Madagascar fait face à une menace croissante liée à la consommation de drogues de synthèse. Contrairement aux drogues végétales comme le cannabis, dont la culture est limitée par des contraintes géographiques et les effets, bien que nécessitant une longue thérapie, sont relativement mieux maîtrisés, les drogues synthétiques représentent un danger bien plus important. Facilement produites à partir de drogues de base comme la cocaïne, elles sont moins chères, plus addictives et extrêmement dangereuses, comme en témoigne la prolifération du "Rôrô" à Madagascar, il y a peu de temps. L'Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) a alerté sur ce phénomène, soulignant le caractère mortel de ces substances responsables de centaines de milliers de décès par surdose chaque année. La jeunesse malagasy est une cible prioritaire de la lutte contre la prolifération des drogues de synthèse, leur consommation ayant des conséquences immédiates et potentiellement mortelles. Des rapports de l'OICS, dont la publication s'étale sur trois éditions, ont mis en lumière l'ampleur du problème et appellent les Gouvernements, notamment celui de Madagascar, à mettre en place des stratégies de lutte efficaces. Ceci inclut le renforcement des capacités techniques pour suivre les accords internationaux et améliorer la collecte de données, actuellement limitée par le manque d'outils sophistiqués et de formations adéquates pour le personnel.
Avant qu’il ne soit trop tard !
Le défi est immense, car la rapidité avec laquelle les trafiquants développent de nouvelles substances synthétiques dépasse les capacités de contrôle et de réglementation actuelles. « Les lots de drogues synthétiques, légères, peuvent être petits, et donc faciles à dissimuler ; ils sont acheminés par différents moyens, comme des drones, des services de messagerie et la poste », indiqua le document de l’OICS. Le processus de placement sous contrôle international est lent et réactif, laissant les autorités constamment à la traîne. L'avenir pourrait même voir l'utilisation de l'intelligence artificielle par les trafiquants pour accélérer la découverte de nouvelles molécules, augmentant encore la difficulté de la lutte contre ce fléau. La sensibilisation et l'éducation de la population, en particulier des jeunes, constituent donc un axe crucial pour contrer cette menace grandissante.
Nikki Razaf
Les armes ont parlé la nuit de jeudi dernier, près du Stadium de Mangarano, à Toamasina. Sur place, la Police et des membres du tristement B13, ce gang qui a longtemps semé la terreur dans la cité portuaire de l'Est, ont échangé quelques tirs. Ces bandits s'apprêtaient à perpétrer une attaque armée dans les locaux d'une société de microfinance locale lorsque les Forces de l'ordre sont rapidement intervenues pour les contrecarrer. Enfin, procéder à leurs arrestations. L'affrontement était tel que six assaillants ont été mortellement fauchés par les tirs de la Police, toujours jeudi dernier.
Parmi les suspects tués, le présumé chef de bande. D'ailleurs, le terme B13 est tiré du nom de la victime, du moins pour l'initiale. « C'est lui qui a été vu en train de rafler les liquidités convoitées lorsque le gang a perpétré un braquage dans le bazar du Tranonjiro à Ankirihiry, le 10 janvier dernier », assure notre source locale.
Une employée de banque
Toujours dans le cadre de ces arrestations musclées, deux présumés complices de ces bandits ont été capturés vivants. L'une, puisqu'il s'agit d'une femme, est cette femme de ménage travaillant au sdin d'une banque à Toamasina. Elle serait l'informatrice du gang armé, lui donnant des renseignements précieux lorsque ce dernier, comme à ses sales habitudes, à propos des prochaines cibles c'est-à-dire les clients venant de faire un retrait dans cette banque. Quant à l'autre suspect, il jouait le rôle d'intermédiaire au service de ces bandits. Enfin, un agent des Forces de défense et de sécurité, purgeant actuellement sa peine en prison, travaillerait aussi en intelligence avec le gang, selon le procureur de Toamasina, lors d'une conférence de presse avec les grands chefs de la Police de la capitale Betsimisaraka.
Meurtriers d'un policier
Ces présumés membres du tristement célèbre B13 comptent plusieurs méfaits à leurs actifs. Dans cette sombre liste, signalons le meurtre d'un policier à la station-service Shell d'Ambohijafy, en août 2022. L'attaque survenue le 7 septembre 2024 à Tanambao I, ou encore celle ayant visé un grossiste d'Ankirihiry le 13 mars dernier, ou surtout celle contre la banque BOA Augagneur, et qui s'est soldée par la mort d'un agent pénitentiaire, ce sont encore leurs méfaits !
