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Les abonnés de la société d’eau et électricité (JIRAMA) ont haussé le ton concernant la hausse inexplicable de leur facture. Certains reçoivent même une double facturation en un mois. L’entreprise pensait avoir facilité la vie de ses clients durant cette crise en rééchelonnant les paiements ainsi qu’en estimant les consommations, mais le côté pratique a bouleversé la situation. Les grognes se sont renforcées suite à l’annonce d’erreurs d’index au niveau des factures. Une réunion d’urgence s’est alors tenue hier à Faravohitra entre les responsables de l’établissement. Lors de la conférence de presse, le directeur général, Vonjy Andriamanga a annoncé le retour à la normale des factures. « Nous avons pris les dispositions nécessaires pour améliorer notre rapprochement à nos abonnés. Dorénavant, un client ne recevra qu’une seule facture par mois, contrairement à ce qui s’est passé auparavant. Par ailleurs, la date limite de paiement des factures est allongée jusqu’à la fin du mois au lieu de dix jours. Parallèlement à cela, le rééchelonnement des factures se poursuit toujours. Etant donné que nous nous trouvons dans une situation d’urgence sanitaire, aucune coupure pour facture impayée ne surviendra pendant cette période », annonce le DG.
Doléances
Suite à ces hausses inexplicables des factures, la JIRAMA mettra en place des kiosques dédiés spécialement à recevoir les doléances. « Les victimes peuvent se rendre auprès de ces kiosques à partir de lundi prochain. Ce service s’ajoute à celui d’Antanimena et il est disponible dans six agences de la JIRAMA situées dans la Capitale. Les requêtes seront analysées cas par cas. Il suffit d’apporter les anciennes factures et les responsables vérifieront l’index et la consommation moyenne du client. Dans le cas d’erreur d’index, la JIRAMA procède sur place à la correction et ajuste le montant de la facture. Si nous constatons une anomalie, le client ne paiera que le montant normal et cherchera une solution avec notre entreprise »,  poursuit le directeur général. Rappelons que près de 5 000 abonnés ont subi des erreurs d’index à cause des malversions effectuées par quelques employés de ladite société.
Solange Heriniaina

Les noms des Malagasy continuent à briller sous d’autres cieux en ce temps de maussaderie. Un des Ranjeva a réussi à se faire un nom dans le monde juridique de l’Ouest. Hery Frédéric Ranjeva est élu par ses pairs parmi les meilleurs avocats en France en 2021 par le magazine The Best Lawyers in France, dans la spécialité “arbitrage international”. C’est le résultat d’un vote marquant la reconnaissance de ses pairs avocats dans sa spécialité.
Le quatrième des enfants des Yvette et Raymond Ranjeva, l’actuel président de l’Akademia Malagasy, est « quelqu’un de sérieux qui ne se prend pas au sérieux », selon son ami de longue date Erick Rabemananoro, un ancien journaliste devenu cadre de la Banque mondiale qui à son siège à Washington. L’avocat de nationalité malagasy exerçant en France est aussi « quelqu’un qui est toujours resté simple et sympathique malgré son parcours professionnel d’exception. »
Selon des informations disponibles en ligne, « Hery Frédéric Ranjeva est associé au cabinet Foley Hoag à Paris. Membre de la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), Me Ranjeva se concentre sur le droit international, les litiges internationaux et les questions d’arbitrage, et représente fréquemment des Etats souverains, des entreprises et des individus devant des cours et tribunaux nationaux de France et de Madagascar.
« Il jouit d’une expérience d’assistance quant aux multiples aspects des arbitrages institutionnels (CCI, CIRDI et Cour d’arbitrage international de Londres) et commerciaux ad hoc, depuis le commencement jusqu’à la mise en application. Il intervient en qualité d’avocat d’un Etat souverain devant la Cour internationale de justice (CIJ). Il défend également les investisseurs étrangers présents à Madagascar. Son portefeuille de clients comprend certaines des plus grandes entreprises de Madagascar. »
Hery Frédéric Ranjeva est homologué arbitre sur la liste française des arbitres de la CCI, homologué arbitre sur la liste des arbitres du Centre de médiation et d’arbitrage de Madagascar, membre de la Cour internationale d’arbitrage de Londres (2009-2012), auteur de publications sur le droit d’arbitrage malgache et sur le droit international privé français et correspondant de la Revue camerounaise de l’arbitrage.
De plus, il a présidé la conférence annuelle de la Société africaine de droit internationale, à Madagascar, en 2018. Enseignement au sein de Sciences-Po Paris, depuis 2017, il est également expert en droit international pour la Commission de l’Union africaine (depuis 2016) et pour la Facilité africaine de soutien juridique (depuis 2017).
Dans un bref entretien en ligne accordé à La Vérité, le juriste dit : « Je suis associé dans le cabinet Foley Hoag, un cabinet d’origine américaine. Dans le monde, le cabinet compte 250 avocats, ce qui est petit pour les Etats-Unis. Je travaille dans ce cabinet, depuis 2011, et je fais partie de ceux qui ont ouvert le bureau de Paris. Au sein du cabinet, je suis rattaché au département de droit international qui compte une cinquantaine d’avocats. »
Recueillis par M.R.
Zone Comesa
Regain d’intérêt pour les certificats d’origine électroniques
La nouvelle devait retenir l’attention des exportateurs de la zone du Marché commun de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique australe (Comesa) dont Madagascar est membre. L’avènement de la Covid-19 secoue le bloc pour qu’il rende opérationnel le système de certificats d’origine électroniques (eCo).
Parmi les 15 pays membres, le Burundi, le Rwanda et le Kenya sont pour l’heure prêts à piloter le système. La République du Congo, l’Egypte, le Swaziland, l’Ethiopie, Madagascar, le Malawi, l’île Maurice, les Seychelles, le Soudan du Nord, la Tunisie, la Zambie and le Zimbabwe sont aussi dans le starting-block.
Le dispositif est tombé dans les oubliettes durant des années. Mais, le 10 juin dernier, le secrétariat du Comesa entreprenait de collaborer avec ces pays pour développer des plans nationaux de pilotage en vue d’assurer que les certificats électroniques soient mis en œuvre pour impulser le commerce intra-Comesa qui a stagné depuis la mise en place des instruments de la zone de libre échange (ZLE) 20 ans auparavant.
Les eCo sont délivrés à des exportateurs de la zone Comesa pour conférer un traitement préférentiel aux biens d’origine d’un des pays membres. Ils sont l’un des derniers instruments développés dans le cadre de l’initiative de la ZLE électronique destinés à faciliter le commerce intra-régional à travers la réduction des coûts et temps nécessaire pour l’enregistrement, la demande et la soumission des certificats requis pour connaître les origines des biens.
Recueillis par M.R.


