Problème de paiement des salaires, non respect des mesures sanitaires, papiers irréguliers. Les entreprises franches font la majorité de la descente de l’Inspection du travail. Depuis le début du confinement, les plaintes se sont multipliées auprès du ministère. En effet, les employeurs profitent de la situation d’urgence sanitaire pour abuser du droit des employés. « Nous n’avons pas compris la question de rémunération. Pour mon cas, je n’ai reçu que le tiers de mon salaire. On m’a payé 42 000 ariary pour un travail de quatre semaines. D’autres n’ont même perçu aucun sou car notre patron les a envoyés en congé forcé. En plus, on nous octroie 20 jours de congé alors que les responsables comptabilisent six jours seulement dans notre fiche de paie. Nous avons besoin de beaucoup d’éclaircissements. Pourtant, ceux qui intègrent un syndicat sont renvoyés d’office », témoigne un salarié.
Descente sur terrain
Face aux grognes des salariés, l’Inspection du travail a effectué une descente sur terrain pour voir la réalité. Au cours de ces trente derniers jours, au minimum trois entreprises franches ont fait l’objet d’une visite inopinée. Il y avait même un affrontement entre les inspecteurs et les chefs d’entreprise. « Nous faisons déjà l’effort de préserver l’emploi malgré les difficultés », prétextent les chefs d’entreprise. Outre la vérification du respect du droit des travailleurs, les inspecteurs sont sévères concernant l’application des barrières sanitaires car les entreprises franches emploient jusqu’à 400 salariés dans une grande salle. Dans certaines entreprises, les employés ne portent pas de masque et les locaux ne sont même pas désinfectés. Par ailleurs, deux entreprises franches parmi les trois visitées durant ces trente jours œuvrent de manière irrégulière. Leurs papiers ne sont pas en règle. « Il faut que les employeurs dialoguent davantage avec leurs salariés. Ces derniers ne comprennent pas le mode de calcul des salaires », rapporte un inspecteur du travail. Dans la majorité des cas, les conflits sont réglés à l’amiable grâce à une confrontation directe entre patrons et employés.
Solange Heriniaina
La chancellerie malagasy à l’île Maurice a été le théâtre d’une cérémonie entre les ressortissants de la Grande île, jeudi. L’ambassadeur malagasy, Camille Vital, a reçu dans les locaux de l’ambassade à Floréal les représentants des étudiants malagasy pour leur remettre des colis alimentaires. Une centaine de jeunes de Madagascar effectuent leurs études dans les universités à l’île Maurice où le Covid-19 sévit également, obligeant les autorités locales à ordonner le confinement à tous les habitants de l’île. Les représentants des étudiants malagasy ont pris contact avec l’ambassadeur Camille Vital, le week-end dernier pour lui expliquer leur situation après trois semaines de confinement. Tombées dans une oreille attentive, les demandes ont été par la suite exaucées par le nouvel ambassadeur malagasy qui a contacté des entreprises locales et des gens de bonne volonté. Appel entendu, des produits alimentaires ont été récoltés et regroupés à l’ambassade à Floréal où le personnel diplomatique les a repartis en colis individuel.
« Nous étions vraiment dans une situation précaire après trois semaines de confinement. Nous remercions Monsieur l’Ambassadeur, de même que le personnel de l’ambassade, pour avoir rapidement pris en compte notre situation et organiser cette distribution. Merci également à tous les contributeurs mauriciens ayant répondu favorablement à notre appel et accepté de nous aider à tenir le coup», a déclaré Fabien Razanadrakoto, un des représentants des étudiants venus récupérés l’aide à Floréal des mains de Camille Vital.
«La plupart d’entre nous rencontrent des difficultés pour acheter des produits de base. En raison du confinement nous n’avions pu récupérer nos allocations. C’est pourquoi nous avons approché l’ambassade pour demander assistance. L’ambassadeur et tout le personnel se sont immédiatement mobilisés pour nous aider. En 48 heures, les colis alimentaires ont été recueillis et nous ont été remis aujourd’hui. Cela nous apporte un grand soulagement et nous permet de tenir le coup jusqu’à la fin du confinement. Un grand merci à Monsieur l’Ambassadeur et le personnel de l’ambassade pour avoir promptement pris en compte notre demande et bien sûr à tous pour le geste généreux et solidaire en ces moments difficiles », renchérit Kevin Gilbert, étudiant à l’université des Mascareignes.
Pour sa part, l’ambassadeur Camille Vital a précisé que la raison d’être et la mission de l’ambassade c’est de venir en aide et d’assister les compatriotes en des périodes difficiles comme c’est le cas des étudiants malagasy en ce moment. «Nous sommes contents d’avoir rapidement pu venir en aide aux étudiants nous ayant approché pour nous faire part de leurs problèmes en ces moments difficiles. C’est d’ailleurs la raison d’être et la mission de l’ambassade que d’assister et de soutenir nos ressortissants affectés par la situation actuelle. Je tiens à remercier l’ensemble du personnel de l’ambassade pour sa contribution ainsi que toutes les organisations et les personnes, tous les amis de Madagascar qui, sans hésiter, ont répondu à notre appel et accepté de contribuer pour prêter assistance aux étudiants malagasy à travers leurs contributions », a –t-il déclaré.
