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« Les fausses informations atteignent 1000 à 100 000 personnes, contre rarement plus de 1000 pour les vraies infos. Les fausses infos politiques sont celles qui voyagent le plus vite et le plus loin ». Dr Fabrice Lollia, directeur sûreté auprès du groupe Axian et chercheur associé au laboratoire DICEN, a rapporté ces résultats de l’étude (Vosoughi et al., 2018,Science) pour évoquer des impacts des rumeurs, de la désinformation et de la mésinformation au sein de la société. Les réseaux sociaux en sont des amplificateurs émotionnels puisqu’une étincelle de rumeur peut devenir un incendie social, selon toujours l’étude. Ce fait a été constaté dernièrement à Madagascar, notamment suite au drame Ambohimalaza, avec le décès d’une trentaine de jeunes. « Cette affaire illustre avec acuité les tensions entre communication institutionnelle, parole populaire, et logiques virales propres aux plateformes numériques, où se mêlent cadrage, désinformation et quêtes de sens concurrentes », a-t-il confirmé dans « the conversation». Effectivement, cette affaire a ouvert un vide informationnel, comblé par des récits parallèles basés par des rumeurs, désinformations et mésinformations. Leurs propagateurs ne sont autres que des humains, connaissant les victimes ou des simples observateurs qui spéculent. Dans tous les cas, cette affaire continue de faire couler beaucoup d’encre jusqu’à maintenant, notamment sur les réseaux sociaux. D’ailleurs, cette situation confirme le fait qu’une rumeur n’est pas un bruit passager. C’est un processus dynamique qui évolue en étapes, se nourrit des émotions et peut déboucher sur une véritable crise, même après correction officielle.  

Des exercices de vérification s’imposent!

La désinformation est aujourd’hui un problème qui concerne tout le monde. « A Madagascar, ce sont surtout les désinformations et mésinformations qui priment avant les vraies infos, surtout sur les réseaux sociaux...La population croit plutôt aux rumeurs et désinformations plutôt qu’aux infos officielles...On est arrivé à un stade où aujourd’hui, la parole de n’importe qui, même si elle n’est pas vérifiée, peut être prise au sérieux parce qu’elle est propagée non seulement sur les réseaux sociaux mais aussi sur des comptes fermés comme Whatsapp», expose le Dr Lollia. Face à cela, la plus grande des solutions à apporter étant la formation. Il faut faire en sorte que les gens prennent conscience que la désinformation et la mésinformation existent et que les conséquences peuvent être désastreuses sur une organisation, une société voire un pays. 

Il faudrait également faire des exercices de vérification des informations pour éviter de tomber dans la désinformation et d’en être les propagateurs. Lors de la conférence sur le thème « de la rumeur à la crise : comment la mésinformation fragilise le développement durable à Madagascar », le 5 septembre dernier à Antaninarenina, notre interlocuteur a précisé que « les mauvaises informations sur Twitter se propagent six fois plus vite que les bonnes informations. Donc aujourd'hui si on ne fait pas ces exercices de vérification de l'information, on peut avoir autant de poids qu'une parole institutionnelle avec des programmes et elle est là la problématique ». Quoi qu’il en soit, des questions se posent, notamment « comment fait-on pour reconnaître la vraie information? ». « Qui a la légitimité aujourd’hui pour la faire circuler l’information, notamment en contexte de crise? »...

Recueillis par Patricia R.

 

- La rumeur naît d’un événement ambigu ou anxiogène où les faits sont flous et manquent de clarté. Elle se structure autour d’un récit qui donne du sens. La rumeur se diffuse de bouche à oreille, par messageries, réseaux sociaux et médias. Chaque transmission la simplifie et renforce son pouvoir de conviction. ( Allport & Postman (1947), The Psychology of Rumor/ Shibutani (1966), Improvised News/ Rosnow (1991), Inside Rumor)

- La désinformation est une information qui est fausse, et la personne qui la diffuse sait qu’elle est fausse. «C’est un mensonge délibéré et intentionnel qui montre que les gens sont activement désinformés par des acteurs malveillants». (mediadefence.org)

- La mésinformation est une information qui est fausse, mais la personne qui la diffuse pense qu’elle est vraie. (mediadefence.org)

 

 

