mardi, 18 janvier 2022

La une du 19 janvier 2022

Publié dans La Une


Pour ses 20 années de carrière, Michel Randria, un artiste-peintre à la fois talentueux, débordant d’ingéniosité et de savoir-faire, natif de la ville d’eaux, est de passage dans la Capitale. Actuellement, il expose une vingtaine de ses tableaux dans les locaux de la Galerie d'art R.R. Raparivo, au centre culturel Ivokolo sis à Analakely. D’ailleurs, une vente- exposition de ces œuvres s’y tient depuis lundi. A travers ces tableaux, Michel Randria illustre la scène de la vie quotidienne des malagasy. En effet, ses représentations reflètent la beauté du pays, notamment à travers les aspects culturels et ceux de la vie quotidienne des habitants. L’artiste arbore la vie coutumière des habitants de la Grande île, aussi bien pour ceux qui vivent en ville qu’à la campagne. Il a choisi de montrer des personnages typiques de Madagascar, à savoir des portraits de femmes et d’hommes absorbés dans leur cadre de vie - entre autres des tireurs de pousse-pousse, des paysans avec leurs charrettes à bœufs, des chanteurs de « Hira gasy » et tant d’autres. Notons que cette vente-exposition a lieu par le biais du ministère de la Communication et de la Culture qui poursuit son objectif de mettre en exergue le savoir-faire et le talent des artistes malagasy, tant au niveau national qu'à l'étranger.
Illustre
Michel Randria est un peintre de renommée nationale mais également international. Certes, l’amour de la peinture était inné en lui depuis son enfance. Cependant, il n'a jamais fréquenté une école des beaux-arts. Son talent artistique vient d’un travail de longue haleine et d’un don que la nature lui a donné. La plupart de ses œuvres sont vendues dans des galeries situées à Antananarivo, Antsirabe et dans d’autres Régions de l’île. D’autres sont mises en vente lors des expositions organisées à Madagascar ou à l’étranger. Ce métier lui a permis de voyager à travers le monde. A titre d’exemple, en 2019 où Michel Randria et ses toiles ont pu visiter des grandes villes de l’Hexagone, de nombreux pays d’Europe et des îles de l’océan Indien, à l’instar de  l’île Maurice, Mayotte, Lille et Strasbourg (France), la Suisse et l’Italie. Même avec ses vingt années d’expérience dans le milieu de la peinture sur toile, Michel Randria a encore l’intention d’emmener loin ses œuvres, puisque ces voyages lui ont permis d’approcher une nouvelle clientèle et de développer ses réseaux artistiques. Pour pouvoir contempler créations de cet illustre artiste-peintre, le public est donc invité à visiter la Galerie d'art R.R. Raparivo, situé au centre culturel malagasy Ivokolo, Analakely. L’entrée est gratuite. L’exposition est à découvrir jusqu’au 4 mars 2022.
Sitraka Rakotobe

Publié dans Culture
mardi, 18 janvier 2022

Une urgence nationale !

