« Naitre de nouveau ! » Tel est le sort agréable réservé à l’endroit à la ville de Fianarantsoa, la capitale du pays Betsileo.
A la demande de la reine Ranavalona 1ère, le gouverneur Rafaralahindrianaly fonda en 1830 la ville de Fianarantsoa, pour en faire la capitale des Betsileo. Bâtie sur une colline, Ivoneana, Fianarantsoa avait l’ambition d’être la « belle émule » de la Ville des mille bâtie, elle aussi, sur une colline, Analamanga, et étant les deux, nichées sur les mêmes hautes terres centrales. Elle assurait le rôle de point d’ancrage et de centre de rayonnement du pouvoir central d’Antananarivo. Ce fut à partir de Fianarantsoa que Manjakamiadana transmettait les instructions pour l’administration et les organisations territoriales de la partie Sud du pays. L’illustre Rainandriamampandry, qui y fut un des gouverneurs, résista aux attaques des détracteurs du royaume. Mis à part ce rôle stratégique et administratif au service de Manjakamiadana, Fianarantsoa tenait également la mission d’ancrage et de rayonnement de la religion chrétienne (protestante, catholique, …) dans cette partie australe de la Grande île. Beaucoup d’Ambaniandro (Merina) s’émigraient vers cette Antananarivo du Sud.
De l’époque coloniale aux Républiques successives, Fianarantsoa fut le dernier des soucis des dirigeants en place. Des intentions, de belles paroles, des projets et des programmes, il y en a eu en … pagaille. Mais, très peu d’entre eux ont vu le jour à tel point que Fianarantsoa a été considéré comme un « cimetière de projets » au même titre que Toliara ou autres.
Il faut effectivement attendre la montée au pouvoir d’un certain Rajoelina Andry pour que les choses daignent bouger. Dans le point XI du Velirano, Rajoelina s’engage à moderniser Madagasikara. Concrètement, il s’agit entre autres de changer en moderne le visage des grandes agglomérations du pays, de créer de nouvelles villes pour désengorger celles existantes, de réparer les grands axes, etc. Fianarantsoa, « l’égale d’Antananarivo » mérite de jouir la modernisation voulue par le régime Orange.
En déplacement dans la capitale du pays Betsileo, suite à son périple national, le Chef de l’Etat Rajoelina annonce la mise en branle de quelques grands projets dont la modernisation de la ville. Un vaste programme redonnant un nouveau visage à cette cité chère aux souveraines de Manjakamiadana mais quelque peu oubliée par les régimes successifs. En effet, les Fianarois auront droit d’ici peu à un « Pôle urbain » qui va certainement remodeler le visage de la ville. Mais en attendant, le Président Rajoelina a inauguré des « zava-bita », des joyaux qui enchanteront la population entre autres la nouvelle bâtisse de la Préfecture de Fianarantsoa. A Mahamanina, il a procédé à l’inauguration d’une EPP « manara-penitra ». Dans le District de Lalangiana, Rajoelina inaugura une nouvelle prison … « manara-penitra » comme celle à Imerintsiatosika. A Amabalavao-Tsienimparihy, un nouveau stade « manara-penitra » a été offert aux jeunes. Et ce n’est que le tout début des actions à entreprendre à Fianarantsoa et ce dans le cadre de la concrétisation du Velirano.
Avec ce qu’il (Rajoelina) a inauguré et mis en place à Mananjary, Fianarantsoa (ex –Chef- lieu de Province et Faritany) se donnera d’une nouvelle image. Elle revit de sa profonde léthargie. Une nouvelle naissance à mettre sur le compte du régime Orange.
Ndrianaivo
925 000 000 d’ariary. La BNI Andohan’Ilakaka située dans la Région d’Ihorombe a été dévalisée dans la soirée du lundi dernier. Vers 18h 30, trois individus - à savoir deux hommes et une femme - se sont rendus dans cette agence en tant qu’envoyés spéciaux de la BNI centrale située à Antananarivo. « Ils se sont présentés au directeur de l’agence comme étant des techniciens en charge de la réparation de leur groupe électrogène. 15 minutes après leur entrevue, le premier responsable de la banque les a hébergés dans un hôtel et est aussitôt retourné à son bureau. Or, aux alentours de 21h 30, grande fut sa surprise en voyant les mêmes individus revenir. Dans la panique, le directeur a appelé des agents de sécurité civils. Or, ces renforts ont été rapidement maîtrisés par les personnes mal intentionnées avec les pieds attachés et la bouche bâillonnée. Le trio de braqueurs a également appelé le directeur adjoint et lui a réservé le même sort. Pire, les malfaiteurs ont braqué un fusil sur sa tête afin qu’ils puissent obtenir le code secret du coffre-fort », a raconté une source policière. Et d’ajouter que de l’argent liquide d’un montant total de 925 000 000 d’ariary, emballé dans 4 sacs de riz, a été dérobé à cette occasion. Une fois leur funeste mission achevée avec succès, ils ont emprunté la route vers Tuléar à bord d’une voiture tout-terrain appartenant à la banque.
