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Mission délicate

Publié le mardi, 06 mai 2025

Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) change de main. Le suspense sur celui ou celle qui va assurer le relais pour succéder à Sahondra Rabenarivo prend fin.

Jean Louis Andriamifidy, magistrat de son état, a été nommé président du CSI par le Conseil des ministres du 19 avril. Il va tenir les rênes de cet organisme public ayant la haute charge de veiller à la bonne marche de la Nouvelle stratégie de la lutte contre la corruption à Madagasikara. 

Sahondra Rabenarivo, juriste de classe internationale, sortante de la célébrissime université privée américaine Harvard (School of law) – Cambridge, a été à la manette pendant 6 années, 2019 - 2025. Arrivée en fin de mandat, Sahondra Rabenarivo quitte la présidence du Comité après avoir milité, à bras-le-corps, contre ce fléau. C’est une citoyenne imprégnée de la conviction sur la nécessité de battre à plate couture la « bête » qu’est la corruption. Jusqu’à la dernière minute de la fin de son mandat, Sahondra Rabenarivo n’a jamais baissé les bras pour faire sauter les verrous de maintien des blocages afin de combattre véritablement la corruption. Dieu seul le sait, si cette battante a réussi ou non. En tout cas, des observateurs sont unanimes tout en ayant l’impression que la lutte contre la corruption a encore devant elle un long chemin à parcourir à Madagasikara.

C’est dans ce contexte, mi-figue mi-raisin, que débarque Jean Louis Andriamifidy, le nouveau président du CSI. Le parcours professionnel du nouveau président semble noter que Jean Louis Andriamifidy soit l’homme tout indiqué,  «  the right man in the right place » ! En dehors de son cursus en sa qualité de magistrat, Andriamifidy a déjà tenu des postes de responsabilités délicates. De 2014 – 2019, il fut directeur général du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO), en étant le premier magistrat à occuper ce prestigieux et stratégique fauteuil. Le DG Andriamifidy n’a pas froid aux yeux. Il a osé enclencher la procédure d’arrestation de l’intouchable Claudine Razaimamonjy,  « Conseillère spéciale de la Présidence » du temps du Président Hery Rajaonarimampianina en même la bailleresse du régime Bleu (HVM) tout en étant une très proche de la Première dame Voahangy Rajaonarimampianina. Il faut le faire ! Cette arrestation réussie fut une brèche à la forteresse du régime de Rajao qui devait le conduire irréversiblement vers la chute plus tard. Après Ambohibao – la Piscine, Jean Louis Andriamifidy rejoint le Conseil consultatif de l’Union africaine (CCUA) en tant que président de 2021 à 2023. Un poste de responsabilité internationale qu’il a effectué haut la tête. 

Sans ambages, il faut admettre que le nouveau président du CSI est un homme rompu dans le métier nécessitant de la droiture et de l’intégrité. N’empêche que son petit détour à Alarobia sème quelque part le doute. En effet, Andriamifidy occupait, en moment, le fauteuil de directeur de cabinet du président de la CENI, une institution citoyenne. C’est un poste … politique ! Un DirCab est traditionnellement le bras droit sinon l’homme de main d’un membre de Gouvernement ou d’un chef d’institution. 

On ose espérer que l’homme sache faire judicieusement la différence entre un poste politique à celui d’une responsabilité éminemment technique censé être indépendant et dévoué à une haute mission délicate. Que la corruption soit battue. 

Ndrianaivo 

L’évasion du médecin colonel Patrick R., alors qu’il faisait l’objet d’une enquête et se trouvait en détention dans un camp militaire, a provoqué un tollé jusqu’au sommet de l’Etat. Le Président Andry Rajoelina, dans un message publié sur ses réseaux sociaux, a condamné fermement l’incident, qu’il qualifie d’inacceptable. Il promet des sanctions immédiates contre les responsables ayant fait preuve de négligence. 

