1 043 milliards d’ariary. C’est le montant total alloué au programme lié aux infrastructures, dans le projet de loi de Finances rectificative (PLFR). En effet, le Gouvernement a adopté le plan Marshall dans sa stratégie de relance économique. Pour que cette stratégie impacte positivement la vie de la population, sa mise en œuvre s’étendra dans toutes les Régions de la Grande île. Selon les estimations, « la mise en place des projets Haute intensité de main- d’œuvre (HIMO) et des activités Argent contre travail (ACT) permettra à environ 1 million de bénéficiaires de générer une source de revenus en échange des travaux d’intérêt commun, notamment la réparation des routes et ponts, la réhabilitation des écoles, le nettoyage des espaces publics ». Tout cela inclut à la fois des emplois directs et indirects. La réhabilitation d’une route permet par exemple aux entreprises locales d’embaucher une main-d’œuvre locale. Mais en même temps, celle-ci favorise la mobilité des biens et des personnes vers le marché, ce qui améliore la qualité de vie des paysans. Malgré cette perspective encourageante, les opérateurs dans le secteur avancent la nécessité de la mise en place d’une formation à l’endroit des travailleurs dans les chantiers pour que les travaux soient de qualité.
Du côté des opérateurs, la branche du Bâtiments et travaux publics (BTP) bénéficie directement des retombées de ce programme gouvernemental. Il faut savoir que ce secteur a subi sévèrement les effets néfastes de la pandémie. Dans le PLFR, une dégradation assez conséquente est observée car si la prévision du taux de croissance de cette branche était de 11 % pour cette année, ce taux est révisé à -1,8 %. Ce repli est corollaire à la fermeture des frontières, laquelle a mené vers la suspension des matériaux de construction. Toutefois, à moyen terme, les efforts engagés par le Gouvernement rétabliront cette situation et les perspectives pour les années à venir sont optimistes, avec un gain de plus de 7 points de pourcentage en 2021 - soit une prévision de 5,4 %, 11,4 % en 2022 et 19,2 % en 2023. Les objectifs seront ainsi atteints malgré la récession économique actuelle.
Solange Heriniaina
Pourquoi ? Telle est la question qui se pose à la connaissance de cette information. A l’issue de vigoureuses tractations, les Européens ont fini par s’accorder sur la liste des pays dont les ressortissants seront autorisés à voyager en Europe, première destination touristique au monde, à partir de ce mercredi 1er juillet. Validée demain, cette liste est bel et bien figée, selon plusieurs sources diplomatiques européennes.
Fermées depuis le 15 mars, les frontières de l'Union européenne et l'espace Schengen vont s’ouvrir à plusieurs pays à savoir l'Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande, et l'Uruguay. Pour le continent, les pays autorisés à franchir les frontières européennes sont l’Angola, la Tunisie, la Namibie, l’Ouganda, le Mozambique, l’île Maurice, la Zambie, le Rwanda, l’Éthiopie, le Maroc, l’Algérie et l’Égypte.
D’après des sources bien informées, ces pays répondent aux critères sanitaires fixés par les Européens, à savoir être dans une situation épidémiologique semblable ou meilleure que celle du Vieux continent. Le seuil fixé correspond ainsi à un taux de nouveaux cas de Covid-19 inférieur ou égale à 16 pour 100.000 habitants sur les 14 derniers jours.
Révision dans deux semaines
Etant donné le bilan de la pandémie dans le pays, l’on se demande alors pourquoi la Grande île n’a pas été intégrée dans cette liste. A priori, la Chine va également bénéficier de la même disposition à condition d’accueillir, elle aussi, des voyageurs européens. Les Etats-Unis, pays le plus touché par la pandémie avec 2,5 millions de cas, ne sont pas inclus dans la liste. La situation sanitaire, avec d'importants rebonds de la pandémie dans certains Etats du Sud, y est jugée insatisfaisante .
L’on apprend néanmoins que la liste fera l’objet d’une révision régulière. Les Européens ont, en effet, convenu d'actualiser la fameuse liste toutes les deux semaines en fonction de l’évolution de la situation. L'outil sert ainsi également de levier pour pousser les pays tiers à se rouvrir eux aussi aux citoyens de l'UE et de l'espace Schengen, qui inclut la Norvège, l'Islande, le Liechtenstein et la Suisse. Pour le moment, les autorités malagasy n’ont pas encore annoncé une quelconque ouverture des liaisons aériennes. Des indiscrétions révèlent néanmoins que la reprise des vols extérieurs qui relient Madagascar avec le reste du monde pourraient être envisagée d’ici le mois de septembre.
