Un événement qui a attiré le public, surtout les amateurs de la photographie et de la culture malagasy. L’exposition baptisée « Fady kambana » » ou « Les jumeaux maudits » de Mananjary, réalisée par le photographe Christian Sanna et qui s’est tenue à l’Institut français de Madagascar (IFM), situé à Analakely, s’est achevée hier avec une note positive. Une exposition qui a ouvert ses rideaux depuis le 6 juin dernier. Etudiants, universitaires, travailleurs… ou encore des photographes, ils étaient nombreux à avoir répondu à l’invitation de Christian Sanna. « C’est la deuxième fois que je suis venu. Et aujourd’hui, j’ai ramené quelques camarades de classe. Mon but est de les faire ressentir ma première impression lorsque j’ai vu ces clichés, mais également de leur faire découvrir que ce genre de tradition existe encore dans la Grande île », s’enthousiaste Fanevasoa Maholitiana, une jeune lycéenne.
Rappelons que grâce à cette exposition, le photographe Christian Sanna met en lumière une nouvelle vision de ce sujet bien connu à Madagascar à travers une série de portraits familiaux. Plutôt que de représenter le « Fady » sous l’angle de la tristesse, il a mis au premier plan ces familles en tant que pionniers du changement. Ces photographes qui s’inspirent des portraits familiaux traditionnels mettent en avant la relation qui unit la mère et ses enfants afin de montrer l’opposition ridicule entre l’amour maternel et la peur de l’interdit. Autrement dit, les clichés mettent en avant les mères qui ont choisi de défier le tabou sur les jumeaux en gardant leurs enfants, au risque d’être bannies de leur communauté. A noter que chez l’ethnie « Antambahoaka » de la côte sud-est, dans la Région de Mananjary, élever des jumeaux est encore interdit. Cette pratique ancestrale, toujours en vigueur, consiste à rejeter les jumeaux à la naissance ou à les abandonner.
Us
Les chefs traditionnels de tribu appelés « Ampanjaka », encore attachés à cette tradition, continuent perpétuer cette pratique, au mépris des conventions et traités sur les droits des enfants, tous ratifiés par les autorités malagasy. Cependant, depuis quelques années, certaines mères ont décidés de rompre l’interdit en gardant leurs enfants, quitte à être mises à l’écart au sein de leur communauté. Par amour pour leurs enfants, ces mères courent le risque d’être rejetées par leur conjoint, leur famille et la communauté, exclues du tombeau familial, les mettant ainsi dans une grande précarité qui alimente d’autant plus une croyance liée à la malédiction.
Il faut souligner que ce travail fut réalisé en 2013 en partenariat avec l’association « Tsy manary zaza » dont les membres sont composés de mères de famille. Ladite association a été mise en place grâce à l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), et cela afin de défendre les droits des enfants et d’aider les parents à élever leurs jumeaux. La plupart de ces mères suivent des formations dispensées par le PNUD pour apprendre à subvenir aux besoins de leur famille et à retrouver des conditions de vie plus décentes.
Si.R
Deux semaines. Il ne faudra plus attendre que quinze jours, à compter d’hier, pour que le pacte de l’industrialisation entre le secteur privé et le secteur public soit signé en plus de la mise en place du Conseil national de l’industrialisation de Madagascar (CNIM). Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC) - avec sa casquette d’entrepreneur - a annoncé ce délai lors de la clôture de l’atelier dédié à la validation du pacte de l’industrialisation au Novotel. Et mis en avant l’importance de cette étroite collaboration et volonté commune dans cette grande démarche pour le développement du secteur industriel à Madagascar. « Auparavant, je n’ai pas encore ressenti cette solidarité actée par un pacte entre le secteur public et le secteur privé », a-t-il souligné. Le MICC a également félicité tous les participants pour leur enthousiasme d’avancer et réussir ensemble car cette solidarité apporte une grande opportunité de développement pour le pays. « Si les deux parties ne se joignent pas, le développement économique et industriel sera quasi impossible », a affirmé ce responsable. L’atelier de validation de ce pacte, durant lequel les échanges ont été fructueux entre les ministères et les groupements du secteur privé concernés par les filières stratégiques à savoir le textile et l’habillement, les huiles essentielles, l’industrie minière, l’agro-business et l’énergie renouvelable, s’est étalé sur 2 jours à Alarobia.