« Il est inacceptable qu’une personne encore sous enquête, et placée dans un camp, puisse s’évader », a-t-il déclaré. Avant de poursuivre : « Des mesures strictes et rapides seront prises à l’encontre des responsables de cette défaillance. Lorsqu’une chose ne fonctionne pas, il faut la corriger sans délai. Un tel incident ne doit plus jamais se reproduire. »

Cette sortie musclée du Chef de l’Etat s’inscrit dans un changement annoncé dans sa manière de communiquer. « J’ai décidé de m’adresser désormais directement à vous. Vous avez le droit de connaître la vérité. Le développement de Madagascar est une responsabilité partagée. A partir d’aujourd’hui, chaque décision sera expliquée de manière claire. Vous pouvez vous exprimer librement et contribuer aux solutions. », dit-il dans une précédente publication sur ses réseaux sociaux, s’adressant à la population Malagasy. 

Manque de courage

Interrogé en marge de l’ouverture de la session ordinaire du Parlement, du côté d’Anosikely, le président du Sénat, le Général Richard Ravalomanana, a lui aussi réagi. « Je connais bien le colonel Patrick. C’est un ami, un petit frère. Il m’a parlé de tout cela. Mais ce qui est inacceptable, c’est qu’un officier en fonction ne respecte pas son obligation de réserve. », souligne-t-il. 

Le Général critique également la méthode employée. Il affirme que « L’éthique militaire exige du courage. Quand il y a un problème, on l’affronte. On ne fuit pas pour parler depuis l’extérieur. ». Une manière pour lui d’insinuer le manque d’éthique de l’individu. Après avoir pris la fuite, le médecin colonel a en effet fait publier une vidéo de lui où il a effectué certaines déclarations démenties formellement par tous les concernés. 

Pour Richard Ravalomanana, l’affaire ne s’arrête plus à un simple acte de contestation. « Si cela s’était limité à l’affaire du cocktail Molotov, on en serait resté là. Mais là, on parle d’appel à la rébellion et d’atteinte à la sûreté intérieure. », indique-t-il. 

Dans une réponse laconique aux journalistes, à la sortie de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire du Parlement à l’Assemblée nationale de Tsimbazaza, parlant de cette affaire, le Premier ministre Christian Ntsay a de son côté confirmé qu’une enquête approfondie était en cours, autour de toute cette affaire. 

 

 

La Rédaction 

 

Plus qu'une journée avant le grand spectacle. Rodrigue, le célèbre humoriste français, fait son retour à Madagascar. Il va de nouveau enflammer la scène malagasy à travers le show « La City Comédie Night », un événement qui promet d'être mémorable. Prévu pour demain à La City Ivandry, ce spectacle, considéré comme un stand-up d’exception, sera une véritable rencontre entre l'artiste et son public.

 

Lors de son premier spectacle dans la Grande île, Rodrigue a su captiver le public grâce à son approche authentique et intelligente sur divers sujets, combinant humour et réflexions profondes. Son premier show au Mining Business Center (MBC) Ivato, en avril 2024, a été un grand succès, illustrant sa capacité à émouvoir l’assistance avec des thèmes quotidiens, tout en ajoutant une touche d'émotion sincère. Après son succès en France, où les salles étaient pleines, l'humoriste souhaite maintenant offrir à ses fans malagasy une expérience toute aussi remarquable.

 

Pour cette occasion, Ethnika Event et RDJ 96.6 FM ont à nouveau sollicité Sombiniaina, un jeune humoriste malagasy, afin d’animer la première partie du spectacle. Connu pour son style unique et ses observations humoristiques sur la vie de tous les jours, Sombiniaina a su captiver le public lors de ses prestations précédentes, abordant des sujets variés comme les délestages, le transport et le féminisme. Son humour spontané et sa capacité à traiter des questions sociales avec légèreté promettent une animation dynamique avant le spectacle principal.