L'on ne parle plus de ces braquages dont ces innombrables cash point en furent le théâtre. Les malfaiteurs ont pris plusieurs millions d'ariary.
Les différentes saisies d'armes dont un revolver avec 6 cartouches mais aussi deux motos utilisées par ces malfrats, furent le couronnement de ces arrestations musclées de la Police. Toutefois, cela ne veut pas dire, du moins côté Forces de l'ordre, que l'enquête soit pour autant terminée. Au contraire, la traque d'autres membres du B13 qui se seraient éventuellement fondus dans la masse, tels des poissons dans l'eau, se poursuit plus que jamais.
Franck R/Kamy
L’évènement « Sodiat Days » s’est terminé hier après deux journées intenses. Organisé par le groupe Sodiat, ce salon visait à aider les jeunes à trouver un emploi, en mettant en relation directe les candidats et les recruteurs. « Plusieurs entreprises au sein du groupe embauchent activement, d'où l'idée de créer ce salon pour permettre aux candidats de rencontrer directement les recruteurs », explique un responsable au sein du groupe Sodiat. Lors de la dernière journée du salon, le Café de la Gare, situé à Soarano, a été bondée, témoignant de l'intérêt des jeunes pour cet événement. Des milliers de jeunes gens se sont rendus sur les lieux pour découvrir les offres d’emploi et déposer leur candidature. Cette rencontre a permis aux candidats d’échanger directement avec les responsables d’entreprises, leur permettant ainsi de mieux comprendre les attentes des recruteurs et d’adapter leur recherche en conséquence. Tahiry, un candidat, a exprimé sa satisfaction. « C'était agréable, l'accueil était très bon durant ce salon. Ce que je n'avais pas anticipé, c’est que le groupe Sodiat regroupe plusieurs entreprises. Cela permet de bien choisir et de se concentrer sur ce qui nous convient. De plus, si vous êtes passionné et motivé, vous réussirez dans tout ce que vous faites. La passion motive à atteindre les objectifs », a-t-il déclaré.
Impacts
Ando, une autre participante, a remercié les organisateurs pour cette opportunité donnée aux jeunes. « Il est très difficile de trouver un emploi en ce moment. Heureusement, beaucoup d’offres sont proposées au sein du groupe Sodiat. Cette entreprise a une bonne réputation et offre des services de qualité. L'accueil est également très agréable », a-t-elle ajouté. Selon Voahangy, une mère de famille présente à l’événement, « cette initiative est importante ». La population malagasy est majoritairement jeune. Environ 50 % de la population a moins de 20 ans et les jeunes de moins de 24 ans représentent 65 % de la population. D'après les données de l'Institut national de la statistique (INSTAT), publiées en mars 2024, le taux de chômage à Madagascar s’élève à 6,6 %. Les jeunes âgés de 15 à 30 ans représentent 70 % des personnes sans emploi, selon l'Organisation internationale du travail (OIT). Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit que ce taux de chômage atteigne 8,1 % d'ici fin 2025 dans la Grande île, ce qui souligne l'importance d’une telle initiative afin de faciliter l'accès à l'emploi.
Carinah Mamilalaina
Inédit. Madagascar s’apprête à accueillir, du 28 au 30 avril 2025, le Comité mondial des femmes chefs d’entreprises (FCEM) au Novotel Convention & Spa à Antananarivo. Cet événement, organisé par le Groupement des femmes entrepreneures de Madagascar (GFEM), se déroulera sous le thème « Vers une économie résiliente et inclusive ». L'objectif est de promouvoir le leadership féminin dans l’entrepreneuriat, tout en attirant des investissements étrangers.
Le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM), la Chambre de commerce et d’industrie France-Madagascar (CCIFM), ainsi que l’« Economic Development Board of Madagascar » (EDBM) sont des partenaires clés dans cet événement. Leur soutien est crucial pour renforcer l’économie locale et faciliter la mise en place de collaborations entre les femmes chefs d’entreprises malagasy et les délégations internationales. « Cet événement représente une opportunité unique pour montrer le potentiel des femmes entrepreneures de Madagascar et nouer des partenariats stratégiques avec des acteurs économiques étrangers », a déclaré Fanja Razakaboana, présidente du GFEM.
