Economie

Depuis le 30 septembre, l’Accord de croissance et d’opportunités pour l’Afrique, connu sous le nom d’AGOA, a pris officiellement fin sans qu’aucun texte de prolongement n’ait été adopté par le Congrès américain. Madagascar, tout comme une quarantaine de pays africains qui bénéficiaient de ces préférences commerciales, doit donc composer avec le retour aux droits de douane standards pour ses exportations vers les Etats-Unis.
Alors que de nombreuses entreprises tentent de se relever après les récents actes de vandalisme et de pillage, l’Etat malgache déploie un plan de soutien financier inédit. Lors d’une intervention télévisée ce lundi, le Président Andry Rajoelina a dévoilé une série de mesures économiques et fiscales destinées à accompagner les opérateurs économiques touchés par ces événements. Le message est clair : pas question de laisser ces acteurs économiques livrés à eux-mêmes. Le Gouvernement entend jouer un rôle central dans la reconstruction, en facilitant un redémarrage rapide des activités. Des crédits à taux zéro seront ainsi mis à disposition, négociés en…
Quelques jours après le début de la crise, plusieurs opérateurs économiques rapportent avoir subi des pertes importantes liées aux pillages. La société First Energy affirme que ses dépôts ont été attaqués et vidés de plusieurs équipements destinés à des projets d’électrification dans le Nord du pays. Selon ses responsables, environ 3 000 panneaux solaires, ainsi que des onduleurs et divers accessoires, auraient été emportés. Le matériel manquant était prévu pour renforcer l’autonomie énergétique de collectivités locales. L’entreprise, avec son partenaire Inviso Group, lance un appel à la vigilance et invite toute personne disposant d’informations sur des mouvements suspects ou des…
Ces derniers jours, de nombreuses stations-service d’Antananarivo ont affiché de longues files d’attente. Certaines ont même dû fermer temporairement, notamment pendant les manifestations organisées par le mouvement Génération Z. Haja, pompiste dans une station du centre-ville, explique : « Pour éviter les problèmes dans la ville, nous préférons être prudents avant tout ». Cette fermeture a fait craindre à beaucoup de conducteurs une pénurie de carburant dans la capitale. Pour rassurer la population, l’Office Malgache des Hydrocarbures (OMH) et le ministère de l’Énergie ont publié un communiqué hier.

Destruction des magasins - Des stocks perdus

Publié le dimanche, 28 septembre 2025
Plusieurs marchés, grandes surfaces et entreprises ont été victimes de pillages ces derniers jours à Madagascar. Parmi eux figurent HABIBO, SUPER U Tana Water Front Ambodivona et SANIFER KIBO, ainsi que d’autres supermarchés de la capitale. Les dégâts matériels sont importants et de nombreux produits ont été détruits. Dans un communiqué, Habibo Group exprime son inquiétude. L’entreprise rappelle que derrière chaque produit vendu se trouvent des milliers de familles. « Plus de 3 000 personnes vivent grâce à cette entreprise.
Depuis hier, un changement marquant a été observé à plusieurs endroits de la capitale pour ceux qui retirent quotidiennement de l’argent pour faire leurs courses habituelles. En effet ces guichets automatiques de banques (GAB) limitent les retraits à un plafond de 200 000 ariary par carte. Toute tentative de retirer davantage se solde par un refus. Cette restriction accentue des inquiétudes déjà présentes autour de la sécurité. Nombre de personnes évitent de conserver de grosses sommes à domicile ou sur elles, craignant vols, agressions ou troubles.
Antananarivo sous le choc après une nuit de pillages où des milliards d’ariary ont été perdus. Vendredi, la capitale se réveille méconnaissable. Les grandes artères comme les ruelles commerçantes ne montrent plus d’enseignes lumineuses, mais des rideaux de fer lacérés, des vitres éclatées et des façades calcinées.Jeudi soir, des vagues de violence incontrôlées ont déferlé sur plusieurs sites commerciaux. Des groupes ont pris d’assaut entrepôts, magasins et bureaux, emportant stocks et équipements, réduisant à néant des années d’efforts. Les pertes se chiffrent déjà à plusieurs milliards d’ariary. Mais au-delà des chiffres, c’est une partie du tissu économique malgache qui vacille.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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