La Rédaction
Le soutien de la SADC à Madagascar, dans le cadre de la revendication et de la restitution des Nosy Malagasy, est un signe très positif d’après les politiciens. Ce soutien constitue un coup de pouce pour renforcer la revendication.
Les 25 et 26 juin 2020, les membres du Conseil des ministres de l’Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité (CMO) de la SADC se sont réunis par visioconférence. A l’occasion de cette rencontre virtuelle, Madagascar a obtenu le soutien unanime des Etats membres de cette organisation régionale dans sa revendication des Nosy Malagasy. Un soutien qui constitue une avancée positive d’après des politiciens comme Radanoara Julien. Il affirme que cela constitue un signe que les pays membres avancent comme un seul homme, que tous les Etats pensent qu’ils font partie d’un tout indivisible. Quoi qu’il en soit, il prévient qu’il faut faire attention à ceux qui font des actes de déstabilisation dans le cadre de la revendication.
Pour Gérard Ramamimampionona, vice-président du Conseil du Fampihavanana Malagasy, il faut que les Malagasy prennent conscience que nous sommes les propriétaires des Nosy Malagasy. Il explique que si les pays étrangers apportent leur soutien, il faut que les Malagasy avancent également d’un seul pas. Tous les Malagasy doivent faire front ensemble dans le cadre de la revendication car il s’agit d’un bien commun, d’un bien appartenant à Madagascar, d’un bien appartenant au peuple malagasy.
Quant à Norbert Lala Ratsirahonana, il affirme que la revendication avance et que les dirigeants actuels cherchent tous les moyens pour parvenir à l’objectif fixé : la restitution des Nosy Malagasy. Selon le droit international, les Nations unies ont déjà émis une résolution dans le sens de la restitution. Normalement, nous devons juste appliquer cette résolution. Quoi qu’il en soit, si l’on pense qu’il faut toujours procéder à des négociations, il faut attendre les résultats de celles-ci avant de prendre les mesures qui s’imposent.
Le soutien des Etats membres de la SADC à Madagascar constitue un signe de solidarité de l’Afrique australe dans la lutte pour la libération de la région comme l’un des principes fondateurs de la SADC ainsi que l’éradication des vestiges du colonialisme et la libération de tous les territoires africains sous occupation, conformément à l’une des aspiration de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Quant au ministre des Affaires étrangères malagasy, Tehindrazanarivelo Djacoba, en marge de la visioconférence, il a souligné que : « Madagascar sait qu’il peut compter sur l’esprit de solidarité et d’union de la communauté pour l’épauler dans cette réclamation d’une partie de son territoire. »
Chose promise, chose due. Selon le Premier ministre, lors de son intervention télévisée du dimanche soir à la TVM, un lieu de dépistage et de conseils gratuits sera installé à partir de demain au Village Voara d’Andohatapenaka, et cela afin de recevoir 24h/24 et 7j/7 les personnes présentant des formes symptomatiques du coronavirus. Hier, à l’antenne de la Télévision Malagasy, le Général Elack Andrianjaka, coordonnateur du CCO - Covid-19 Ivato, quant à lui, a affirmé que ce centre de prise en charge sera doté d’équipements nécessaires dont l’installation serait prévue se tenir ce jour. « Même si ce projet n'est pas directement du ressort du CCO, les responsables hiérarchiques sont déjà venus nous solliciter quelques matériels. Cela fait déjà quelque temps que l’Etat s’est apprêté à lancer ce centre d’accueil et de prise en charge. Donc, il faut désormais passer à son opérationnalisation », souligne-t-il.