 

Les billets pour « La City Comédie Night » sont vendus à des prix abordables, permettant à beaucoup de profiter de cette soirée unique. Moyennant une somme de 35.000 ariary, le public sera confortablement installé en configuration théâtre, alors que les billets premium à 50.000 ariary offriront une expérience plus interactive avec des tables où il sera possible de commander des boissons et repas sur place. Les billets sont disponibles en ligne sur « www.ticketplace.io » ou directement le jour du spectacle, laissant encore du temps à chacun pour réserver sa place. Le retour de Rodrigue à Madagascar vise à rapprocher l'humour de tous, jeunes et adultes, dans une ambiance chaleureuse et festive. Avec des surprises, des rires sincères et des moments émouvants, « La City Comédie Night » s'annonce comme un rendez-vous incontournable pour ceux en quête de rigolade, détente et fou rire. Une occasion unique de revoir cette étoile montante du spectacle humoristique. Ce sera sans doute une soirée inoubliable, placée sous le signe du rire et de la convivialité.

 

Si.R

Effondrées. Les familles des agents de l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA), décédés en pleine intervention dans la soirée de vendredi dernier, sont encore sous le choc au moment où nous leur avons rendu visite. Jemima, Tojo et Laza, tous les trois âgés de 24 ans, habitaient dans les quartiers d’Ambodimita. Ils sont amis depuis l’enfance, selon les témoignages. « La mort de nos fils reste un mystère », s’expriment les pères de deux d’entre eux, tous des employés de l’APIPA. « J’ai effectué le métier de mon fils pendant des années, en faisant le tour des regards comme à Bekiraro, Ambodin’Isotry, Aigle Noir, etc., mais il n’y avait jamais eu d’incident, surtout un accident mortel de ce genre, ce qui nous pousse à penser qu’il y avait quelque chose d’anormal. Comme eux, nous ne portions pas de masque d’oxygène ni d’autres équipements pour la respiration, mais juste des bottes et gilets », nous confie Jean Franklin Rakotonirina, le père du défunt Tojo.

« Outre le sang qui sortait de sa bouche et de son nez, des traces de vomis ont été constatés sur ses vêtements », se souvient-il. « Le regard n’est pas si profond pour qu’ils soient asphyxiés en un rien de temps. Ils auraient pu s’y sortir rapidement, mais ce n’était pas le cas. Le drame s’est passé en quelques fractions de secondes, selon le chauffeur et l’autre superviseur, les seuls survivants de l’équipe », rapporte Félix Rakotondrasoa, le père du défunt Jemima.

 

Projet de mariage

Jemima allait se marier dans un mois, mais le destin en a décidé autrement. « Nous étions en train de compléter les dossiers pour son mariage civil, prévu au mois de juin. “Sa fiancée est anéantie, au point que la famille lui interdit de venir ici », avance son père, ému. Le quatrième ami des 3 décédés a pu éviter le drame, grâce à une journée de permission. « Ils auraient dû travailler tous les quatre, en tant que coéquipiers, mais le 4ème a bénéficié d’un « day off » pour préparer son mariage, le lendemain (ndlr samedi dernier), d’après les pères des défunts. 

Pour sa part, l’APIPA et le ministère de tutelle ont assuré la prise en charge des défunts et le soutien à leurs familles. Le transport des corps depuis la morgue jusqu’à chez eux à Ambodimita, l’autopsie et les divers frais, les enveloppes de condoléances ainsi que l’octroi de vivres en font partie. Ils s’assureront également des corbillards et des autres véhicules à mobiliser pour les enterrements, ce jour du côté d’Ambohidavenona et d’Ambatofotsy, dans l’Atsimondrano. Notons que l’enterrement du chef du service de la maintenance et de l’exploitation, la 4ème victime décédé, a eu lieu lundi dernier à Anjozorobe.