Vitrine
Cet événement représente une vitrine exceptionnelle pour la promotion de Madagascar sur la scène internationale. Le soutien du ministère des Affaires étrangères, celui de l’Industrialisation et du Commerce, ainsi que du ministère du Tourisme et de l’Artisanat témoigne de l’importance que le Gouvernement accorde à cette initiative. « L’entrepreneuriat féminin est l’un des piliers du développement économique durable de Madagascar », a affirmé l’une des participantes, soulignant ainsi le rôle des femmes dans le tissu entrepreneurial local. Plus de 150 délégations internationales sont attendues pour participer à des ateliers, des conférences et des sessions de réseautage. Ces activités sont conçues pour favoriser l’échange de bonnes pratiques, le partage d’expériences et la promotion de collaborations entre les participantes.
Pour la présidente du GFEM, ce forum mondial est également l’occasion de renforcer l’innovation et l’autonomisation des femmes malagasy, tout en propulsant Madagascar vers un avenir plus inclusif et résilient. « Nous voulons montrer au monde que les femmes malagasy peuvent être des moteurs de l’économie et qu’elles sont prêtes à relever les défis économiques globaux », a-t-elle conclu.
Après une pause d’assez longue durée, le stade d’Ampefiloha s'apprête à retrouver l'effervescence du « Hira gasy ». Ce dimanche, le public pourra assister à un spectacle exceptionnel. Il s’agit du show baptisé « Hiragasy Goavam-Be », organisé par le ministère de la Communication et de la Culture. L’évènement aura lieu au « Kianjan’ny hira gasy », une enceinte emblématique conçue pour les troupes et les amateurs de ce genre musical. L’objectif principal étant de raviver l'esprit traditionnel d'Antananarivo.
Le lieu accueillera à cette occasion deux groupes de renom : Fredy Kely d’Imerintsiatosika et Rapaulson de Fenoarivo Gara. Ce duel promet d’être un affrontement de créativité et de virtuosité, où les artistes rivaliseront d'ardeur pour séduire le public. Les spectateurs auront une nouvelle opportunité de plonger dans un univers vibrant, riche en rythmes entraînants et en chorégraphies envoûtantes. Les performances seront ponctuées d’art oratoire, une composante essentielle du « Hira gasy », qui transmet des messages profonds à travers des chants et des dialogues. Les danseurs, avec leurs pas endiablés et mouvements synchronisés, transporteront l’auditoire dans un tourbillon de couleurs et de sons. Les costumes traditionnels, ornés de motifs éclatants et de perles scintillantes, ajouteront une dimension féérique à ce spectacle déjà prometteur. Le public est invité à arriver tôt, car les places dans les gradins sont limitées. Avec un prix d’entrée fixé à 3.000 ariary, l'événement devrait attirer un large public, comme à chaque fois que le « Hira gasy » est mis à l’honneur.
Le « Kianjan’ny Hira gasy » est un lieu emblématique qui permet à tous les talentueux de cet art intemporel de se produire et de partager leur passion à travers des paroles porteuses de messages. Ce retour du « Hira gasy » à Ampefiloha est plus qu'un simple spectacle. C'est également une occasion de rassembler toutes les générations, en mettant en valeur la richesse de leurs traditions. Le duel qui se déroulera ce dimanche sera non seulement une compétition, mais aussi un moment de communion entre artistes et spectateurs, une sorte d’hommage à l'héritage culturel du pays.
Si.R
La sprinteuse malagasy Sidonie Fiadanantsoa portera haut les couleurs de Madagascar lors du Championnat du monde d’athlétisme en salle qui se déroulera du 21 au 23 mars à Nankin, en Chine. La Malagasy entrera en lice ce samedi 22 mars sur l’épreuve du 60m haies. Sa participation à cette prestigieuse compétition a été rendue possible grâce au soutien du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). La Fédération malgache d'athlétisme (FMA) a tenu à exprimer sa gratitude envers le Gouvernement notamment le ministre des Sports, qui a toujours répondu présent malgré les difficultés financières rencontrées.
Outre la participation aux Mondiaux en salle, la FMA a rappelé son programme d’activité pour 2025 pour le grand public, qui promet une année dynamique pour l’athlétisme malgache. Détection pour les CJSOI et les Championnats d’Afrique Cadets/Juniors
Le 5 avril, une sélection nationale sera organisée pour les jeunes athlètes de 16 à 19 ans sur les distances 100m, 200m, 400m et 800m. « Les meilleurs performers seront retenus pour représenter Madagascar aux Jeux de la CJSOI et aux Championnats d’Afrique Cadets/Juniors, prévus en juillet et août », comme le président de la FMA Dominique Raherison l’a bien mentionné hier.
