La société civile, et les formations politiques, partenaires sociaux boudent l’appel pour consultation de la CENI.
Dans la perspective d’une échéance électorale, il est d’usage pour la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de convier les partenaires sociaux à une consultation en vue d’échafauder ensemble ou d’améliorer les textes de la loi électorale. Un geste louable et encourageant de cette institution citoyenne d’impliquer les entités de la société civile et formations politiques dans la révision ou le recadrage des textes en vigueur. En effet, il faudra voir ensemble le pourtour des textes en jeu. S’il y a des améliorations à apporter, c’est le moment de le faire. Evidemment, l’objectif étant d’anticiper les solutions à d’éventuels litiges ou différends au moment ou après le scrutin. La CENI voulait prendre en amont les mesures nécessaires pour prévenir les problèmes. A Madagasikara, valable dans presque tous les pays d’Afrique, les élections restent toujours une source de conflit, de litige et des troubles parfois violents. La prévention demeure le meilleur de tous les remèdes. « Mieux vaut prévenir que guérir », dit-on !
En réponse, certains des partenaires sociaux, la plupart d’ailleurs, déclinent « l’invitation ». Les acteurs politiques avaient jusqu’au dimanche 20 juillet pour envoyer leurs propositions à la CENI. Mais, du moins jusqu’au 18 juillet, vendredi dernier, très peu ont bien voulu répondre. Visiblement, l’appel de la CENI suscite peu d’intérêts. Elle peine à mobiliser les concernés. Jusqu’à cette date, le 18 juillet, seuls deux partis politiques et deux organisations de la société civile (OSC) ont daigné répondre officiellement à l’appel. Le reste, le gros de la troupe, niet !
Pour le moins que l’on puisse dire, le comportement des « conviés » étonne. Est-ce de la mauvaise foi ou d’un refus systématique à toute invitation de la part de cet organe indépendant chargé d’organiser les élections ? Un organe que l’on accuse, à tort ou à raison, d’être inféodé au régime en place. Non indépendant, serait-on en réalité !
Quoi qu’il en soit, il faut être capable de positiver toute chose. Une invitation au dialogue, une demande de proposition est toujours une opportunité à saisir. Il fut un temps où l’on avait crié sur les toits la nécessité d’organiser une consultation nationale. Pour une raison ou une autre, les tenants du régime boudaient. Maintenant, un organe officiel chargé des élections offre l’occasion aux acteurs politiques de s’exprimer. On décline l’offre ! Peut-être qu’on ne va pas discuter de toutes les affaires nationales mais d’un domaine précis : les textes électoraux. Seulement attention, les scrutins relèvent, à eux seuls, la très grande partie des origines de différends dans le pays. La consultation relative aux élections doit revêtir et susciter un intérêt crucial pour tout acteur politique (organisation de la société civile et parti politique).
En principe, le pays s’apprête à organiser le scrutin sénatorial. Inutile de mentionner l’importance de ce futur rendez-vous électoral. Le Sénat, une des deux Chambres parlementaires prévues par la Constitution, est appelé à jouer un rôle majeur dans le rouage de la République. Entre autres, le Sénat accompagne les Collectivités territoriales décentralisées (CTD). A ce titre, il veille au bon fonctionnement et à la bonne marche des activités de ces Collectivités, garant du redressement du pays.
A quoi sert-on de bouder !
Ndrianaivo
Hier, un rebondissement dans l’affaire de l’anniversaire endeuillée par la perte massive et tragique de convives, soit 31 victimes, toutes mortes empoisonnées, le 14 juin dernier à Ambohimalaza. En effet, c'était finalement au tour de Fenohasina, la jeune jubilaire d'être auditionnée, hier. Et contrairement à ce que l'opinion a cru, les enquêteurs de la Section de recherche criminelle (SRC) de la Gendarmerie à Fiadanana, sont venus interroger la concernée, non dans ce service de la Gendarmerie susmentionné, mais plutôt à l'HJRA Ampefiloha où elle est soignée depuis maintenant un mois. Ce qui sous-entend que l’état de santé de Fenohasina, en même temps frappée d'une Interdiction de sortie du territoire (IST), est désormais jugé compatible avec une audition. Par ailleurs, la mère de celle-ci serait toujours placée en garde à vue à Fiadanana, et ce, depuis samedi dernier. Mais la dame n'est pas la seule. Car les trois prévenues trempées initialement dans l'affaire, toutes des femmes, auraient fait l'objet d'une extraction judiciaire, afin que la SRC puissent à nouveau les interroger aux côtés de la maman de la célébrante, selon toujours les informations.