La Rédaction
Il fallait bien s’y attendre. Avec les restrictions de voyage et la fermeture des frontières, le nombre de compagnies aériennes en grande difficulté augmente à vue d’œil, un peu partout dans le monde. Et l’Afrique n’est pas épargnée. Mercredi dernier, la compagnie aérienne Air Mauritius s’est placée en redressement judiciaire. Cette démarche vise surtout à maintenir le navire à flots, et ce, malgré les difficultés financières. « La cessation de l’ensemble des vols internationaux et intérieurs dans une crise sans précédent ont conduit à une érosion complète des revenus de la société. De plus, il n’est pas certain que le trafic aérien international reprendra et toutes les indications tendent à montrer que les activités normales ne reprendront qu’à la fin de l’année 2020 », a déclaré le Conseil d’administration de la compagnie dans un communiqué partagé sur les réseaux sociaux, pour justifier sa décision de placer l’entreprise en redressement judiciaire. Dans tous les cas, le Conseil souhaite surtout préserver les intérêts de la compagnie mais aussi ceux de ses employés.
A part Air Mauritius, le South Africa Airways est aussi obligé de mettre la clé sous la porte. D’après les explications rapportées par les médias africains, cette faillite est surtout due « au refus du Gouvernement sud-africain d’accorder à la compagnie les subventions nécessaires pour sa survie ». Effectivement, pour pouvoir poursuivre ses activités, la compagnie aérienne avait besoin de 500 millions d’euros. « Et le Gouvernement est incapable de fournir d’autres fonds pour financer le plan de sauvetage (de la compagnie), au-delà de ceux déjà apportés », ont laissé entendre les autorités sud-africaines. Le South Africa Airways a notamment rencontré des difficultés au cours des dernières années, et la crise liée au Covid-19 lui a donc été fatale. La compagnie Corsair se retrouve également dépourvue de toute solution. Elle n’est en effet pas éligible aux prêts garantis par l’Etat (PGE), l’empêchant de trouver des fonds assurant la continuité de ses activités.
En tout cas, concernant Madagascar, la compagnie aérienne nationale n’a encore émis aucune déclaration quant à sa situation actuelle et les mesures prises en conséquence. Jusque-là, les mesures restent la fermeture de ses agences à Paris et à Saint-Denis.
Rova Randria
Le coronavirus a frappé fort et de manière rapide. Depuis son apparition, aucun médicament n’a été émis sur le marché. Les pays se tournent alors vers les remèdes traditionnels améliorés. Le plus efficace actuellement est celui de Madagascar, le Covid-Organics.
Le coronavirus a frappé sans crier gare. Il s’agit d’une nouvelle forme de paludisme encore plus dévastatrice que sa forme originale. Il a fait son apparition dans la ville chinoise de Wuhan, puis s’est propagé dans le reste du monde. Ce virus a mis les grandes comme les petites économies genoux à terre. Les gouvernements ont opté pour le confinement, espérant ainsi freiner sa propagation dans la société en attendant impatiemment la sortie d’un médicament.
Madagascar, sous la houlette du Président de la République Andry Rajoelina, a fait l’objet d’un état d’urgence sanitaire. Ce troisième état d’urgence sanitaire s’est allégé par rapport au deux premiers de la même durée de 15 jours chacun. Et après 1 mois de situation exceptionnelle dont un confinement partiel, l’Institut Malgache de Recherches Appliquées (IMRA) a mis au point un remède traditionnel amélioré à base d’Artemisia, Le Covid-Organics.
Il s’agit d’un remède traditionnel amélioré, une tisane, et non pas un médicament dans le sens médical du terme. Même son processus d’élaboration et sa mise sur le marché sont plus faciles par rapport à l’élaboration d’un médicament au sens de la médecine conventionnelle. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit bel et bien d’un remède préventif efficace et sans danger pour la santé du patient. Les effets positifs l’ont emporté sur les effets négatifs, tout en respectant les normes sanitaires ; ainsi le remède fait actuellement l’objet d’une distribution à grande échelle.
Le président de l’Ordre des pharmaciens, le Dr Tantely Rakotomalala, est convaincu de l’efficacité de ce remède traditionnel amélioré. La tisane fait partie intégrante de la culture malagasy mais son utilisation a fait l’objet d’une observation, d’une expérimentation et d’une utilisation depuis de longues années. Il a rappelé les témoignages du savant le professeur Rakoto Ratsimamanga qui défendait bec et ongles qu’il travaille en étroite collaboration avec les tradipraticiens. Ces derniers sont les gardiens et détenteurs des vertus thérapeutiques des plantes artisanales.
