Anosy et ses environs, Anjohy, toute la Haute Ville, Manakambahiny, Tsimbazaza, Fiadanana… Tels sont entre autres les quartiers touchés par les coupures d’électricité, hier dans la capitale. Au cours de ces derniers jours, ce phénomène devient de plus en plus courant. En se référant aux publications de la page Facebook officielle de la compagnie d’eau et d’électricité, du 15 décembre dernier jusqu’à hier, des cas de délestage ont été rapportées tous les jours, sauf le week-end. Selon les usagers, « des quartiers ont quand même subi des pannes d’électricité, mais ces faits ne sont pas toujours relatés sur les réseaux sociaux officiels ». La JIRAMA rencontre en effet des problèmes techniques et des anomalies sur son réseau d’alimentation en électricité, principales origines de la suspension de l’alimentation en électricité. Face à cette situation, les clients de la compagnie sont particulièrement frustrés, surtout en cette veille des fêtes.
Une destination accessible à tout moment. Tel est l’esprit de la dessaisonalisation que la Confédération du tourisme à Madagascar (CTM) met actuellement en œuvre. Cette initiative entre dans le cadre du Programme d'appui à l'emploi et à l'intégration régionale (PROCOM) de l’Union européenne et le projet Pôles intégrés de croissance et corridors (PIC 2) de la Banque mondiale. Des ateliers de formation se sont déroulés tout au long de l’année dans les Régions pilotes à savoir Nosy Be, Antsiranana, Sainte Marie, Toliara et Taolagnaro.
Le Premier ministre malagasy Christian Ntsay a renforcé l’engagement de Madagascar à élaborer une commission mixte pour discuter des questions liées aux efforts visant à accroître la coopération entre l’Indonésie et Madagascar. C’est notamment ce qui ressort à l’issue de la visite de courtoisie du Chargé d’affaires en pied de la République d’Indonésie à Antananarivo, Benny Yan Pieter Siahaan auprès du Chef du Gouvernement malagasy au Palais de Mahazoarivo, hier.
Issus de cinq quartiers populaires de la ville d’Antananarivo. 750 représentants des ménages défavorisés des Fokontany d’Antohomadinika III G Hangar, Antohomadinika FAAMI, Ankasina ainsi qu’Andohatapenaka I et II ont participé à la mise en œuvre de travaux d’intérêt communautaire, suite aux dernières inondations dans la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) en 2019. Il s’agit d’une opération pilote mise en œuvre par le Fonds d’intervention pour le développement (FID), sur un financement à hauteur de 172 800 000 ariary de l’Organisation internationale du Travail (OIT), qui consiste à réaliser des chantiers via l’approche Haute intensité de main d’œuvre (HIMO). Avec le système argent contre travail, les participants ont perçu 5 800 ariary par journée de travail pendant 4 semaines. Parmi les ouvriers, 340 jeunes sans emploi âgés entre 18 et 25 ans ont également bénéficié d’une semaine de formation aux petits métiers, notamment la maçonnerie et la charpenterie-menuiserie. « En tant qu’organisation qui prône l’approche HIMO, nous privilégions le recrutement des jeunes et des personnes sans emploi pour des chantiers, tout en leur donnant des formations. Celles-ci facilitent la réinsertion de ces jeunes sur le marché du travail », précise Coffi Agossou, Représentant pays de l’OIT.
Des matériels pour les méritants
50 bénéficiaires. Ces jeunes ont su mettre en valeur les acquis lors des formations dispensées au cours des travaux en devenant des petits artisans et pouvant offrir des services de qualité dans leurs quartiers. Et ceci, une année après la mise en œuvre des travaux HIMO dans la CUA et suite à une mini-évaluation dans les quartiers d’intervention. Raison pour laquelle ces jeunes méritants ont été choisis pour bénéficier des matériels afin d’encourager et de conforter la capitalisation de leurs connaissances pratiques. Ainsi, chacun des 12 charpentiers récompensés a reçu un lot de matériels composé de marteau, équerre, mètre, ciseau de menuiserie, rabot métallique, tenaille russe et scie égoïne. Quant aux 38 maçons, chacun a été doté d’un lot composé de truelle, fil à plomb, scie égoïne, niveau à bulle, pointerolle avec protection, mètre et une massette de 2 kg.
