques pour une gestion optimale des ressources.
Parmi les problèmes identifiés, le détournement illégal d’eau reste une préoccupation majeure. Le ministère prévoit de renforcer les contrôles pour assurer une répartition équitable des ressources en eau.
E.F.
42.706.860 ariary. Tel est le montant du financement alloué pour la construction d’un nouveau bâtiment, doté d’une salle équipée de mobiliers scolaires, au profit du préscolaire de l’EPP d’Antanimarina-Ambatomirahavavy, District d’Arivonimamo, Région d’Itasy. Une partie de ce fonds a également été allouée pour acheter quelques jouets éducatifs aux enfants du préscolaire. Ce projet a été réalisé grâce au partenariat public-privé, avec l’intervention de l’école « Court Fields » et les « Friends of Hassocks Infant School » d’Angleterre, par l’intermédiaire de l’ONG « Madagascar Development Fund ».
Avant la construction de ce nouveau bâtiment, la précarité de la salle du préscolaire a été un handicap pour l’EPP d’Antanimarina. Les enfants s’entassaient dans une salle étroite, mal aérée, et s’asseyaient à même le sol, faute de bancs, ce qui pouvait compromettre leur état de santé. Le quotidien n’a cependant jamais été facile tant pour l’enseignant que pour ses élèves et ce depuis des années. Mais cette époque est révolue depuis le 15 mars 2024, jour de l’inauguration de l’infrastructure. Désormais, les petits élèves sont scolarisés dans de meilleures conditions…
P.R.
Continuité du reboisement à Fieferamanga. Le ministère de l'Economie et des Finances (MEF) a récemment mené une initiative de reboisement à Fieferamanga- Arivonimamo. Cette action a vu la plantation de 1 800 jeunes arbres d’érable et de frêne sur une superficie de 53 hectares. La ministre Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et l'ensemble du ministère ont été impliqués dans cette activité. Fieferamanga a été désigné comme l'un des sites pilotes à Antananarivo pour le projet ambitieux du Président de la République de Madagascar, Andry Rajoelina, intitulé « Ankohonana Miarina ». Ce projet vise à résorber la pauvreté chez environ 1 000 000 de ménages vulnérables d'ici cinq ans. A Fieferamanga, une superficie de 20 hectares est spécifiquement réservée pour abriter des logements sociaux, reflétant ainsi l'engagement du Gouvernement envers le développement social. Selon les déclarations du ministère de l'Economie et des Finances, le choix de Fieferamanga- Arivonimamo illustre l’importance de l’action de reboisement pour l’équipe gouvernementale. Cette initiative a été perçue comme un moyen de montrer l'exemple et de participer activement à un projet à fort impact. Le reboisement à Fieferamanga a plusieurs objectifs. D’abord, l'initiative vise à embellir le site, contribuant ainsi à l'attractivité de la zone. Cette action est aussi alignée avec les objectifs du projet « Ankohonana Miarina », renforçant l'engagement du gouvernement envers des initiatives durables et bénéfiques pour les communautés locales.
Renforcement de la sécurité à l'aéroport international d'Antananarivo. Deux nouveaux postes de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie nationale ont été établis, offrant ainsi une meilleure protection aux voyageurs et aux opérations aériennes. Les deux postes de surveillance sont stratégiquement situés sur le parking et le tarmac de l'aéroport. Cette implantation vise à garantir le traitement des vols dans un environnement serein et confiant. Les autorités ont souligné que ces installations répondent aux recommandations des organismes d'aviation civile, renforçant ainsi la conformité aux normes de sécurité internationales. La création de ces postes a également pour but de renforcer la capacité opérationnelle de la Gendarmerie aéroport Ivato. En augmentant la présence de la Gendarmerie sur le site, l'aéroport vise à assurer une réponse rapide et efficace en cas d'incidents. L'importance de cette initiative réside dans sa capacité à dissuader les comportements à risque et à garantir la sécurité des passagers. Ce projet s'inscrit dans une démarche plus large de transformation de l'unité de Gendarmerie. La Gendarmerie aéroport Ivato aspire à évoluer d'une Gendarmerie territoriale vers une unité spécialisée, dédiée au transport aérien. Cette transition est perçue comme un pas majeur dans l'amélioration des opérations de sécurité aérienne à Madagascar.
La sécurité de l’organisation du sommet de la COI est une impérative. Sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, une rencontre stratégique du comité national d’organisation du sommet de la Commission de l’océan Indien (COI) s’est tenue la semaine dernière, rassemblant toutes les parties prenantes clés impliquées. Cet échange crucial avait pour objectif d’assurer une coordination optimale en matière de sécurité, garantissant ainsi le succès de cet événement diplomatique d’envergure. Le comité national d’organisation, pilier central de la préparation, est structuré autour de 9 commissions sectorielles. Ces dernières mobilisent des représentants des institutions majeures du pays, notamment la Présidence, la Primature ainsi que divers ministères concernés. Cette configuration collaborative témoigne de l’importance stratégique accordée à ce rendez-vous régional.
Prévu pour le 24 avril prochain à Nosy Be, le sommet de la COI représentera un moment clé pour renforcer les liens de coopération entre les Etats membres, discuter des enjeux régionaux et promouvoir des solutions communes autour de thématiques telles que la sécurité, le développement durable et la gouvernance maritime. Avec les efforts conjoints des différentes parties prenantes, cette mobilisation collective reflète l’engagement national pour faire de cet événement un succès retentissant, à la hauteur des attentes des participants et des ambitions régionales.
Restitution des crânes sakalava : une étape cruciale en phase de réalisation. Un dossier important pour les relations entre la France et Madagascar concerne la restitution des crânes sakalava, prévue pour 2025. Cette initiative a été mise en avant par l’ambassadeur de France, Arnaud Guillois. Parmi les crânes conservés à Paris, figure celui supposé du roi sakalava Toera, qui est considéré comme un symbole de la résistance malagasy à la colonisation, particulièrement dans la Région du Menabe. Une mission pour la coopération entre la France et Madagascar s'est d’ailleurs rendue à Antananarivo du 17 au 20 décembre. Cette mission a été dirigée par Jean-Luc Martinez, ambassadeur pour la coopération internationale dans le domaine du patrimoine. A cette occasion, il a rencontré Mara Volamiranty Donna, ministre de la Communication et de la Culture. Les discussions ont porté sur le rapatriement des crânes ainsi que sur d'autres aspects culturels. Cette visite a mis en lumière l'importance de la coopération culturelle et patrimoniale entre la France et Madagascar. Les deux pays partagent une volonté commune de renforcer les projets dans ces domaines, montrant ainsi un engagement envers la préservation du patrimoine et l'histoire culturelle malagasy. Le retour des crânes sakalava est perçu comme un acte significatif qui pourrait renforcer les liens entre les deux nations. Les travaux en cours visent à établir un cadre pour faciliter cette restitution et à promouvoir une meilleure compréhension mutuelle à travers l'échange culturel.