Alarmante. L'inflation à Madagascar continue de peser lourdement sur le quotidien des ménages, atteignant des niveaux inquiétants. Selon l'Institut national de la statistique (INSTAT), les prix à la consommation ont bondi de 7,8% entre août 2023 et août 2024. Cette hausse généralisée affecte l'ensemble des produits de base, rendant la vie quotidienne plus difficile pour de nombreuses familles. Le riz, aliment de base dans l'alimentation des Malagasy, a vu son prix augmenter de 5,2%. En parallèle, les produits de première nécessité (PPN) ont également subi une hausse de 6,3%. Les prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées ont progressé de 6,8%. Ces augmentations mettent en péril le pouvoir d'achat de nombreux ménages qui peinent à subvenir à leurs besoins essentiels. Outre l'alimentation, d'autres secteurs sont durement touchés. Les coûts de l'ameublement, de l'équipement ménager et de l'entretien courant ont grimpé de 7,2%. Cependant, l'inflation la plus forte concerne les prix de la communication, atteignant un taux alarmant de 8,9%. Par ailleurs, les coûts de l'énergie connaissent aussi une forte augmentation de 8,8%, impactant directement les dépenses courantes des familles et des entreprises.
Réalité difficile
Face à cette situation, les témoignages des citoyens reflètent une réalité difficile. Fara, une mère de trois enfants, partage son expérience : « Chaque mois, il devient plus difficile de boucler le budget. Le prix du riz a tellement augmenté que nous avons dû réduire nos portions. Même les produits de première nécessité, comme l'huile et le sucre sont hors de prix. » Ce constat est partagé par de nombreux ménages qui doivent revoir à la baisse leur consommation pour pouvoir tenir. Les prévisions économiques pour les mois à venir ne sont guère optimistes. La Banque centrale a annoncé que le taux d'inflation pourrait atteindre 8,5% d'ici la fin de l'année. Cette tendance inflationniste est alimentée par des facteurs tant nationaux qu'internationaux, notamment la hausse des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, mais aussi par des facteurs internes liés à l'approvisionnement et la gestion des ressources énergétiques. Dans ce contexte, les ménages sont contraints de s'adapter et de trouver des solutions pour faire face à cette pression économique croissante. Certains optent pour des achats en plus petite quantité ou pour des produits de substitution, tandis que d'autres cherchent des moyens d'augmenter leurs revenus, en multipliant les petits boulots ou en s'appuyant sur l'entraide communautaire.
Du 8 au 30 novembre prochains, la seconde édition de l’exposition OFF de la 15ème édition de la Biennale de l’Art Africain Contemporain de Dakar, intitulée « Africa : La Renaissance En Marche #2 », mettra en avant le travail de Tara Shakti. Cette artiste malgache est la première à voir ses œuvres sélectionnées pour être envoyées sur la Lune dans le cadre du projet ambitieux Lunar Codex, dirigé par l’entrepreneur canadien Samuel Peralta. Le Lunar Codex se présente comme un véritable projet lunaire visant à célébrer la créativité humaine en préservant les œuvres de 35 000 artistes, écrivains, musiciens et cinéastes de tous horizons. Ces créations seront transportées comme un « message dans une bouteille » vers la Lune, où elles seront stockées sur des NanoFiches, des cartes mémoires de taille minuscule, capables de résister aux conditions lunaires extrêmes. A terme, cette collection devrait contenir entre 175 000 et 210 000 fichiers numériques, incluant des œuvres d’art, des films, des poèmes, des morceaux de musique et des livres, tous destinés à être expédiés via sept capsules temporelles. La capsule finale, baptisée Polaris, transportera les œuvres de Tara Shakti entre novembre 2024 et février 2025. Elle sera lancée vers l’hémisphère sud de la Lune à bord de l’atterrisseur Griffin d’Astrobotic. Ce projet d’envergure, qui constitue à ce jour la plus vaste collection d’œuvres culturelles provenant de 254 pays, territoires et nations autochtones, est le fruit du rêve de Samuel Peralta. Son souhait est que les futurs explorateurs de la Lune découvrent les capsules temporelles et soient témoins de la richesse créative de notre époque, malgré les défis tels que les guerres, les pandémies et les bouleversements climatiques. Tara Shakti, ayant grandi dans une famille d’artistes à Madagascar et diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Florence, s'est ensuite installée en France. Son engagement en faveur de l’expression authentique et de l'exploration artistique a conduit à la sélection de cinq de ses œuvres pour cette mission révolutionnaire. En tant que pionnière, elle illustre le pouvoir de l’art malgache sur la scène internationale et marque un moment historique pour la culture du pays. Avec la participation de Tara Shakti à ce projet intergalactique, la Biennale de Dakar 2024 ne se contente pas de mettre en avant des talents locaux, elle contribue également à une aventure sans précédent qui lie art et exploration spatiale.