Aussitôt qu’il ait retrouvé l’esprit, le directeur de la banque en question a alerté les éléments de la Police d’Ihosy. Ces derniers se sont vite dépêchés sur place et ont procédé aux investigations. La Force d’intervention de la police (FIP) de Tuléar n’a pas tardé à appréhender les trois individus ainsi qu’à saisir de cette grosse somme d’argent.
Rappelons que dans la nuit du 6 septembre dernier, la première agence de microfinance à Marovoay a été également cambriolée. Et ce sont des personnels de la banque qui ont orchestré le vol. Deux coffres contenant 201 millions d’ariary ont été dépouillés. Les images vidéo fournies par une caméra de surveillance, installée dans les locaux du bureau, ont incriminé l’agent de sécurité. Outre cet individu, quatre autres personnes ont été arrêtées dont un autre employé de la microfinance. Malheureusement, même si les coffres ont été finalement retrouvés quelques jours après, ils ont été complètement vides. Tout l’argent contenu dedans s’est envolé.
K.R.
Au début du mois, le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures a procédé à une réquisition à l’encontre de la compagnie pétrolière, Jovena, pour qu’elle approvisionne la JIRAMA en fuel lourd d’au moins 20 000m3. En réponse à cette démarche, la compagnie a déposé une demande de sursis à exécution auprès du Conseil d’Etat. Toutefois, cette demande a été rejetée. « Même si notre demande a été rejetée, nous ne voulons pas du tout entrer en guerre juridique avec la JIRAMA. Cependant, nous restons convaincus que cette réquisition n’est pas la solution aux problèmes de la compagnie, à moyen mais surtout à long terme » répond Benjamin Memmi, directeur général de la Jovena, contacté au téléphone hier. En effet, pour l’heure, la société nationale d’eau et d’électricité a du mal jusqu’à maintenant à honorer le paiement de ses approvisionnements en carburant. « Actuellement, le passif de la JIRAMA est encore très élevé. Pour notre part, les factures des sept voire huit derniers mois restent encore impayées jusqu’à maintenant. Cette réquisition n’est donc pas une solution ni pour la JIRAMA ni pour ses fournisseurs. Elle peut sembler être une bonne alternative mais seulement à court terme. Notre souci est que, quand la JIRAMA n’honore pas ses paiements, nous, les fournisseurs, n’avons plus les moyens d’importer le carburant dont la JIRAMA aura besoin. Une autre réponse pérenne devrait être trouvée», explique ce responsable.
Le paiement des factures d’approvisionnement en carburant a toujours posé problème pour la JIRAMA. L’année dernière, à la même période, les factures impayées dans ce sens ont atteint les 1 000 milliards d’ariary. « Au départ, ces arriérés ont atteint les 2 000 milliards d’ariary. Toutefois, nous avons pu les réduire de manière significative. Aujourd’hui, la JIRAMA ne doit plus que moins de 1 000 milliards d’ariary. L’Etat nous a beaucoup aidés dans le règlement de ces comptes. Pour la suite, nous allons toujours collaborer avec l’Etat mais aussi avec les différents partenaires techniques et financiers », a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la société d’eau et d’électricité au mois d’octobre 2020. Ces arriérés se sont en effet accumulés au fil des années parce que le coût de production est bien trop élevé par rapport au prix de vente d’un kWh. En un an, ces factures ont donc pu encore gonfler.
Dans tous les cas, si la demande de sursis à exécution a été rejetée, le Conseil d’Etat ne s’est toutefois pas prononcé sur la requête en annulation de la réquisition. La suite de la situation est donc attendue.
