Au bout du rouleau. Les services d’approvisionnement en eau et électricité, combinés aux pénalités imposées en cas de retard de paiement par la JIRAMA, ont suscité de vives réactions de la part des consommateurs. Face à des services de plus en plus contestés et une gestion perçue comme opaque, les usagers se retrouvent confrontés à une situation complexe. "Nous comprenons la nécessité de redresser la JIRAMA, mais cette restructuration doit s'accompagner d'une plus grande transparence et de réelles améliorations sur le terrain", a déclaré un responsable d’une association de consommateurs.
Comme annoncé, le Président Andry Rajoelina et son épouse, Mialy Rajoelina sont arrivés à Paris, dans la matinée d’hier pour participer au 19ème sommet de la Francophonie qui débutera ce jour en France. Au moment de son arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle à Paris, le couple présidentiel a été accueilli par la représentante permanente de Madagascar à l’UNESCO (Paris), Yvette Sylla.
Hier à Paris, la France et Madagascar ont officiellement lancé la première étape d’un processus de restitution d’ossements humains réclamés par les autorités malgaches, entamé lors d'une rencontre entre Rachida Dati, ministre de la Culture française, et son homologue malgache, Volamiranty Donna Mara. Ce moment, qualifié d’"historique" par Rachida Dati, marque une avancée symbolique dans les relations franco-malgaches, autour d'un sujet sensible qui touche aux mémoires postcoloniales.
La sécurité alimentaire, en d’autres termes l’autosuffisance alimentaire occupe la place centrale, la priorité de toutes les priorités. Elle se trouve au cœur de toutes les actions du secrétariat général de la Commission de l’océan Indien (COI) sous l’égide de Razanfindavahy Edgard, le nouveau patron de la Commission.
Investi officiellement et solennellement, Razafindravahy Edgard, le 10ème secrétaire général et 3 ème ressortissant malagasy après Henri Rasolondraibe et Monique Andréas Esoavelomandroso, adopte comme priorité prioritaire la « sécurité alimentaire » au sein de la région indianocéanie.
En présence de hautes personnalités régionales venant des cinq îles composant la COI ainsi que des représentants de diverses institutions internationales, Razafindravahy Edgard s’engage à militer en toute urgence à l’autosuffisance alimentaire. Le Chef de l’Etat malagasy Rajoelina Andry Nirina qui a tenu à honorer de sa présence la cérémonie d’investiture emboîtait le pas de l’engagement solennel de son concitoyen dans le sens de placer tout haut la lutte vaille que vaille contre l’ insuffisance alimentaire.
Madagasikara fait partie de ces pays en lutte féroce et sans merci contre toutes les formes d’insuffisance ou de malnutrition. Nous même ici à travers la colonne éditoriale, nous avions dû, à maintes reprises, monter au créneau pour dénoncer avec véhémence les manquements d’ordre alimentaires que les populations vulnérables subissent. Dans le grand Sud, la bataille contre la malnutrition bat son plein. La Première dame Mialy Rajoelina retrousse les manches pour venir en aide auprès de ses compatriotes. Le kere, la sécheresse à longueur de l’année, prend en otage les populations et les animaux d’élevage.
Le régime en place dirigé par Rajoelina Andry s’engage avec force par le biais du Programme général de l’Etat (PGE) à prioriser la dynamisation du capital humain. La priorité de la dynamisation, en question, concerne la sécurité alimentaire.
Il est légitime et nettement compréhensible l’approche du nouveau secrétaire général de prendre en considérant prioritairement l’autosuffisance alimentaire pour son mandat. Il faut reconnaitre que l’ensemble des îles de l’océan Indien a intérêt de placer haut la barre touchant le domaine alimentaire. C’est une question vitale à laquelle les dirigeants ne plaisantent point.
De toute manière, le défi pour atteindre le plein régime en sécurité alimentaire touche une grande partie de la population mondiale. Mise à part une infime partie localisée dans les pays dont la nourriture connait une situation excédentaire, la population mondiale doit faire face à une insuffisance alimentaire soit en quantité, soit en qualité. Pour le cas précis des îles sœurs de l’océan Indien, c’est un défi majeur auquel les dirigeants politiques sont appelés à trouver les voies et les moyens pour garantir sinon pour assurer les besoins sans cesse croissants des populations. A Madagasikara, vu la croissance démographique, il faut s’attendre à une croissance toujours en flèche des besoins alimentaires.