Pour rappel, l’on attend encore le rapport final de l’Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) pour éclaircir cet accident de travail mortel, même si les analyses réalisées par ledit institut ont déjà avancé la présence de gaz toxiques et nocifs détectés sur les lieux du drame. Des prélèvements ont été effectués au niveau des regards afin d’évaluer le taux de toxicité présente sur les sites concernés...

Patricia R. / Hervé Leziany

 

 

 

Jour J. Le conclave pour élire le nouveau successeur du Pape François, débutera ce jour à la chapelle Sixtine du Vatican. Les 59 Cardinaux d'Europe, 37 d'Amérique, 23 d'Asie, 16 d'Afrique et 3 d'Océanie se réunissent.

 

Après la messe pour l’élection du Souverain Pontife, célébrée à 10 heures locales à la basilique Saint-Pierre, les 133 Cardinaux électeurs entreront en procession dans la chapelle Sixtine, à partir de 16h 30, en chantant la Litanie des saints. Puis, les portes se refermeront. Durant ce rite, les Cardinaux seront vêtus d’une soutane rouge et d’une ceinture de la même couleur, d'une tunique rouge et d’un camail. Ils porteront la croix pectorale suspendue à un cordon rouge et or, la calotte et la barrette sur la tête et l’anneau au doigt.

 

Tout est prêt. La Chapelle est meublée de 133 sièges en bois de cerisier. Sur chaque siège est inscrit le nom du Cardinal électeur qui l’occupe, tandis que les tubes de la cheminée servant à brûler les bulletins de vote à l’issue de chaque scrutin sont déjà installés. C'est le seul moyen de communication avec le monde extérieur, durant le conclave. 

 

Dès mercredi soir, puis quatre fois par jour à compter de jeudi, les Cardinaux électeurs votent à bulletin secret dans la chapelle Sixtine. Dès qu’un candidat obtient la majorité des deux tiers, le nouveau Pape est ainsi élu. En revanche, tant que ce seuil n’est pas atteint, il faut voter à nouveau, et aucune règle ne prévoit d’assouplir le seuil fixant la majorité requise si les cardinaux sont indécis. Trois jours passés, les Cardinaux prennent un jour de pause : si la fumée n’est toujours pas blanche samedi soir, les votes ne reprendront que lundi.

 

 

3 Cardinaux africains parmi les favoris 

 

 

Selon l’analyse de la presse, des dirigeants et fidèles catholiques, 16 Cardinaux sont les favoris. En première place figure le numéro deux du Vatican, Pietro Parolin (Italie), âgé de 70 ans ; vient ensuite Pierbattista Pizzaballa (Italie), patriarche latin de Jérusalem, 60 ans ; Matteo Maria Zuppi (Italie), archevêque de Bologne, 69 ans, membre de la communauté romaine de Sant’Egidio, et Claudio Gugerotti (Italie), également 69 ans, expert du monde slave. Il a dirigé la messe du Septième Novemdiale à la basilique Saint-Pierre, après les funérailles du Pape François et avant le conclave, au Vatican, le 2 mai 2025.

 

L’Afrique, quant à elle, dispose de 3 Cardinaux qui pourraient être le prochain dirigeant de l’Eglise catholique. Le premier s’appelle Peter Turkson (Ghana), âgé 76 ans. Il est l’un des Cardinaux africains les plus influents. Vient ensuite Fridolin Ambongo (République démocratique du Congo), âgé 65 ans. Il est la voix puissante du mouvement pour la paix en RDC. Le dernier est Robert Sarah (Guinée), âgé de 79 ans. 

 

 

Le plus long conclave de l’histoire 

 

 

En 1268, 18 cardinaux se réunissaient dans le palais des Papes de Viterbe pour élire le nouveau chef de l’Eglise catholique. Il s'agissait du plus long « conclave » de l'histoire. A cette époque, le Pape avait été élu après deux ans et neuf mois. Pendant cette longue période, les habitants de Viterbe, exaspérés, décident d’enfermer les Cardinaux dans le palais. Les portes avaient été murées, le toit enlevé. Grégoire X, archidiacre de Liège, alors en Terre Sainte, avait été finalement élu. En 1274, il promulguait la Constitution « Ubi Periculum » par laquelle le conclave était officiellement établi. Celle-ci stipule notamment que le conclave doit se tenir dans un lieu « fermé » de l'intérieur et de l'extérieur. 

