Zéro décès, nombre de contaminés en traitement stationnaire. Le Président Rajoelina est en passe de gagner son pari, son combat. C’est le cas de le dire, il a pris la lutte contre la pandémie de Covid-19 pour « son » combat, défi et pari personnel. Il a de quoi à être fier ! L’Etat met fin à l’état d’urgence sanitaire. Pour un Chef d’Etat, perdre ou gagner la bataille contre la Covid-19 équivaut à perdre ou gagner son combat politique personnel. La mauvaise gestion de la réponse à la pandémie traduit un échec politique d’un dirigeant qui va perdre, de fait, la confiance de son peuple. Le cas risque de se produire quelque part en Amérique en cette veille de l’élection présidentielle du 3 novembre prochain.
Pour améliorer ses performances, la douane malagasy entend se moderniser notamment dans le domaine de la gestion des ressources humaines, des opérateurs agréés, des risques ainsi que le renforcement de ses capacités en matière de surveillance et de contrôle de la valeur. Un atelier virtuel de présentation du projet, d’une durée de trois jours, a ainsi été organisé la semaine dernière, en présence des partenaires techniques et financiers. Plusieurs partenaires ont déjà confirmé leur soutien à la Direction générale des douanes (DGD) du pays dans la concrétisation de ce projet de modernisation des services, à savoir la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds monétaire international (FMI), le Centre régional d’assistance technique en Afrique (AFRITAC) pour l’Afrique australe, la « United States Agency for International Development » (USAID) et la « Global Alliance for Trade Facilitation ».
La Loi de Finances initiale (LFI) 2021 est le document le plus important à présenter aux Parlements. La deuxième session ordinaire débute ce jour. La stratégie de relance économique du Gouvernement sera la plus attendue dans ce budget prévisionnel de l’Etat. Effectivement, cette année sera exceptionnelle puisqu’il s’agit de se redresser après la crise. Le secteur privé, de son côté, attend une baisse des impôts pour relancer ses activités. Le président du Groupement des entreprise de Madagascar (GEM), Thierry Rajaona a apporté des recommandations, en particulier la baisse de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les produits de première nécessité (PPN). Par ailleurs, il a mis l’accent sur la suppression de la taxe sur le marché public (TMP).
La moitié des arriérés de la JIRAMA auprès de ses fournisseurs a été réglée au cours des derniers mois. « Au départ, ces arriérés ont atteint les 2 000 milliards d’ariary. Toutefois, nous avons pu les réduire de manière significative. Aujourd’hui, la JIRAMA ne doit plus que moins de 1 000 milliards d’ariary. L’Etat nous a beaucoup aidé dans le règlement de ces comptes. Pour la suite, nous allons toujours collaborer avec l’Etat mais aussi avec les différents partenaires techniques et financiers », a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la société d’eau et d’électricité.
Le directeur de cabinet du ministère de la Justice, Raby Ainarimanga Savatsara, est intervenu, hier à Ampefiloha, lors des ateliers du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l'Etat de droit (HCDDED). Elle a crevé l'abcès et affirma que c'est le système judiciaire qui est corrompu.
Le Paris FC de Lalaina Nomenjanahary s'est imposé 1-0 face à Pau samedi soir à l'occasion de la 7ème journée de Ligue 2. Une victoire qui permet à Paris de rester leader du championnat avec 2 points d'avance sur Chamois, son dauphin.
Lalaina Nomenjanahary, qui revient d'un regroupement avec les Barea, a été remplaçant. Il est rentré à la 65ème minute en remplacement de Mario Jason Kilonda. En 25 minutes, Lalaina Nomenjanahary a compilé une moyenne de 93% de passes réussies.
Après avoir manqué sa première période et face à un adversaire coriace, le Paris FC a fait la différence en fin de match.
« Ça a été vraiment dur, il fallait passer par des matchs comme ça et surpasser les efforts pour aller plus loin. C’est un match qu’il fallait gagner. Notre force c’est l’équipe et peu importe qui joue en premier car tout le monde fait le travail ensemble, on est tous concernés, le plus important c’est de donner la victoire à l’équipe », répond Lalaina Nomenjanahary questionné par les journalistes.
Rayan Raveloson et Troyes se sont imposés (0-1) à Rodez ce samedi même à l'occasion de la 7ème journée de Ligue 2. Troyes reste ainsi à la 4ème place du championnat, à 3 points du leader, le Paris FC de Lalaina Nomenjanahary. Rayan Raveloson a été titularisé sur l'aile droite du milieu de Troyes.
Recueillis par E.F.
Le député de Madagascar élu à Mananjary Charlot Mamihaja entend interpeller le Gouvernement concernant les exploitations illicites d’or dans sa circonscription. « Nous sommes très reconnaissants envers le Président Andry Rajoelina pour sa décision de suspendre ces activités illégales », dit le parlementaire.
Selon lui, la compagnie chinoise incriminée, Mac Lai Sime Gianna (MLSG), entreprend des activités minières non en règle dans la Commune rurale d’Andranomavo et à Ambaladara dans la Commune rurale de Marokarima. Mécontente, la population locale s’est énergiquement opposée au projet d’Andranomavo, ce qui a obligé les Chinois à arrêter leurs activités depuis le 14 février.
