Améliorer la production agricole tout en préservant les forêts. C’est le leitmotiv du ministère de l’Environnement pour que le paysage environnemental malgache ne subisse davantage les affres de la surproduction. Ainsi, il est question de favoriser la conservation de la biodiversité et fournir des services écosystémiques sans recourir à la déforestation, mais en mettant l’accent notamment sur le riz et le café dans les paysages des Régions d’Amoron’i Mania, Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana.
Cette initiative a été scellée par la signature du document du projet « Food Systems, Land Use and Restoration » (FOLUR Madagascar), hier à Antsahavola. La cérémonie a réuni le ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD), le ministère de l’Agriculture et de l’Elevage (MINAE) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Les discours prononcés lors de la cérémonie ont souligné l'importance de cette collaboration pour la préservation de la biodiversité, la restauration des paysages dégradés et la promotion des systèmes alimentaires durables.
« Ce projet vise à atteindre l’autonomie alimentaire et à réhabiliter 1 million d’hectares de terrain dégradé, soit 25 % de la superficie détériorée par la pratique agricole en une année. Il durera 5 ans et touchera 300.000 ménages bénéficiaires », a indiqué la ministre de l’Environnement. Elle ajouté que le projet FOLUR est déjà présent dans d’autres pays d’Afrique, ce qui a permis aux populations d’améliorer leur revenu tout en protégeant l’environnement.
A point nommé
Le projet cadre dans le contexte malgache. En effet, chaque année, pas moins de 100.000 ha de forêt disparaissent à cause des feux provoqués principalement par des défrichements de terrain non contrôlés. Entre 2001 et 2020, la Grande île a perdu 4.000.000 d’hectares de terres, y compris les forêts. « Cette pratique nuit beaucoup à la biodiversité, non seulement aux forêts, mais contribue également à l’appauvrissement du sol. Les sols non-productifs sont abandonnés et la population migre et détruit d’autres surfaces. Ce cycle va continuer si on ne le met pas à terme », selon la ministre Vina Marie-Orléa.
En aidant la population locale à produire autrement, grâce à des formations et à l’application de l’agroforesterie, le projet compte ainsi à atteindre l’objectif qui est de produire d’une manière écologique.
Le riz et le café sont des produits très importants pour les Malgaches. C’est pourquoi le projet a mis en avant ces deux types de culture. « Nous avions choisi ces trois Régions car à Madagascar, on ne peut pas se rassasier sans le riz. Il faut ainsi augmenter la production de ce dernier, mais tout en respectant l’environnement, a confié le représentant de la FAO à Madagascar, Charles Boliko. Il n’a pas manqué d’ajouter que cela contribue à l’économie, l’autosuffisance alimentaire et l’amélioration des conditions de vie dans le pays. C’est le but essentiel de ce projet, sans détruire l’environnement.
P.R.
En marge des assemblées annuelles du groupe de la Banque mondiale et du FMI au Maroc, une nouvelle étape cruciale a été franchie pour Madagascar. Le ministre de l'Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, et le président de la Banque arabe pour le développement en Afrique (BADEA), Sidi Ould Tah, ont procédé à la signature d'un accord de financement d'un montant impressionnant de 31,5 millions de dollars pour le projet de construction du fly over. Le projet de construction du fly over, qui a été signé le 11 octobre 2023, revêt une grande importance pour la Capitale malgache, Antananarivo. Il représente un investissement massif de 28 millions de dollars sous forme de prêt de la BADEA, avec une contrepartie de 3,5 millions de dollars de la part de Madagascar. L'objectif de ce projet ambitieux est d'améliorer considérablement les infrastructures de transport dans la région et de résoudre certains des problèmes de congestion du trafic qui ont longtemps entravé le développement de la ville. Le projet de construction du Fly over comprend plusieurs composantes majeures, dont la construction d'un fly over à l'intersection de la route de la Francophonie avec la rue de l'Europe au lieu-dit rond-point Maki. De plus, un nouveau pont de 200 mètres de long traversant le fleuve Ikopa sera construit, ainsi qu'un tronçon de la Voie rapide ouest d'Antananarivo (VROT). Les objectifs clés de ce projet sont multiples. Tout d'abord, il vise à relier les Communes métropolitaines de la Capitale au centre-ville, offrant ainsi un accès plus fluide et efficace. En particulier, aux heures de pointe, cette amélioration de la circulation devrait considérablement réduire les embouteillages qui perturbent régulièrement la vie des citoyens.
