Les vacances deviennent une dépense fixe pour de nombreuses familles. Comme chaque année, différentes villes comme Mahajanga, Toliara et Nosy Be sont les destinations phares durant la période des vacances. Après des semaines de stress au travail et d’inquiétude en attendant les résultats des examens officiels, excepté le baccalauréat, beaucoup de familles se préparent pour aller en voyage dans d’autres Régions de l’île. Outre les vacances en famille, les voyages organisés intéressent les Malagasy. Depuis ces deux dernières années, ce secteur ne cesse d’évoluer. « Nous proposons des offres adaptées au budget des ménages. Mais il s’agit toujours d’un voyage attractif. Nous pratiquons le concept "gagnant-gagnant" », dixit un responsable au niveau d'une agence de voyages organisées à Antananarivo. Depuis le début de cette semaine, les inscriptions pour le mois de juillet et août sont déjà clôturées dans certaines agences, même si elles ont augmenté le nombre de départs.
Le processus de mise en place de l’Assemblée nationale bouclé. Les nouveaux élus et les redoublants ou même les triplants installés officiellement et la démission tant attendue du Gouvernement actée, l’opinion nationale attend la suite. Et après justement, quoi !
La tradition républicaine, non écrite mais valable dans tout pays se soumettant à la volonté du grand nombre, veut que l’équipe gouvernementale, en place, remette sa démission au Chef de l’Etat après que la nouvelle législature au niveau de l’Assemblée nationale soit installée selon la règle de l’art respectant strictement le prescrit de la Loi fondamentale. Ainsi, Ntsay Louis Christian, Premier ministre et chef de Gouvernement, rend son tablier ainsi que les membres du Gouvernement qu’il dirige auprès du Président de la République Rajoelina Andry Nirina ce mercredi 10 juillet.
En deuxième année de commerce dans une université en région de l’Ile-de-France, Rindra, 21 ans, travaille à mi-temps pour subvenir à ses études. Ce travail lui permet non seulement de financer sa vie quotidienne, mais aussi de mettre un peu d'argent de côté pour envoyer à sa famille restée à Madagascar. Chaque fin de semaine, grâce à une application mobile de transfert d’argent, elle envoie quelques euros glanés ici et là sur le compte mobile money de sa mère. Comme Rindra, des milliers de Malagasy de la diaspora contribuent à l'économie nationale à hauteur de centaines de millions de dollars, autant que les plus grands investisseurs étrangers.
Suite à l’amendement du règlement intérieur de l’Assemblée la veille et la validation de celui-ci par la Haute Cour constitutionnelle dans la matinée, les députés de Madagascar ont procédé dès hier dans l’après-midi à l’élection des membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale. La séance a débuté par l’élection du président de cette institution. Présenté par la plateforme au pouvoir, Isika Rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR), Tokely Justin était l’unique candidat à ce scrutin. Après une campagne électorale express, les députés sont passés au vote. L’ancien ministre de l’Intérieur a été élu à l’unanimité par les 160 députés présents, y compris ceux de l’Opposition.
La modification sur la question du dépôt d’une motion de censure du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, rejetée par la HCC. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a récemment pris une décision importante concernant l'alinéa 3 de l'article 195 de la résolution n°001-2024/R visant à modifier et compléter certaines dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. L'alinéa en question traite du dépôt d'une motion de censure et a été jugé non conforme à la Constitution par la HCC. Selon cette décision, il est nécessaire de retirer cet alinéa. En effet, l'alinéa 3 stipule que le secrétaire général devrait vérifier les conditions de recevabilité conformément à l’article 103 de la Constitution. Cependant, le Tribunal constitutionnel a souligné que cette disposition allait à l'encontre des articles 68 et 103 de la Constitution. Le Tribunal constitutionnel a expliqué dans sa décision que confier la vérification des conditions de recevabilité d'une motion de censure au secrétaire général de l'Assemblée nationale violait les articles 68 et 103 de la Constitution. Cette analyse a conduit à la conclusion que l'alinéa 3 était inconstitutionnel et devait être retiré. Malgré cette non-conformité, la HCC a jugé que les autres dispositions de la résolution étaient conformes à la Constitution.
