Le directeur général de la JIRAMA, Ron Weiss, a récemment adressé une lettre à l’ensemble des employés de l’entreprise publique, dans un contexte de vive tension sociale autour des coupures d’électricité et des pénuries d’eau. Ron Weiss y déplore les appels à la grève en cours parmi le personnel et invite ses collègues à réfléchir à l’opportunité d’un tel mouvement à ce moment précis selon lui, une grève risquerait d’aggraver une situation déjà jugée « catastrophique » pour la population. Il rappelle que la priorité devrait être l’effort collectif pour renforcer la qualité du service public, plutôt que le conflit social. Dans sa lettre, il affirme que la JIRAMA, détenue à 100 % par l’Etat, ne fera pas l’objet d’une privatisation, et que le nouveau statut adopté ne prévoit aucune cession de capital ni licenciement lié à ces réformes. Il mentionne par ailleurs que des négociations sont en cours avec le Gouvernement et les syndicats pour instaurer une participation renforcée des travailleurs à la reconstruction de l’entreprise, dans une logique de transparence et de responsabilité.
Contexte national
Si le discours de la direction insiste sur la poursuite des investissements dont le remplacement des réseaux, construction de centrales, renforcement de la distribution, c’est que le contexte national pèse lourdement sur la perception publique de la JIRAMA. Depuis des années, la société d’électricité et d’eau peine à équilibrer ses comptes, souffrant de pertes techniques élevées, d’infrastructures vieillissantes et de tarifs souvent inférieurs aux coûts réels de production. Par ailleurs, le pays traverse une crise politique et sociale aiguë : en réponse aux coupures récurrentes d’eau et d’électricité, des mobilisations citoyennes, notamment portées par la jeunesse sur les réseaux sociaux, ont éclaté à Antananarivo et dans d’autres villes, exigeant des réformes profondes et la démission du pouvoir en place. Dans ce cadre, l’appel à l’unité lancé par le directeur général de la JIRAMA doit être interprété dans un climat de défiance : les employés, les usagers et les acteurs politiques scrutent avec prudence la sincérité des engagements, tandis que toute interruption de service prolongée pourrait exacerber le mécontentement populaire déjà très vif.
Le Festival international du film de l’océan Indien (FIFOI) s’apprête à ouvrir un nouveau chapitre avec sa troisième édition, qui se tiendra sur l’île de La Réunion. Cet événement cinématographique, conçu pour mettre en valeur la richesse culturelle et la diversité des récits provenant des territoires de l’océan Indien, se veut un véritable lien entre les cultures, traditions et enjeux spécifiques à cette région particulière. Prévue du 25 au 30 avril 2026, la compétition offre une tribune incontournable aux cinéastes, qu’ils soient émergents ou confirmés, afin qu’ils puissent partager leur vision, leurs histoires et leurs défis. L’appel à candidatures est déjà lancé et se clôturera le 30 novembre. Il s’adresse à une région géographique vaste et variée, regroupant des pays et territoires tels que l’Afrique du Sud, les Comores, l’Inde, le Kenya, Maurice, Mayotte, le Mozambique, La Réunion, Rodrigues, les Seychelles, la Somalie, le Sri Lanka, la Tanzanie, Zanzibar, les Terres australes et antarctiques françaises ainsi que Madagascar. Le concours est ouvert aux courts et longs métrages qui mettent en avant la diversité des identités culturelles, des traditions et des enjeux propres à ces espaces insulaires et continentaux. Le FIFOI se positionne comme une plateforme de rencontres, d’échanges et d’apprentissage, où la créativité et l’innovation dans le domaine du cinéma trouvent une place centrale. La sélection favorise des œuvres illustrant non seulement la richesse des cultures locales, mais abordant également des thématiques d’envergure universelle. L’édition précédente avait couronné le documentaire « Faritra, La zone » de Tovoniaina Rasoanaivo et Luck Razanajaona avec le Prix du Jury, témoignant de la qualité remarquable et de la pertinence des productions originaires de cette région. Ce festival représente une vitrine précieuse pour les talents nouveaux et établis, leur offrant une opportunité rare de se faire entendre et de participer à un dialogue interculturel. En plus de la compétition officielle, le FIFOI aspire à être un lieu d’échange et de découverte où chaque récit contribue à une meilleure compréhension des identités et problématiques propres à cette partie du monde. Avec la date limite des inscriptions qui approche rapidement, l’attente grandit quant aux œuvres qui porteront à nouveau haut les récits de l’océan Indien via le grand écran. Ce rendez-vous s’impose comme un moment clé pour ceux qui croient au pouvoir du cinéma pour rapprocher les cultures et mettre en lumière les trésors de nos différences.
Si.R
Une victoire capitale pour Madagascar. Au stade Félix Houphouët-Boigny, Abidjan sous une pluie battante, les Barea de Madagascar ont signé une victoire précieuse (2-1) face aux Comores, mercredi soir. Ce succès, arraché avec courage, assure aux Malgaches leur place pour les play-offs qualificatifs au Mondial, confirmant ainsi leur excellent parcours dans ces éliminatoires africaines.
Dès l’entame, les Barea ont montré leurs intentions offensives. Portés par un collectif solide et discipliné, ils ont ouvert le score dès la 11e minute grâce à Clément Couturier, auteur d’une frappe imparable qui a surpris la défense comorienne. Malgré une pelouse glissante et une pluie diluvienne, les hommes de Corentin Martins ont continué à dominer le jeu, se créant plusieurs occasions dangereuses avant la pause (1-0 à la mi-temps).