Alors que l’urgence sanitaire ne quitte pas le pays d’une semelle, voilà qu’une autre urgence encore plus grave nous pèse dessus : la reforestation. Bien que l’Etat n’ait pas encore décrété « l’état d’urgence sanitaire national », il nous faut se débarrasser de ce maudit virus. Troisième vague ou Omicron, qu’importe l’appellation, il va falloir terrasser l’ennemi et briser la chaine de contamination.
En plein combat contre cette maladie, un ennemi dont les attaques n’ont pas de frontière, un autre problème d’envergure nationale, muéau fil du temps enurgence nationale, guette dangereusement le pays à savoir la déforestation. Les tenants du pouvoir, écartelés entre les impacts négatifs sur l’économie nationale des mesures dictées par l’« état de nécessité sanitaire national » et le besoin urgent de juguler l’épidémie, réfléchissent mûrement et sérieusement sur les dispositions à privilégier.
Compte tenu de la vitesse inquiétante de la déforestation à travers le pays, on n’a pas le choix, il faudra attaquer sur deux fronts : maîtriser au plus vite la troisième vague de la Covid-19et en simultané stopper la déforestation et démarrer à la vitesse supérieure le reboisement. Ce sera un travail de longue haleine ! L’essentiel consiste à commencer dès… maintenant et ne plus s’arrêter en cours de route.
Lors du dernier remaniement du 15 août, le régime Orange de Rajoelina érige la « Direction de la  reforestation » en département ministériel dirigé par un vice-ministre en osmose avec celui de l’Environnement et du Développement durable. Justifiant ainsi l’importance et la nécessité particulière accordée aux actions urgentes de reboisement sur toute l’étendue du territoire national.
La journée d’aujourd’hui, 19 janvier 2022, est à marquer d’une pierre blanche ! Le Président de la République Rajoelina Andry Nirina souffle ce jour les trois bougies de l’anniversaire de son investiture à la magistrature suprême du pays. En effet, le 19 janvier 2019 Rajoelina a solennellement prêté serment à Mahamasina et donc investi officiellement en sa qualité de Président de la République malagasy.En ce jour mémorable, pour fêter ce notable anniversaire, le Président Rajoelina va démarrer officiellement la campagne nationale de reboisement, cette fois-ci la vraie, à travers le pays. Le site de reboisement d’Amparafana dans le District de Mahanoro, Région d’Atsinanana, a été choisi pour le lancement. Le Chef de l’Etat, en personne, se déplace sur le lieu. En 2020, Ankazobe (Analamanga) abrita le lancement de la campagne et en 2021, Taolagnaro (Anosy). Organismes rattachés des Nations unies (UNESCO, WWF Madagasikara), ONG locale et société civile tirent la sonnette d’alarme pour qu’on agisse sans tarder. C’est une urgence nationale à laquelle l’engagement de tous est recommandé !
L’objectif fixé cette année vise à couvrir 150 000 ha. Un défi et un enjeu de taille qui exigent la solidarité nationale. Le traditionnel clivage politique complique la bataille. Tout le monde doit se mobiliser devant cette urgence nationale : la reforestation. On ne perd pas de vue la lutte contre la Covid-19. On lève la tête et on s’arme de courage, de la volonté et de la ténacité.
Ndrianaivo

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« Les cours devraient être suspendus pendant les prochains jours pour la Région d’Analamanga, avec les pluies abondantes qui entraînent de nombreux dégâts et des risques conséquents ». Telle est l’interpellation du Gal Elack Olivier Andriankaja, directeur général du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier. En fait, de nombreux établissements scolaires situés dans les quartiers bas d’Antananarivo se sont retrouvés sous les eaux depuis lundi soir. D’autres se trouvent dans la zone rouge quant aux risques d’éboulement. Ces situations n’ont pourtant pas empêché les élèves d’aller en classe, où les cours ont été maintenus hier.
Pour sa part, le ministère de l’Education nationale (MEN) sensibilise les directeurs d’établissement à mobiliser le comité de vigilance et à tenir une réunion d’urgence avec les parents d’élèves afin de prendre des décisions face à l’intempérie. Cette réunion d’urgence est indispensable notamment pour les établissements localisés dans La Haute ville, la colline de Manjakamiadana, III G Hangar Antohomadinika, Ankorondrano- Andranomahery, Ampefiloha- Ambodirano, Ilanivato, Ampasika, Andriantany, Tsiafahy, Androhibe, Antsahadinta, Bongatsara, Antanetikely, Ambohijoky, Alatsinaininambazaha, Soalandy, Ampahitrosy, Ampanefy, Soavina, Anosizato Est, Ampitatafika, Ambavahaditokana, Fenoarivo, Itaosy, Ambohitrimanjaka, Fiadanana et Ampangabe. La décision finale de maintenir ou de suspendre provisoirement les cours ou encore à prendre d’autres mesures de protection des élèves revient ainsi à chaque établissement, à l’issue de la réunion d’urgence. « La ligne verte 0203080786 reste opérationnelle pour toute partage d’information auprès des établissements scolaires. Aussi, le MEN contribue à la veille journalière aux côtés du BNGRC, de l’APIPA et de la Direction Météo », conclut le directeur régional de l’Education d’Analamanga.
Recueillis par Patricia R.

