Déférés au Parquet du Pôle Anti-corruption d’Antananarivo le 30 août dernier pour favoritisme, conflit d’intérêt, abus de fonction, complicité et diverses infractions connexes, l’ancien directeur général du Fonds de l’élevage(FEL), la responsable de l’Unité de Gestion de Passation des Marchés (UGPM) ainsi que sa mère ont été retenues à la maison centrale d’Antanimora, en attendant la suite de leur procès. Les sanctions sévères prises à l’encontre des fonctionnaires délinquants de détournement de deniers publics constituent un message fort de lutte contre l’impunité et la corruption. L’affaire a été portée à l’attention du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO) suite à une dénonciation concernant des actes de corruption liés à l’attribution de marchés de fournitures. Ces marchés incluent des fournitures d’habillement ainsi que des équipements techniques pour la reproduction d’animaux, tous gérés par le Fonds de l’élevage, qui est sous la tutelle technique du ministère de l'Agriculture et de l’Elevage, et financière du ministère des Finances et du Budget.
260 millions d’ariary détournés
L’enquête a révélé que plusieurs marchés de fourniture, attribués en 2022, ont été octroyés à quatre entreprises différentes de manière irrégulière. Six contrats, sous la direction de l’ancien directeur général, ont été attribués alors que des indices de favoritisme étaient évidents. En effet, les investigations ont mis en lumière des points préoccupants. En effet, les entreprises bénéficiaires avaient des gérants-propriétaires identiques, les sièges sociaux des entreprises étaient situés dans la même localité et les entreprises avaient été créées à la même date. En plus, l’enquête a également révélé que la propriétaire des sociétés adjudicataires était la mère de la responsable de l’UGPM. Cette situation a ainsi soulevé des questions quant à l’intégrité des processus administratifs, car la responsable était à la fois chargée de la gestion des marchés et bénéficiaire des contrats en question. Les montants en jeu s’élevaient à environ 260 millions d’ariary.
L’affaire met en lumière les défis persistants en matière de transparence et d’intégrité dans la gestion des fonds publics. Pour véritablement combattre la corruption, il est crucial que des mesures soient mises en place afin d’assurer une supervision stricte et une responsabilisation des acteurs publics. Les sanctions sévères prises à l’encontre des fonctionnaires impliqués dans ce détournement de deniers publics envoient un message fort sur la lutte contre l’impunité et la corruption à Madagascar. Ces actions envers de hautes personnalités, et pas simplement les subalternes, sont essentielles pour restaurer la confiance du public envers les institutions gouvernementales.
Nikki Razaf

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lundi, 02 septembre 2024

La une du 3 septembre 2024

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lundi, 02 septembre 2024

Que faire après ?