Cette année, Madagascar a enregistré un score de 32,8 à l’indice de développement des TIC (IDI) de l’Union internationale des Télécommunications. Ce chiffre représente une progression d’environ 10% par rapport à l’année précédente, traduisant un léger avancement dans l’accès aux technologies de l’information et de la communication sur le territoire. La Grande île, encore marquée par un déficit d’infrastructures numériques et par des zones rurales difficilement connectées, commence néanmoins à montrer des signes encourageants d’évolution. Des efforts sont constatés dans la mise en place de réseaux plus performants, dans l’ouverture du marché aux opérateurs et dans l’intérêt croissant pour la formation aux métiers du digital. Ces résultats, bien qu’encore éloignés des standards internationaux, permettent de mesurer un mouvement vers une meilleure intégration numérique. L’enjeu, désormais, consiste à maintenir cette progression tout en réduisant les disparités entre zones urbaines et rurales, afin d’élargir l’accès aux services numériques essentiels pour la population.

 

Peut mieux faire

 

En comparaison, d’autres pays du continent affichent des scores nettement plus élevés. Le Maroc occupe la première place africaine avec un indice de 88,2, devant la Libye (87,8), l’île Maurice (86,3) et l’Algérie. Ces performances reposent sur des politiques volontaristes d’investissement dans les infrastructures, la recherche et la formation, ainsi que sur l’organisation de grands événements internationaux consacrés aux technologies. Le Maroc, par exemple, s’appuie sur la tenue régulière de GITEX Africa à Marrakech, devenu un rendez-vous incontournable pour les entreprises et investisseurs du numérique. La comparaison met en lumière le chemin qui reste à parcourir pour Madagascar, mais elle montre aussi que des pays africains ont réussi à bâtir des stratégies solides et durables pour transformer leur paysage digital. Pour la Grande île, le défi réside dans la mise en place de politiques adaptées qui permettraient, à terme, de combler progressivement l’écart et de tirer profit des opportunités offertes par l’économie numérique.

 

 

 

 

La Capitale s'apprête à retrouver son dynamisme artistique avec le retour du Festival d’Art Urbain (FAU), qui fête cette année son dixième anniversaire sous le signe du renouveau. Après quatre années de pause, cet événement emblématique de la culture malgache renaît grâce à l’initiative de l’association La Teinturerie, marquant un jalon dans l’histoire de l’art urbain à Madagascar. Du 17 au 26 octobre, les rues d’Antananarivo se transformeront en une immense toile vivante où fresques, graffitis, installations, performances, concerts et ateliers se mêleront pour créer un dialogue inédit entre artistes et spectateurs. La ville entière deviendra une scène d’expression collective, une galerie en plein air où chaque mur et chaque coin raconte une histoire, une émotion ou un message visuel. Ampasanimalo, quartier historique hébergeant La Teinturerie, sera au cœur de ce bouillonnement artistique. Le FAU célèbre la richesse des disciplines artistiques allant de la peinture aux arts performatifs et aspire à accueillir des invités internationaux. Cette ouverture cosmopolite élève l’événement au-delà des frontières, faisant de l’art urbain un pont culturel entre Madagascar et le reste du monde. Un moment unique pour les créateurs locaux et étrangers de partager leurs visions,  techniques et leur perception de la ville, tout en explorant ses enjeux. Ce retour s’inscrit dans une volonté de dynamiser la scène artistique malgache tout en proposant au public une expérience immersive et interactive. Lors de sa dernière édition en 2021, le Festival avait culminé avec un concert grandiose sur le parvis de l’Hôtel de ville, symbolisant la fusion entre musique et arts visuels. Aujourd’hui, cette nouvelle édition se présente comme une renaissance, un rendez-vous essentiel pour tous ceux qui croient en la capacité de l’art à transformer les espaces urbains et leurs habitants. Le compte à rebours a commencé : Antananarivo se prépare à s’illuminer de couleurs, de formes et d’émotions collectives, devenant le théâtre d’une création où chaque mur devient une page blanche, chaque artiste un conteur. Dix ans après sa naissance, le Festival d’Art Urbain démontre que l’art dans la rue, loin d’être passager, peut inscrire une empreinte durable sur une ville en constante évolution, ouverte et résolument moderne.

