Une victoire pour Madagascar. Les forêts humides de l’Atsinanana viennent d’être retirées de la liste du patrimoine mondial en péril. Une réalisation capitale pour l’Afrique, selon le Fonds pour le patrimoine mondial africain (AWHF), lequel n’a pas manqué de féliciter l’Etat partie de Madagascar. Prise lors de la 47e Assemblée générale de l’UNESCO qui se tient actuellement à Paris, cette décision marque une étape majeure pour Madagascar et traduit une reconnaissance explicite du travail rigoureux mené par les autorités nationales pour restaurer et protéger ce site naturel d’exception.
Les forêts humides de l’Atsinanana figurent parmi les patrimoines mondiaux depuis 2007, mais a ensuite été inscrite dans la liste de ceux en péril depuis 2010 à cause des exploitations forestières illégales qui y ont gagné de l’ampleur. Le trafic illicite des bois précieux, endémiques de Madagascar, en faisait partie. Mais après près de deux décennies sur la liste de ceux en danger, le site a maintenant atteint avec succès l'état de conservation souhaité pour l'enlèvement, un témoignage de l'engagement indéfectible de l’Etat partie et de l'impact de partenariats nationaux et internationaux soutenus, à en croire l’AWHF.
« Ce retrait est un moment de fierté pour Madagascar. Il couronne un travail de longue haleine porté avec conviction par nos équipes. Mais il nous engage aussi à aller plus loin. Nous devons consolider ces acquis et bâtir un modèle de gestion environnementale solide, durable et souverain », a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), Max Andonirina Fontaine. « J’en appelle à la mobilisation de tous : citoyens, collectivités, institutions et partenaires. Le patrimoine mondial est notre héritage commun », a-t-il ajouté.
Le MEDD a assuré le pilotage technique de l’ensemble du processus, en coordonnant les interventions, en mettant en œuvre les actions de restauration écologique, en sécurisant les zones sensibles et en suivant de manière méthodique les engagements de l’État. Madagascar National Parks, les communautés locales, les collectivités territoriales ainsi que les partenaires techniques et financiers se sont donné la main pour y arriver. A la tête de la délégation officielle à Paris, le ministre de tutelle a présenté les résultats concrets obtenus sur le terrain, portés par un travail structuré et une gouvernance renforcée.
Pour information, les forêts humides de l’Atsinanana s’étendent à travers six (06) Parcs Nationaux dont Masoala, Marojejy, Andohahela, Zahamena, Ranomafana et Andringitra, gérés par Madagascar National Parks. Elles revêtent une importance capitale dans la conservation des processus écologiques, essentiels à la pérennité d’une biodiversité unique. Elles constituent un joyau de la biodiversité, abritant une gamme extraordinaire d'espèces endémiques et vitales pour la résilience écologique de Madagascar.
Recueillis par Patricia R.
Sans les fournisseurs illégaux d'armes à feu, les bandits ne pourront rien faire. Dans le cas de la Commune de Talatamaty, un gang y sévit car il a son fournisseur. Mais grâce à un renseignement, la brigade de Gendarmerie de cette localité a réussi à remonter la filière. C'était donc dans ces circonstances qu'on a pu mettre trois suspects dans le filet. L'une, puisqu'il s'agit d'une femme, serait la commanditaire des deux autres larrons, selon la Gendarmerie.
Tout a alors démarré, samedi dernier, quand le commandant de brigade de Talatamaty fut personnellement informé sur le funeste projet de toutes ces personnes mises en cause dans cette affaire.
Sur la foi de ce renseignement, les gendarmes ont mis en marche un plan en vue de piéger les suspects dans un bar à Antehiroka où la transaction était prévue. C'était de cette manière que les Forces de défense et de sécurité ont pu y surprendre et arrêter les deux suspects. Effectivement, ces derniers avaient caché sur eux un revolver de marque Pietro Beretta de calibre 7,65mm ainsi que des munitions, tout cela, sans aucune autorisation, ni pièces justificatives.