Sitôt la proclamation officielle des résultats du baccalauréat (général) tant attendue actée, les nouveaux bacheliers doivent affronter un autre écueil entre autres répondre correctement à la difficile et délicate question : « Que faire après ? ». Difficile et délicate question ! Au cas où le nouveau diplômé se tromperait de voie, d’option ou de mention, il sera compliqué voire impossible pour elle ou pour lui de le rattraper. Indubitablement, un mauvais choix après le BAC compromet l’avenir.
Le système d’enseignement malagasy hérite du système éducatif français. Par le canal de la colonisation, la France imposait son « système d’éducation et de culture » aux colonies. En Afrique comme partout ailleurs où les colons débarquaient, ils dictaient leur loi. Le système éducatif répond aux besoins du pouvoir. D’abord, il fallait « franciser » l’enseignement. Et ensuite, « produire » des agents que l’administration coloniale et les unités rudimentaires de productions avaient besoin. En gros, il fallait mettre en place une « pseudo-élite » capable de servir les intérêts de la Métropole. A ce titre, il lui avait fallu limiter le niveau supérieur des diplômes au CESD (Certificat d’étude du second degré) pour les indigènes. Probablement, niveau entre 4ème  et 3ème, les diplômés serviront à l’enseignement (primaire et secondaire niveau I) et à de simples agents de l’administration. Le baccalauréat fut réservé aux enfants des colons tout au plus à ceux des malagasy de citoyens français. Ces derniers avaient été autorisés à fréquenter les Lycées publics d’Andohalo (le Lycée Gallieni pour les garçons) et Faravohitra (Lycée Jules Ferry pour les jeunes filles). Ce ne fut que plus tard, avec l’ouverture du Lycée Jean Joseph Rabearivelo que les élèves méritants pouvaient s’y inscrire.
Dans le système éducatif français, imposé à Madagasikara, l’examen du baccalauréat est l’unique porte d’entrée à l’enseignement supérieur. Aucun salut en dehors du bac ! Rappel historique : le baccalauréat a été institué par Napoléon en 1808 et ce pour couronner les études secondaires des jeunes français. Ainsi, le diplôme du bac est une institution purement conçue pour les Français. Et jusqu’à présent, le système est maintenu tel qu’il fut à l’époque impériale et que les Malagasy et autres « descendants » des Gaulois d’Outre-mer, via la colonisation, continuent de le vénérer. Jusqu’alors, aucun des régimes politiques qui se sont succédé n’a pas jugé nécessaire de le remettre en cause. Matière à réflexion !
Des initiatives globalement privées tentent de proposer un choix, une orientation sinon une mention pour l’enseignement supérieur aux nouveaux bacheliers. Parfois un peu trop nombreuses et trop intéressées, elles risquent de fausser le chemin des jeunes diplômés. Le style « Salon de l’étudiant » prolifère ici et là. Des « Ateliers d’orientation » pullulent. Des fois, les concernés du moins intéressés, très sollicités de tout côté, ne savent plus sur quel pied danser ! Les offres très alléchantes miroitant des avenirs meilleurs donnent le tournis aux pauvres diplômés. Et tout cela, sans entrer dans les détails des frais d’études que les organisateurs savent subtilement … cacher.
Que faire, donc, après le baccalauréat ? Une question incontournable à laquelle les nouveaux bacheliers doivent répondre comme il se doit. Ceux ayant des choix arrêtés au préalable, la question ne se pose pas. Autrement, il va falloir  réfléchir mûrement.
Ndrianaivo



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C’est le dernier sprint pour Marc Ravalomanana avant que ne sonne l’heure de la retraite. Candidat aux prochaines élections municipales à Antananarivo, le patriarche du Tiako i Madagasikara joue sa dernière carte pour reconquérir le pouvoir.

Dans les années 2000, les partisans de Ravalomanana traitaient l’Amiral rouge de tous les noms : il est sénile, il ne voit plus, etc. Deux décennies plus tard, c’est Dadavalo qui se retrouve à la place du vieux bouc insatisfait, ne voulant quitter la verte prairie pour rien au monde.
Après plusieurs résultats infructueux aux élections, ce n’est pas sans aigreur que Ravalomanana Marc ravale son orgueil pour se présenter aux futures élections municipales. Il sait au fond de lui qu’il n’a guère le choix : c’est sa dernière chance de renouer avec le pouvoir, de revenir au sommet, et de redevenir Président de la République.
A défaut de pions, le vieux roi se dévoue…
Qui Ravalomanana pouvait-il bien pousser aux élections municipales ? Les actuels alliés au sein de l’Opposition ne sont pas suffisamment fiables pour rendre au TIM ce qui doit appartenir au TIM. Quant aux autres piliers du Tiako i Madagasikara, ils ont plié bagage il y a longtemps, comprenant que c’était une affaire personnelle entre Ravalomanana et le pouvoir, et que rien ne devait se mettre en travers de ce chemin préalablement tracé par le Président déchu.
Il y a bien le jeune apprenti en la personne de Riana Andriamasinoro. Toutefois, il n’est clairement pas encore de taille, les élections de 2019 font foi.
Tout bon joueur d’échecs sait que la reine sert surtout à protéger le roi, et non à s’aventurer ici et là. Pourtant, Ravalomanana Marc s’est bien servi de sa dame aux élections municipales de 2015 pour faire contrepoids au HVM, mais la gouvernance qui en a découlé a tant laissé à désirer, et c’est un euphémisme.
Et puisqu’aucun pion n’est assez digne de confiance, puisque la reine a déjà eu son lot d’inefficacité à la Mairie d’Antananarivo, c’est donc le roi qui se dévoue. Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
Coûte que coûte !
Le choix, il ne l’a pas. Il aurait pu passer le flambeau il y a longtemps et former un jeune, mais son orgueil démesuré l’en empêche. A croire que le pouvoir, c’est pour Dada et pour personne d’autre.
Acculé, il n’a donc plus d’autre stratégie que de renouveler le scénario de son ascension il y a 20 ans passés : devenir maire, entraîner ses partisans au 13 mai, prendre le pouvoir par la force. C’est du réchauffé, et c’est une catastrophe qui plane déjà pour Antananarivo, qui va payer les pots cassés. Mais que voulez-vous, monsieur veut revenir, coûte que coûte !