Cap sur la saison 2025 : un calendrier bien chargé.
L’année 2025 s’annonce donc riche en défis et en opportunités pour l’athlétisme malgache, qui continue de briller malgré les obstacles. Le calendrier des compétitions d’athlétisme en 2025 s’annonce intense avec plusieurs événements majeurs. Le Championnat de Madagascar de Trail se tiendra à Mantasoa Ambatobe, le 10 mai, en parallèle avec l’Ultra Trail de Ôplateau (UTOP), un rendez-vous incontournable pour les passionnés de courses en nature.
Le 25 mai, une journée dédiée à l’athlétisme sous toutes ses formes. Les plus jeunes auront l’occasion de s’initier à la discipline à travers le Kid Athletic, tandis que les élites et amateurs s’affronteront lors du Championnat de Madagascar de semi-marathon et de l’Open 10 km, qui se dérouleront simultanément à Alarobia en juillet : Le Semi-marathon de Mahajanga, organisé en collaboration avec VIMA, fera son grand retour après plusieurs années d’absence, offrant aux coureurs une belle opportunité de performance.
Le Championnat de Madagascar sur piste, le plus grand événement de l’athlétisme national, réunira les meilleurs athlètes du pays pour des épreuves de haut niveau les 27-28-29-30 août. La saison se clôturera en apothéose avec le Marathon International de Tananarive, le dimanche 12 octobre, avec un événement phare qui rassemblera athlètes locaux et internationaux pour une course mythique à travers la capitale.
Avec ces rendez-vous majeurs, la Fédération malgache d’athlétisme entend renforcer la compétitivité des athlètes malgaches sur la scène nationale et internationale.
Elias Fanomezantsoa
Le SCB Besarety, véritable institution du rugby féminin malgache, continue d’imposer sa suprématie. Sept fois championnes, et tenantes du titre depuis dix ans, les joueuses de Besarety disputeront une énième demi-finale pour leur huitième titre ce dimanche contre le FTM Manjakaray. Le club a réussi à réaliser deux grands chelems durant ces sept titres, il demeure invaincu en finale durant deux saisons. Le SCB constitue aujourd’hui l’ossature principale de l’équipe nationale féminine. Les dirigeants veulent imposer des exigences de haut niveau dans une préparation spécifique pour atteindre des standards internationaux, aussi bien en termes d’équipements que d’intensité des entraînements.
Une étape franchie vers l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur dans le pays. L'Institut Confucius de l'Université d'Antananarivo a lancé un programme de bourses d'études « 2+2 » en enseignement international du chinois pour plus de 350 étudiants en langue chinoise. Dans son intervention, le directeur chinois de l’Institut, Wei Zuqin, a réaffirmé l'engagement de cet établissement à promouvoir les échanges culturels entre la Chine et Madagascar, ainsi que la coopération éducative.
Une triste nouvelle venait de s'ajouter aux précédentes, celles concernant le naufrage d'un boutre au large de Belo-sur-Tsiribihina, la nuit du 17 mars dernier. C'est que le corps d'une des personnes déclarées portées disparues, a finalement été repêché de l'océan, dans la matinée d'hier. « Il s'agit de cet homme d'âge mur », confie une source policière à Morondava. En réalité, ce sont encore des pêcheurs, qui, en mettant leurs filets en mer, ont repéré le corps du malheureux flotter entre les vagues, selon toujours cette source.
Et le miracle a eu … lieu ! Les Barea sortent vainqueurs du match les opposant aux Fauves au stade Larbi Zaouli (Maroc) par 4 buts à 1. Les protégés de Martins ont laminé les onze redoutables de l’équipe nationale centrafricaine.
Du coup, la chanson phare des années 60 du mythique chanteur français Gilbert Bécaud survient à l’esprit « Et maintenant que vais-je faire ? » Le Franco – portugais Da Silva Corentin Martins a gagné son pari. Il a passé avec succès son baptême de feu. Pour une toute première victoire pour un tout premier match à la tête des Barea, c’est une prouesse que les amateurs férus du ballon rond apprécient réellement dans sa juste valeur. Cette brillante mais aussi écrasante victoire nous projette vers le sommet, en lieu et place de leader dans le groupe I avec 10 points devant les Comores (9), le Ghana (9), le Mali (5), la Centrafrique (4) et le Tchad (0).