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Les pluies intermittentes, qui s’abattent sur plusieurs Régions des hautes terres ces trois derniers jours, causent de graves inondations dans les plaines d’Antananarivo, entre autres. Celles-ci sont censées être à l’abri de ces fléaux. En 2017, le Gouvernement appuyé par son homologue français, par le biais de l’Agence française de développement (AFD), a investi près de 53,2 milliards d’ariary dans la première phase des travaux du programme intégré d’assainissement d’Antananarivo (PIAA).
Grand est maintenant l’étonnement de voir les parties basses de la grande ville et son agglomération à la merci des eaux. Selon un document disponible en ligne, le marché portant le numéro 22706-AG/T/AFD/17 a été signé le 7 décembre 2017 pour un montant de 53.102.232.504,85 ariary TTC et pour une durée de 24 mois avec l’entreprise SOGEA SATOM, une entreprise spécialisée en « travaux de curage de canaux, de canalisation, de réhabilitation de station de pompage et d’ouvrage vanné » suivant les informations lues dans un autre document officiel.
Dix tranches de travaux
Cinq avenants ont eu lieu durant l’exécution du projet attribué par l’ancien ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics (MATP) par le biais de l’Agence d'exécution des travaux d'intérêt public et d'assainissement (AGETIPA).
Le projet a compris deux sous-volets à savoir les travaux de première phase dits « travaux prioritaires » pour un montant de 12 millions d’euros initialement et ramené à 15 millions d’euros et la deuxième phase de travaux identifiés à partir des résultats des études diagnostiques pour un montant de 4 millions d’euros.
Le marché initial et ses cinq avenants se sont décomposés en dix tranches de travaux. Les réceptions provisoires de ces travaux ont eu lieu en février 2020 si la réception définitive devait être effective un an plus tard.
Les détails sur les réalisations réceptionnées sont fournis dans un document téléchargeable en ligne. Parmi les tâches accomplies, l’on identifie la pose de canalisation de refoulement, la réhabilitation des stations de pompage, le curage du canal Andriantany, la réhabilitation du bassin d’Anatihazo -Isotry, la réhabilitation des ouvrages hydrauliques (Ambodimita, Tanjondroa, Vahilava amont et aval, Ampanindrona, Anosy), le verrou hydraulique de la vallée de l'Est (Mandroseza), la réhabilitation de caniveau et dessableur de Tsarafaritra et d’Ampefiloha, la reprise de l'ovoïde d’Analakely et les travaux divers touchant le déversoir d’Anosy, le caniveau Ampefiloha…).
Pour quelques jours encore
A voir l’envergure du projet et des travaux réalisés, l’on est tentés de penser que les plaines d’Antananarivo et les 36 autres Communes périphériques devraient être à l’abri de la montée des eaux. Pourtant, les faits sont là pour dire le contraire. La crue continue de monter alors que les pluies seraient au rendez-vous pour quelques jours encore à considérer les prévisions météorologiques.
Les rédacteurs du rapport d’Analyse des impacts des travaux du PIAA-Première Phase (février 2020) mentionnent que les grandes infrastructures d’assainissement, d’irrigation et d’équilibre hydraulique de l’agglomération se trouvent dans les zones les plus basses de la ville qui font partie de la plaine d’Antananarivo notamment les bassins tampons (le marais Masay, le lac Anosy, les casiers d’Anosibe et d’Andavamamba…) et les canaux principaux de drainage (le canal d’Andriantany, le Canal C3).
Ils disent que les stations de pompage existantes ont un très faible débit (9m3/s) voire négligeable par rapport au débit d’eaux pluviales à évacuer. Les zones basses sont chaque année vulnérables à l’inondation. En revanche, les services d’assainissement sont insuffisants et n’arrivent pas à entretenir régulièrement les réseaux et canaux existants. De plus, les réseaux d’eaux pluviales et d’eaux usées sont vétustes, sous dimensionnés, en nombre insuffisant et mal entretenus.
Obstacles
Parallèlement, le taux de raccordement de la population à ces réseaux est de l’ordre de 20 %. Les habitants des zones à forte densité et installés dans les zones basses vivent ainsi dans des conditions insalubres, foyers de maladies infectieuses, hydriques et épidémiques, où règnent également l’insécurité.
Les mêmes rapporteurs reconnaissent que l’assainissement à Antananarivo est confronté à un certain nombre d’obstacles dont la forte croissance urbaine (2,6 millions d’habitants en 2013 contre 5 millions en 2030 avec un taux de croissance de 4%, un système hydrographique imbriqué dans la ville (des plaines entourées de cinq rivières qui se rejoignent dans l’Ikopa), des réseaux d’assainissement très dégradés et aucun traitement des eaux usées (environ 200 km sans aucun traitement), un cadre sectoriel défaillant pour l’investissement, l’entretien et la maintenance des réseaux, des inondations récurrentes et sévères, une conscience du risque inondation forte…
A souligner au passage que le système d’intervention d’urgence contre l’inondation à Antananarivo date de 1920. La dernière mise à jour des données météorologiques a été effectuée en 1970. C’est dans ce contexte que le PIAA a été élaboré et exécuté en vue d’améliorer la situation. Mais le résultat obtenu, à observer les complications entrainées par la présente crue, laisse à penser que l’argent public investi en 2017-2020 aurait été un coup d’épée dans l’eau.
M.R.