Au retour des vestiaires, Madagascar a doublé la mise à la 73e minute. Le jeune El Hadary, déjà élu joueur du mois en championnat, a concrétisé un centre millimétré de Rado, défenseur de l’AS Fanalamanga. Les Comores, réduits à dix après l’expulsion de leur gardien Ben Boina dans le temps additionnel pour une main en dehors de la surface, n’ont pu que sauver l’honneur à la 80e minute grâce à Said Rafiki, bien servi par Belanjoud Youssouf.
Avec ce succès, Madagascar conforte sa deuxième place du groupe avec 19 points, derrière le Ghana, leader incontesté après sa large victoire (5-0) contre la Centrafrique. Les Comores, qui tiennent la troisième place avec 15 points, et le Mali, quatrième avec 13 points, sont désormais hors course. Quelle que soit l’issue de la dernière journée, les Barea sont mathématiquement qualifiés pour les play-offs, un premier historique à ce stade de la compétition.
Un parcours qui force le respect. Les hommes de Corentin Martins réalisent un parcours exemplaire, meilleur que certains leaders de groupes prestigieux comme l’Egypte à la tête du groupe A (17 points), le Sénégal meneur dans le groupe B (18 points) ou encore le Bénin à la tête du groupe C avec 14 points. A égalité avec l’Algérie (19 points), Madagascar confirme son statut de révélation de ces éliminatoires.
Prochain défi : le Mali à Bamako
Les Barea clôtureront cette phase de groupes dimanche 12 octobre prochain au stade du 26 Mars à Bamako face au Mali. Une rencontre qui permettra de préparer sereinement les play-offs.
Madagascar continue de rêver les yeux ouverts. Entre solidarité, discipline et réalisme, les Barea prouvent qu’ils ont désormais leur place parmi les grandes nations du football africain.
Elias Fanomezantsoa
Un violent incendie s’est déclaré hier vers 12h 15 dans le quartier d’Analamahitsy, réduisant en cendres un garage faisant également office de dépôt. Les pertes matérielles, estimées à plusieurs dizaines de millions d’ariary, sont considérables.
Selon les témoins, le feu s’est propagé à une vitesse fulgurante, attisé par la présence de nombreux produits et fluides inflammables sur les lieux. En quelques minutes, l’ensemble du local et le matériel qu’il abritait, notamment des pièces automobiles, ont été détruits. Heureusement, aucune victime n’est à déplorer.
Une saison cyclonique précoce. Le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme (ECMWF) a publié, hier, les tendances saisonnières pour la période allant de novembre 2025 à avril 2026. Celles-ci concernent le bassin de l’océan Indien y compris Madagascar. Selon l’estimation, le nombre de tempêtes attendues sur le bassin sud-ouest de l’océan Indien devrait se situer proche de la normale saisonnière. Entre 6 à 10 systèmes seront baptisés, mais ils pourraient atteindre 9 à 13 d'ici le mois d’avril 2026. D’ailleurs, la saison a déjà enregistré deux perturbations cycloniques, à savoir Awo et Blossom.
Le Lycée moderne Ampefiloha (LMA) se trouve aujourd'hui au cœur d'une situation délicate. Face à l'annonce d'un arrêt de travail par une catégorie d'enseignants, le proviseur de l’établissement, Mamisoa Andrianjafy, a tenu à apporter des clarifications quant à la continuité des enseignements au sein de cet établissement.
Conformément aux directives émanant de la Direction régionale de l'éducation nationale (DREN) d'Analamanga, le proviseur a assuré que les cours seront maintenus le matin au LMA. Cette décision vise à garantir, autant que possible, la poursuite du cursus scolaire pour les élèves. Cependant, une adaptation significative a été décidée pour l'après-midi. En raison du contexte actuel lié aux manifestations qui secouent la capitale et afin de préserver la sécurité des élèves, ces derniers ne retourneront pas au lycée l'après-midi. Cette mesure a été décideé en concertation avec l'Administration, les enseignants présents et des responsables au sein du lycée.
Finalement, le Président directeur général du groupe SODIAT, Maminiaina Ravatomanga, rompt le silence. De nature discrète, homme du silence, Mamaniaina Ravatomanga se décide après tout de monter au créneau pour écraser mieux encore pour effondrer tout montage sur le sable et dont la finalité vise sciemment et personnellement à discréditer voire à anéantir Maminiaina Ravatomanga et son groupe. On l’accuse de tous les mots et de tous les maux. Mais, trop c’est trop ! Il va falloir rétablir la vérité, la « vraie » vérité !
Au deuxième trimestre 2025, l’enquête de conjoncture économique publiée par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM), publié le 23 septembre dernier, dresse un tableau préoccupant du climat des affaires à Madagascar. Près de 70 % des entreprises formelles déclarent ressentir directement l’incertitude économique, devenue le principal frein à leur activité, devant le délestage et l’instabilité politique. Dans les précédentes enquêtes, cette part atteignait déjà 75 %, tandis que 60,5 % des chefs d’entreprise pointaient le délestage comme facteur limitant, suivi par 56,6 % citant les incertitudes politiques. Les problèmes d’approvisionnement en électricité demeurent ainsi une préoccupation majeure pour plus de 75 % des opérateurs économiques, contraints de recourir à des sources d’énergie alternatives onéreuses.
Suite au succès de l’édition précédente, l’Alliance française d’Antananarivo (AFT), située à Andavamamba, donne une nouvelle fois rendez-vous aux adeptes de suspense et de sensations fortes à l’occasion de la troisième édition du Festival des livres « Thriller ». Programmé du 25 au 31 octobre, cet événement gratuit investira les locaux de l’AFT pour une semaine sous le signe du mystère, de l’effroi et de la littérature noire. Véritable hommage à ce genre de récit qui provoque des sensations fortes, ce festival rassemble chaque année un public grandissant.