 

Environ 5.000 journalistes sont déjà sur place pour couvrir cet événement mondial. Le conclave sera retransmis en direct, chaque jour, et même durant la nuit. Les églises catholiques, aussi bien que le monde entier, attendent avec impatience le début de cette réunion. 

 

Recueillis par Anatra R.

 

 

 

Malgré toutes les supputations à propos de l'automobiliste chinois ayant 4 morts sur la conscience, une famille entière décimée,  le premier a finalement rejoint la prison de Tsiafahy,  à titre provisoire, hier.  D'après un mini sondage que nous avons effectué auprès de quelques personnes, l'opinion ne peut s'empêcher de saluer cette décision du parquet, du moins dans l'attente de la prochaine comparution du Chinois devant une autre instance judiciaire pour l'étape suivante du dossier, précisément une enquête au fond, le 21 mai prochain. Revenons sur le déferrement d'hier.

  Une semaine après le drame survenu la veille du 1er mai dernier, près d'Elgeco Plus sur le Bypass, où cette famille a été  alors décimée à cause de l'état d'ébriété de ce ressortissant chinois  pendant la conduite, l'affaire a été finalement  jugée par le parquet d'Anosy, hier. L'audition qui s'est déroulée à huis clos, aurait démarré vers 9h du matin dans le bureau du procureur.  Le parquet n'a prononcé sa décision  que vers le milieu de l'après-midi, hier : le chauffard a été  finalement placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy pour divers motifs dont conduite en état d'ivresse ayant occasionné un accident avec mort d'homme.

Toute la semaine dernière, le Chinois a été avant tout placé en garde à vue au commissariat de Tanjombato.

Dans l'une de nos précédentes publications, l'on a parlé d'une scène d'horreur lorsqu' aux alentours de 21h30, le 30 avril dernier, la Hyundai i30 conduite par le Chinois ivre, et qui a roulé à vive allure en provenance d’Iavoloha en direction du nord, a percuté de plein fouet une Renault Clio qui arrivait en sens inverse. L’impact a été d’une telle violence que la Clio a été projetée sur la chaussée et a effectué un tête-à-queue avant de heurter un SUV de la marque Suzuki qui la suivait. Ce drame de la route a donc coûté la vie à ces quatre personnes à bord de la petite citadine Renault. Il s'agit du couple adulte et sa fille unique âgée de 13 ans. Ils laissent derrière eux deux enfants, désormais orphelins. Un quatrième passager, un jeune homme d'une quinzaine d'années, qui serait un proche de la famille citée plus haut, a également perdu la vie. La Clio aurait également eu à son bord un cinquième passager, dont ni l’état ni l’identité n’a été précisé.

La Hyundai, quant à elle, a terminé sa course dans un étang voisin après quoi son conducteur aurait tenté de prendre la fuite.

  Enfin, seule la prochaine enquête au fond permettra de confirmer ou non ces rumeurs alléguant que ce "chauffard" chinois aurait voulu obtenir un faux témoignage, ou surtout cherché à trouver  une Evasan à l'étranger.

F.R.

 

Dans un contexte économique particulièrement fragile, où les incertitudes mondiales et les pressions commerciales fragilisent des pans entiers de l’économie nationale, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique (MTEFOP) ainsi que le Fonds malgache de formation professionnelle (FMFP) viennent de poser les jalons d’un renouveau stratégique. En signant un partenariat ambitieux, ces deux entités entendent remettre la formation professionnelle au centre des préoccupations économiques nationales. Cette collaboration vise non seulement à améliorer l’employabilité des jeunes et des femmes, mais aussi à bâtir un capital humain capable de résister aux aléas économiques et d’accompagner la transformation des entreprises locales.

