Chaque enfant est unique et spécial. Le Centre scolaire et éducatif Avana, sise à Androhibe, est spécialisé dans l’éducation des adolescents ayant des difficultés et problèmes d'apprentissage, entre autres des troubles de la concentration.
Le Centre scolaire et éducatif Avana a été fondé par les parents d’un enfant dysphasique, présentant ainsi untrouble au niveau du développement du langage oral. Ce trouble a été diagnostiqué par un psychiatre, après que l’enfant ait eu des retards à l'école. A cause de sa situation, ils ont décidé d’ouvrir une structure pour que les enfants ayant le même cas puissent jouir pleinement de leur droit. L’association Avana qui signifie « pas de discrimination » a vu le jour en 2021 avec 13 enfants ayant des difficultés et troubles de l’apprentissage. C'était en 2023 que l’association a reçu l'agrément auprès du ministère de l’Education nationale et celui de la Population et devient un centre spécialisé pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage dont l'appellation est « Centre scolaire et éducatif Avana ». Il accueille actuellement des adolescents âgés de 12 ans et plus. Comme dans toutes les écoles, les apprenants travaillent tous les jours de 9 à 15h, sauf le mercredi soir. Ces derniers ont tous des difficultés : autistes, épileptiques, dysphasiques, dyslexiques, dyspraxiques, ou présentant un retard mental.
En tant que centre spécialisé, les procédures sont encore très longues avant de pouvoir s’inscrire dans cet établissement. Un entretien est de rigueur avec les élèves, les parents ainsi qu’un psychologue pour connaître la principale difficulté, outre un dossier médical certifié par un psychiatre. Pour le centre, l'apprentissage n’a pas de limite. « Notre objectif est qu’une fois sorti du centre, chaque élève devra être autonome et capable d’affronter la réalité dans la vie en société », soutient le premier responsable du Centre. D’ailleurs, le jugement et la discrimination sont toujours présents dans la société, malgré la sensibilisation. Depuis sa création, deux apprenants ont déjà quitté le Centre. La prise en charge initiale des apprenants évolue selon leur rythme, allant de 3 mois à deux ans. Le centre dispose de 12 encadreurs et 36 apprenants.
Des programmes adaptés aux apprenants
Le programme scolaire est composé de plusieurs volets :
-L’apprentissage : Toutes les matières inscrites dans le programme scolaire à Madagascar comme les Mathématiques, l’Histoire-géographie, le Français, l’Anglais. Mais elles sont adaptées aux difficultés et aux capacités de chaque l’apprenant.
-La psychomotricité qui est destinée aux enfants, aux adolescents et aux adultes ayant des difficultés sur le plan moteur, comportemental, relationnel ou émotionnel. Elle est basée sur l'étude des interactions entre la perception, les sentiments, la pensée, le mouvement et le comportement.
-L’ergothérapie : il s’agit d’un traitement de rééducation et de réadaptation pour aider des personnes en situation de handicap à préserver leur autonomie. C’est un programme servant à les adapter à la vie quotidienne.
- Le cadre spatio-temporel : qui se rapporte à la fois à l'espace et au temps, l’itinéraire, les repères. L’objectif est de les faire connaître l’heure, la date ainsi que les itinéraires.
-L’orientation professionnelle : C’est le plus grand défi du centre. Ils travaillent sur la confiance en soi et l'estime de soi à travers la découverte des entreprises, le stage d’observation, ainsi que divers ateliers. D’abord, il faut connaître les talents de chaque enfant, puis organiser des visites adaptées à leurs besoins. L’année dernière, les apprenants ont visité la pâtisserie Colbert, d’après le responsable du centre.
-Le suivi psychologique : L’établissement travaille avec des orthophonistes, psychiatres, psychomotriciens. A cause de leurs comportements, ces apprenants ont besoin de plus d’accompagnement.
-Les activités parascolaires comme la musique, les classes vertes.
4 apprenants inscrits au CEPE
Ils sont âgés de 14 à 18 ans. 4 apprenants du Centre scolaire Avana passeront cette année les examens pour obtenir le Certificat d'études primaires élémentaires (CEPE). Depuis le mois d’octobre dernier, ils suivent le programme scolaire recommandé par le ministère de l'Education nationale. « Nous leur apprenons moins de théorie, mais plus de pratique. On se concentre plutôt sur les côtés techniques, adaptés à leur capacité d’apprentissage ainsi que le traitement des sujets types. C’est ainsi la première année que nos apprenants passeront un examen officiel. L’un d'entre eux a déjà été pris en charge il y a deux années de cela. Au début, il ne pouvait même pas écrire même son nom. Mais l'année suivante, il a réalisé des efforts étonnants », raconte une enseignante. Et d’ajouter : « Ses parents ont ainsi décidé de l’inscrire au CEPE. Puis, 3 autres élèves ont également suivi cette voie. Nous avons déjà fait une demande pour un traitement spécifique à l’endroit de ces candidats, notamment dans le calcul des horaires pour les épreuves ».