Connectivité
Le fly over permettra de faciliter le trafic entre la ville nouvelle en construction et les quartiers anciens d'Antananarivo, améliorant ainsi la connectivité et la mobilité. Les caractéristiques techniques du projet sont impressionnantes. Un pont de 200 mètres de long à quatre voies et 19 mètres de large sera construit pour traverser la rivière Ikopa. En outre, un fly over de 50 mètres de long, 19 mètres de large, avec quatre rampes, sera construit pour relier la RN58 A à la route de la Francophonie. Enfin, une nouvelle section de la voie rapide ouest de Tanà en quatre voies, s'étendant sur environ 1,5 kilomètre, sera aménagée. Le projet devrait s'achever en juillet 2028, apportant ainsi une solution durable aux problèmes de circulation dans la Capitale. Il est attendu que cette initiative contribuera grandement à faciliter l'entrée et la sortie du centre-ville d'Antananarivo, tout en améliorant la fluidité de la circulation. De plus, la modernisation du réseau routier dans la région et l'amélioration des traversées de la rivière Ikopa profiteront tant aux piétons qu'aux automobilistes. En somme, la signature de cet accord de financement marque une avancée significative dans l'amélioration des infrastructures de transport à Antananarivo. Le projet de construction du fly over offrira une solution bien nécessaire pour réduire la congestion du trafic, favoriser la connectivité et soutenir le développement de la Capitale malgache. Il s'agit d'un pas important vers un avenir plus fluide et plus accessible pour les résidents et les visiteurs d'Antananarivo.
Hary Rakoto
Le président du Sénat Herimanana Razafimahefa a été exclu hier de la coalition Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina. Il a ensuite été expulsé de son fauteuil de numéro Un de la Chambre haute du Parlement par ses pairs. Hier jeudi a été une journée noire pour Herimanana Razafimahefa.
Dans la matinée, il a été mis à l’écart de la coalition présidentielle IRD sous la bannière de laquelle il a été élu sénateur. Dans une déclaration, dans la matinée d’hier, le bureau politique de l’IRD annonce en effet lui retirer sa confiance. La plateforme politique lui reproche un non-respect du règlement intérieur et de la ligne de conduite. « Ces paroles et ses actes sont totalement contraires aux principes fondateurs de la coalition et surtout vont dans le sens de la provocation et des troubles », déclare l’IRD.
Un deuxième coup de semonce pour Herimanana Razafimahefa intervient à la mi-journée. Réunis en session extraordinaire, ses pairs au Sénat ont voté à l’unanimité sa destitution de son poste de président. 15 sénateurs sur les 18 que compte la Chambre haute du Parlement ont voté pour la résolution de destitution. 3 sénateurs n’ont donc pas pris part au vote, en l’occurrence Herimanana Razafimahefa et des deux sénateurs élus sous les couleurs du parti Malagasy Miara-Miainga (MMM), dont l’un était absent et l’autre est sorti de la salle.
La séance s’est tenue quelques instants après la cérémonie d’ouverture de la session extraordinaire au Palais de verre d’Anosikely qui avait été écourtée par le président du Sénat Herimanana Razafimahefa, évoquant une session « illégale ». Une session extraordinaire qui, pour rappel, a été demandée par 14 sénateurs et accordée par le Gouvernement collégial par le biais d’un décret de convocation. Les sénateurs majoritaires souhaitaient prendre des décisions contre leur président dont ils remettaient en cause l’état de santé mentale au vu de son inconstance.
Les sénateurs majoritaires font référence à la récente volte-face de Herimanana Razafimahefa qui avait annoncé, il y a un mois, qu’il renonce à assurer l’intérim du Président de la République avant d’opérer un virage à 360°. En début de semaine, il a en effet déposé une lettre auprès de la HCC indiquant être aujourd’hui prêt à assumer les fonctions de Chef de l’Etat, évoquant une histoire abracadabrante autour de menaces de mort, pour expliquer sa renonciation d’il y a un mois.
Démis de ses fonctions de président du Sénat, Herimanana Razafimahefa reste pour l’heure néanmoins sénateur. La question est de savoir si l’IRD compte le déloger également de la Chambre haute. La Constitution prévoit la possibilité d’une procédure de déchéance contre un sénateur qui dévie de la ligne de conduite de son groupe parlementaire. Hier, alors qu’il était encore président du Sénat, il a refusé d’installer officiellement le nouveau sénateur Richard Ravalomanana. Ce faisant, l’ancien président du Sénat a rajouté une nouvelle ligne aux charges retenues par l’IRD à son encontre. Ce refus peut être en effet interprété comme un rejet de sa part d’une décision du Président de la République sortant Andry Rajoelina qui a nommé le nouveau sénateur, et donc de l’IRD dont il est issu.
La rédaction
3ème journée de campagne électorale pour le candidat Andry Rajoelina et son équipe, qui ont choisi de venir à la rencontre de la population d’Ambanja, toujours dans la partie Nord de l’île. Le meeting s’est tenu au terrain de foot d’Ambanja qui fut, comme à chacun de ses déplacements, plein à craquer. Les habitants ont rejoint le lieu du rassemblement dès la matinée. L’ex – Chef d’Etat était toujours accompagné de son épouse, Mialy Rajoelina et de son fils cadet.