Longue marche pour la liberté. Une série de mots rappelant le titre du plus célèbre livre de Nelson Mandela Madiba après sa libération à la suite de son emprisonnement durant moins de trois décennies. Le chemin parcouru par la nouvelle loi sur la communication médiatisée définitivement adoptée par le Parlement, mercredi dernier, présente à peu près une similarité. Sa genèse date de l’assemblée générale (AG) de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) le 20 février 2001.
L’univers du journalisme malagasy doit se réjouir de cette bonne nouvelle. Mais le silence assourdissant de l’OJM, qui reste toujours prompt à réagir à tout fait touchant le secteur, étonne plus d’un. Plus de 48 heures après l’adoption du texte par l’Assemblée nationale, aucune réaction de l’équipe de Gérard Rakotonirina n’a été entendue. Il n’y a ni félicitations ni communiqué de sa part alors que l’organe a été pleinement associé au processus aboutissant à cette énième norme juridique. Elle le ferait peut-être dans les prochains jours.
A ses débuts, le régime Ravalomanana (2002-2009) s’attelait à la révision du texte issu de l’AG de 2001. En dépit de la bonne intention, la démarche engagée échouait jusqu’à la chute de l’ancien Président. Le manque de sérénité durant la transition (2009-2014) était aussi un contexte défavorable. Avec l’avènement du régime Rajaonarimampianina (2014-2019), les défendeurs du projet reprenaient leur bâton de pèlerin.
Mais le prédécesseur de l’actuel régime voulait retailler le texte à sa convenance. La loi de la communication médiatisée adoptée en 2016 créait des polémiques. Les retouches apportées par les gens aux cravates et costumes de couleurs bleue et blanche ne convenaient pas aux exigences du contexte. De tapageuses manifestations avaient même eu lieu. L’on observait alors la ferveur, entre autres, de l’OJM qui protestait énergiquement contre la loi adoptée.
Après son arrivée à la tête du ministère de la Communication et de la Culture, la journaliste ministre Lalatiana Andriatongarivo a intégré dans la liste de ses priorités la révision du texte en vigueur. Son équipe et elle, en collaboration avec l’OJM en particulier, ont alors organisé des consultations régionales. Lors de la restitution finale, Gérard Rakotonirina en personne remettait en mains propres à sa collègue ministre-journaliste la nouvelle mouture.
Celle-ci, après être soumise au rituel de la navette parlementaire, est maintenant considérée comme une nouvelle en attente de contrôle de constitutionnalité avant sa promulgation éventuelle. Seul le Sénat y a apporté quelques amendements. Si la nouvelle loi sur la communication médiatisée était donc un bébé, le ministère et l’OJM seraient les parents génétiques. Mais il semble que la naissance de l’enfant tant désiré déplaise au père.
La Rédaction