Publié dans Politique



Certains parlent de la convergence intertropicale, littéralement « ilay fito », selon un jargon national. Il s’agit de ces pluies diluviennes et incessantes, qui s’abattaient sur la Capitale et ses environs, lundi soir dernier. Les conséquences de ce mauvais temps, à la fois sur le plan humain et matériel, furent assez lourdes. D’après un récent bilan du Bureau national de gestion des risques et catastrophes (BNGRC), ces grosses pluies ont fait 10 morts et 2 blessés. La moitié des victimes est constituée d’enfants. Quant aux circonstances des drames qui les ont emportées, elles sont assez similaires. Un glissement de terrain ou surtout un écroulement de mur de soutènement qui surplombe les domiciles des victimes. C’était le cas à Bemasoandro-Manantenasoa où trois jeunes membres d’une fratrie ont péri dans des conditions dramatiques. Vers 2h du matin hier, un haut mur s’écroulait sur la maison où les malheureux dormaient. Même tragédie à Nanisana où deux enfants de 3 et de 7 ans ont été surpris par la mort lorsqu’un autre mur s’effondrait brutalement sur leur abri de fortune, constitué de sachet en plastique. Idem à Manjakaray avec la perte de deux petits et à Ambohimangakely où deux autres enfants d’une fratrie ont péri dans des circonstances semblables, sans oublier la mort de cet adulte à Soavinimerina. Par ailleurs, à Ambohimanandray-Ambohimanarina, une fillette a eu la vie sauve grâce aux efforts du « fokonolona » et des pompiers pour la dégager des décombres de sa maison. Mais le mauvais temps a occasionné aussi d’importants dégâts sur les infrastructures, entre autres à Ankaditapaka et également à Ambohimitsimbina où le trafic est interrompu sur une portion de rue après un glissement de terrain.

500 personnes déplacées

Tous les bas-quartiers ont été presque submergés par l’eau, tels que Manarintsoa-Isotry, Antohomadinika, Anjezika, Andavamamba, Ampefiloha-Ambodirano et même plus proche comme Ampefiloha, Anosy ou encore Antanimena, etc. A Anjezika, ces inondations étaient telles que des riverains ont dû sortir hors de chez eux vers 4h du matin, hier. Car dans ces quartiers bas qui sont caractérisés par l’inexistence d’un plan d’urbanisme, l’eau de ruissellement et de canalisation submerge les zones d’habitation précaire et les voies de servitude. Le dernier bilan émanant du BNGRC, datant d’hier, a annoncé 500 personnes déplacées.
 
En collaboration avec la Commune urbaine d’Antananarivo et quelques départements ministériels, des sites d’hébergement mis en place dans 5 endroits de la Capitale. Ces sites sont déjà prêts à accueillir les sans-abri, notamment dans la Zone Floréal Andraharo, sur la Digue d’Ambodimita, au gymnase de Besarety, Mahamasina et celui d’Ankorondrano. Deux lignes vertes sont ainsi à la disposition de la population en cas de danger immminent ou d’une menace, comme les glissements de terrain, l’écroulement des habitations, murs de soutènement ou arbres… Il s’agit du 034 34 670 08 pour la Police municipale et le 034 34 670 09 pour les sapeurs-pompiers en cas d’appels d’urgence. Tout au long de cette nuit terrible, les sapeurs-pompiers de Tsaralalàna ont reçu au moins 30 appels de secours et leurs équipes d’intervention et de secours ont effectué une dizaine de sorties, même jusque tout au long de l’après-midi, hier.

Franck R. et Anatra R.