Françoise Raison-Jourde, Professeure émérite en Histoire, s’est éteinte. Elle est partie rejoindre le firmament où les étoiles du monde de l’Histoire de Madagasikara brillent. J’hésite entre « hommage » et « témoignage ». Une historienne de la trempe de Mme Raison mérite un vibrant hommage et un témoignage vivant. En tant qu’ancien étudiant de Mme Raison, du début des années 70, j’ai choisi de lui rendre un témoignage vivant de sa grandeur d’âme en tant que Homme (ou femme) et de la perspicacité de sa compétence et la maîtrise de « sa » discipline en tant qu’enseignant. Le vibrant hommage rendu par ses anciens étudiants, anciens collègues et anciens amis à son endroit, ce mardi à Ankatso, le méritent pleinement et légitimement.
Moi parmi les anciens étudiants, anciens étudiants de l’époque, je me rappelle clairement de cette Dame, Mme le professeur, toujours souriante, toujours accueillante, d’accès facile et surtout toujours prête à aider ses étudiants à faire comprendre certains points obscurs et également à les assister dans leurs recherches. Mme Raison porte réellement dans son cœur ce pays qui est le nôtre. Même après son départ, un peu précipité, en 1973, suite aux évènements de 72, elle garde intact son « amour » pour ce beau pays. Après l’Université d’Ankatso, elle poursuivait son parcours toujours en sa qualité d’enseignant à l’Université de Paris VII, elle continuait à garder le contact avec ses anciens collègues mais surtout avec ses anciens étudiants dans le pays.
Mais ce qui importe notamment à travers ce témoignage vivant mêlé d’un témoignage de reconnaissance envers cette émérite et grande personnalité réside sur le fait qu’elle a contribué grandement à « essarter » l’Histoire de Madagasikara pour en livrer une « identité » nette à certains domaines de l’Histoire de la Grande île. Sa thèse d’Etat « Bible et pouvoir à Madagascar au XIX ème siècle » retrace visiblement le parcours de l’Histoire du pays vu sous cet angle qui n’est pas des moindres. Etant témoin vivant des grands évènements de Madagasikara, « Affaire Monima 70 » dans le Sud, des « évènements de 72 », Mme Raison est mieux placée pour donner son ressenti notamment quand elle a publié un de ces ouvrages poignants « Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar de Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975).
Je tiens personnellement à rendre un vibrant hommage mais surtout à manifester un vivant témoignage à notre chère professeure Françoise Raison-Jourde qui nous a quittés à 86 ans ce 25 juin 2024.
Ndrianaivo
Le Président Andry Rajoelina a signé, hier lors du Conseil des ministres, le décret acceptant la démission du Gouvernement Christian Ntsay. Après les législatives du 29 mai et l’entrée en fonction des nouveaux députés à Tsimbazaza, cette démission du Premier ministre Christian Ntsay a été attendue cette semaine. A noter que le futur chef du Gouvernement sera proposé par la coalition présidentielle, groupe majoritaire à Tsimbazaza.
Selon la Constitution malagasy dans son article 54, le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Il met fin aux fonctions du Premier ministre, soit sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions. La majorité IRMAR, forte de son influence avec 84 députés, proposera donc le futur chef du Gouvernement, qui devra ensuite être validé par le Président de la République, comme le décrivent les textes en vigueur. La reconduction de Christian Ntsay n’est pas à écarter. Ce dernier occupe la tête du Gouvernement depuis 2018 et a été reconduit à ce poste à quatre reprises par Andry Rajoelina, démontrant ainsi la confiance du Président de la République en lui.