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la une du 4 juillet 2020

Une longue queue à Andohatapenaka.  La deuxième journée du dépistage au Village Voara Andohatapenaka a rassemblé plus de personnes que prévu. En effet, beaucoup de gens se sont rendus au  Centre médical Covid-19 (CMC) hier. Depuis l’ouverture officielle de ce dernier, ils sont des centaines  à vouloir passer une analyse afin de savoir s’ils sont contaminés ou non.

 

Le monde de la musique est en deuil. La rage de la mort a encore une fois frappée, et cette fois-ci, elle a touché une grande figure de la musique malagasy. Mariette Rasoarinala, connue sous le nom de scène " Bakomanga ", portant d'ailleurs le nom de sa propre troupe folklorique est décédée, hier, à l’âge de 67 ans. Selon une source familiale, elle a été victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Bakomanga se distinguait par sa voix dotée d'une grande dose de trémolo mais surtout de douceur avec bien sûr une touche de zozotement quand elle chante.

La Force d’intervention de la police (FIP) a déclenché une action musclée antigang vers 19h30 mercredi dernier, dans le quartier de Barikadimy à  Toamasina. Le bilan de cette opération policière s’avérait lourd, du moins du côté des assaillants, car il s’agissait d’eux. Ils ont perdu trois hommes dans leur rang au cours de cet échange de tirs avec la FIP, et que trois autres encore s’étaient fait prendre. D’après une information que la FIP n’a pas confirmée, ni infirmée,  l’un des agresseurs serait un membre des Forces de l’ordre.

Les mêmes signes que le Covid-19 … ou presque. « J'ai senti une courbature accompagnée de fièvre inexpliquée et d'une fatigue soudaine depuis lundi dernier. Mais c'étaient surtout la forte céphalée, l'insomnie ainsi que les troubles de l'odorat et du goût, entraînant un manque d'appétit, qui m'ont alarmé. J'ai aussitôt consulté un médecin, lequel m'a prescrit des médicaments et du repos pour se rétablir », nous confie Yves R., jeune cadre exerçant dans la communication. Comme lui, bon nombre de citadins témoignent avoir contracté cette maladie qui frappe fort actuellement à Antananarivo. Ils pensent que c'est de la grippe, voire du paludisme, favorisée par la saison hivernale. Pourtant, le docteur Domoina Soa Kanto Rakotonoely avance l'existence d'une nouvelle épidémie. « Il s'agit de la cysticercose et de la toxoplasmose.

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Péril en interne

Au niveau où nous en sommes, à Antananarivo (Analamanga), on n'est plus au stade de la menace mais d'un péril en la demeure. Le reptile au venin létal se trouve … dedans ! Bref, le virus du Covid-19 « investit » la ville, par extension la Région. Depuis une quinzaine de jours, on assiste dans la Capitale à la recrudescence du nombre des cas contaminés du nouveau coronavirus et le bilan des décès grimpe dangereusement. Jusqu'à hier mercredi 2 juillet, le bilan journalier annoncé par le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, porte-parole officielle du CCO du Covid-19 d'Ivato, fait état des chiffres alarmants de 2 403 cas testés positifs dont 100 pour la journée d'hier, 24 décès dont 2 hier et 1 040 guéris dont 34 hier.

 

La compagnie aérienne Air Madagascar prolonge la suspension de ses vols  jusqu’à la fin de ce mois. « Conformément à la prolongation par les autorités de l’état d’urgence sanitaire à Madagascar avec maintien de l’interdiction d’opérer des vols réguliers entrants et sortants de l’île, et compte tenu des restrictions de voyage toujours en vigueur dans les pays desservis par la compagnie, la suspension de tous les vols internationaux d’Air Madagascar (long courrier et régional) est prolongée jusqu’au 31 juillet 2020 inclus. Suite à la fermeture des frontières mauriciennes jusqu’au 31 août 2020 inclus, les vols vers l’île Maurice sont suspendus jusqu’à la même date.

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Editorial

  • Quid de la vérité ?
    « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ? Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou…

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