Rova Randria
Non réglementaire. Les clous et autres outils de quincaillerie, utilisés pour remplacer les poids de mesure dans les commerces de détail, doivent être bannis des étals car cela induit les consommateurs dans le faux. En effet, l’exactitude des instruments de pesage sur la plupart des marchés de détail laisse les consommateurs perplexes dès lors que ces instruments ne semblent pas être conformes à la norme à première vue. « J’ai acheté 750 g de viande hachée au marché d’Anosibe. Une fois à la maison j’ai pesé le contenu de mon sachet pour vérifier par rapport à ce que je devais cuisiner. Ma balance électronique domestique affichait un peu plus de la moitié de ce que j’étais censé acheter au marché » déplore Daniela, une mère de famille habitant au centre-ville. Une façon pour cette dernière de dénoncer les pratiques frauduleuses que les commerçants continuent d’exercer, malgré le contrôle fréquent effectué par les responsables du service de protection des consommateurs. Le même cas d’arnaque à la pesée est perceptible un peu partout, que ce soit au marché populaire d’Analakely ou encore dans les bazars de Toamasina et même jusque dans les autres Régions comme celle de Menabe où 42 instruments de mesure ont été vérifiés et étalonnés au Bazary Be de Morondava-centre et dans les marchés environnants.
Monnaie courante
Selon le Service de la métrologie légale(SML), à Alaotra- Mangoro, 12 balances sur 38 ont été approuvées, les 26 autres ont été saisies, seront réparées, et seront remises à leurs propriétaires dans la même journée. Il en est de même pour Vakinankaratra, 86 sont réglementaires, 115 doivent être étalonnées. Ainsi, c’est une pratique qui devient monnaie courante malgré les descentes et contrôles déjà existants sur la viabilité de l’utilisation de ces instruments de mesure. De ce fait, les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s’occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités. En application de la règlementation sur les instruments de mesure, les balances, les poids, les ponts bascules pour le pesage des camions et les mesures de capacité doivent être certifiés auprès du service de métrologie légale. « Il est du devoir des commerçants de faire vérifier leurs instruments de mesure tous les 12 mois, au SML, à Soarano pour ceux d’Analamanga, ou dans les directions régionales de l’industrialisation, du commerce et de la consommation », expliquent les responsables du SML. « Afin d’éviter les sanctions au préalable, les commerçants sont invités à faire vérifier volontairement leurs instruments de mesure. Si jamais ces instruments ne sont pas règlementaires, le SML redirigera le propriétaire vers les réparateurs agréés par les autorités », explique un responsable au sein de la direction de la protection des consommateurs.
Hary Rakoto
Hier, les deux hommes de 25 et de 30 ans impliqués dans une affaire de faux et usage de faux dans le domaine de la santé publique, ont été déférés au Parquet. En début de soirée, le verdict tombait : l’un d’eux a obtenu une liberté provisoire tandis que le second reste sous contrôle judiciaire, du moins jusqu’à nouvel ordre. Ils avaient été arrêtés par les fins limiers du Service central des affaires réservées (SCAR) à Ambohibao, le 8 octobre dernier.
Les plaignants dans l’affaire sont la pharmacie d’Ambohibao et les sociétés Grace et Akoor . Ces dernières avaient été arnaquées à hauteur de 10 millions d’ariary, le fait des deux suspects en cause, l’un étant pharmacien stagiaire. Le mode opératoire de ces derniers a consisté à revendre à bon marché les médicaments qu’ils ont réussi à voler auprès de ces entreprises.
Tout a démarré par la plainte des plaignants déposée auprès du SCAR comme quoi les suspects auraient utilisé des fausses cartes de santé ou autres cartes assurances, également fausses au nom desdites entreprises pour obtenir des médicaments ou autres produits similaires.
Les suspects ont parfaitement joué le jeu. Ils prétendaient être membres d’une société bénéficiaire de ce privilège ou de ce traitement de faveur auprès de leurs fournisseurs, entre autres la pharmacie évoquée ou encore Grace, enfin Akoor. Car en temps normal, il faudrait simplement aux premiers des cartes assurances pour qu’ils puissent accéder à ce genre de service. Et c’est là qu’ils ont montré leurs vrais visages, ceux de malins : ils recouraient à des fausses cartes assurances, avec de fausses ordonnances, enfin de faux cachets médicaux. Effectivement, ils étaient en possession de quatre fausses cartes, de deux faux cachets, d’un ordinateur de marque Bell, enfin d’une clé USB pour leur méfait. Et, après vérification, les entreprises cibles réalisent que tous les documents utilisés par les deux individus en cause étaient loin d’être les plus authentiques. D’où leur décision de passer à l’offensive et poursuivre les deux larrons.