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lundi, 02 septembre 2024

Actu-brèves

Gestion participative des forêts à Angavokely. Le Centre National de formation de techniciens forestiers (CNFTF) d'Angavokely a mis en place une structure locale visant à impliquer les membres de la communauté dans la protection et la gestion du site. Cette initiative s'est concrétisée par la création d'un KASTI (Komitin'ny Ala sy tontolo iainana). Les 48 premiers membres de ce comité ont été présentés à Manjakandriana le 30 août dernier. Les communautés locales peuvent désormais jouer un rôle actif dans la protection de leurs ressources naturelles, tout en bénéficiant du soutien des autorités compétentes.
Le KASTI est réparti sur 12 Fokontany et compte 48 membres. Ces derniers jouent un rôle crucial dans la durabilité de la station forestière qui fait face à diverses pressions environnementales et sociales. La gestion participative des forêts représente une approche inclusive, favorisant l'implication active des communautés locales dans le contrôle et la gestion des ressources forestières. Cette méthode a pour objectif de renforcer la durabilité des écosystèmes forestiers tout en répondant aux besoins des populations locales. En outre, par le biais d'un arrêté municipal, le KASTI a obtenu une reconnaissance officielle, ce qui témoigne de l'engagement des autorités envers cette initiative. Le soutien du ministère de l’Environnement et du Développement durable (MEDD) souligne le désir d'améliorer la collaboration entre les autorités publiques et les communautés locales.


Relance du Centre National de formation, d'études et de recherche en environnement et forestier (CNFEREF) de Morondava. Le centre rencontrait des difficultés pendant plusieurs années. Ces défis ont conduit à une diminution de son efficacité dans la formation et la recherche en matière d'environnement et de foresterie. Cependant, une relance de cette institution a été décidée, marquant un tournant potentiel pour son avenir. Le ministère de l'Environnement et du Développement durable (MEDD) a annoncé son engagement à fournir les efforts nécessaires pour revitaliser le CNFEREF  de Morondava. Cette initiative a été soulignée lors d'une visite récente dans la Région de Menabe où le ministre Max Andonirina Fontaine a inspecté les installations du centre. Au cours de cette visite, une réunion a été tenue avec le personnel de l'établissement à Kirindy afin de discuter des solutions possibles pour surmonter les obstacles rencontrés. En parallèle, des efforts ont également été déployés pour renforcer la Direction régionale de l'Environnement et du Développement durable (DREDD) de Menabe. Cette direction a été dotée d’un véhicule tout-terrain et d’une moto, grâce à une collaboration fructueuse entre le MEDD et l'USAID Mikajy. Cette dotation a pour objectif de soutenir les missions de la DREDD en matière de gestion durable des ressources naturelles dans la région, permettant ainsi une meilleure réactivité et efficacité dans les interventions environnementales.





Intronisation du député de Fenoarivobe. Le député de Madagascar, Bien Aimé Randrianarisoa, a été intronisé le 30 août dernier. Il a été élu dans le District de Fenoarivobe, situé dans la Région de Bongolava. Lors de son discours, il a fait la promesse d’honorer les engagements pris envers la population locale pendant sa campagne électorale. Il a affirmé que la préservation de la paix et de la sécurité constituait ses priorités principales. De plus, il a abordé le développement du District, incluant la réalisation de divers projets visant l'autosuffisance alimentaire. La cérémonie officielle s'est déroulée dans la Commune de Kiranomena où il a été l’ancien maire mais également là où il a remporté la majorité des voix aux élections législatives.
Augustin Andriamananoro, vice-président de l'Assemblée nationale d'Antananarivo (VPAN), le gouverneur de Bongolava et des représentants étatiques du District de Bongolava ont honoré cet évènement par leur présence. Après avoir déposé l’écharpe de parlementaire, le VPAN a souligné l'importance pour les élus locaux de remplir correctement leurs responsabilités au sein des 10 Communes de Fenoarivobe, notamment en développant les infrastructures routières pour faciliter l'écoulement des produits régionaux au bénéfice des producteurs locaux.