Si.R

L’AS Fanalamanga franchit un pas historique. Quatre ans seulement après son accession au niveau national, le club de l’Alaotra-Mangoro s’apprête à disputer pour la première fois la Coupe de la CAF. Une consécration pour cette jeune formation, née en 2016-2018, et qui a su gravir les échelons avec une détermination sans faille.

L’AS Fanalamanga a fait ses premières armes au niveau régional, en D1 Alaotra Mangoro , qu’elle remporte en 2021. Cette victoire marque un tournant, ouvrant la voie au championnat D2 national. À Tamatave, le club décroche le titre et obtient ainsi son ticket pour la Pro League.

 

Dès sa première saison dans l’élite, Fanalamanga se hisse en quarts de finale, avant de créer la surprise en 2023 en atteignant la finale face à Fosa Juniors. Une performance inédite pour un club issu de la région Alaotra, après Voromaherin’ny Alaotra il y a plusieurs décennies.

En quatre ans de compétitions nationales, Fanalamanga a multiplié les exploits. Quart de finaliste de la Pro League et de la Coupe en 2022, finaliste en 2023, vice-champion de la Yas Coupe en 2024 à Antananarivo. Cette année encore, le club a confirmé en atteignant les quarts de finale du championnat PFL et en disputant la finale de la Yas Coupe face à Elgeco Plus, qui signe le doublé.

« La vie de club est difficile, mais nous devons viser le professionnalisme. Avec de la volonté, tout devient possible », affirme Hasinarivo Tantely, président du club.

 

Le projet Fanalamanga ne se limite pas aux seniors. Le club a développé des équipes U17 et féminines, contribuant à l’élargissement du vivier national. Plusieurs joueurs formés au sein de l’effectif ont déjà rejoint des clubs à l’étranger, preuve de la qualité du travail de formation.

« Sans clubs formateurs, il n’y a pas d’équipe nationale solide. Nous voulons bâtir un socle durable pour l’avenir du football malgache », annonce Rabevahiny Arleme, directeur général du club et président d’honneur, rappellant  l’ambition .

Cap sur la Coupe de la CAF. La première campagne africaine de Fanalamanga débutera en septembre. Les Malgaches affronteront Ferroviario de Maputo, avec un match aller prévu le 21 septembre à l’extérieur, avant un retour programmé le 26 septembre toujours à Maputo faute de stade homologué pour Madagascar.

Malgré les difficultés logistiques  terrain non homologué, déplacements coûteux , le club affiche une détermination intacte. Soutenu par les présidents des clubs du PFL, notamment Elgeco Plus, et avec l’appui du CFM, Fanalamanga espère représenter dignement Madagascar sur la scène continentale.

Un club aux horizons multiples. Au-delà du football, Fanalamanga élargit son champ d’action et s’investit dans d’autres disciplines comme la pétanque, l’athlétisme et le basketball. Une démarche qui confirme sa volonté de contribuer au développement du sport de haut niveau dans la région.

Elias Fanomezanantsoa 

Depuis hier, l'information défraie la chronique dans toute la France.  Un homme de 29 ans, employé de la Mairie de la ville de Bordeaux, a été placé en détention provisoire pour avoir commandité des viols d'enfants à Madagascar, mais aussi en Colombie. Le Parquet de Paris était allé plus loin pour décortiquer la poursuite contre le trentenaire : complicité de traite d’êtres humains, notamment envers des mineurs âgés de moins de 15 ans ; complicité de viols et d’agressions sexuelles sur mineurs, instigation à commettre des viols et agressions sexuelles non suivis d’effets ; détention, acquisition et consultation habituelle d’images pédopornographiques, comme l'a d'ailleurs relayé un quotidien français, dans ses colonnes.

 

« Nouvelle ferme des femmes africaines ». Ce projet se trouve au cœur du partenariat entre le ministère de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle (METFP), le secrétariat d’Etat auprès de la Présidence de la République en charge de la Souveraineté alimentaire et la Fédération des femmes de la Province du Hunan au sein de la République populaire de Chine. Cette dernière, berceau du riz hybride, regroupe environ 37 millions de femmes membres, selon les informations recueillies. Le mémorandum de coopération tripartite a été signé hier à Ampefiloha. 

