« Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? ». C’est avec cette phrase du Pape François en juillet 2013 que tout a commencé. Celle-ci a causé la colère de la branche la plus conservatrice de l’Eglise catholique. S’ensuit la position du souverain pontife dans un documentaire intitulé « Francesco », diffusé le mercredi 21 octobre à la Fête du cinéma de Rome défendant l’union civile des couples homosexuels. D’après lui, « les personnes homosexuelles ont le droit d’être en famille. Ce sont des enfants de Dieu, et ils ont le droit à une vie de famille. Ce qu’il faut, c’est une loi d’union civile. Ces gens ont le droit à être couverts légalement. J’ai défendu cela ».
A quoi joue-t-on là-haut ? Immaturité politique ou gaminerie mal assimilée ! En tout cas, quelque chose pas très catholique du moins déconcertant se produit dans les rangs des dirigeants du régime en place. Totalement inconscients de l’impact nocif de leurs actes, certains s’amusent à s’adonner à un certain jeu dangereux, guerre entre frères d’armes. Non seulement un jeu dangereux mais plutôt interdit. Des observateurs avisés redoutent l’éclatement.
Vulnérable aux aléas climatiques. L’assurance Aro, avec l’appui technique de L’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ), teste la mise en place d’une assurance destinée aux agriculteurs. Souvent marginalisés dans le système, les producteurs d’arachide de Bekily bénéficient actuellement d’une couverture d’assurance face à la sécheresse. « Des l’apparition d’un aléa climatique comme la sècheresse ou l’inondation, ceux qui ne sont pas assurés n’auront pas de fonds pour relancer leur production.
Récession. Telle est la prévision de la croissance économique de Madagascar comme il a déjà été annoncé dans le rapport du Fonds monétaire international (FMI) en juin dernier. Cette institution de Bretton Woods a mis à jour ses données et a annoncé, hier, lors d’une conférence de presse virtuelle les perspectives économiques et régionales de l’Afrique subsaharienne. Même si le Gouvernement malagasy a déjà prévu un taux croissance positive de 0,8 % cette année dans la loi de Finances rectificative (LFR) 2020, cet indicateur est révisé à -3,2 % selon le FMI.
L'égocentrisme des députés fâche. Les faiseurs de loi se croient être au-dessus de la loi. Ils continuent à faire parler d'eux sous cette deuxième session ordinaire en cours. C'était le scandale dès l'ouverture même de la réunion quand ces élus se sont allégrement empiffrés de délicieux et coûteux aliments alors que des habitants ont le ventre creux dans le Sud de l'île. Les députés ne se rougissent même pas des critiques émises par-ci et par-là à cette occasion.
L'EPP « manara - penitra » à Sabotsy Ambatondrazaka vient d'ouvrir officiellement ses portes. La cérémonie d'inauguration de cette nouvelle infrastructure scolaire s'est tenue hier en présence du Président Andry Rajoelina, dans le cadre de sa visite dans le District d'Ambatondrazaka. Cette EPP fait donc partie de la longue liste des établissements « manara - penitra » mis en place par l'Etat dans les quatre coins de l'île. A son tour, la Région Alaotra Mangoro bénéficie de la concrétisation du « Velirano » n°4 du Président qui consiste à assurer une éducation et une culture pour tous par la mise en place d'infrastructures aux normes, entre autres.
Vatovavy regroupant les Districts de Mananjary, de Nosy Varika, d’Ifanadiana et d’Ikongo sera la 23e Région de développement de Madagascar. Le projet de loi portant création de cette nouvelle collectivité territoriale décentralisée en gestation atterrira incessamment à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le 11 octobre dernier, le Président Andry Rajoelina a donné sa parole dans ce sens à Mananjary. La démarche engagée est à plus d’un titre conforme à la loi.
La Constitution, en son article 143, dispose que « les collectivités territoriales décentralisées de la République sont les Communes, les Régions et les Provinces. La création et la délimitation des collectivités territoriales décentralisées doivent répondre à des critères d’homogénéité géographique, économique, sociale et culturelle. Elles sont décidées par la loi ».
Pour la scission de l’actuelle Vatovavy-Fitovinany en deux Régions, la messe a été dite. Le reste s’ensuivra même si le projet est susceptible de débats s’agissant des critères énoncés par la loi fondamentale et des réalités vivantes sur le terrain. En effet, le rattachement de l’Ikongo à la Vatovavy génère beaucoup de réserves de la part des natifs du District qui est plutôt géographiquement proche de Vatovavy.
Farouchement
S’il en est ainsi du Grand Sud-est de l’île, le Grand Sud aussi a son mot à dire. A leur tour, le député élu à Ampanihy Andrefana, Idealson, et consorts ont exigé le détachement de cette circonscription, de celle de Benenitra et de sa voisine de Betioky de l’Atsimo Andrefana pour former une nouvelle Région. Le vaste territoire de l’actuel Atsimo Andrefana est constitué de neuf Districts.