Cette rencontre avec la population d’Ambanja a été l’occasion pour le candidat Andry Rajoelina d’aborder un des sujets brûlants dans l’actualité politique. Concernant la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) hier, le candidat portant le dossard numéro 3 de déclarer que « la CENI et la HCC ont déjà donné le top pour le départ. Nous étions déjà prêts. En revanche, d’autres candidats ne le sont pas car ils ont peur de nous ». Quant au report de la date du premier tour de la présidentielle pour le 16 novembre au lieu du 09 novembre, lui d’affirmer que « cette décision ne nous convient pas ». En s’adressant aux membres de la HCC, Andry Rajoelina soutient que la date du 09 novembre a déjà été fixée conformément à la Constitution. Déjà parti dans son élan, il n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Il poursuivra donc la campagne électorale.
Continuer le chemin
Andry Rajoelina a également rappelé toutes les réalisations durant son quinquennat , à savoir la réhabilitation de la RN6 qui se poursuit actuellement, la construction de plusieurs stades manara-penitra dans les Districts, la mise en place de barrage d’irrigation d’eau pour les zones agricoles. A cela s’ajoutent d’autres travaux comme la construction d’un parc solaire qui est déjà achevée à 60%. Un projet qui permettra d’apporter la lumière dans les foyers.
Pour son prochain mandat, l’ancien Président a promis de prioriser le volet social et d’être plus proche des jeunes ainsi que des femmes. Afin de poursuivre les efforts de développement déjà entrepris, il a invité la population à lui faire confiance et l’aider à briguer un nouveau mandat. Il espère ainsi obtenir un maximum de voix, comme ce fut le cas lors de l’élection présidentielle en 2018. « Nous allons montrer qu’Ambanja est entièrement acquis à la cause d’Andry Rajoelina. Vous m’avez accordé 68% en 2018, mais j’espère que ce sera au minimum 80% cette année », a – t – il sollicité. Une demande accueillie dans la liesse par les électeurs d’Ambanja. Le candidat numéro 3 poursuit son périple dans la partie Nord ce jour.
La Rédaction
Ce n'est ni plus une exagération ni moins une prétention. Lomay, Marathon de l'Alaotra-Mangoro, est un événement sportif d'envergure nationale incontestable, de par non seulement du prestige des athlètes qui y participent mais la qualité de l'organisation et surtout l'étendue toujours plus grande des disciplines de l'athlétisme qui s'y joue. C'est du couple Dr Marie Madeleine Andriantahianjanahary- Compaoré Moussa qu'Ambatondrazaka tient cette suite de compétition annuelle d'athlétisme, la semaine dernière, qui est à sa troisième édition cette année 2023.
Isnard Pierre Yves, ce ressortissant français de 73 ans a subitement rendu l'âme au cours d'une visite du Parc de Ranomafana. Cela s'est produit hier en milieu d'après-midi. Le septuagénaire, pris d’un malaise, s'est effondré subitement. L'équipée l'a alors transporté d'urgence au CSBII de Ranomafana où il a rendu son dernier souffle après les tentatives des médecins de le maintenir en vie.
A deux mois de la fin de l'année universitaire, prévue s'achever en novembre ou décembre prochains, rien ne va plus à l'université d'Antananarivo. En effet, la grève du Syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants (SECES)) d'Antananarivo est loin d'être terminée. Ce sont les étudiants qui en paient le prix fort. Récemment, ils ont annoncé le retour de l'enseignement mais l'exécution est encore en attente. "Nous sommes fatigués d'attendre la décision des enseignants afin de pouvoir continuer ou terminer l'année universitaire.
Une lueur d'espoir pour la population d'Ikongo. La réhabilitation de la route nationale temporaire (RNT 14), reliant Ifanadiana et Ikongo s'avère imminente. Les travaux y afférents ont débuté depuis quelques jours sur le pont de Mangalahenatra, au point kilométrique PK 10+100. L'entreprise s'est déjà implantée sur place pour assurer les travaux de renforcement et l'élargissement de la culée existante. L'installation d'un pont modulaire se fera par la suite. Ce pont remplacera celui métallique existant, lequel est à la fois vétuste, rouillé et étroit.
Place au Hiragasy. Maintenant que les acteurs et pratiquants de la musique traditionnelle Hiragasy possèdent leur propre scène qui porte désormais le nom de « Rochel Rasamimanana ou Rapetit », la fameuse formule « regarder du Hiragasy » prend tout son effet. Organisé par l’Office national de la culture (OFNAC) et le Fikambanan’ny Mpihiragasy eto Madagasikara, sous le parrainage du ministère de la Communication et de la Culture, deux formations vont monter sur scène ce dimanche à partir de 15 heures.