A titre de rappel, le Centre d’infectiologie Charles Mérieux (CICM) sera spécialement chargé d’effectuer des tests sur les personnes testées positives à l’issue des 12 à 14 jours d’auto-confinement. Cette mesure a été prise afin d’éviter les plaintes à propos de la lenteur au niveau de la publication des résultats. Etant donné que les personnes testées auront le choix entre aller directement à l’hôpital ou rentrer chez elles, des médecins assureront le suivi des traitements à domicile. Cependant, aucune information sur le nombre de personnels de santé déployés - lesquels sont actuellement en sous-effectif - n’a pu être obtenue pour le moment. Il en est de même pour le nombre de dépistages à traiter par jour dont les résultats sont prévus être obtenus dans les 48 heures qui suivent. Toutes les autorités sanitaires sont en plein travail en ce moment. Aussi, face à cette annonce du chef du Gouvernement, les citoyens résidant dans les autres Provinces espèrent également bénéficier d’une telle organisation. Affaire à suivre !
Recueillis par K.R.
Fy Rakotomaharo est un prodige des jeux d’échecs malagasy. En effet, dès l’âge de 10 ans il a été sacré champion de Madagascar. Actuellement âgé de 20 ans, c’est un joueur d’échecs ayant un titre de Maitre international. Malgré les palmarès se trouvant sur son tableau de chasse, le chemin à parcourir reste encore long pour ce jeune maître malagasy. Son plus grand rêve est de devenir Grand maître international (GMI) à ce sport qu’il a pratiqué depuis l’âge de 7 ans. Déjà titulaire d’un titre, il lui manque deux pour devenir un vrai Grand maître international, il doit encore réaliser deux normes GMI.
Une femme d’exception ! C’est ce que l’ambassade de France à Madagascar, dans sa page Facebook, qualifie le commissaire de police Hanitriniaina Ramiliarisoa. Celle-ci est sortie major de la 71è promotion des Cadres de police étrangers (CPE) de l’Ecole nationale supérieure de police (ENSP) France, située à Saint-Cyr au Mont d’Or, à Lyon. Leur cérémonie de sortie de promotion s’est tenue le 26 juin dernier. « Nous étions 16, dont 3 femmes, à suivre la formation initiale des commissaires de police pendant 10 mois. J’étais la seule Malagasy de la promotion », nous a-t-elle informés. Selon ses dires, lors d’une interview avec l’ENSP France, obtenir le titre de major de promotion constitue un immense honneur et une grande fierté que la jeune commissaire attachera plus à son pays.
« … Lui régler définitivement son sort ! ». C’est ce que les proches d’Alain Rakotobe, alias Radidy, la quarantaine, ont qualifié du comportement de ceux qui l’ont assassiné, samedi après-midi dernier à Ambohimahasoa. En effet, ce quadragénaire, et non moins chef de famille, fut plutôt connu comme ayant été un farouche défenseur de la sécurité dans la Commune rurale de Manandroy où il résidait. « Au village, lors d’un raid des dahalo, Radidy n’hésite pas souvent à s’opposer par la force aux assaillants. C’est ce qui s’était d’ailleurs produit samedi dernier, bagarre qui lui était malheureusement fatale », déplore le frère de la victime.
319 nouveaux cas confirmés en une semaine. Du 22 juin jusqu'à hier, le Centre de commandement opérationnel - Covid-19, sis à Ivato, a comptabilisé 319 nouveaux cas positifs pour Analamanga, sans compter les 105 personnes infectées qui ont été déclarées vendredi dernier et dont la localisation n'a été précisée. Et c'est au cours des dernières 48 heures que 140 cas confirmés parmi eux ont été annoncés officiellement. La situation s'annonce inquiétante pour la Capitale. Et ce, d'autant plus que deux autres patients viennent de succomber, faisant un total de 4 décès.
Une page se tourne, une autre s'ouvre ! Une période de soixante ans dans l'histoire du pays s'éclipse, une nouvelle fait ses premiers pas ! 26 juin 1960, Madagasikara accède à l'indépendance ou plutôt retrouve sa souveraineté nationale. Soixante ans après, 26 juin 2020, il célèbre dans la dignité ce jour mémorable, mais, dans une atmosphère inhabituelle, d'une ambiance morose! Pour cause, par le temps qui court, pandémie de Covid-19 impose, on est obligé de se contenter du minimum. Pas de liesse populaire (feux d'artifices ou podiums …) ni des cérémonies officielles de grande envergure. Tout juste un défilé militaire à … huis clos ! Chaque foyer se résout à organiser une modeste fête, tout juste en famille et à la maison.