Quant à l’exploitation aurifère dans la rivière d’Isaka à Vohilava, à 60 km à l’ouest de Mananjary, les équipements et une des trois dragues de la compagnie sont toujours en place, plus d’une semaine après la déclaration présidentielle. « La prochaine étape de notre lutte est de les voir entièrement enlevés de là où ils sont », insiste le député. « C’est à moi de faire des interpellations dans ce sens lors de ma prise de parole au cours de la session parlementaire qui s’ouvre mardi », ajoute-t-il.
Puissante famille
La mairesse de cette Commune de plus de 20 000 habitants, Marie Claire Razafindravelo, dit qu’elle ne reculera jamais devant les abus qui font souffrir les habitants. Avec l’appui du député Charlot Mamihaja, les Ampanjaka, les notables et l’implication active des organisations de la société civile, le Tafo Mihaavo notamment, sa Commune a bataillé sans relâche avec la puissante famille des descendants des Chinois basés à Mananjary. En effet, la dame derrière l’exploitation aurifère à Vohilava était née dans le village du même nom.
Le problème a commencé en août 2016 quand la MLSG est venue s’installer avec des éléments chinois, bien évidemment. « Ils n’ont pas respecté les traditions ancestrales », regrette Raleva Rajoany. Agé de 63 ans, il est le représentant de Justice et Paix pour quatre Communes adjacentes, y compris Vohilava. Il est aussi un conseiller technique pour le réseau national des communautés engagées dans la gouvernance et la gestion durable des ressources naturelles Tafo Mihaavo.
Saccagé
Raleva Rajoany était détenu durant 25 jours en 2017 après qu’il a su mobiliser la communauté à se manifester contre le projet minier des Chinois dans sa Commune. Selon son récit, il pouvait nourrir sa famille, scolariser ses enfants, acheter des vêtements pour eux grâce à l’or qu’il extrayait de la rivière d’Isaka, un confluent du fleuve de Mananjary. « Si la chance est bonne, je ramenais à la maison jusqu’à 1,5 gramme d’or en une seule journée », dit-il. Un gramme coûte en ce moment 160 000 ariary. « J’ai commencé en 1985 et a arrêté en 2018 », confie-t-il.
La petite mine pratiquée dans la rivière d’Isaka est une importante source de revenu pour les membres de la communauté. L’arrivée des Chinois a remis en cause la disponibilité de l’essentiel de leur moyen de survie. Du coup, le futur est aussi devenu incertain pour les enfants. L’environnement est complètement saccagé, outre le problème de santé entrainé par la pollution de l’eau. Mais les us et coutumes locaux sont aussi profanés. Selon la population affectée, les étrangers défèquent et urinent directement dans l’eau.
Devant la Justice
Le 1er septembre, les mécontents ont décidé de lancer un assaut contre les installations de la compagnie minière pour exprimer leur exaspération. Ils se sont tout de même gardés de ne toucher qu’aux matériels en épargnant les humains, les Chinois et leurs employés. « Ils m’ont fait savoir leur intention de détruire les équipements de l’exploitant dès janvier. Mais je leur ai proposé de ne pas le faire. Nous avons prévu des négociations », révèle Louis de Gonzague Razafimanandraibe, président national de Tafo Mihaavo.
Les mesures de confinement imposées par la Covid-19 en ont toutefois décidé autrement. Une fois les restrictions atténuées, les habitants de Vohilava ont mis à exécution leur détermination afin de protéger leurs intérêts et faire valoir leurs droits. La propriétaire de la compagnie aurait porté l’affaire devant la Justice. Il est quand même difficile d’avoir sa version. Elle n’est jamais disponible pour une interview. « S’ils sont en règle vis-à-vis de la loi, ils devraient être ouverts au dialogue », regrette la mairesse Razafindravelo. Affaire à suivre.
M.R.
Après avoir terminé la renégociation de tous ses gros contrats d’achat d’énergie, la JIRAMA entame la revue de tous ses contrats avec ses moyens prestataires. D’après l’annonce faite par Vonjy Andriamanga, directeur général de la société d’eau et d’électricité, 47 contrats sur les 70 existants ont déjà été finalisés au cours des derniers mois. « La renégociation de ces contrats entre notamment dans le redressement de la compagnie, mais surtout dans l’atteinte de l’équilibre opérationnel à la fin de l’année 2021. Et aujourd’hui, nous sommes sur la bonne direction pour atteindre cet objectif. Une fois revus, les contrats déjà finalisés offrent un partenariat vraiment gagnant-gagnant pour la JIRAMA et ses prestataires. A ce jour, il reste encore une vingtaine de contrats à renégocier », a soutenu le DG de la JIRAMA, samedi dernier, en marge du lancement de la célébration des 45 années d’existence de la compagnie dans son agence à Ambatonakanga.