Quant aux trois Districts qui forment la partie australe d’Atsimo Andrefana, ils reposent sur le plateau Mahafaly. C’est une zone riche en ressources minérales et en biodiversité en particulier. Le parlementaire qui défend farouchement l’idée aurait visiblement l’intention d’en devenir le chef ou le président.
Mais, s’il y a une Région qui devait être la 23e Région de développement avant la Vatovavy, ce serait le Mangoro. Rattaché à l’Alaotra-Mangoro, il regroupe les Districts de Moramanga et d’Anosibe Anala. Le souhait de voir ces deux circonscriptions érigées en une Région à part entière a fait son chemin depuis les années 1990.
Incidence
Le Mangoro constitue une zone intermédiaire entre le pays merina et le pays betsimisaraka. Il s’agit d’une Région riche en ressources naturelles et minérales. Le plus gros investissement minier du pays, en l’occurrence Ambatovy, y est basé pour ne citer que lui. Le territoire traversé par la rivière de Mangoro remplit à coup sûr les critères d’homogénéité géographique, économique, sociale et culturelle stipulés par la Constitution.
Le Gouvernement a choisi d’implanter sur ce territoire la future zone industrielle de l’île. Là, c’est une preuve de plus de son potentiel économique. Contrairement aux autres, les deux députés élus à Moramanga et leur pair d’Anosibe Anala se gardent de parler de l’éventuel retrait du Mangoro de l’ensemble Alaotra-Mangoro pour être une Région à part.
Il convient tout de même de se mettre en tête que la création d’une nouvelle circonscription a toujours une incidence certaine sur le budget de l’Etat. Même la création d’un nouveau Fokontany ou d’une nouvelle Commune a un coût pour l’Etat. Voilà pourquoi tout éclatement des Fokontany reste suspendu jusqu’à nouvel ordre. Quant à la création de nouvelles Régions, l’Etat doit obligatoirement en payer le frais qui sera très élevé.
M.R.
Le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle devait déclarer, en substance, à son départ du CCO-Ivato « je pars soulagée mais je crains des effets pervers de ce relâchement général ». Modeste comme elle l’est, le porte-parole du CCO – Ivato voulait entendre par-là, d’une part, une satisfaction personnelle d’avoir été utile pour la Nation dans cette lutte sans merci contre la pandémie de la Covid-19 mais, de l’autre côté, elle s’inquiète de ce relâchement général et redoute le « retour en zone » de l’ennemi.
Aussitôt que le Chef de l’Etat Rajoelina annonçait la suspension du confinement et que toutes les activités peuvent désormais reprendre, la population en général ne juge plus nécessaire de veiller au respect des consignes, port de masque et gestes barrières. Au marché comme au bureau, on fait comme si de rien n’était. On n’en parle plus dans les bars, les boîtes de nuit, les karaokés et les dancings, etc.
Les responsables étatiques sont conviés à trouver une nouvelle approche afin de cerner le nouveau contexte lié au post-confinement. Par tous les moyens, il faut qu’on parvienne à limiter les dégâts. Partout en Europe, l’impact dévastateur de la deuxième vague sème la panique. En France, la Covid-19 attaque de nouveau de façon terrifiante. Un pays en situation de difficulté comme Madagasikara ne pourra pas se permettre de subir une seconde fois la vague de cette redoutable pandémie. La responsabilité étroite des tenants du pouvoir (Département de la santé, Forces de l’ordre, ministère de l’Education nationale) entre toujours en lice et reste engagée dans ce deuxième round, le combat post-pandémie. Il va falloir considérer en permanence comme si l’ennemi soit toujours dans les parages et protéger contre toute éventualité la population. Il appartient aux dirigeants de maintenir toujours plus haut la barre de la conscientisation, de la prudence et de la vigilance de la population. C’est l’avenir de tout le pays qui en dépend. Concrètement, le combat contre la menace de la deuxième vague va de pair, en simultané, avec la bataille pour la relance du pays notamment l’économie nationale.
D’un dévouement exemplaire, notre « héros national », le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, durant son parcours sans faute de huit mois, jour après jour, nous montre en grandeur nature la conscience professionnelle et le patriotisme caractérisé d’un(e) citoyen(ne). Ayant atteint le sommet du parcours académique dans le domaine de la médecine, le Professeur titulaire Vololontiana Marie Danielle garde les pieds sur terre. Elle incarne le « success story » d’une femme déterminée à assumer ses responsabilités. Fidèle au poste, à même les fériés, dimanche ou autres, la doyenne de la Faculté de médecine et Chef de service interne à l’Hôpital universitaire Joseph Raseta n’abandonne jamais jusqu’à sacrifier des évènements familiaux chers à une mère de famille. Mauvaises langues, sarcasmes de mauvais goût n’ont eu aucunement raison d’elle. Le pays manque cruellement de personnalité de la trempe de Vololontiana Hanta Marie Danielle douée, modeste et intègre. Une espèce rare ! Un grand hommage et merci à Mme le porte-parole de CCO-Ivato, le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle.
Face à ce dangereux relâchement général, tout le monde, sans exception, décideurs politiques et simples citoyens, portent chacun sur ses épaules la lourde tâche d’éviter le retour en force de l’épidémie.
Ndrianaivo