Au vu de « l’empressement » des députés à Tsimbazaza pour constituer le bureau permanent de l’Assemblée nationale, la nomination du Premier ministre ne sera pas effectuée dans l’immédiat. En attendant, les membres du Gouvernement démissionnaire, conformément à la composition gouvernementale en cours, assurent l’expédition des affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau Gouvernement.
Nikki Razaf
La constitution du Bureau permanent de l’Assemblée nationale attendra. Après l'ouverture de la session spéciale de la Chambre basse, les députés ont continué leurs travaux en élaborant la proposition de nouveau règlement intérieur de l'Assemblée nationale, hier. Une commission ad hoc a mis en place son bureau et poursuit ses réunions pour discuter des modalités de ce nouveau règlement. L'élection du président de l'Assemblée nationale et des membres du bureau permanent sera reportée, car la proposition de résolution doit être élaborée et soumise par un tiers des membres de l'Assemblée. Cette résolution devra ensuite être examinée et débattue en séance plénière, nécessitant une majorité de deux tiers pour être adoptée. Avant que la résolution puisse être appliquée, un contrôle de constitutionnalité devra être effectué. Les travaux en cours seront donc dirigés par le bureau d'âge, composé du doyen et du benjamin de l'Assemblée nationale, conformément au règlement intérieur actuel. Sous ce régime, seuls les débats liés au règlement intérieur et à l'élection du président de l'Assemblée nationale peuvent avoir lieu, aucun autre débat n'étant autorisé.
Mise en avant des bourses d'études dans la coopération entre Madagascar et la Côte d'Ivoire. Khachab Mohamad Ali, consul honoraire de la République de Madagascar à Abidjan, a effectué une visite de courtoisie à Rafaravavitafika Rasata, ministre des Affaires étrangères, à Anosy avant hier. Au cours de cette rencontre, la ministre et le Consul ont souligné l'importance de renforcer la coopération bilatérale entre Madagascar et la Côte d'Ivoire. Elle a mis en avant l'importance cruciale des bourses d'études pour Madagascar. En effet, la valorisation du capital humain est un pilier essentiel de la Politique générale de l'Etat malagasy. Ainsi, elle a exprimé le souhait de voir octroyer des bourses d'études, des programmes d'échange ou des formations en ligne les étudiants malagasy. Ces opportunités seraient principalement destinées aux filières clés telles que le tourisme, l'hôtellerie, l'ingénierie, l'informatique et l'agriculture. Cette rencontre a aussi permis une réflexion approfondie sur les secteurs à exploiter et les pistes de coopération envisageables entre Madagascar et la Côte d'Ivoire.
Sécurité maritime à travers un exercice national de simulation et de gestion de crise. L'Atlantique Sud et l'océan Indien jouent un rôle crucial en connectant l'Amérique, l'Afrique de l'Est, le Moyen-Orient et l'Asie du Sud à travers des itinéraires maritimes essentiels pour le commerce international. Ces routes maritimes sont vitales pour le développement économique et la prospérité des pays du Sud, comme le souligne l'APMF (Agence portuaire, maritime et fluviale). Dans le cadre du Programme de Sûreté portuaire (PSP) et de Sécurité de la navigation, l'Organisation maritime internationale (OMI) organise un exercice national de simulation et de gestion de crise suivi d'un atelier sur le Comité national de Sûreté maritime du 9 au 12 juillet 2024 à Ankorondrano. Cet exercice mettra en lumière l'importance de la coordination et de la coopération entre les différents organes impliqués dans la gestion des crises maritimes. La gestion efficace de ces itinéraires requiert une forte coopération régionale et des institutions solides chargées de l'application des réglementations maritimes. De plus, des régimes de conformité stricts sont nécessaires pour respecter les normes internationales en matière de sécurité et de sûreté maritimes. Neuf pays bénéficient du Programme de Sûreté portuaire, notamment l'Angola, les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Namibie, la Tanzanie et les Seychelles. En partenariat avec ces pays, l'OMI a lancé plusieurs initiatives clés pour renforcer la sûreté maritime au niveau des gouvernements nationaux et des ports.