Contribution au PIB
Après une large lecture tournante des acteurs, le pacte de l’industrialisation sera signé par les parties prenantes dans les 15 jours qui suivent et en parallèle à cela, le Conseil national de l’Industrialisation de Madagascar va également être mis en place. Le CNIM sera une structure totalement indépendante et tous les signataires du pacte y seront représentés. Cette structure aura comme rôle principal de contrôler et de suivre la mise en œuvre du pacte acté par les parties prenantes dans le développement de l’industrialisation de Madagascar. Cet atelier fait partie intégrante de l’appui technique apporté par le Projet d’Appui à l’industrialisation et au secteur financier (PAISF) au sein du MICC et organisé avec l’EDBM. Le secteur privé œuvrant dans le domaine des 5 secteurs clés a été fortement représenté entre autres par le GEM (Groupement des Entreprises de Madagascar), SIM (Syndicat des Industries de Madagascar), FIVMPAMA (Fivondronan’ny Mpandraharaha Malagasy), GEFP (Groupement des Entreprises Franches et Partenaires), GEHEM (Groupement des Exportateurs d’Huiles Essentielles de Madagascar). Par ailleurs, le pacte s’inscrit dans un développement stratégique à long terme jusqu’en 2040. L’un des objectifs est que l’industrie puisse contribuer à l’augmentation du PIB à 30% près. La mise en place du Fonds national de développement de l’industrie figure également parmi les engagements inscrits dans ledit pacte.
La Rédaction
Les consommateurs cèdent à tout. La société « Jiro sy Rano Malagasy » (JIRAMA) a annoncé la fin du délestage mi-juin. Mais jusqu'à présent, le défi n'est pas encore relevé. Le délestage revient en force, notamment après la fête de l’indépendance. Les consommateurs acceptent le fait que le délestage soit actuellement incontournable. Ils acceptent de payer leurs factures même si celles-ci sont exorbitantes, les coupures successives qui durent plusieurs heures, la vétusté des infrastructures, la réhabilitation des centrales thermiques, le manque ou le retard d'approvisionnement en carburant ou encore le changement climatique, sans oublier l’auto-relevé.
En contrepartie, les usagers sollicitent le respect du calendrier de la coupure de l’électricité. Le quotidien de la population en dépend. Par exemple, si la JIRAMA annonce une coupure de trois heures, de 10 à 13h, l'électricité ne reviendra qu’après plusieurs heures ou même le lendemain. Par ailleurs, le respect du calendrier des horaires du délestage est important pour les petites entreprises. « Au moins, la JIRAMA devrait respecter les horaires de coupure afin que nous puissions arranger notre emploi du temps », se plaint Edwige, une pâtissière œuvrant à Ambohimanarina. Et de poursuivre : « Moi personnellement, je dois regarder régulièrement le calendrier du délestage. Depuis quelques mois, je travaille la nuit. Je prends quelques heures de repos dans la journée et fais ensuite mes courses. Je me suis déjà habituée à cette nouvelle mode de vie depuis la coupure successive du courant ». Si certains peuvent coordonner leur programme avec celui de la compagnie d’eau et d’électricité, d’autres n’ont pas cette chance, notamment les soudeurs, les coiffeurs, les cybercafés,… Le délestage est devenu ainsi une autre source de revenus pour bon nombre de commerçants. Ces derniers proposent des groupes électrogènes ou des panneaux solaires pour attirer les clients.
Anatra R.