Parmi les bénéficiaires, Myriame Ramanantsoa a exprimé sa reconnaissance envers les donateurs. « Le métier de maçon m’a passionnée depuis mon enfance, grâce à mon père. Avec ces matériels, je compte améliorer mes prestations d’autant plus que les clients issus de mon quartier et des Fokontany environnants semblent satisfaits de mon travail », nous confie la jeune femme âgée de 19 ans, résidant à Antohomadinika. « Grâce à la formation, j’ai pu maîtriser les techniques de charpenterie et me démarquer des autres. Je suis de plus en plus sollicité ces derniers temps », ajoute Gilbert Randriambololona, charpentier résidant à Ankasina.
Pour information, la collaboration de l’OIT avec le FID et la CUA va se poursuivre en 2021, avec diverses activités en vue. L’aménagement du territoire et la gestion des ordures, dans le cadre du travail décent et de la justice sociale, feront partie des domaines concernés.
Patricia Ramavonirina
Tous les ans, c’est devenu une habitude pour la population malagasy de célébrer Noël sous la pluie. Mais cette fois-ci, c’est un cyclone qui va certainement se reproduire. Les activités pluvio-orageuses qui ont persisté au Sud-ouest des îles britanniques (Diego Garcia) depuis quelques temps s’approchent progressivement des côtes de Madagascar. Et si les conditions météorologiques sont remplis, la naissance d’une tempête tropicale sera attendue ce week-end et dont le nom sera baptisé « Chalane ». D’après les informations communiquées hier par la Direction générale de la Météorologie (DGM), les signes d’organisation notable remarqués durant ces dernières 24 heures, ont indiqué que ce système risque d’engendrer une dégradation des conditions météorologiques pour cette semaine de Noël. « Ce cyclogenèse se développe dans un environnement propice. Il s’intensifiera à un rythme lent et pourrait devenir une tempête tropicale au milieu de cette semaine », a confirmé Météo Madagascar.
Le Nord exposé
Suivant les études météorologiques, un déplacement global vers l’Ouest est prévu durant les cinq prochains jours. Dimanche vers 19 heures, le centre global a été localisé à environ 1 620 Km au Nord-est d’Antalaha. Le vent est resté faible autour de la circulation cyclonique et a fluctué entre 30 et 40 km/h. Selon Cycloneoi, un blog spécialisé en cyclones tropicaux, il semble que cette cyclogenèse se ferait à un train de sénateur, vu sa lenteur. La présence de vent défavorable et la largeur de la circulation dépressionnaire sont des facteurs contraignants. Le premier scénario retenu par le Centre météorologique régional spécialisé « Cyclones de La Réunion » a proposé une lente cyclogenèse qui pourrait mettre 48 à 72h pour s’accomplir. Une raison de plus pour les habitants des Régions de DIANA, SAVA, Analanjirofo et Atsinanana de rester vigilants et attentifs aux bulletins d’information météorologique officiels. « Pour l’instant, un transit relativement à grande distance au nord des îles habitées de l’archipel dont Madagascar demeure l’option retenue. Il convient toutefois de rappeler qu’à ce stade, il est trop tôt pour parler d’une éventuelle menace pour les côtes Est ou Nord-est de la Grande île », a souligné Cycloneoi.
Recueillis par K.R.
Sauf changement de dernière minute, la proclamation des résultats officiels provisoires des sénatoriales auront lieu demain mercredi 23 décembre. La Commission électorale nationale indépendante (CENI), comme veut le texte de loi, se chargerade la publication des résultats de ces travaux à partir desquels la Haute Cour constitutionnelle tablera pour trancher définitivement le sort du scrutin du 11 décembre.
