Parmi les impacts de la crise sanitaire. La baisse du taux de nouveaux utilisateurs de planification familiale (PF) en fait partie pour Antananarivo, selon les informations émanant du réseau « Santé et droits sexuels et reproductifs » (SDSR) Madagascar. Ce taux a chuté jusqu’à moins 46% en avril et moins 44% en juillet auprès de 18 Centres de santé de base (CSB), selon l’analyse comparant les données de 2020 par rapport à celles de 2019. D’un autre côté, bon nombre de formations sanitaires dans toute l’île, notamment les CSB dans les zones éloignées, ont fait face à une rupture de stock en produits contraceptifs. Les préservatifs, les pilules et les doses d’injection ont été les plus manquants dans les stocks, à en croire un chef CSB situé dans une Commune rurale d’Ankazobe, voulant garder son anonymat. « Nous avons dû faire patienter nos utilisateurs jusqu’au nouvel approvisionnement. D’ailleurs, certains d’entre eux ont manqué au rendez-vous, notamment durant le confinement total, à cause de l’absence des transports en commun », informe ce médecin. Les utilisateurs issus des milieux défavorisés en sont les principales victimes, faute de moyens pour s’acquérir des produits dans les cliniques privées.
Difficultés dans l’approvisionnement
Le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’un des grands pourvoyeurs des méthodes PF à Madagascar allouant un financement conséquent, reconnait ce fait. « La chaîne d’approvisionnement de produits contraceptifs, depuis le sommet jusqu’au terrain, a connu des difficultés durant la crise sanitaire. Cette situation est notamment due aux problèmes de confinement, dont l’interruption de la circulation. Les résultats d’une étude y afférente, démontrant cette perturbation de l’approvisionnement et entraînant la rupture de stock des produits contraceptifs, sortiront bientôt », confirme Ngoy Kishimba, conseiller en population et développement au sein de l’UNFPA. A cela s’ajoute l’indisponibilité des prestataires mobilisés pour faciliter l’accès aux services de PF. « Ces prestataires ont été redéployés dans les autres services de prise en charge des patients de la Covid-19 », rapporte le conseiller auprès de cet organisme onusien. Comme solutions, ladite étude propose d’une part le renforcement du cadre d’investissements, en élargissant le partenariat, et d’autre part la consolidation des interventions stratégiques afin d’atteindre l’objectif « 0 besoin non satisfait en PF d’ici 2030 ».
Recueillis par Patricia Ramavonirina
Après 7 mois de suspension de vol extérieur, la réouverture de l'île de Nosy Be aux voyageurs internationaux a ravivé les acteurs touristiques. Cependant, la Covid-19 persiste et signe toujours faisant encore des victimes à Madagascar. Pour empêcher que la situation sanitaire ne dégénère notamment avec le rebond de l'épidémie dans plusieurs pays européens, l’Etat doit être vigilant vis-à-vis des entrées venant dudit continent entre autres. La semaine dernière, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a averti que l'Afrique ne peut pas se permettre une deuxième vague de Covid-19 qui serait particulièrement dévastatrice pour l'économie.
C’est dans ce contexte que l’Aviation civile de Madagascar (ACM), dans une note adressée aux compagnies aériennes, a publié hier une liste de dix pays pour lesquels l’embarquement des passagers vers la Grande-île est interdit. Une décision qui fait suite aux annonces du Président de la République en fin de semaine dernière, concernant les restrictions aux frontières imposées aux passagers en provenance des pays subissant une seconde vague de l’épidémie de la Covid-19. Sont ainsi concernés par cette mesure de l’ACM, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne, le Royaume- Uni, la Russie et l’Ukraine.
Ces pays figurent notamment dans une liste établie par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) recensant les pays où l’on assiste à un grand rebond épidémique du coronavirus. Une liste rouge où figure notamment la France, l’Espagne, la Pologne ou encore le Royaume-Uni. Les informations partagées par les médias internationaux indiquent par exemple qu’un couvre-feu s’applique en Belgique, en France et en Slovénie, le reconfinement a été d’ordre en Irlande et au Pays de Galles. De nouvelles restrictions s’annoncent en Italie. Suivant les critères établis par l’Organisation mondiale de la santé, ces Etats sont donc à un stade où le virus circule sur l’ensemble de leur territoire et que leurs activités collectives sont fortement impactées voire restreintes.
Statistiquement parlant, Madagascar demeure actuellement une destination touristique sécurisée. Dans l’objectif de rompre les chaines de contamination, le Gouvernement se devait soit d’établir des mesures de sécurité sanitaire de haut niveau soit d’interdire aux passagers en provenance de ces pays à risques de franchir les frontières de la Grande-île. « Le virus sera hors de contrôle si les pays africains continuent à s'ouvrir sans que des systèmes d'intervention et de protection adéquats soient mis en place », a alerté le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti. Certes, des opérateurs malagasy ont déjà participé aux formations et ont même signé une charte les engageant à respecter les protocoles, toutefois le danger peut surgir à tout moment. Même avec l’application des gestes barrières spécifiques au tourisme dans les chambres et espaces communs, le déplacement des touristes venant de ces pays peut être risqué. En Algérie par exemple, une tendance à la baisse des nouveaux cas de contamination est aussi observée. Par contre, la décision de l'ouverture des frontières est reportée jusqu'à la fin de la pandémie
Il est à noter que le virus Covid-19 a touché hier 41 555 291 cas confirmés et a fait au total 1 144 049 morts dans le monde entier. A Madagascar, le bilan datant de samedi dernier n’a plus indiqué que 357 patients en cours de traitement.