Manakara : début des travaux de construction d'une route et d'un pont reliant Marofarihy et Lokomby. Dans le cadre du programme DEFIS, les travaux ont été lancés officiellement le 31 août et dureront 17 mois. Ce projet concerne la création d'une voie de communication de 60 km qui relie 8 Communes de Manakara (Marofarihy, Amboanjo, Anorombato, Vinanitelo, Bekatra, Ambalaroka, Ambohitrova, Lokomby). Il s'agit d'une route cruciale pour les habitants depuis de nombreuses années, car elle est au cœur de la production de café et d'autres produits dans la Région de Fitovinany. Ainsi, l'état délabré de la voie entraîne des difficultés pour les producteurs à écouler leurs marchandises. Ces initiatives viennent compléter les autres formes de soutien fournies par le programme DEFIS, placé sous l'égide du MINAE, tendant à stimuler la production et les revenus des agriculteurs locaux. Cela inclut le développement des zones de culture, des écoles, de la riziculture et de l'apiculture, ainsi que la création d'un centre de collecte et de transformation du café, permettant principalement la commercialisation des produits et la résolution des problèmes de déplacement auxquels la population locale est confrontée. La cérémonie d'inauguration s'est déroulée en présence de la secrétaire générale du MINAE, Fanja Raharinomena, accompagnée des représentants élus de Manakara, du gouverneur de la Région de Fitovinany, du directeur général des Travaux publics, des représentants du ministère des Transports et de la Chambre de commerce et d'industrie de Manakara.

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Année scolaire 2024-2025. Plusieurs établissements scolaires privés de la Capitale ont débuté leur année scolaire hier, notamment pour les classes préscolaires. D'après Larissa Rabenandrasana, enseignante de la maternelle, la petite enfance commence toujours une semaine avant le collège et lycée, afin de les habituer à leur nouvelle vie et la communauté. « La rentrée est un grand bouleversement pour ces enfants. Ils devraient être préparés avant de rencontrer d’autres élèves qu’ils ne connaissaient pas avant et adopter de nouvelles règles et façons d’être. De plus, la vie familiale se réorganise en termes d’horaires, de discipline. Cela demande un accompagnement », soutient-elle.

Pour les écoles primaires, collèges et lycées, les élèves disposent encore de quelques jours avant d’entamer les cours, et les parents pour la réinscription. Dans une école privée sise à Ivandry, les responsables au sein de cet établissement ont été obligés de reporter le délai pour l’inscription et la réinscription puisque beaucoup de parents n'ont pas pu payer la totalité des frais, ou seulement la première tranche. « Cette année, nous avons proposé une facilité de paiement pour les parents afin de leur donner la possibilité de scolariser leurs enfants. D'ailleurs, la plupart de nos élèves sont déjà inscrits dans cet établissement depuis la maternelle », poursuit-elle.

Rentrée officielle

Selon le calendrier établi par le ministère de l’Education nationale (MEN), cette nouvelle année scolaire est répartie en 5 périodes. Elle débutera officiellement le 9 septembre prochain. La première période sera clôturée le 25 novembre par une pause Toussaint s’étalant du 26 octobre au 3 novembre. Les élèves reprendront les cours du 4 novembre au 20 décembre. Les vacances de Noël s’en suivront du 21 novembre 2024 au 5 janvier 2025. La 3ème période se fera entre le 6 janvier et le 21 février 2025. Les journées des écoles auront lieu du 19 au 21 février de l’année prochaine, suivies de quelques jours de pause qui s’étaleront du 22 février au 2 mars 2025. Quant à la 4ème période, elle se déroulera du 3 mars au 11 avril 2025. 2 semaines de pause suivront, du 12 au 27 avril. La prochaine année scolaire prendra fin le 20 juin 2025, si la 5ème et dernière période commencera le 28 avril. Les grandes vacances débuteront le 21 juin. Quant à l’examen du CEPE/6ème, il aura lieu le 17 juin 2025.

Anatra R.