Mais la poursuite de l'enquête révèle rapidement que les deux individus en cause n'étaient que les exécutants et qu'il a fallu à nouveau déployer un second plan pour piéger à son tour, la commanditaire, côté Gendarmerie. Et ce fut chose faite car la femme suspecte a été interpellée dans un station-service de Talatamaty.
Mais cela ne veut pas dire pour autant que l'enquête sur cette affaire est terminée. Au contraire, la prochaine étape consistera à cerner la provenance de ces armes de contrebande, la Beretta récemment saisie, incluse.
Raison de plus pour les gendarmes d'approfondir leurs investigations car l'un des deux hommes récemment arrêtés dans cette affaire de vente d'arme, serait un bandit rendu tristement célèbre pour de nombreux actes de banditisme tandis que l'autre vient de Tsiroanomandidy.
Franck R.
La pression monte dans les couloirs du commerce international. Les nouvelles taxes douanières américaines, initialement prévues pour début juillet, ont finalement été repoussées au 1er août. Ce report, signé récemment par le Président Donald Trump, ne fait que prolonger l’incertitude qui plane sur plusieurs économies en développement dont Madagascar. Le pays fait partie des victimes collatérales d'une guerre commerciale qui ne dit pas son nom. Une taxe de 47% sur ses exportations, notamment dans le textile et l’agroalimentaire, risque de porter un coup sévère à une économie déjà fragile. Des discussions ont bien été engagées avec les autorités américaines, mais pour l’instant, aucun compromis solide n’est encore sur la table. « Cette taxe est un coup de massue pour les petites entreprises comme la nôtre. Nos marges sont déjà très faibles. Si elle est appliquée, c’est simple : on ferme », lâche Rakoto, responsable d’un atelier de confection à Ambanilalana où près de 90 personnes risquent de se retrouver sans emploi.
AGOA
Ce différend commercial inquiète particulièrement les acteurs du secteur export qui représentent une part cruciale des recettes en devises pour Madagascar. Des milliers d’emplois directs et indirects sont en jeu. Selon certains opérateurs économiques, les autorités malagasy devraient davantage intensifier leur lobbying diplomatique pour maintenir les acquis obtenus sous l’AGOA ou trouver des alternatives viables vers d’autres marchés, notamment en Asie ou dans la région SADC. « On ne peut pas dépendre éternellement d’un seul partenaire, surtout si ce partenaire devient imprévisible », confie une exportatrice de vanille, visiblement inquiète. Pourtant, malgré la situation tendue, certains observateurs restent modérément optimistes : « Ce report donne au Gouvernement une fenêtre de négociation. Il faut l’utiliser intelligemment », analyse un des membres du Cercle de réflexion des économistes. Le problème est que le temps joue contre nous. Le compte à rebours est lancé, et à moins d’un revirement ou d’un geste d’apaisement de la Maison-Blanche, la décision tombera en août. Entre inquiétude, colère et résilience, les exportateurs malagasy croisent les doigts, espérant que cette épée de Damoclès ne soit qu’un bluff politique de plus.
Actuellement à sa 34ème édition. “Manala azy vita Bacc” est non seulement un rendez-vous annuel incontournable pour les fans d’Olombelo Ricky mais c’est devenu aussi une tradition pour fêter en beauté la fin de l’examen du baccalauréat depuis plus de 30 ans. Pour cette année, le spectacle se fera le vendredi 25 juillet à partir de 18 heures à Antsahamanitra. Ce lieu symbolique, un espace chargé d’émotions pour toute une génération, a accueilli les premières éditions de l’évènement. Ce dernier a aussi été organisé dans divers endroits entre autres, Ambohijatovo, Antsirabe, Moramanga, Ambatondrazaka, Morondava ainsi que les capitales des provinces. L’initiateur de l’évènement promet un spectacle exceptionnel pendant 3 à 4 heures, avec une playlist préparée pour l’occasion. « De nombreux tubes issus des 12 albums seront chantés durant ce show, depuis ‘‘Kala Ngita’’ jusqu’à ‘‘Tsikombakomba’’. L’équipe sera au grand complet, en plus de diverses surprises concoctées pour l’occasion. Ce sera également, comme chaque année, une opportunité pour véhiculer aux jeunes des messages de fierté tout en pérennisant l’éducation à travers la musique », affirme Olombelo Ricky. C’était lors d’une rencontre avec la presse pour présenter l’évènement, hier à Antsahavola.