Franck R.
« La vie est sacrée ». C’est dans cet esprit que le Président Andry Rajoelina a annoncé hier la décision de rendre gratuits les premiers soins prodigués dans les services d’urgence au niveau de tous les hôpitaux publics. « En tant que service des urgences, le traitement des patients doit se faire rapidement car il s’agit ici de sauver des vies. Il n’est plus question que les patients attendent des heures pour être pris en main au risque de mourir sans être soignés », a soutenu le Président dans son discours à l’occasion de la célébration du 130ème anniversaire de l’hôpital militaire (HOMI) de Soavinandriana. Les consignes de l’homme fort du pays dans ce sens ont été claires à l’endroit des responsables au niveau des centres hospitaliers publics.
Un fonds spécial sera alloué pour la mise en œuvre de cette nouvelle décision qui s’inscrit dans la concrétisation du « Velirano » n°5 du Président Andry Rajoelina. Le Chef de l’Etat a d’ailleurs annoncé que la signature de l’engagement de l’Etat malagasy pour ce fonds d’urgence sanitaire se fera ce vendredi au Palais d’Etat d’Iavoloha. Conformément au dit « Velirano », l’Etat s’engage à garantir « une santé pour tous et à tout âge » par l’accès aux soins à tous, l’amélioration de la santé mère – enfant et la prévention des maladies entre autres.
L’HOMI Soavinandriana équipé
Pour en revenir à la célébration des 130 années d’existence de l’hôpital militaire de Soavinandriana, le Président de la République Andry Rajoelina a procédé hier à l’inauguration du service des urgences au sein de cet établissement. Outre les travaux de réhabilitation qui ont permis de doubler la capacité d’accueil, ce service a également été doté d’équipements modernes afin d’offrir des soins de meilleure qualité aux patients.
L’hôpital militaire de Soavianandriana a été bâti en 1891 par la reine Ranavalona III. Une initiative saluée par le Chef de l’Etat, étant donné la qualité du centre hospitalier même 130 ans plus tard. Le début de la célébration des 130 ans du centre hospitalier de Soavinandriana a été marqué par l’ouverture du service oncologie et des soins palliatifs. Selon son directeur général, le Général Rakoto Fanomezantsoa Andriamparina, l’HOMI pourra prochainement procéder à la réalisation des opérations de chirurgie cardiaque à cœur ouvert. Le centre hospitalier ambitionne également de poursuivre la réhabilitation de ses infrastructures afin d’améliorer davantage la prise en charge des patients.
La Rédaction
Parler aux habitants d’Antananarivo et songer à de nouveaux désirs mais également envisager un meilleur avenir. Tel est le concept de l’œuvre de l’artiste de renommée internationale Joël Andrianomearisoa. Cette œuvre, nommée « Eto Isika dia Manandratra ny Nofin’izao Tontolo Izao », a pris place depuis quelques jours devant l’esplanade de l’hôtel de ville à Analakely. A cet effet, une sculpture est présente sur l’esplanade de l’hôtel de ville et y restera pour un bon moment. Celle-ci mesure 8 mètres de hauteur et de largeur. Elle est fabriquée entièrement en métal peint en noir. On constate que l’inscription est en malagasy car la sculpture parle avant tout aux habitants. Une phrase affirmant « Ici, nous portons tous les rêves du monde ». Il s’agit d’une première collaboration entre l’artiste et le Fonds Yavarhoussen présidé par Hasnaine Yavarhoussen lui-même. Une entité qui a déjà soutenu le premier pavillon national de Madagascar à la Biennale de Venise, représenté par Joël Andrianomearisoa.
Coup d’œil
Sur le trajet quotidien de nombreux Tananariviens, l’œuvre intrigue forcément. Le public ne voit que cette immense sculpture noire en métal. Une œuvre qui devrait faire rêver la ville, la capitale et surtout le monde. Celle-ci, en aucun cas, ne devrait être jugée ni critiquée négativement car c’est tout simplement de l’art. Un œuvre porteur d’énergie et d’espoir. Et c’est bien cela qui a convaincu le maire d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina, en invitant le Fonds Yavarhoussen à installer cette œuvre au cœur de la ville.
Sitraka Rakotobe
Les yeux des observateurs et principalement des opérateurs dans le secteur du tourisme seront braqués vers Iavoloha ce jour. C’est là-bas que se jouera en effet la réouverture ou non des frontières de Madagascar. La question sera discutée ce jour en Conseil des ministres, a indiqué le Président de la République Andry Rajoelina. Et ce, à l’issue d’une réunion de travail hier en fin d’après-midi avec les responsables ministériels concernés et les responsables auprès de la compagnie Air Madagascar ainsi que ceux au niveau de la Présidence de la République de Madagascar.