Par ailleurs, les familles des victimes d'Ambohimalaza se sont égalament mobilisées, hier. Faisant front commun, elles se sont déplacées, elles aussi, à Fiadanana pour porter plainte. Conseillés par leur avocat, les plaignants
ont été également auditionnés par la Gendarmerie. « Je n'ai été nullement informé que des membres de l'entourage de la jubilaire sont également ici en même temps que nous. Mes clients ne cherchent que la vérité sur cette triste affaire. D'où leur décision pour se mobiliser aujourd'hui », a fait savoir le conseil des proches des victimes.
A part cela, 19 patients qui avaient été hospitalisés, sont guéris et ont pu regagner leurs foyers respectifs, depuis. Dans la journée d'hier, une jeune fille et un jeune homme ont pu rentrer aussi chez eux. Leur état clinique s'est nettement amélioré, quoique les concernés soient encore un peu fatigués. Contente, devant la perspective de rentrer à la maison, la jeune fille ne l’a pas caché. Quant au jeune homme, il a remercié le Seigneur de l'avoir aidé à retrouver la santé. Il reste donc 9 patients dont un dans le coma au service de la Reamed de l'HJRA, en ce moment.
Enfin, un jeune homme, également guéri, mais qui a perdu sa cousine et un cousin dans ce drame, était monté au créneau, hier. Il a dénoncé l'attitude de certains facebookers qui accusent un autre proche à lui, d'avoir été payé, pour jouer le faux malade, selon ses propos. « C'est parce que mon cousin était tiré d'affaire que vous l'accusez d'avoir été payé pour faire la comédie. Alors, si vous ne savez absolument rien, taisez-vous ! », enrage le jeune homme, visiblement très remonté contre les détracteurs de son proche.
Franck R.
Une délégation parlementaire indonésienne a été reçue, hier, par leurs homologues malgaches du Sénat et de l’Assemblée nationale. Ces échanges ont pour objectif principal de consolider et d’intensifier les liens de coopération entre les institutions parlementaires des deux pays.
D’une part, le président par intérim de l’Assemblée nationale, Tinoka Roberto, a accueilli la délégation composée de parlementaires indonésiens membres du groupe d’amitié parlementaire Madagascar-Indonésie. Cette réunion a permis aux deux parties d’échanger sur plusieurs thématiques prioritaires, notamment la coopération dans le domaine de l’énergie renouvelable. En effet, un projet pilote d’énergie propre avait déjà été initié dans la région de Betafo, à Madagascar, avec la participation d’acteurs indonésiens, et les discussions ont porté sur la possibilité d’étendre ce partenariat à d’autres régions du pays.
Au cours de cette rencontre, les échanges se sont révélés fructueux et les participants ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité des dialogues et l’ouverture sur de nouveaux secteurs de collaboration. Ils ont notamment insisté sur l’importance de développer davantage les relations commerciales et économiques entre Madagascar et l’Indonésie. Le partage de savoir-faire, de compétences techniques et d’expériences a été évoqué comme un levier essentiel pour dynamiser les échanges économiques, tout en contribuant à l’amélioration des conditions sociales dans les deux pays.
D’autre part, le vice-président du Sénat malgache, Nicolas Rabemananjara, également président par intérim du Sénat, a également reçu la même délégation de parlementaires indonésiens, au siège du Sénat situé à Anosy. Cette rencontre a mis l’accent sur la consolidation de la coopération bilatérale, avec un focus particulier sur le commerce et le secteur de l’énergie. Rabemananjara, qui connaît bien l’Indonésie pour avoir déjà eu l’occasion d’étudier le dynamisme économique de ce pays, a encouragé les investisseurs indonésiens à envisager des opportunités d’investissement à Madagascar, dans l’optique d’un développement mutuellement avantageux.