Cette renégociation de contrats se focalise sur deux principaux à savoir le volet financier et le cadre juridique. La JIRAMA a souhaité en effet revoir tous les prix d’achat d’électricité auprès de ses prestataires. « Notre objectif est de réduire les coûts de production, de manière mesurable pour atteindre l’équilibre opérationnel et ne plus faire de vente à perte. Pour la partie juridique, nous avons tenu à modifier quelques dispositions parce qu’auparavant, ces dernières n’étaient pas équilibrées voire léonines », explique Vonjy Andriamanga.
Gains et délais
Toutefois, jusque-là, les gains générés par la revue de ces contrats n’ont pas encore été divulgués. Selon les explications fournies par la direction générale : « l’estimation globale ne peut être donnée aujourd’hui car certains contrats sont en cours de finalisation pour l’ensemble. Les conditions financières peuvent alors évoluer. Dans tous les cas, les résultats seront positifs pour la JIRAMA ».
De même, les délais de finalisation des contrats restent indéfinis. Les responsables veulent se donner du temps. La précipitation ne serait en effet pas adaptée pour les prestataires mais surtout pour la compagnie d’électricité. « Il faut savoir que ce n’est pas une simple négociation mais aussi un renouvellement des installations de production de la JIRAMA. Les prestataires doivent également s’engager à investir dans les groupes et dans l’hybridation des centrales thermiques avec les énergies renouvelables toujours dans cet esprit d’alléger les coûts de production. C’est pourquoi, la négociation est particulièrement difficile », déclare le premier responsable de la JIRAMA. De plus, ces prestataires seront là pour une période de 15 ans. Tous les paramètres doivent ainsi être considérés dans l’ensemble pour que les impacts puissent vraiment être ressentis par les usagers.
Rova Randria
Le mandat du Sénat tire à sa fin. Mise en place le 29 décembre 2015, la Chambre haute termine son parcours le 21 janvier 2021. Cette fin de mandature voit aussi une autre fin, la seconde mort, celle de la configuration actuelle qui n’aura plus cours à partir de février 2021. La naissance d’un nouveau Sénat profile à l’horizon. En effet, lors du Conseil des ministres du 22 mai 2019, le Président de la République a pris une ordonnance portant n° 2019-002, une loi organique relative à l’organisation générale du Sénat. Entre autres, la réduction du nombre des sénateurs de 63 à 18 dont 12 élus par les grands électeurs et 6 nommés par le Chef de l’Etat. Adoptée in extremis par les députés et ayant le feu vert de la HCC en septembre 2020, l’ordonnance entre vigueur. Le scrutin fixé pour le 11 décembre sonnera le glas au Sénat, formule ancienne. Le Sénat est mort, vive le Sénat ! Quoi qu’il en soit, la majorité en place plie bagage.
Bottés en touche, par deux fois, au moins, par la HCC, les futurs ex- locataires du Palais de verre se dirigent inéluctablement vers la sortie. D’ailleurs, l’incontournable raz-de-marée Orange qui se profile à l’horizon ne lui laisse aucune chance de résister. Le parti de Rivo Rakotovao, absent dans les deux Chambres parlementaires, est appelé à disparaitre de l’échiquier politique national. En fait, un parti sans élus est un parti mourant sinon il a déjà rendu l’âme !
On se dirige lentement et doucement vers la fin de l’épisode. Le rejet de la HCC de la dernière requête déposée par les sénateurs HVM et consorts, en guise de baroud d’honneur, signe l’arrêt de mort. Les voies de recours étant épuisées, on doit se rendre à l’évidence que le chemin est bouché. Il fut un temps où le HVM, l’ancien parti au pouvoir, régna en maitre absolu dans le pays. Rivo Rakotovao, le président du parti, imposait sa loi dans tous les domaines. Au Sénat, il réussit à écarter sans le moindre effort ni un minimum de souci du perchoir le titulaire en la personne de Rakotomanana Honoré, un « olo-be » et émérite juriste national et cela juste pour accaparer le fauteuil. Rivo ne s’attendait guère à un éventuel et terrible retour de manivelle un jour. Au jour d’aujourd’hui, il se plie en quatre pour s’accrocher. Mais, ce sera en vain.
La piste d’atterrissage n’est plus loin. Toutefois, l’appareil semble dans l’impossibilité technique de pouvoir atterrir de façon normale. Le mécanisme pour déployer le train d’atterrissage ne répond pas. Alors que le carburant est à sec, le pilote ne pourra plus faire un tour, le temps d’essayer l’activation du train. Le risque de clash est fort à craindre. La menace de catastrophe pèse lourdement.
La métaphore parait frappante. Arrivés au terme de leur mandat, les sénateurs doivent impérativement « descendre ». Tout comme un aéronef, à proximité de l’aéroport, doit faire la descente pour atterrir. Seulement, l’ « atterrissage » risque d’être brutal. Le Sénat manque péniblement de crédits pour finir en beauté le mandat sinon pour « atterrir » en douceur. En fait, les fonds spéciaux d’usage, en pareille circonstance, font défaut. Le président du Sénat craint le clash, la catastrophe.
Ndrianaivo