Les efforts entrepris par les différents responsables étatiques commencent à porter leurs fruits. Selon les statistiques mises à la disponibilité du public, les importations du riz ont affiché une diminution significative. Le riz étant l’aliment de base, on peut dégager une appréciation de l’évolution vers le bon sens de la sécurité alimentaire. On n’est pas encore à un niveau idéal mais c’est déjà mieux ainsi.
Il va falloir donc maintenir les efforts. Le plus important consiste à garder le rythme et l’améliorer.
Ndrianaivo
Pas de repos pour le Président Andry Rajoelina. A peine revenu de son voyage à l’île Maurice pour honorer l’installation du nouveau secrétaire général de la Commission de l’océan Indien (COI), le Président de la République s’est attaqué à la résolution des problèmes d’eau et d’électricité auxquels est confrontée la population dans plusieurs parties du pays. Après ce rythme effréné, le Chef de l’Etat et son épouse sont déjà attendus à Paris ce jour pour prendre part au 19ème sommet de la Francophonie qui se tiendra à partir de demain et après-demain en France. A son arrivée dans la capitale française, le couple présidentiel sera accueilli par la représentante permanente de Madagascar à l’UNESCO, Yvette Sylla, à l’aéroport Charles de Gaulles.
Le Président et son épouse sont à la tête d’une délégation composée de la ministre des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika, la ministre de la Communication et de la Culture, Mara Donna Volamiranty ainsi que de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Loulla Chaminah.
Enjeux politico-économiques et culturels
Une centaine de délégation d’Etats et de Gouvernements est attendue à ce sommet qui revêt une importance particulière puisque c’est la première fois, en 33 ans, que la France accueille à nouveau le sommet de la Francophonie qui se tient tous les deux ans. L’évènement dont les enjeux sont à la fois politiques, économiques, numériques et culturels est considéré comme l’un des « temps forts internationaux » de l’année 2024 pour la France qui vient d’accueillir les jeux Olympiques et Paralympiques, entre autres. En tant que membre de l’Organisation de la Francophonie, Madagascar participe activement à ce rendez – vous des pays francophones, ainsi qu’aux évènements y afférents, qui aboutira à la signature de plusieurs résolutions.
Un programme chargé attend le Président malagasy dans le cadre de cet évènement. Le couple présidentiel participera notamment à la cérémonie d’ouverture du sommet qui se tiendra, demain, à la cité internationale de la langue française, à Villers – Cotterêts. Le Chef de l’Etat prendra également part à la séance plénière ainsi qu’à la table ronde dont les discussions porteront sur le thème du sommet « Créer, innover et entreprendre en français » qui se tiendront à Paris.
Sandra R.
L’ambiance se fait électrique entre Fidèle Razarapiera et Afakandro Christian, deux députés de l'Opposition malgache, membres de la plateforme Firaisankina. L'un est dans le camp Pro-Siteny, l'autre arbore fièrement les couleurs du Tiako i Madagasikara (TIM). Un cocktail explosif qui, sans surprise, a fini par dégénérer en échanges musclés.
L’étincelle a été allumée lorsque le député de Mahajanga I, Afakandro Christian, a eu l’audace de contester publiquement l’autorité de l’inénarrable Marc Ravalomanana, ex-Président et toujours grand manitou autoproclamé du TIM. Ce dernier, fidèle à sa méthode à la "moi d’abord", a «parachuté» son compère Rivo Rakotovao comme candidat à la Mairie de Mahajanga. La prise de position de l’élu de Mahajanga a déclenché la colère de son homologue d’Ambatondrazaka Fidèle Razarapiera.
Ce dernier a craché son fiel lors de son émission quotidienne sur sa radio, accusant son collègue de ne pas respecter les sacro-saintes règles du Firaisankina. Pire encore, il a laissé entendre que le mauvais élève pourrait bien être viré de son siège de député. Une menace à peine voilée qui n'a pas manqué de faire bondir l'intéressé.
Christian Afakandro, jamais en reste pour alimenter la polémique, a aussitôt dégainé sa riposte sur Facebook. Il a lancé un défi à Fidèle Razarapiera : « Si t’es un homme, destitue-moi donc ! » A ce rythme, on se demande si la prochaine session parlementaire qui va s’ouvrir dans quelques jours ne risque pas de tourner à la foire d’empoigne.