Comme dans toute République respectant les normes de la démocratie, les résultats d’une élection à l’échelle nationale, quelque soit le genre, débouchent naturellement vers la recomposition des membres du Gouvernement. Ce n’est pas une obligation ni une contrainte mais il s’agit d’une tradition qui ne va pas à l’encontre de l’esprit démocratique. Quels que soient les résultats du scrutin du 11 décembre, le Chef de l’Etat n’est pas obligé de modifier l’ossature de son Gouvernement. Il le fera peut-être dans le souci d’améliorer le rendement du Gouvernement. Une nécessité qui se faitpressante et utile par les temps qui courent. Mais, il n’y a pas que les résultats des sénatoriales, il existe d’autres indicateurs qui pourraient justifier la retouche sinon le remaniement gouvernemental.
Le Chef de l’Etat a fixé, en Conseil des ministres du 2 décembre, la date du 10 janvier 2021 aux membres du Gouvernement pour qu’ils rendent chacun leur « copie ». Un devoir de maison qui sera noté par le maître des céans et à l’issue duquel il rendra son verdict. Et effet, chaque ministre est tenu de présenter respectivement, dans un délai de cinq semaines, le programme pour l’émergence du pays vu sous l’angle et à l’intérieur du périmètre de son département. De toute évidence, l’ensemble des programmes englobant tous les ministères touche la vie de la Nation. Et le tout doit fonctionner en synergie dans l’intérêt général des 25 millions de malagasy. Une lourde responsabilité pèse sur la tête de chaque ministre afin que la machine tourne normalement. S’il existe un ou deux ministères qui n’arrivent pas à suivre le rythme imposé par le Chef, ils porteront atteinte à la réussite globale du Programme national pour l’émergence de Madagasikara. Raison pour laquelle le Chef de l’Etat, en sa qualité de premier responsable de la vie nationale, se montre très exigeant sinon intransigeant. En d’autres termes, si un ou des membres d’un grand orchestre jouent faux et donc son instrument sonne faux, ils vont porter un coup fatal à l’harmonie symphonique. Ce sera un coup frontal pour le Chef d’orchestre au détriment du grand public.
La date butoir du 10 janvier approche. Certains membres du Gouvernement, sentant le vent venir, tentent de « vendre » au public tout en attirant l’attention du locataire d’Iavoloha. Ils vantent les mérites de leurs « produits » et font un clin d’œil à l’opinion et en même temps lance un appel du pied au grand patron, l’arbitre sur terrain. On craint quelque part d’échouer au grand Oral du 10 janvier et on se dirigera sans faute vers la porte de sortie. Alors, on s’accroche à son fauteuil. Ainsi, on s’adonne à des actes de publicité pourquoi pas de séduction.On charme ! Ils ou elles savent pertinemment que la population se plaigne des impacts négatifs des résultats non-concluants de leurs départements, mais ils ou elles tentent le tout pour le tout pour s’agripper.
Ndrianaivo
Le procès incriminant l’ancien directeur général de la JIRAMA Désiré Rasidy et ses co-accusés, des hauts cadres au sein de cette société, à savoir un ex-directeur production électricité, un ex-directeur général adjoint électricité, un ex-directeur technique, une secrétaire au sein de la JIRAMA ainsi qu’un directeur d’une société de transport, a été jugé au Pôle anti-corruption (PAC) des 67Ha, hier. Ils sont accusés de blanchiment de capitaux et favoritisme, faux en écriture publique, etc. Les préjudices dans cette affaire s’élèvent à près de deux milliards d’ariary. A la fin de l’audience, le verdict est tombé : Présents à l’audience, trois accusés dont l’ex- DG, l’ex-DPE et l’ex-DGAE ont été condamnés à une peine de 4 ans de prison ferme.
Absent de son procès, un ex-directeur approvisionnement a écopé d’une peine de 4 ans lui aussi. Un mandat d’arrêt à l’audience a été prononcé à son encontre. Sa secrétaire a écopé de deux ans d’emprisonnement. Le directeur d’une société de transport, inculpé dans cette affaire, a écopé plus que les autres, avec une peine de 6 ans ferme. Outre les peines d’emprisonnement, ces personnes doivent s’acquitter d’une amende de 6 millions d’ariary. Par ailleurs, la JIRAMA a demandé des dommages d’un montant de 2 milliards d’ariary. Un dernier individu, un responsable de stock, a été relaxé au bénéfice du doute. La défense des condamnés aurait fait un pourvoi en cassation.