L’examen du CEPE représente une grande étape pour ces enfants et leurs parents. Mais vu leur cas, ils ont toujours besoin d’un suivi psychologique, notamment avant, pendant et après l’examen.
Une sensibilisation de grande envergure
Outre le manque d’encadreurs spécialisés et formés, celui d’équipements et de matériels didactiques, la sensibilisation de la communauté ainsi que des citoyens en général représente encore une faille pour les structures similaires. Les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ou troubles mentaux sont confrontés au jugement, à la cruauté ainsi qu’à toute forme de discrimination de la part de la communauté. Sur ce, la plupart d’entre eux s'enferment dans leur monde.
Anatra R.
« Le 12 février 1975, un mercredi, aux alentours de 13 heures et demie, il recevait une balle en pleine case thoracique, tout près de son cœur. Le projectile sortait par son dos et terminait sa lancée dans le mur où il s’enfonçait pour ne plus être visible que du bout. Du sang se répandait à profusion dans la chambre. Pour tenter de calmer sa femme, notre père avait encore le temps de dire qu’il allait bien avant de s’effondrer ».
Tel est le récit de l’un des fils du commissaire Ranaivoson, celui qui était tué, lui aussi, à son logement et bureau à Ankorahotra Antananarivo, le lendemain de l’assassinat du colonel Richard Ratsimandrava à Ambohijatovo-Ambony. Beaucoup de documents avaient été subtilisés à son domicile, le bureau provisoire du Commissariat du deuxième arrondissement, après sa mort le 12 février. Ce jour-là, des individus non identifiés s’étaient introduits par effraction dans la maison.
Le commissaire Ranaivoson avait alors 57 ans. Il laissait une veuve et quatorze orphelins (sept filles et sept garçons). D’après sa famille, le haut gradé de la Police nationale, dont des éléments avaient supprimé le colonel, était tout simplement un témoin gênant. Le commissaire était mort en service commandé. En effet, il avait le courage d’ouvrir immédiatement l’enquête sur le drame d’Ambohijatovo-Ambony dont le cinquantenaire a été commémoré hier.
Personne ne connaît non plus l’identité du tueur du commissaire ni le vrai mobile de son élimination. Le silence du corps d’appartenance de la victime est le plus pesant pour sa famille qui a attendu de l’Etat un geste symbolique en son hommage en sa qualité de membre des Forces de l’ordre, tué en plein service commandé. Les proches ne comprennent pas non plus pourquoi la Police nationale ne s’est jamais manifestée dans ce sens.
L’ordonnance 75-012-O/D portant amnistie a été promulguée le 15 mai 1975. Son article premier dispose en ces termes : « A l’exception de l’assassinat, la tentative d’assassinat et la complicité de ces crimes commis sur la personne du colonel Richard Ratsimandrava et autres, sont amnistiés les faits constituant des fautes disciplinaires, des infractions d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat ainsi que les infractions connexes commises en décembre 1974, janvier et février 1975 ». Le tueur du commissaire Ranaivoson et les complices du criminel n’étaient donc pas amnistiés. Mais qui ils étaient ? That is the question.
La Rédaction
Justice pour Zaia. Ces mots clés ont fait le tour des réseaux sociaux hier, suite à la publication du père de la petite fille âgée de 5 ans, qui a perdu la vie suite aux abus sexuels et violences perpétrés par son beau-père. Le père biologique de la victime, séparé de sa mère depuis 2 ans et demi, a raconté en détail les faits, avant d’interpeller les autorités compétentes à appliquer des sanctions sévères pour le « criminel ». Ce dernier a été déféré au Parquet hier, après quelques jours d’enquêtes auprès de la Brigade criminelle de la Gendarmerie. Selon les dernières informations, l’auteur du viol sur mineure, causant son décès, est placé sous mandat de dépôt à la maison de force de Tsiafahy.
Selon le témoignage du père biologique de la victime, Zaia est souvent gardé par son beau-père pendant que sa mère travaille la nuit. Leurs voisins à Ambohipo auraient remarqué des cas de maltraitance envers la petite fille, mais n’ont osé dénoncer à cause des intimidations et menaces à main armée commises par le beau-père, lequel serait un militaire. Quelques jours avant le drame, les voisins auraient filmé secrètement les cas de maltraitance que la petite avait subis, servant ainsi de preuve irréfutable. La vidéo était devenue virale sur les réseaux sociaux, hier.
Quant aux circonstances du décès de Zaia, son beau-père l’aurait gardé dans la nuit du dimanche 2 février et l’aurait emmené chez le médecin vers 2h du matin, mais la petite serait déjà morte. Alarmés, les voisins ont informé le Fokontany et la sécurité sociale, lesquels ont mené l’enquête avant que la Brigade criminelle n’intervienne. Outre l’autopsie, des preuves de viol auraient été constatés, dont l’ouverture du col de l’utérus de la victime. Le beau-père a été arrêté, enquêté et désormais détenu à Tsiafahy. Affaire à suivre !
Recueillis par P.R.
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