Si.R
Dire qu'une dispute dans un couple allait occasionner des ravages et destructions, et faire basculer en une nuit la vie de ses voisins de quartier, les rendant sinistrés à cause d'un violent incendie ! Ce drame est survenu vers 19h lundi dernier dans le quartier de Mangarano à Toamasina. Bilan : une trentaine d'habitations constituées de plusieurs appartements des particuliers, ont pris feu ! Le hic, c'est que le couple en cause a pris simplement la fuite et personne ne sait où peut-il se cacher en ce moment ?
33 % des femmes malagasy sont touchées par le cancer du sein, selon la statistique du ministère de la Santé publique. Bien que cette maladie soit curable, la plupart des patientes ne se rendent compte de la dégradation de leur état de santé qu’à un stade très avancé, engendrant ainsi des difficultés dans le traitement, voire la mort. Un dépistage précoce permet de traiter et de guérir totalement le cancer du sein. Si auparavant, les femmes âgées de 45 à 50 ans en sont les plus touchées, actuellement l’âge moyen des patientes ne cesse de baisser.
Une occasion à ne pas rater. L’association Fitia et la Fondation Akbaraly vont octroyer deux journées de dépistages gratuits du cancer du sein et celui du col de l’utérus. Le centre de prise en charge intégrée des victimes de violences sis à Mahamasina accueillera ce jour et demain cet évènement, organisé dans le cadre de l’« Octobre rose ». En fait, ces cancers des femmes tuent le plus à Madagascar, faute d’un dépistage et d’une prise en charge à temps. Ces maladies touchent pourtant toutes les tranches d’âge et peuvent être prévenus et guéris s’ils sont dépistés à temps.
Des points noirs à réhabiliter. Une vingtaine d’axes routiers dans la ville de mille seront réhabilités en une durée de deux mois, selon le ministre des Travaux publics, Rafidison Richard Théodore, durant le lancement du projet à Ampandrana, dans la nuit du lundi dernier. Les tronçons de route en état de dégradation avancée, situés notamment à Ambanidia, Antsakaviro jusqu'au Rasalama, 67 Ha, Anosy, Soanierana, Rond-point Ampasika, Mahazoarivo jusqu'à Androndra, Ankazomanga et Antanimena figurent parmi les priorités.
Madagasikara tente le tout pour le tout de disposer entre les mains les atouts nécessaires de nature à pouvoir décoller pour de bon l’économie nationale. Les dirigeants en place sous la houlette du chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina en tandem avec le Premier ministre, chef du Gouvernement, cherchent par tous les moyens d’acquérir le maximum d’opportunités afin de pouvoir mettre en œuvre la réussite, le décollage de la Grande île.
Optimiste, la ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, a officiellement lancé, avant-hier les travaux de la mission du Fonds monétaire international (FMI) à Madagascar, marquant une étape de plus dans la coopération entre le pays et l'institution internationale. La délégation du FMI est conduite par Frédéric Lambert, chef de mission pour le département Afrique, et Kodjovi Eklou, représentant résident du FMI à Madagascar. Lors de son discours d'ouverture, la ministre de l’Economie a mis en lumière l'importance des discussions prévues pour renforcer la résilience économique du pays.
Après plusieurs années de silence en matière de manifestations culturelles majeures, la ville portuaire de l’Est s'apprête à célébrer la première édition du Festival Makua, un événement prometteur qui se tiendra du 31 octobre au 3 novembre. A travers le thème « Voyage et découverte », ce festival vise à revitaliser la scène culturelle de cette ville portuaire, tout en aspirant à établir un lien fort avec le public local. Le chanteur Shyn, l’un des organisateurs du festival, a souligné l'importance de cette initiative pour redonner à Toamasina une place de choix dans le paysage culturel.
Face aux problèmes liés à l’approvisionnement en eau et électricité qui sévissent à Antananarivo ainsi que sur l’ensemble du territoire national, le Président Andry Rajoelina a convoqué les responsables concernés pour une réunion d’urgence au Palais d’Ambohitsorohitra. Une réunion qui fait suite à la déclaration du Président sur la chaîne nationale visant à rassurer la population. Ainsi, le directeur général de la JIRAMA, Ron Weiss ainsi que les ministres de l’Eau et de l’Energie ont pris part à cette réunion. Ce fut l’occasion pour le chef de l’Etat d’exiger des solutions à court terme de la part de ces responsables, ainsi que la planification de la construction d’infrastructures sur le long terme. Le pays fait face à un problème de sècheresse lié à l’absence de pluies. Par conséquent, la production en électricité tout comme l’approvisionnement en eau potable est en baisse.