Les jeunes, porte étendard de la lutte contre la corruption. En matière de corruption, les adultes ont beaucoup à apprendre des jeunes. C’est ce qu’a indiqué le directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), hier lors de la 7e journée nationale des Réseaux d’honnêteté et d’intégrité (RHI). « Vous les jeunes, êtes encore vierge de tout esprit malveillant, loin de la corruption qui gangrène le monde des adultes. Il vous appartient d’être nos modèles », a-t-il annoncé dans son discours. Cet événement, qui s'est tenu au gymnase couvert d’Ankorondrano, a mis en lumière l'importance de sensibiliser les jeunes de Madagascar dans la lutte contre la corruption. Le directeur général du BIANCO a ainsi encouragé les jeunes à être des modèles dans cette lutte contre la corruption, soulignant qu'il est essentiel de commencer la sensibilisation dès le plus jeune âge. Lors de cette journée, des concours de slam portant sur les détournements de fonds et des biens publics ont été organisés, avec la participation des 2 premiers RHI de chaque province. Cette initiative, pilotée par le Bureau indépendant anti-corruption, vise à inculquer aux jeunes les valeurs d'honnêteté et d'intégrité tout en les sensibilisant aux conséquences néfastes de la corruption au sein de la société. Le BIANCO considère que les élèves des lycées ont un rôle essentiel à jouer dans la lutte contre la corruption, et c'est pourquoi ces jeunes sont au cœur des actions de sensibilisation menées lors de la journée des RHI.
Madagascar est vulnérable face aux catastrophes naturelles, particulièrement la région du Sud-Est. Durant les deux cyclones Batsirai et Emnati affectant la région du Sud-Est de Madagascar, 90 219 personnes ont été obligées de quitter leurs villages. Ils ont migré temporairement ou définitivement vers d’autres villages ou Communes, selon le rapport de l’Organisation internationale de l’immigration (OIM), dans le cadre du projet Displacement Tracking Matrix (DTM). 43% des déplacés sont concentrés dans les Communes de la Région Vatovavy, 28% dans l’Atsimo-Atsinanana et 38% à Fitovinany. Afin de réduire les impacts de la crise, le Japon a soutenu la population locale dans le Sud-Est de Madagascar après les deux cyclones. Ces catastrophes naturelles ont provoqué beaucoup de dégâts irréparables, aussi, les migrants ont encore besoin de beaucoup de soutien comme des abris, de l'eau potable, des services de santé, en plus d'un soutien psychologique et social. D'ailleurs, ils sont obligés de recommencer à zéro et cela n’est pas facile pour eux. D'où la mise en œuvre du projet de Soutien au Relèvement Précoce (SOREBE), financé par le gouvernement japonais et mise en œuvre par l’OIM.
Le DTM, une sous-composante du projet SOREBE et réalisé en collaboration avec le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), vise à fournir des données précises et actualisées sur le déplacement des populations afin de mieux comprendre les dynamiques et évaluer les besoins multisectorielles. De plus, il facilite la planification et la mise en œuvre des interventions des partenaires humanitaires en donnant des renseignements cruciaux aux acteurs sur le terrain. Le but de l’utilisation de cet outil est de faciliter l’identification des besoins de ces personnes ayant migré.
Un atelier de restitution du Displacement tracking Matrix, lié aux cyclones Batsiray et Emnati, 2022- 2023, s'est tenu, hier, au siège du BNGRC à Antanimora.
En rappel, l’enquête s'est déroulée en quatre séries d’évaluation dans les trois régions du Grand Sud-est répartis dans huit Districts. Les deux premières parties ont été réalisées dans 30 Communes entre juillet et août 2023, et les deux autres entre septembre 2023 et mai 2024 auprès de 144 Fokontany pour 1 528 ménages les plus affectés par les déplacements dans ces Communes cibles.
Anatra R.