L’ex-DG et consorts ont eu à répondre de leurs actes sur des faits en relation avec l’attribution de marchés publics à ce transporteur de la JIRAMA, sans appel d’offres, afin de transporter des groupes électrogènes d’un point à un autre. Des attributions qui présentaient de nombreuses irrégularités dans les procédures, principal chef d’accusation qu’on reproche aux incriminés, successivement durant les années 2012, 2013 et 2015.
La loi sur l’attribution de marchés publics dans le domaine du transport avait été alors bafouée. « C’était à une époque où la JIRAMA devait répondre aux urgences pour assurer le bon fonctionnement de l’électricité dans le pays, lors de cette période sombre, notamment à Antsiranana en 2012 », reconnaît l’un des prévenus. Tout au long des débats, tous les accusés ont rejeté l’ensemble des accusations.
A souligner d’abord que l’incrimination de favoritisme pour les principaux accusés s’articule autour des attributions de tous les marchés publics sur le transport à ce transporteur, soit 38 au total. Une situation qui leur a permis d’empocher ces sommes effarantes. « Puisque je ne connaissais que lui, surtout après une expérience lors du JMJ à Antsiranana, j’ai systématiquement sollicité ce transporteur pour le transport des 9 groupes électrogènes depuis Antanandrano dans la Capitale jusqu’à Antsiranana et dont j’avais l’entière responsabilité. Si je ne le faisais pas, j’aurais eu tout le paquet sur mon dos, celui de l’Etat et des abonnés », se défend l’un des accusés.
Concernant particulièrement l’ancien Dg qui, lui aussi, a rejeté toutes les accusations, il affirmait à la présidente de la Cour que de nombreuses informations à propos des signatures autorisant de délivrer ces bons de transport, lui aurait échappé en majeure partie à l’époque. « Comment expliquer que vous n’étiez nullement informé sinon nullement dérangé par le fait que les coûts de transport de ces groupes avaient été excessivement gonflés à ce point ? Car au lieu de payer seulement 60 millions ariary, la facture s’élevait à 400 millions d’ariary ? Et surtout, pourquoi ne vous alarmez point lorsqu’il n’y a aucune pièce justificative au déblocage de fonds au niveau de la JIRAMA ?», demande le juge. Sur ce point, l’ancien Dg déclare que sa mission, en tant que tel, est d’assurer le bon fonctionnement de la distribution de l’électricité et de l’eau dans tout le pays, et non des questions budgétaires. Quant à ces signatures de l’ex-Dg sur les bons de transport, elles relèveraient plutôt de la responsabilité de ses subalternes dont des directeurs hiérarchiques ou autres responsables désignés, selon l’accusé.
L’autre accusation concerne le blanchiment de capitaux par lequel tous les accusés ont pu s’enrichir durant cette période à travers l’acquisition de terrains et de biens immobiliers. « Je ne possède qu’une maison », se défend l’ancien directeur général. Un co-accusé a, pour sa part, argué que son salaire avait été majoré, lui permettant de faire ces acquisitions à l’époque. « De plus, j’ai investi dans la vanille dans la SAVA à l’époque », confie-t-il. Une explication qui lui a valu une remarque du juge comme quoi il est interdit à un fonctionnaire d’exercer des activités lucratives, selon la loi en vigueur.
Notons que l’ex-Dg de la JIRAMA et ses co-accusés avaient été placés sous mandat de dépôts le 3 décembre au tout début des débats. La partie pour la défense des accusés a soulevé quelques exceptions dans le but d’obtenir une cessation de poursuites pour ces derniers. Une requête que l’avocat général et le conseil de la JIRAMA ont catégoriquement rejeté.
Recueillis par Franck R.