Force est en tout cas de remarquer que les accrochages au sein du Firaisankina deviennent une habitude. L'imposition de Tojo Ravalomanana comme candidat de secours à la Mairie d'Antananarivo pour remplacer son père bien-aimé avait déjà fait grincer quelques dents. Et la nomination de Siteny Randrianasoloniaiko au poste de vice-président de l'Assemblée nationale, en lieu et place d'un élu TIM – pourtant majoritaire au sein de l'Opposition –, avait déjà semé la zizanie.
On se rappelle encore du "Collectif des candidats", coalition montée à la va-vite pour éviter la raclée électorale. Ils ont fini par se tirer dans les pattes entre Firaisankina et Kolektifa. Aujourd’hui, chacun a son propre candidat à la Mairie d’Antananarivo.
La Rédaction
Hier, l'information comme quoi des élèves du lycée Saint-Michel à Itaosy auraient fait une présumée crise de possession par l'‘‘ambalavelona’’, a fait le tour des réseaux sociaux. D'après une source, la perte de connaissance d'un élève de seconde après des cris, serait le déclencheur de crise similaire chez au moins 15 autres dans une même classe. Les faits se sont produits en classe et après la gymnastique. Il a alors fallu les transporter d'urgence à l'infirmerie du lycée. Or, un recoupement fait de notre côté réfute totalement la thèse d'une quelconque crise d'‘‘ambalavelona’’. "Un élève a d'abord perdu connaissance non sans que la victime n'ait émis un cri. Ce qui aurait provoqué une vive émotion chez certains camarades de classe de celle-ci. A preuve, leurs émotions étaient telles qu’en voyant leur premier s'évanouir, étaient tombées aussi dans les pommes, les uns après les autres", relate le commandant de brigade de Gendarmerie d'Itaosy à ce propos. Et de poursuivre : "D'autant plus que, d'après une source au niveau de l'infirmerie de l'établissement, ces adolescents ont souffert d'une déshydratation. De plus, ils n'auraient dû pas supporter la chaleur post activité physique, dans une salle surchauffée, et qui manquerait d'une aération convenable", a ajouté le commandant. Plus tard, le parent de l'un des patients a avancé que son enfant s'est plaint de voir une voile noire avant de perdre brusquement connaissance. Peu après qu'ils ont reçu un soin à l'infirmerie, ces jeunes sont hors de danger, et purent rentrer respectivement chez eux, selon toujours l'information.
Franck R.
La fistule obstétricale est un problème de santé publique majeur, en particulier dans les pays en développement comme Madagascar. Considérée comme un enjeu de santé maternelle, elle résulte généralement de complications lors de l’accouchement, souvent dues à des soins obstétricaux inadéquats, mais aussi suite aux viols. Actuellement, alors qu’on estime jusqu’à 50 000 femmes peuvent être victimes de fistules dans le pays, seules près de 10 000 ont été diagnostiquées et « réparées ». Ce chiffre souligne l'urgence d’améliorer les campagnes de sensibilisation et les services de santé. Sous la direction des autorités sanitaires, en collaboration avec l'UNFPA et d'autres partenaires, des campagnes de réparation ont été mises en place pour offrir des interventions chirurgicales gratuites aux femmes touchées. Ainsi, en 2023, au moins 700 femmes ont été réparées grâce à quatre campagnes de chirurgie, dont la dernière s'est tenue au Pavillon Sainte Fleur, à partir du 20 septembre. Selon le Dr Eric, qui opère au Pavillon Sainte Fleur, ces campagnes ont permis de réparer 23 femmes jusqu'à ce jour. La situation est encourageante, mais il est urgent de préparer la cinquième campagne qui aura lieu ce mois d’octobre à Ambovombe. D’ailleurs, la sensibilisation au sein des communautés locales est essentielle pour identifier et repérer les femmes souffrant de fistules, afin qu'elles bénéficient d'un traitement adéquat.
Prévention et réinsertion
La prévention de la fistule obstétricale nécessite une approche globale qui comprend l'éducation sur la santé reproductive et l'accès aux services de planification familiale. Eviter les mariages et grossesses précoces est essentiel pour réduire le risque de développer cette pathologie. Après la réparation, la réinsertion des femmes dans la communauté constitue un défi significatif. En effet, les femmes qui ont subi une opération de fistule doivent réintégrer la société qui les stigmatise souvent. Les responsables locaux ont un rôle crucial à jouer dans cette réinsertion pour garantir que ces femmes puissent mener une vie normale et avoir accès à des activités génératrices de revenus.
Nikki Razaf