 

Publié dans Société


Des cumuls significatifs supérieurs à 50 mm/24 heures dans les prochains jours. Un grand risque d’éboulement et de glissement de terrain ainsi que d’autres dégâts sont encore à craindre dans la Région d’Analamanga et la partie Nord de Madagascar, rapporte le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), hier, durant un mis au point de la situation dans le pays. La Zone de convergence inter-tropicale (ZCIT) et le flux de mousson continuent à engendrer une dégradation généralisée du temps, dont le pic sera atteint ce jour. Les Tananariviens devraient alors se préparer pour une plus forte pluie diluvienne. Selon le bulletin météorologique, les précipitations continuent dans les trois prochains jours.
Des cumuls importants supérieurs à 10 mm/24 heures seront attendus sur le centre-est, Mangoro, la partie Sud d’Analamanga et l’Est de Vakinankaratra, ainsi que la partie nord- ouest de l’île. Les pluies incessantes d’hier ont été causées par une convergence entre deux pluies orageuses, venant d’Itasy et d’Ankazobe. 
En fin de semaine, un risque de formation de cyclone est prévu sur les côtes Est de Madagascar. Les conditions apparaissant comme défavorables, la situation pourrait devenir plus propice à la cyclogenèse à partir de la deuxième partie de cette semaine. Donc, le risque de formation d'une tempête tropicale augmente. A part la Région d’Analamanga, les conditions météorologiques seront fortement perturbées au milieu de la semaine prochaine sur les Régions côtières de Boeny, Melaky et Menabe. Une dégradation pluvio-orageuse en provenance du canal de Mozambique affecte ces Régions. Une vigilance jaune est lancée dans le District d’Anosibe An’ala, Antanambao-Manampotsy, Marolambo, Mahanoro, Andranmasina, Ambatolampy et Vatomandry. Une vigilance verte concerne Toamasina, Brickaville, Nosy Be, Analalava et Antsohihy. La sortie en mer est fortement déconseillée.
Actuellement, une vingtaine de Communes aux alentours de la rivière de Sisaony sont en alerte rouge (danger imminent). Il s’agit de la Commune de Tsiafahy, Androhibe- Antsahadinta, Bongatsara, Antanetikely-Ambohijoky, Alatsinainy-Ambazaha, Ampahitrosy, Soalandy, Ampanefy, Soavina, Anosizato-Andrefana, Ampitatafika, Ambavahaditokana, Fenoarivo, Itaosy, Ambohitrimanjaka, Fiadanana, Ampangabe. Le niveau de la rivière de Sisaony est de 2,09 m à l’échelle d’Andramasina, tandis qu’il est de 3,22 m à Ampitatafika. Le niveau de la rivière de l’Ikopa est de 1,91 m à l’échelle d’Antelomita, tandis qu’il est de 3,02 m à Ambohimanambola. Et enfin, le niveau de la rivière de Mamba est de 2,60 m à l’échelle d’Ambohidroa.
Anatra R.

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Le meurtre du petit Tobie (5ans), ce petit garçon issu d’une famille aisée, la semaine dernière à Antsirabe, a horrifié au plus haut point l’opinion. Depuis, la Police et la Gendarmerie qui enquêtent sur l’affaire, n’ont pas chômé. Les Forces de l’ordre ont procédé à des arrestations de suspects dans l’affaire. C’était dans ces circonstances que le propre père de la victime, sa maman, son oncle ainsi qu’un quatrième larron, furent jetés dans le filet. Après une assez longue période d’enquête préliminaire, l’affaire a été finalement déférée au Parquet, hier. A l’issue de ce déferrement houleux, les quatre suspects ont été de facto placés sous mandat de dépôt à la maison centrale d’Antsirabe.
Autant parler d’une affaire familiale. Cependant, avec des informations distillées au compte-gouttes, les enquêteurs se sont contentés uniquement d’affirmer un meurtre comme chef d’inculpation principal. Quant à son mobile, aucun moyen d’en savoir davantage : “La balle est désormais dans le camp de la Justice, qui déterminera de(s) motivation(s) du crime”, concède une source auprès de la Gendarmerie.
Souvenons surtout que c’est le papa de Tobie qui est le principal suspect dans l’affaire. De toute façon, il a fait un aveu devant les enquêteurs, qui n’ont cru un seul instant à son verbiage et à ses bobards comme quoi des bandits armés et circulant en 4x4, les ont enlevés, c’est-à-dire le gosse et lui- même, du côté de la gare. En réalité, c’est l’homme, pour justement un motif de plus en plus obscur, qui a décidé d’éliminer son propre enfant dans des circonstances inhumaines, voire diaboliques : la victime avait été lardée de coups de couteau puis égorgé. De toute façon, il existait des preuves et des pièces à conviction : la cuisine de l’appartement de la famille, le garage ainsi que le coffre de sa Hyundai Terracan avaient été souillés de sang : celui du petit Tobie. Cuisiné par les enquêteurs, le chef de famille en cause a dit finalement la vérité : il raconte avoir jeté la dépouille de son enfant dans la rivière de Sahanivotry. Et c’était encore lui-même qui a guidé les Forces de l’ordre jusqu’au point où il a jeté le corps sans vie de l’enfant, qui avait été effectivement repêché du fleuve. Toujours dans ses aveux, le chef de famille reconnaît que, sous une pression d’inconnus, il aurait pu porter son choix sur son quatrième progéniture. Mais vu que cette dernière est presque un bébé, il a dû se rabattre sur Tobie. L’on s’impatiente du moment où la Justice va ouvrir un procès pour fixer le sort des accusés.
Franck R.