Une plateforme pour les jeunes artistes
Outre le show d’Olombelo Ricky, “Manala azy vita Bacc” est aussi devenue au cours des années une plateforme pour promouvoir les jeunes artistes. Cette année, Adrien et sa sœur Ceyla partageront la scène avec le chanteur. Cette jeune fratrie venue spécialement de Belfort n’est autre que les enfants des fans, qui a su impressionner l’artiste en jouant et en chantant “Iny Havako iny” et “Eo anilanao eo”, lors de son déplacement dans cette Commune française. “ Manala azy vita Bacc” a pu former et marier de nombreux couples, lesquels ont partagé leurs histoires et leur passion à leurs progénitures. Aussi, différents tubes comme “ Taratra hazavana”, “Iny havako iny”, “Tretrika”, “Eo anilanao eo” sont choisis comme chanson d’ouverture de mariage”, se réjouit l’artiste emblématique.
“Manala azy vita Bacc” a évolué avec le temps, tant côté logistique et sonorisation que le spectacle en soi. Mais l’état d’esprit et le lien spirituel issus de la musique véhiculée restent inchangés. Il en est de même pour les messages transmis à travers des photos et décorations ainsi que les mots. Chaque édition enregistre des nouveautés et des surprises dont les goodies et albums disponibles sur place.
Soutien confirmé d’Airtel
Partenaire de la jeunesse, de la culture et du divertissement. Airtel Madagascar réaffirme son engagement, à travers cet évènement et en soutenant des artistes de renom comme Olombelo Ricky. Ils font rayonner la musique locale et participent activement au développement de l’industrie culturelle du pays. « Ce concert incarne tout ce que nous défendons : l’énergie de la jeunesse, la richesse de notre culture et l’importance de créer des moments qui rassemblent. Être aux côtés des jeunes, c’est aussi leur offrir des expériences positives et accessibles », déclare Anne Catherine Tchokonté, directrice générale dudit opérateur. Le soutien d’Airtel se concrétise par des actions en faveur de la scène artistique malagasy sont entreprises. Pour le “Manala azy vita Bacc”, un espace sera aménagé sur place pour permettre au public de découvrir les produits et services de l’opérateur, profiter d’offres exclusives, bénéficier d’un accompagnement client et participer à des jeux et animations, le tout en restant connecté au spectacle.
Patricia R.
Une finale légendaire, une victoire inédite, un exploit monumental. C’est un jour qui restera gravé dans l’histoire de la pétanque internationale. En effet, pour la première fois depuis la création du Mondial La Marseillaise, une équipe étrangère s’est imposée face à l’élite française. La triplette malagasy composée d’Yves Cédrick Rakotoarisoa, de Lova Satamandimby Rakotoarisoa et de Tiana Laurens Razanadrakoto, surnommé « Tonnerre », a brillé jusqu’au bout malgré la tension. Et elle a réalisé l’exploit en s’adjugeant la 64e édition du prestigieux tournoi.
La rencontre a duré plus de 2h45, sous tension, dans une atmosphère électrique. Opposés aux redoutables tenants du titre, Philippe Quintais, Philippe Suchaud et Jean-Claude Jouffre, les Malagasy ont entamé la partie sur les chapeaux de roues, menant 7-0 dès la septième mène. Malgré une remontée tentée par les Français, les champions en rose ne sont jamais parvenus à combler l’écart.