A l’heure où la menace d’une hausse des droits de douane américains plane sur les secteurs exportateurs, cette initiative prend une dimension encore plus critique. « Grâce à la formation financée par le FMFP, j’ai pu me reconvertir dans la maintenance industrielle après avoir perdu mon emploi dans le domaine du textile », témoigne Hery, un jeune père de famille originaire d’Antsirabe. A travers la mobilisation des entreprises autour de la cotisation versée au FMFP, le renforcement de capacité des inspecteurs du travail et la mise en place de formations ciblées, le Gouvernement cherche à réduire le fossé entre les besoins du marché et les compétences disponibles. « Le modèle économique malagasy repose encore trop sur des secteurs peu qualifiés. Ce partenariat représente une chance pour dynamiser nos PME », souligne une cadre supérieure au sein du MTEFOP.

 

Compétitivité

Ce partenariat pourrait à terme transformer profondément le paysage économique du pays, en renforçant la compétitivité de ses ressources humaines et en rendant les parcours professionnels plus inclusifs. Le dispositif prévoit notamment des actions concrètes telles que le développement des stages en entreprises, la signature des contrats d’apprentissage, ou encore l’implication des collectivités et associations locales dans la conception de projets de formation adaptés aux réalités régionales. Selon plusieurs observateurs, il s’agit là d’un tournant décisif : « Le FMFP joue un rôle structurant pour l’économie. En soutenant la montée en compétence des travailleurs, on favorise directement la croissance des entreprises », analyse Rivo, responsable auprès d’un centre de formation à Toliara.

Si les engagements sont tenus, ce mécanisme de co-construction entre Etat et secteur privé pourrait offrir au pays une voie vers une croissance plus résiliente et solidaire. Mais encore faut-il que le dispositif soit correctement suivi et évalué dans le temps. De nombreux jeunes comme Fara, âgée de 22 ans, attendent beaucoup de ce genre d’initiatives. « J’espère enfin décrocher une formation qui me permettra de créer mon propre activité et de ne plus dépendre des petits boulots précaires », a-t-elle déclaré. A l’échelle macroéconomique, ces efforts pourraient alléger la pression sur le chômage, améliorer la productivité nationale et poser les bases d’un développement durable plus équitable. La balle est désormais dans le camp des autorités et des partenaires socio-économiques pour transformer l’essai.

 

 

La UNE du 060525

Publié le lundi, 05 mai 2025

Dans le cadre d’un match amical international, les Barea de Madagascar lanceront un défi aux Léopards de la République démocratique du Congo, au stade de la Source à Orléans, en France, le 8 juin prochain. L’annonce a été officialisée par le ministère malgache de la Jeunesse et des Sports, alors que les deux sélections se préparent aux prochaines échéances qualificatives pour la Coupe du Monde 2026.

Ce face-à-face aura lieu pendant la fenêtre FIFA de juin, une période propice aux essais tactiques et à l’intégration de nouveaux éléments. Pour Corentin Martins, sélectionneur des Barea, cette rencontre constitue une opportunité idéale pour peaufiner son groupe, renforcer la concurrence à chaque poste et poser les bases de l’effectif qui défendra les couleurs malgaches dans les mois à venir.

 

Encore un chauffeur routier se faisant tuer en plein travail ! Vers 19h, samedi dernier, la portion de la RN 4 qui passe à la hauteur d'Antanimbary, District de Maevatanàna, a été le théâtre d'un drame. Un camion qui transportait du riz a terminé sa course au fond d'un ravin, située à une dizaine de mètres bordant la haussée. Le résultat fut effroyable : le conducteur a succombé sur le coup, tandis que le second chauffeur est blessé. Il a fallu transporter d'urgence ce dernier dans un centre de santé de base (CSB II) de la Région.

 

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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