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Intégration en vue dans le programme scolaire. La conservation de la biodiversité marine constitue une nécessité à Madagascar, avec l’agonie de plusieurs espèces. Les élèves ainsi que les enseignants, notamment ceux dans les zones côtières, sont initiés dans la conservation, à travers entre autres des formations. La Région d’Atsimo-Andrefana a accueilli une formation novatrice destinée aux enseignants et acteurs de l’éducation, du 27 au 30 août dernier. L’objectif étant de renforcer les compétences des enseignants en matière de protection de l’environnement, notamment celui marin. La formation a répondu à un besoin urgent de sensibilisation à la dégradation des ressources marines à Madagascar, causée par des pratiques destructives et un manque de connaissance des effets néfastes de ces comportements.
Les participants à la formation se composaient de 40 enseignants issus de 20 établissements scolaires des Circonscriptions scolaires d’Ampanihy, Morombe, Toliara I et II. Ils ont été formés sur l'utilisation du guide environnemental du réseau « Junior Ecoguard ». Ils ont également appris à créer et gérer des clubs écologiques dans leurs établissements, ainsi qu’à intégrer des sujets de conservation marine dans leurs enseignements. Les principaux acteurs publics et privés de la Région d’Atsimo-Andrefana, tels que la Direction régionale de l’Education, celle de l’Environnement et du Développement durable, celle de la Pêche et de l’Economie bleue ainsi que l’ONG internationale WHH, étaient également présents pour apporter et partager leurs expertises afin de renforcer et enrichir la formation.
Sous l'impulsion du ministère de l'Education Nationale et de l'association Conservation Centrée sur la Communauté ou « C3 Madagascar », cette initiative s'est inscrite dans le cadre plus large de la mise en place du réseau « TANOMAFI ». Ce dernier étant un outil destiné à suivre les activités des clubs « Junior Ecoguards » et à favoriser la collaboration entre les différents acteurs de la Région. Désormais, les acteurs formés pourront à leur tour éduquer les jeunes générations sur l’importance de la protection de l’environnement et de la biodiversité marine. Pour le long terme, C3 Madagascar s’attend à des impacts positifs sur les pratiques locales et la protection des écosystèmes marins.
Recueillis par P.R.




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Présent dans la Grande île depuis 16 ans, Vantage Madagascar se concentre sur la santé, l'éducation et le développement communautaire. Cette organisation a été fondée et présidée par le Dr Prasannan Nediyadath, récemment nommé président du Conseil d'administration du Département de l'autonomisation de l'Etat du Kerala, en Inde, par le Conseil international des droits de l'Homme. Cette nomination intervient dans un contexte de reconstruction suite à des inondations et des éboulements dans la région. Ce président-directeur général du groupe Vantage International, également docteur honorifique Inde-Madagascar, apporte avec lui dans cette nouvelle attribution une expérience considérable en défense sociale, droits de l'Homme et développement communautaire.

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Etablir une sécurité sociale universelle où chaque individu, indépendamment de son statut, peut accéder à des prestations adaptées. L'évolution des systèmes de protection sociale a toujours cherché à inclure les groupes les plus vulnérables. Dans ce contexte, l'inclusion des travailleurs indépendants au sein des systèmes de sécurité sociale représente un défi majeur, mais également une opportunité inédite pour garantir des droits fondamentaux à une frange significative de la population active. La ministre du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique (MTEFoP), Hanitra Fitiavana Razakaboana, a souligné l'importance cruciale de cette réforme lors de l'atelier d'évaluation de la feuille de route nationale axé sur l'extension de la sécurité sociale, le 29 août dernier.
A travers cette initiative, le Gouvernement cherche non seulement à étendre les droits des travailleurs indépendants, mais aussi à réaffirmer son engagement envers une société plus inclusive. Elle a également indiqué que le projet d'extension de la sécurité sociale a déjà été couronné de succès dans 21 Communes des 5 Districts qui composent la Région de Vakinankaratra. Il y existe déjà un moyen permettant aux gens de payer une contribution mensuelle de 4.500 ariary, ce qui leur permet de bénéficier d'un traitement de base et d'une hospitalisation. « C'est déjà une étape de franchie de pouvoir bénéficier des soins médicaux de base », selon la ministre.

L'enjeu des travailleurs indépendants dans la sécurité sociale
Traditionnellement, les systèmes de sécurité sociale ont été conçus autour du modèle « salarié », laissant les travailleurs indépendants en marge de cette protection. Cependant, ceux-ci représentent une part importante de l'économie, souvent exposée aux risques de précarité. La réforme actuelle propose une meilleure organisation et un encadrement spécifique permettant à ces travailleurs de cotiser selon leurs revenus. Désormais, qu’il s’agisse d’artisans, de commerçants ou de professions libérales, tous pourront bénéficier d’une couverture adaptée, qu'il s'agisse de pensions de retraite ou de soins de santé. En permettant à ces acteurs économiques d'accéder aux mêmes droits que les salariés, le Gouvernement répond à une demande croissante d'équité sociale. Par ailleurs, cela contribue à formaliser des secteurs souvent informels, favorisant ainsi le développement économique et social.