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Antananarivo est sous l’eau ! Un spectacle désolant se défile devant les regards impuissants des habitants de la Capitale depuis les fortes pluies tombées lundi. Entre autres raisons, les remblayages sont particulièrement pointés du doigt comme étant à l’origine de cette forte montée des eaux. Interdites depuis des mois voire des années, les activités de remblayage continuent pourtant de plus belle dans plusieurs parties de la Capitale. Le 24 janvier 2020, un arrêté municipal n°112 – CUA /CAB.20 signé par le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo, Naina Andriantsitohaina a conforté cette interdiction. D’après ledit arrêté, la délivrance de l’autorisation de remblai et de déblai dans la circonscription de la CUA est suspendue. Pour sa part, le ministère de l’Aménagement du territoire a fixé avec l’APIPA, depuis l’année dernière, que la période de remblai se situe entre le 15 avril et le 30 novembre. Seules les personnes titulaires de permis de remblai obtenus conformément aux procédures sont autorisées à s’adonner à ces activités. Les opérations qui s’effectuent en dehors de cette période sont donc considérées comme illégales.
Pourtant, plus d’un constate que les remblayages n’ont jamais cessé. A titre d’exemple, du côté du By – pass où les camions de transport de remblai font le va-et-vient le jour comme la nuit sans aucune retenue. A se demander si des pratiques corruptives étaient derrière cette gabegie. Cela ne concerne pas uniquement la délivrance des autorisations de remblai mais également  des autorisations de construction au dessus des dalles et des canaux d’évacuation d’eau.
Responsabilités partagées
Les fortes pluies, survenues en début de semaine, ont été fortement éprouvantes pour la Capitale et ses riverains. En effet, plusieurs Fokontany se sont retrouvés sous l’eau. A cela s’ajoutent des pertes en vie humaine à cause des éboulements de terrain ou d’écroulements de maison : pas moins de 9 décès ont été recensés respectivement à Avaradrano, Ambohidempona, Manjakaray et Nanisana. Plusieurs familles qui habitent les bas – quartiers ont été confrontées à des crues d’eau dans leurs domiciles. Des issus dramatiques qui ont fait monter les critiques et les polémiques. D’un côté, certains attribuent la faute aux riverains qui jettent les ordures dans les canaux d’évacuation d’eau. D’autres rejettent les responsabilités sur les autorités qui ont failli à leurs missions.
Avec le recul, force est de constater que les conséquences désastreuses de ces fortes pluies sont dues à plusieurs facteurs. Certes, l’amoncellement des ordures dans plusieurs endroits de la Capitale y est pour quelque chose. Néanmoins, l’on ne peut pas déduire la responsabilité de ceux qui continuent de délivrer des permis de remblai et qui ouvrent la voie aux activités illicites. Face à cette situation, la population en appelle à la prise de responsabilités des autorités concernées. L’ouverture d’une enquête serait même le bienvenu afin de démasquer les responsables de ce laxisme fatal aux Tananariviens.
S.R.

Publié dans Politique

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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