Cette question de la réouverture des frontières tient en haleine bon nombre de personnes. Les opérateurs dans le secteur du tourisme mais aussi les acteurs du transport aérien, en proie à d’énormes difficultés, attendent la décision de l’Etat malagasy par rapport à ce sujet. A Paris, durant une rencontre avec le conseil des entreprises de France-Afrique de l’Est du Mouvement des entreprises de France, le numéro Un du pays avait affirmé que l’Etat malagasy n’envisage pas de rouvrir rapidement les frontières « afin de protéger Madagascar du variant Delta ».
« L’ouverture des frontières pourrait avoir lieu d’ici octobre», avait-il indiqué. Une réouverture qui dépend surtout de la situation dans les pays de provenance des passagers des lignes aériennes. Notamment ceux en provenance des îles voisines de la Réunion et de Maurice, d’Ethiopie, de Turquie mais surtout d’Europe et de la France en particulier donc. La réunion d’hier a permis de débroussailler le terrain. Entre l’économie et la santé, l’Etat malagasy devrait trancher ce jour à Iavoloha.
En tout cas, cette réouverture des frontières si elle est accordée sera fortement conditionnée. La Grande-île veut éviter une troisième vague de forte propagation du virus. Les dirigeants du pays veulent surtout éviter qu’un des variants les plus virulents de la Covid-19 ne pénètre son territoire. Toutefois, le secteur du tourisme pâtit en particulier de cette situation. C’est dans ce cadre que Madagascar se prépare depuis plusieurs semaines à cette réouverture des frontières. La question d’une réouverture des frontières a fait l’objet de multiples réunions ministérielles ces derniers mois.
Dans le cas d’une réouverture des frontières, la responsabilité de tout un chacun est en tout cas engagée. L’an dernier, une réouverture partielle des frontières de Nosy-Be a fait grimper en flèche le taux de contamination dans l’île. Et ce, malgré les consignes de l’Etat. C’est donc que quelque part, des personnes n’ont pas respecté les mesures édictées. Des passagers venant de l’étranger n’ont pas respecté les mesures de confinement à l’arrivée. Des responsables du suivi de ces confinements ont également fait preuve de laxisme si ce n’est de corruption.
La rédaction
Evasion. C’est le chef d’inculpation d’Eddy Maminirina dit Eddy bois de rose, retenu par le Tribunal, lors de son procès qui s’est tenu hier à Anosy. Il n’est pas le seul prévenu dans cette affaire, son amie dénommée R., un membre de sa famille, neuf agents pénitentiaires ainsi que les deux médecins du centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona se trouvaient également sur le banc des accusés. De tout ce beau monde, gardé à vue au sein de la Police de contrôle et de surveillance du territoire à Anosy avant le déferrement devant le Parquet et le procès, les deux médecins ont pu recouvrer la liberté à la sortie du Tribunal. A cela s’ajoutent six autres gardes pénitentiaires. Eddy « bois de rose » a été condamné à deux ans d’emprisonnement à Tsiafahy pour évasion. Cette amie et son proche, accusés certainement de complicité, passeront une année en prison tout comme les trois agents pénitentiaires à la maison centrale d’Antanimora. Après indiscrétion, Eddy Maminirina a fait appel à cette deuxième condamnation.
Eddy bois de rose, qui était censé être hospitalisé dans le service d’urologie à l’HJRA, a passé la majeure partie de sa journée en dehors de l’établissement hospitalier sans les agents pénitentiaires. Et ce n’est pas la première fois que cela s’est produit, selon l’explication de ces derniers. Mais apparemment, Eddy revient toujours dans sa chambre d’hôpital après ses « journées libérées ». Des journées qu’Eddy, qui purge encore à la maison de force de Tsiafahy sa peine de cinq ans pour exportation de bois de rose, passe auprès de son « amie », selon une source proche du dossier. Les enquêteurs ont d’ailleurs découvert, après perquisition de la maison de cette dernière, les effets personnels de l’évadé.
A cet effet, le sit-in des personnels de santé du CHU-JRA, réclamant la libération de leur collègue, prend fin et les activités auprès dudit établissement sanitaire reviennent donc à la normale.
La rédaction