Depuis plus de 4 jours, certains employés et prestataires de la société minière QMM sont toujours retenus sur le site de Mandena à Taolagnaro. Une situation qui perdure depuis le 26 juin dernier où une foule s’est rassemblée et a manifesté aux portes de la société QMM à Taolagnaro pour réclamer les compensations qui leur ont été promises par une association locale. Depuis, la situation n’a connu aucune évolution selon les responsables de la société qui expliquent que malgré cela, ces mêmes employés se relaient nuit et jour pour assurer le bon fonctionnement d'installations vitales et d'intérêt général, telles que la production d'électricité. Des groupes électrogènes et du carburant ont également été fournis aux hôpitaux de la ville pour prévenir tout risque de coupure. Le blocage total et la manifestation clairement caractérisée ne permettent pas d'assurer leur relève. Pour rappel, L’association « le sud » s’est présentée à la population locale comme étant un soi-disant porte-parole de la société minière. Or, concernant le paiement de ces compensations, QMM a déjà annoncé au mois de mars dernier avoir versé la totalité aux pêcheurs et usufruitiers suite au conflit qui a opposé les deux parties durant des mois l’année dernière. Pour rappel, Plus de 5 000 bénéficiaires dont des usufruitiers et tous pêcheurs confondus ont perçu leurs compensations financières d’après le calendrier établi. Ces compensations sont relatives aux préjudices subis par les communautés locales et qui sont liés aux activités de QMM.
Compensation conséquente
Le montant total de la somme distribuée sur le processus de compensation s’élève à plus de 11 milliards d’ariary. Ce processus a duré sept semaines et la dernière séance de paiement a eu lieu en mars dernier. Paiement grâce auquel l’association a pu profiter pour faire miroiter à une grande partie de la population de la zone rurale de Taolagnaro qui ne faisait pourtant pas partie des bénéficiaires de base. « Nous mettons tout en œuvre, avec leur concours, pour assurer au mieux la production d'électricité qui profite à l'ensemble de la ville de Taolagnaro. Nous les remercions de leur engagement sans faille, et ce malgré les circonstances. Chez QMM, nous sommes attachés à trouver une issue privilégiant le dialogue, le respect des droits humains et sociaux de chacune des parties dont les salariés bloqués sur site et privés de leur liberté de mouvement, droit de manifester », déplorent les responsables de QMM. A ce jour, malheureusement, ce dialogue n'a pas pu être entamé en l'absence des différentes personnes à l'initiative de ce mouvement. Ainsi, QMM en appelle à la responsabilité de chacun pour préserver un climat de paix, et renforce sa détermination à maintenir un dialogue serein et exempt de toute menace pour les communautés, les employés et des infrastructures. Sur le plan des dialogues, la société reste toujours ouverte selon les responsables.
La Rédaction
Les activités de QMM à Taolagnaro sont actuellement perturbées par les agissements d'une poignée d'individus soudoyés par des membres de collectivités territoriales sur un site d'exploitation minière locale. Ces manifestants font le blocus et prennent en otage plus de 300 employés de QMM sur leur lieu de travail, et ce, depuis le 26 juin dernier. A propos justement, deux commanditaires, ou plutôt deux meneurs du mouvement, ont été identifiés depuis et ils sont activement recherchés par la Gendarmerie pour attroupement illicite et atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat. Il s'agit respectivement de Laurent Manjary, alias Laurent et d'Eugène Ratovindrainy Chrétien, dit Eugène.
Dans l’avis de recherche, la Gendarmerie informe le public et toutes les unités de cette Force basées dans la région que si lesdits meneurs sont repérés, il faut procéder à une arrestation et en même temps aviser immédiatement le groupe d'appui à la police judiciaire d'Anosy.
D'après une source, les fugitifs, outre l'atteinte à la sûreté de l'Etat, auraient également extorqué, d'abord les habitants, à hauteur de 12 000 ariary par personne avant de les pousser à faire le siège du site de QMM. De son côté, l'entreprise serait donc obligée de dédommager les habitants du fait d'un risque présumé lié à la contamination de l'eau qu'ils consomment. C'était le signal de départ à cette situation explosive à Taolagnaro.
Derrière cette contestation, l'association baptisée "Lusu". Hier, des témoins sur place ont affirmé qu'on assiste à un déploiement sans précédent des Forces de l'ordre dans la ville de Taolagnaro où règne un calme plat.