Le talent malagasy se fait entendre à l’internationale. Au cœur du Festival d’Avignon, une ville de Provence dans le sud-est de la France, un rendez-vous incontournable dédié à la création théâtrale contemporaine a récemment ouvert ses portes, offrant une vitrine à la diversité des voix internationales. Le cycle de lectures « Ça va, ça va le monde ! », initié par la Radio France Internationale (RFI), entame sa 13ème édition avec éclat, invitant le public dans un voyage intime à travers des univers souvent méconnus mais profondément humains.
La première étape s’est tenue dans la cour historique du musée Calvet, un lieu chargé de symbolisme, propice à la réflexion et à l’échange. C’est dans cette ambiance chargée d’histoire que l’auteur et slameur malagasyGad Bensalem, lauréat du prix Théâtre RFI 2024, présentera sa pièce « Enfant » lors d’une lecture dirigée par Armel Roussel. Plus qu’une simple performance, cet instant transformera en un véritable espace de dialogue interculturel, où la parole et l’écoute se mêleront pour faire vibrer les enjeux sociaux et les récits intimes.
Cette pièce de Gad Bensalem, oscillant entre poésie et réalité sociale, explore la quête universelle du père à travers des figures du quotidien de la Grande île. Elle esquisse avec sensibilité le portrait d’un pays en mouvement, où les histoires de famille s’entrelacent avec les mutations sociales, révélant une force narrative à la fois simple et percutante. Gad Bensalem incarne cette nouvelle génération d’auteurs, mêlant profondeur humaine et engagement. Son œuvre, à la croisée du drame et de la poésie, questionne la complexité des liens familiaux dans un contexte de mutation, tout en célébrant la vitalité de la création africaine, encore trop peu visible sur la scène internationale.
Il faut également savoir que cette édition dépasse largement le continent africain car la richesse linguistique et culturelle d’autres régions est également mise en lumière, notamment à travers la participation de trois auteurs du Moyen-Orient, avec la langue arabe à l’honneur. Une démarche qui s’inscrit dans la volonté du festival de bâtir des ponts, de promouvoir le dialogue interculturel par la littérature et le théâtre, et de valoriser des voix souvent ignorées. Le choix de la cour du musée Calvet pour cette lecture initiale s’avère particulièrement pertinent. Ce cadre chaleureux et chargé d’histoire a favorisé une atmosphère d’authenticité, d’écoute et de partage. Fidèle à l’esprit du festival, cette mise en lecture permet au public de découvrir une œuvre brute, magnifiée par la puissance du verbe et la simplicité du récit. L’événement, orchestré par RFI, représente un espace d’échange, de découverte et de rencontres, où la diversité des voix s’affirme avec conviction.
Si.R
Lors de la 11e édition du MCB Indian Ocean Open, qui s’est tenue du 11 au 13 juillet à l’île Maurice, les golfeurs malagasy n’ont pas démérité. Face à des adversaires venus de neuf nations différentes, les représentants de la Grande île ont hissé haut les couleurs nationales à travers des performances de haut niveau.
Deux noms ont particulièrement retenu l’attention : Luc Ratsimbazafy, sacré champion dans la catégorie senior, et Johary Raveloarison, médaillé de bronze chez les professionnels. Leur réussite vient récompenser un travail rigoureux et témoigne du potentiel réel du golf malgache sur la scène régionale.
La participation de Madagascar à ce tournoi international prestigieux illustre l'engagement croissant des athlètes malagasy dans des disciplines sportives encore peu médiatisées dans le pays, mais qui gagnent en reconnaissance.
Grâce à leurs performances, Luc et Johary deviennent des figures de proue pour le développement du golf national. Ils incarnent l’espoir d’une relève prometteuse et d’une meilleure structuration de ce sport dans la Grande île.
Leur succès démontre que même dans des disciplines exigeantes comme le golf, les Malgaches ont leur mot à dire. Une belle leçon de détermination et de fierté nationale.
Elias Fanomezantsoa
La Ville d'eaux perd l'un de ses plus grands joyaux, sinon son patrimoine : un violent incendie a ravagé le marché de Sabotsy, hier soir. La gravité et l'ampleur de ce sinistre sont tels que 90% du site ou de l'ensemble sont complètement réduits en flamme. Et preuve de la puissance du feu, ce dernier ne serait toujours pas éteint alors qu'il était environ 21h45, et s’étant déclenché vers 17h, hier.