La mise au point d’un médicament, au sens de la médecine conventionnelle, nécessite 7 à 8 ans avant sa mise sur le marché. Face à l’urgence de freiner la propagation du coronavirus, les pays se tournent vers les remèdes traditionnels améliorés. La Grande île a ouvert la voie. D’autres pays vont nous emboîter le pas grâce à l’initiative du Président de la République. Il ne faut pas oublier que chaque pays possède sa propre pharmacopée traditionnelle même s’il y a de nombreuses similitudes.
La découverte du remède traditionnel amélioré, le Covid-Organics, par des chercheurs malagasy constitue notre fierté. Des pays étrangers approchent la Grande île pour l’obtention de ce remède miraculeux. Il est malheureux de constater que certains malagasy, comme l’ancien Président Marc Ravalomanana, dénigrent un « remède » « vita malagasy ». Faut croire qu’il est la plus grande déception du pays depuis la dernière décade.
Preuve que la vie reprend timidement son cours normal, les actes de banditisme ont progressivement refait surface à Analakely. Mais la Police intervient. Hier, elle a procédé à cinq arrestations de suspects dont une femme en l’espace de 24h dans ce secteur très fréquenté car commercial du centre de la Capitale. Il s’agit d’une action baptisée, « opération pick-pocket » de la Police.
6 personnes sont arrivées au terme de leur traitement et sont délivrées du coronavirus. Elles ont rempli les critères de guérison et ont quitté l’hôpital pour rejoindre leur foyer. Ce nombre porte à 58 le nombre de personnes guéries du coronavirus. Sur les 121 cas confirmés, 63 malades suivent encore leur traitement dans les hôpitaux spécialisés dans le traitement du Covid-19 dont le CHJRB Befelatànana, CHU Anosiala, Hopitaly Manarapenitra …
L’organisation n’a pas vraiment changé pour les catholiques malgré le déconfinement partiel. Les catholiques limitent encore le rassemblement des fidèles dans les églises. Malgré cela, ils poursuivent la retransmission des cultes dans les chaines de télévision et à la radio. « Les chrétiens se sont tous posés les questions si nous avons adopté de nouvelles dispositions face au retour progressif à la vie quotidienne. Je tiens à préciser que la réouverture de la porte de l’église dépend de chaque évêque et prêtre. Les mesures prises varient donc selon les diocèses. Toutefois, si certains prêtres choisissent d’organiser directement une messe avec les croyants, ils doivent toujours respecter toutes les règles sanitaires.
Les aînés devraient garder en mémoire des dix premières années du régime de dictature rouge de l'Amiral Didier Ratsiraka. Années où les observateurs pouvaient qualifier d'années « à outrance » ! Nationalisation à outrance. Malgachisation à outrance. Rejet de tout qui est Vazaha à outrance. Méfiance des capitaux étrangers occidentaux à outrance. Rejet du capitalisme-impérialisme à outrance. Production à outrance. Application du système socialiste-communiste à outrance. Bref, outrance par ici ! Outrance par-là ! En dix ans de ce régime … à outrance, le résultat fut catastrophique. Le « Madagasikara tsy mandohalika » s'agenouilla voire rampa ! Une tragédie socio-politique sans précédent que le citoyen lambda dut subir dans la chair et dans le sang.
40 citernes d'une capacité de 10 000 litres déjà installées dans une trentaine de Fokontany. La JIRAMA en collaboration avec l'UNICEF et le ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène ont procédé hier, au lancement du programme « Water Service Point » à Itaosy, parmi les zones les plus touchées par les problèmes d'approvisionnement en eau potable actuellement. Ainsi, pour cette zone, trois citernes viendront renforcer l'approvisionnement en eau potable de la population effectué auparavant par seulement quatre citernes. « Ce service vise à répondre tout d'abord aux besoins de la population en cette période d'état d'urgence sanitaire afin qu'elle puisse avoir accès en permanence à l'eau potable et aux dispositifs de lavage des mains » a soutenu Vonjy Andriamanga, directeur général de la société nationale d'eau et d'électricité pour l'occasion.
La société Base Toliara refait surface après la suspension de ses activités par le Conseil des ministres le 06 novembre dernier. Pour rappel, le Gouvernement a décidé de réviser le contrat avec le porteur du projet. L'Etat n'arrivait pas à déterminer les bénéfices du pays, de la population locale et de la région dans cette exploitation. L'entreprise est restée dans le silence depuis. Mais elle réapparait durant cette période d'urgence sanitaire. En effet, Base Toliara a octroyé des dons divers d'une valeur considérable à son nom à l'endroit du Centre de commandement opérationnel (CCO) de Toliara.