Pour revenir à la genèse de cette affaire, QMM déplore que le jour de la fête nationale, moment d'unité et de partage, des actes de violence et de déstabilisation de la paix sociale ont eu lieu dans cette ville de la pointe Sud. En effet, il y eut des intrusions et des barrages illégaux sur la voie et dans les environs du site minier de QMM. Ces désagréments s'accompagnent du blocage de deux installations routières à proximité de QMM, depuis le 26 juin dernier.
Face au cynisme des meneurs de grève, QMM condamne fermement toute violence et appelle au calme et au dialogue.
En attendant, QMM promet de garantir la sécurité des personnes et des installations. Pour l'heure, il a décidé de suspendre temporairement ses activités, dans l'attente d'un retour au calme garantissant la sécurité des salariés et rassure leurs familles.
Enfin, l'attitude et le comportement des contestataires étonnent, sinon choquent énormément plus d'un à Taolagnaro. En cause, il existe des techniciens parmi les centaines de salariés tenus en otage dans le site minier de QMM. Et la mission de ces techniciens est justement d'assurer le bon fonctionnement, sinon aider la JIRAMA dans la distribution du courant dans chaque foyer à Taolagnaro. QMM étant le fournisseur d'électricité de la région, selon des sources d'information locales.
F.R.
Après une journée de repos bien méritée, les Ankoay de Madagascar de moins de 19 ans retrouveront le parquet du Mondial de Debrecen Hongrie, ce jour. Ils se mesureront contre la Corée du Sud au programme du premier match de classement.
Cette équipe qui représente l'Asie a été sortie par la Serbie en huitième de finale de la compétition sur le score de 115-83.
Porté disparu avec ses 8 passagers au large de Sainte-Marie, samedi dernier, le canot à moteur a été finalement retrouvé près d'Ampolahabe à Maroantsetra, jeudi dernier. Ses passagers sont miraculeusement sains et saufs, quoique épuisés, et ce, grâce à une mobilisation des autorités de tous bords, et un déploiement sans précédent de moyens matériel, logistique et de personnel. Le dernier développement en date de l'affaire, c'est que les 8 "indisciplinés de la mer" se trouvaient encore au CHRD ou hôpital de Maroantsetra où ils devraient encore soumis à un contrôle médical à cause de leur long séjour en mer, soit 4 jours de danger et de privation. "Leur état n'est pas en danger. Mais ils sont encore fatigués", précise une source auprès d'une compagnie de Gendarmerie locale.
167 candidatures reçues. Le Prix Pierre Castel de cette année 2023 a été ouvert aux jeunes entrepreneurs malagasy âgés de 18 à 45 ans, opérant dans le secteur de l'agriculture et celui de l'industrie à Madagascar. Le concours, actuellement à sa 6ème édition et la 2ème pour la Grande île, vise à apporter un soutien financier et une formation pouvant forger et renforcer leur capacité à faire face aux enjeux inhérents dans leurs secteurs. « 40 parmi les candidatures reçues ont été éligibles, remplissant les critères requis. Les membres du jury local ont ensuite présélectionné 6 profils, évalués individuellement à partir de leurs activités et projets. Les deux qui se démarquent du lot, à savoir KASAVA et TIAVA, représenteront Madagascar à l'étape finale qui aura lieu la semaine prochaine », informe Seheno Randrimbolamanana, directrice de la communication auprès de la STAR.
Les problèmes liés à l'alcool, la drogue et le tabagisme sont le lot quotidien de notre société actuelle. Les jeunes en sont de plus en plus touchés et cela implique également le désarroi des parents pour trouver les centres de soins abordables. C'est dans cette optique qu'un centre de soin de sevrage a été inauguré hier à Itaosy. Il va prendre en charge les patients qui sont atteints de dépendance, et surtout les toxicomanes.
La création du centre va aussi pallier la rareté des établissements de ce genre à Madagascar. Dans la vague du fléau de la drogue de synthèse dite « Rôrô » qui ravage la jeunesse des grandes villes, la plupart des centres de désintoxication existants affichent complet. Les patients sont traités dans des centres de soins basiques ou chez les généralistes qui n'ont pas les moyens adéquats pour faire face à cette situation. Mais les parents des jeunes doivent s'y adapter.