La dernière mène fut le théâtre d’un suspense insoutenable : alors que Tonnerre place une boule décisive, Suchaud riposte avec un superbe palet glissant. Mais Lova Rakotoarisoa répond par une frappe implacable. Tonnerre reprend le point, Suchaud manque sa cible, et Quintais échoue à deux reprises au tir. Score final 13-10.
Cette victoire dépasse le simple cadre sportif. L’équipe Rakotoarisoa a su faire preuve d’une résilience extraordinaire. Quelques jours plus tôt, le 7 juillet, ils avaient été agressés et menacés verbalement après leur victoire lors du 5e tour. Loin de se laisser abattre, ils ont enchaîné des performances éclatantes jusqu’à cette finale historique.
Avec ce sacre, Madagascar inscrit son nom en lettres d’or dans l’histoire de la pétanque. Face à une triplette cumulant neuf titres à La Marseillaise, les Malagasy ont démontré que talent, sang-froid et passion peuvent renverser les plus grandes légendes. Le public marseillais, d’abord stupéfait, a fini par saluer l’exploit comme il se doit avec respect et émotion.
« C’est historique. Inoubliable. Un rêve devenu réalité », confiait Yves Cédrick Rakotoarisoa, les larmes aux yeux, au micro d’un journaliste à l’issue de la finale.
Elias Fanomezantsoa
Du 11 au 13 juillet, le Palais des Sports de Mahamasina vibrera au rythme des combats de karaté avec la première édition de la Coupe internationale d’Antananarivo. Une initiative inédite portée par la Fédération malagasy de karaté (FMK), qui vise à inscrire Madagascar sur la carte du karaté mondial.
Avec plus de 350 participants déjà inscrits, âgés de 6 à 17 ans, et représentant cinq pays répartis sur deux continents (Madagascar, France, Comores, Mayotte et La Réunion), cette rencontre s’annonce comme un véritable carrefour de jeunes talents. Ce rendez-vous sportif marque une étape clé pour la relève du karaté malgache.
La scène s'est produite à Anivoala-Ampitabe, Commune d'Antsampanana, dans le District de Brickaville, vendredi dernier. Là, une patrouille de la Gendarmerie croisait deux suspects qui transportaient un gros porc. Leur attitude et leur comportement méfiants ont éveillé le soupçon des gendarmes. D'autant plus que les deux inconnus n'ont pas voulu se montrer coopératifs au moment où les membres des Forces ont voulu les soumettre à un contrôle, donc les fouiller. Pire, les deux larrons se sont opposé par la force aux représentants de la loi, agressant et blessant ainsi un gendarme stagiaire en lui lançant des frondes et des lances, pendant qu'ils essayaient de prendre la fuite.
« Une volonté commune de raffermir les liens historiques entre les territoires, de partager nos expériences et surtout de réaffirmer notre engagement collectif pour le développement durable et équitable de notre Région ». C’est avec ce projet que la première magistrate de la ville d’Antananarivo, Harilala Ramanantsoa, a ouvert son discours dans le cadre de l’ouverture officielle de la rencontre annuelle de l’Association des villes et collectivités de l’océan Indien (AVCOI), hier au Novotel, Ivandry.
« C’est le moment d’avoir un enfant. Tu es assez âgée pour cela alors pourquoi tu n’en as pas encore ? ». Bon nombre de jeunes, notamment ceux âgés entre 20 et 30 ans, font souvent face à ces questions, posées par leurs familles, proches et connaissances. Des pressions familiales et sociales qui les rendent souvent mal à l’aise, parfois sur la défensive. « Nos jeunes se sentent confus face aux pressions de la société sur le fait d’avoir des enfants. La liberté de choisir d’enfanter ou de ne pas être parent n’est pas respectée », confirme Farasoambolanoro Ramesy Ratsiharovala, secrétaire général du ministère de la Population et des Solidarités.