Les 25 et 26 septembre, Antananarivo a sombré dans une violence rare. En quelques heures, les quartiers commerçants du centre et des périphéries proches ont été dévastés : boutiques pillées, entrepôts incendiés, vitrines éventrées. Une violence urbaine d’une ampleur inédite depuis plus d’une décennie qui laisse derrière elle un paysage d’éclats et de ruine. Derrière les images de chaos, une autre réalité se dessine : celle d’une Capitale économiquement sinistrée. Ces deux nuits de saccage entraînent des vies brisées et des mois voire des années de reconstruction matériels, psychologiques et morales. Une ville meurtrie Dès l’aube du 27 septembre, la…