 

Le Gouvernement a décidé de s’attaquer à la gestion parfois opaque des pensions de retraite au sein de la fonction publique. Depuis quelques semaines, une vaste campagne de recensement des anciens agents de l’Etat est en marche, pilotée par le ministère de l’Economie et des Finances. Les objectifs sont clairs : vérifier l’existence réelle des bénéficiaires afin de stopper les pensions fictives, réactualiser les données nationales et mieux anticiper le poids budgétaire des retraites dans les finances publiques. 

 

Ne lâchons point !

Publié le mardi, 09 septembre 2025

Continuez toujours de croire ! C’est vrai qu’entre le mirage et le réel, il n’y a qu’un fil. Mais, entre le réel et le mirage, il existe tout un monde à domestiquer, tout un système à apprivoiser et toute une approche ou toute une technique à maîtriser ! Quoi qu’il en soit, ne lâchons point !

Les Barea continuent sur leur lancée. Les poulains de Corentin Da Silva Martins, le coach  franco- portugais, continuent d’émerveiller. A cette allure, la « petite Barça de l’Afrique », les Barea, comme on aime les appeler ainsi ailleurs, fera un parcours digne des formations favorites des éliminatoires du Mondial 2026. En effet, ayant défait tour à tour pour le compte de la 7 ème journée les Fauves du Centrafrique par  2 buts à 1 et pour le compte de la 8 ème journée les Sao du Tchad par 3 buts à 1, tous deux respectivement sur le stade Larbi Zaouli de Casablanca  (Maroc), les Barea confirment la suite de leur parcours. Certains chroniqueurs concèdent à noter que la victoire du lundi soir, 8 septembre, fut « précieuse » pour les protégés de Corentin Da Silva Martins du fait évidemment qu’elle permet à nos héros de bel et bien continuer leur chemin. Un chemin truffé, sans détour, d’embuscades et émaillé de pièges.

 

Le cadre fiscal malagasy freine l’industrialisation durable. Des exonérations existent dans les zones franches, mais elles manquent de cohérence et de vision à long terme. Les investissements dans les technologies vertes et l’économie circulaire ralentissent. Cela limite la création d’emplois durables et freine le développement économique inclusif. Selon un membre du Syndicat des industries de Madagascar (SIM), « une fiscalité adaptée et incitative soutient l’industrie durable, stimule l’économie locale et améliore le pouvoir d’achat des ménages ». Le SIM appelle ainsi à un dialogue public-privé renforcé afin de bâtir une industrie compétitive et respectueuse de l’environnement.

Le programme « Pulse », en prélude au festival « Temps Fort Danse 2025 », s’apprête à électriser la scène avec une œuvre unique. Il s’agit de l’événement « Kanyar », un solo percutant imaginé par Didier Boutiana, qui aura lieu le samedi 13 septembre 2025 à 15h à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely. 

Ce rendez-vous offre l’opportunité exceptionnelle de découvrir une création révélant la danse comme un puissant vecteur d’émotions et de réflexions. « Kanyar », mot créole réunionnais signifiant « marginal », transcende son simple intitulé. L’œuvre invite à une exploration profonde des cicatrices laissées par l’exclusion, qu'elle soit subie ou choisie, et de la manière dont le corps en garde l’empreinte. Sur scène, Didier Boutiana, chorégraphe renommé et fondateur de la compagnie Soul City, déploie une danse mêlant force brute et sensibilité. Fusionnant l’énergie vibrante du breakdance avec la subtilité de la danse contemporaine, son solo est porté par les univers sonores évocateurs de Labelle et Maya Kamaty. Il se fait le reflet en mouvement d’un parcours exceptionnel : celui d’un artiste issu des quartiers populaires de La Réunion, devenu une figure incontournable de la scène internationale. 

 

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Editorial

  • Attention !
    Gare aux dérapages ! Prenez garde aux naufrages ! Attention aux chutes ! Les Barea ratent le coche en trois rencontres consécutives. Le dernier en prise avec la Zambie, avant-hier, fut le fiasco total. Les Zambiens écrasèrent nos jeunes par 5 buts à 1. Bilan : 0 point, une dernière en place en poule et goal-average de -10. Résultat : aucune qualification des Barea pour la Coupe d’Afrique des Nations mais surtout … une image du ballon rond malagasy ternie !

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