D'après des témoins, l'incendie aurait éclaté dans les box de vente de jus de fruits et d'articles de friperie de ce grand marché d'Antsirabe. Par la suite, les flammes ont attaqué avec une vitesse surprenante les locaux de commerce de volailles, de fruits, de chaussures, d'épicerie, enfin de tissus.
Pour l'heure, l'explosion d'un congélateur due probablement à un problème électrique, serait à l'origine du sinistre. Les sapeurs-pompiers de la Commune urbaine d'Antsirabe, les Forces de l'ordre, enfin le Fokonolona ont mené un combat acharné pour tenter de circoncrire les flammes, du moins jusqu'au moment où nous écrivions ces lignes si bien que les coûts des pertes sont encore inconnus.
F.R.
Une arnaqueuse arrêtée. Il s’agit d’un soi-disant agent de Police qui a proposé sur Facebook des prétendus sujets d’examen du baccalauréat à 60.000 ariary, avec une possibilité de remise de prix si les acheteurs en prennent plusieurs. Les captures d’écran des messages privés, dans lesquels l’arnaqueuse montre les photos de son badge de policière et d’agent de surveillance, ont fait couler beaucoup d’encre sur les réseaux sociaux hier, première journée de la session. Pour appâter ses victimes sur Facebook, la présumée policière usait de son statut, affirmant que sa mission de surveillance lui donnait un accès anticipé et exclusif aux documents. Comme stratagème, la faussaire aurait attendu 30 minutes après l’heure officielle du début des épreuves pour photographier le sujet authentique dès son ouverture et le diffuser aussitôt, créant ainsi l’illusion d’une fuite qu’elle aurait orchestrée pour prouver sa crédibilité.
Il s’agit d’une fausse fuite de sujets, à en croire le directeur de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESUPRES), Voahirana Raboanarijaona. « C’est une pure arnaque afin de soutirer de l’argent ainsi que pour semer le trouble. Les sujets proposés ne sont pas ceux parus durant les épreuves », s’exprime la responsable, hier sur la chaîne nationale.
Douze personnes arrêtées
Tolérance zéro. Cette politique est appliquée par les autorités compétentes pour s’assurer du bon déroulement des examens officiels, dont le baccalauréat. Le ministère de tutelle, en collaboration avec celui de l’Intérieur, a mis en place un réseau avec les chefs de Districts pour relayer les informations et prendre des mesures immédiates, selon chaque cas, d’après toujours le directeur de cabinet. Cette stratégie a permis d’arrêter 12 personnes jusqu’à maintenant, selon les informations recueillies. « Ces personnes se composent soient des arnaqueurs, soient des faussaires qui ont remplacé des candidats dans des salles d’examen », d’après notre source. Dans tous les cas, les parents, les candidats et les internautes, notamment les abonnés des réseaux sociaux, sont priés de rester vigilants pour éviter de se faire avoir par ces escrocs.
Rappelons que la session du baccalauréat de cette année se déroule sous haute surveillance. 208 caméras de surveillance sont réparties dans les centres d’examen afin de contrôler de près tout ce qui s’y passe. Les éléments des Forces de l’ordre sont également mobilisés pour s’assurer de la sécurité à l’extérieur et dans l’enceinte des centres d’examen.
Patricia R.
En dehors de la polémique sur la soi-disant fuite de sujets sur les réseaux sociaux, la première journée de l’examen du baccalauréat 2025 s’est déroulée dans le calme dans les centres d’examen, répartis dans toute l’île. Les responsables ont enregistré un faible taux d’absence pour les 222.330 candidats inscrits à ce premier examen universitaire. A part l’oubli des cartes d’identité et des convocations pour certains, aucun incident majeur n’a été constaté. Le port de téléphones portables a été interdit dans l’enceinte des centres d’examen, tant pour les candidats que pour les surveillants. Aussi, les candidats n’ont pas la permission de sortir de la salle d’examen qu’une heure après le début de l’épreuve, et non moins se munir des sujets.