K.R.
Expulsé de son terrain depuis 2015, René Randriakoto, le père Lova Renée - la jeune fille star des réseaux sociaux - a fait le déplacement dans la Capitale pour dénoncer une pratique malsaine dont plusieurs malagasy sont victimes dans toute l'île. Selon ses dires, la famille Réné a déjà occupé depuis 1975 la villa lot E 0 43 dans la parcelle 11/47, sise à Mangarano II Toamasina. Soudain, en 2011 des inconnus ont débarqué pour faire le bornage dans leur terrain, et c'est là que le cauchemar commence pour cette famille.
L'affaire a démarré en août 2019 à Imerintsiatosika. Des aviculteurs locaux ont été arnaqués à hauteur de 400 millions d'ariary, soit le prix de plus de 10 000 unités de poulets de chair. A l'index : l'épouse d'un colonel en exercice ! Chaque fois qu'elle le voulait, elle a réussi à commander puis obtenir ces quantités de marchandises auprès de ces pauvres éleveurs, en prétendant agir au nom de la Présidence de la République, mais aussi de la Primature, sous prétexte d'approvisionner le Palais d'Iavoloha, sinon la Primature, et enfin pour les besoins des militaires basés à travers le pays . Pour mieux les convaincre, la femme de l'officier se les jouait par le sentiment en mentionnant aussi la mère du Chef de l'Etat en exercice. Or, ce qui était loin d'être le cas. Car ces deux plus grandes institutions n'ont jamais formulé une quelconque commande de poulets de chair. N'en parlons donc pas de l'Armée.
A l'issue du premier appel, le centre d'examen du baccalauréat au Lycée moderne Ampefiloha (LMA) n'a enregistré que 48 candidats absents sur 1 602 inscrits. Hier, c'est-à-dire après 5 épreuves écrites passées, le chiffre émis par Manjato Rasamimanana Eddy, chef de centre, a pourtant augmenté. Hier, ledit centre a recensé 24 futurs bacheliers qui ont abandonné les épreuves, ce qui fait un total de 72 candidats qui vont certainement échouer à cet examen officiel. En tenant compte des précédents examens, cet effectif pourrait encore évoluer jusqu'à cet après-midi, lors de la dernière épreuve à traiter.
Fin de l'état d'urgence sanitaire. Le nombre de passagers dans les véhicules routiers de transport en commun au niveau régional et national est rétabli à celui inscrit dans la licence d'exploitation, selon une note de service publiée par le ministère des Transports, du Tourisme et de la Météorologie. Une situation qui témoigne le retour à la routine quotidienne. Même si certaines dispositions ont été modifiées et complétées, Madagascar n'est pas encore entièrement hors de danger et la vigilance est toujours de mise.
Assainissement oblige ! L'appareil administratif, souillé jusque dans l'âme, présente la nécessité absolue de se décrasser. Tous les régimes qui se succèdent de 1960 à nos jours ont drainé d'immondices à tel point que le Corps de l'Etat pue de saletés. Le relent de la corruption, des détournements, des malversations en tout genre. L'Etat perd énormément du « sang » en cause, l'ineptie des dirigeants. Tellement, ils ne se souciaient guère de l'intérêt supérieur de la Nation que la gestion des affaires nationales s'éloignent plus que jamais, au fil du temps, de la bonne gouvernance causant ainsi des dégâts insoupçonnables.
Peur de se faire voler leurs idées. En plus des problèmes de fonds de départ et de manque de compétences, la méfiance figure également parmi les principaux freins au développement de l’entrepreneuriat à Madagascar. Les incubateurs et les Services d’accompagnement des entreprises (SAE) se sont particulièrement multipliés, au cours des cinq dernières années, afin de soutenir la création d'entreprise, sauf que les jeunes entrepreneurs sont encore loin d’être enthousiastes. « J’ai plusieurs idées de projets mais j’ai peur d’avoir recours aux incubateurs.
En pleine saison. La campagne de récolte du girofle a déjà commencé le 15 octobre dernier. Le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) a publié, hier, l’ouverture de la demande d’agrément aux exportateurs. La réception des dossiers pour la campagne 2020-2021 sera ouverte à partir de lundi prochain jusqu’au début du mois prochain, uniquement par voie électronique. D’après le responsable auprès du ministère de tutelle, le magasin de stockage et l’historique de l’opérateur figurent parmi les critères fondamentaux dans l’obtention de l’agrément.
La session budgétaire au niveau des deux Chambres du Parlement a officiellement débuté, mardi dernier. Ainsi, les yeux des observateurs de la vie nationale seront rivés sur ces deux Chambres durant les 4 semaines à venir. Dès ce début de session, l'Assemblée nationale fait déjà beaucoup parler, notamment à cause de la tenue de la session au Centre de conférence international d'Ivato alors que l'Etat d'urgence sanitaire est déjà levé. Depuis le début de l'épidémie de la Covid-19, qui a frappé le pays à partir du mois de mars, les députés ont troqué l'hémicycle de Tsimbazaza contre le Centre de conférence international (CCI) à Ivato pour pouvoir respecter les mesures barrières.