Une feuille de route collaborative
L'élaboration de la feuille de route nationale sur l'extension de la sécurité sociale a été un travail de collaboration entre plusieurs ministères et organisations. Ce projet a vu le jour grâce à un partenariat stratégique, notamment entre le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique, le ministère de la Santé publique ainsi que le soutien d'organisations internationales, en particulier l’Organisation internationale du travail (OIT). Cette approche collaborative est essentielle afin de garantir que le système soit inclusif et réponde aux besoins des travailleurs indépendants. L'atelier d'évaluation a permis un bilan des activités mises en œuvre, tout en offrant une plateforme pour discuter des perspectives d’avenir de la feuille de route. Les discussions ont mis en lumière l'importance de l'engagement collectif dans l'appréhension des enjeux de la sécurité sociale, ouvrant ainsi la voie à des réflexions sur les meilleures pratiques et les adaptations nécessaires à chaque contexte.

Les bénéfices attendus
La réforme de l'extension de la sécurité sociale vise à apporter des bénéfices tangibles aux travailleurs indépendants. Parmi les avantages clés, on peut citer le droit à la pension de retraite. Ils pourront désormais cotiser en fonction de leurs revenus et bénéficier d'une pension de retraite, ce qui leur assure une sécurité financière lors de la cessation d'activité. Il y a aussi la couverture « santé », leur garantissant l'accès aux soins pour eux-mêmes et leurs proches. En favorisant une meilleure organisation des travailleurs indépendants dans un cadre légal, le Gouvernement peut contribuer à une économie plus dynamique, avec une augmentation de la consommation et un renforcement des normes de travail. En offrant une protection sociale, cette réforme vise à diminuer la vulnérabilité des travailleurs indépendants face aux aléas de la vie.
Le processus de mise en œuvre doit être suivi de près afin de garantir que les bénéfices escomptés se matérialisent, et que tous les travailleurs, indépendants ou salariés, puissent bénéficier d'un filet de sécurité solide et inclusif. Ce faisant, nous nous rapprochons d'une société plus équitable où chaque individu peut envisager l'avenir avec sérénité.
Nikki Razaf

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tadium de Dubaï du 27 septembre au 12 octobre, réserve un défi de taille aux Ladies Makis. En outre, un consultant technique du World Rugby, Stephan Nel est de retour à Madagascar. Et cet émissaire de l’instance internationale de la discipline ovale va apporter son soutien technique aux entraîneurs malagasy de l’équipe nationale Ladies Makis en vue de sa participation à cette Coupe du monde WXV 3 à Dubaï .Chaque joueuse bénéficiant de ce soutien technique travaillera avec son entraîneur pour comprendre comment sa méthode a conduit à un jeu efficace sur le terrain. Rappelons que les Ladies Makis, l'équipe nationale féminine de rugby à XV de Madagascar, entameront leur campagne en Coupe du monde WXV3 face à l'Espagne. D’ailleurs, les vice-championnes d'Afrique débuteront leur parcours le 27 septembre à 19 h face à l'Espagne. Leur deuxième match se jouera le 5 octobre, également à 19 h, contre Hong Kong, suivi d'une rencontre décisive contre les Samoa le 12 octobre. « Madagascar est l'outsider de cette compétition, mais les joueuses doivent rester confiantes. La préparation se poursuit », souligne Antsoniandro Randrianorosoa, directeur technique national.
Bien que classées dernières dans cette division, les Ladies Makis ne manquent pas d'ambition. D’ailleurs, les sociétaires de l’équipe nationale malagasy veulent mettre toutes les chances de leur côté afin d’obtenir le ticket pour la Coupe du monde d’Angleterre. A travers cette coupe du monde WVX3, les Ladies ont en ligne de mire l'un des deux précieux tickets pour la promotion en WXV2 ou la qualification pour la Coupe du monde en Angleterre en 2025.
E.F


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Editorial

  • Usurpation !
    Qui est exactement le candidat portant le dossard TIM à l’élection du maire d’Antananarivo ? Ravalomanana Marc ou Ravalomanana Tojo ? Ou bien les deux à la fois ! Non, deux personnes différentes à même si elles portent le même nom patronymique, le père et le fils, ne pourront prétendre être candidat pour un même numéro. Deux personnes naturellement et juridiquement différentes. Bizarrerie ! Clownerie ! Où en sommes-nous ? Dans quelle orbite ! Quelle République !

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