L’Opposition politique que le pays a l’honneur ou le malheur de disposer aurait-elle les reins solides ? Apparemment non !
En un quart de siècle d’existence, le « Tiako i Madagasikara » (TIM) montre déjà des signes d’usure, de faiblesse. Des rides avant l’heure trahissent le visage de ce parti fondé et présidé, d’une main de fer, par l’ex- magnat du lait, l’ancien Chef d’Etat Marc Ravalomanana dont l’empire économique s’effrite au fil des ans. Visiblement, le poids de l’âge pèse trop sur les épaules de « Ramose ». A soixante-quatorze ans, Ravalomanana peine à suivre le rythme mais il persiste à tenir la barre du parti. Ses lieutenants s’irritent de son entêtement. Mais on n’y peut rien ! Dada est intraitable. Et le déclin semble irréversible.
Ibidem pour le « Rodoben’ny mpanohitra ho an’ny demokrasia eto Madagasikara » (RMDM), une plate-forme de l’Opposition concoctée par le pasteur Tsarahame et acolytes et présidée par Ravalomanana ne réussit pas à drainer une foule. Fatiguée par la longue traversée du désert, elle traîne les pattes.
Les autres formations revendiquant le statut d’Opposition comme le Malagasy Miara-Miainga (MMM) de Hajo Andrianainarivelo ou du Malagasy Tonga Saina (MTS) du député Rolland Ratsiraka ont la peine du monde à se frayer un chemin. Et dire qu’il existe une Opposition à Madagasikara ! Cette prétendue Opposition éprouve la dure réalité pour trouver un terrain d’entente face à une majorité présidentielle qui regagne de la force. Au fait, dire qu’il existe une Opposition à Madagasikara est un bluff qui ne dit pas son nom voire une démagogie.
Justement en face, la plate-forme s’érigeant en une force politique soutenant le locataire d’Iavoloha reprend du poil de la bête. Quelque peu malmenée par une certaine fronderie ayant éclaté au sein même de la dite majorité présidentielle, elle a réussi à retrouver l’union.
L’échéance de la présidentielle de novembre dernier fut un coup dur qui a sonné le glas contre cette Opposition éreintée sinon exsangue. Les candidats regroupés dans une inédite coalition le « Collectif des 12 candidats », après s’être acquittés chacun de la caution, 200 millions Ar (un milliard de Fmg), s’amusaient à gesticuler sur la place publique durant la campagne électorale et qui, au final, boycottaient le vote du 9 novembre 2023. Un geste pour le moins ridicule pour une Opposition prétendant à accaparer le pouvoir par la noble voie de la démocratie. Un comportement portant atteinte à l’image d’une formation supposée être celle de proposition dans le cadre d’une alternance acceptée et reconnue.
La « gaffe » a atteint son paroxysme face aux législatives du 29 mai prochain. La déroute lors de la dernière présidentielle mène inexorablement à l’effritement. Déjà le fragile Collectif des candidats qui se scinde en deux factions, le « Firaisankina » codirigé par Ravalomanana et Siteny et le « Kolektifa ho an’ny Firenena » par Andrianainarivelo et Ratsiraka ternit leur image. A travers cette scission absurde réduisant à néant sa force de frappe, l’Opposition compte et promet de conquérir le Palais de Tsimbazaza par une majorité nette. Mais, de qui se moque-t-on ! Avec seulement 84 candidats, dont 68 du Firaisankina et 16 du Kolektifa contre 473 candidats au total, pour les 163 sièges dans les 120 Districts, comment l’Opposition gagnera-t-elle son pari ? Quelle démagogie !
Ndrianaivo
Ce sera une visite de haute importance pour Madagascar. La ville de Toamasina s’apprête à accueillir la ministre japonaise des Affaires étrangères Yoko Kamikawa qui y sera accueillie le week-end prochain. Hier, deux fonctionnaires du gouvernement nippon, en l’occurrence Kei Katagari et Kenji Kawaguchi, ont rejoint la ville du port en vue de ce grand événement en rencontrant, entre autres, le maire Nantenaina Rakotonirina.
Même si les détails du programme ne sont pas rendus publics, l’on peut se faire une idée de cette visite ministérielle de rare occurrence. Certes, un membre du gouvernement des pays comme le Japon ne se déplace pas n’importe où pour de simples affaires. C’est à Toamasina qu’est basée la plus grande unité industrielle du pays, celle de la compagnie minière Ambatovy dont la firme japonaise Sumitomo est l’actionnaire majoritaire.
Ces dernières années, la coopération bilatérale Antananarivo-Tokyo est presque rythmée par la vie de cette activité minière la plus florissante et la plus productive sur la Grande île. Toutes les rencontres diplomatiques malagasy-nipponnes s’articulent presque exclusivement autour de l’extraction minière d’Ambatovy. De temps à autre, la presse étrangère rapporte des choses non dites à son sujet. Les couloirs aussi en font autant.
La forte implication de l’agence japonaise de coopération internationale (JICA) dans le développement à Madagascar constitue un autre volet important du lien diplomatique entre la Grande île et le pays du Soleil Levant. Outre le domaine agricole, des projets d’infrastructures d’envergure comme la construction de deux nouveaux ponts sur la route nationale 2 à Moramanga et l’extension physique du port de Toamasina sont à mettre sur son compte.
Le mois dernier, la JICA a aussi attribué à la ville d’Antananarivo les premiers lots d’équipements pour l’assainissement de la Capitale. Le projet financé à hauteur de 25 milliards d’ariary vise à renforcer la capacité de gestion des déchets solides dans la ville d’Antananarivo. Mais ce n’est qu’un exemple des interventions parmi tant d’autres de cette agence au profit de la Capitale et de ses banlieues.
Le littoral Est souffre encore des conséquences de récentes fortes intempéries qui l’ont affecté. Les opérations d’assainissement des quartiers s’intensifient ainsi à Toamasina qui venait de recevoir la visite présidentielle la semaine passée quand il y a dirigé un Conseil des ministres décentralisé mercredi soir. Pour les observateurs bien informés, cette initiative ne peut qu’avoir un lien certain avec la venue de la patronne de la diplomatie nipponne sur le sol malagasy.
M.R.
Après avoir boycotté l'élection présidentielle, l'Opposition a décidé de participer aux élections législatives. Elle compte faire de ces élections législatives, le deuxième tour de la présidentielle. Et elle n'y va pas de main morte dans ses annonces, en déclarant bruyamment vouloir remporter la majorité des 163 sièges disponibles. Une annonce qui pourrait être perçue comme une tentative de manipulation ou de séduction des électeurs, car elle n'est pas accompagnée d'une stratégie réaliste pour y parvenir.
En effet, il s'avère que l'Opposition ne s'est pas donnée ou, tout simplement, n'a pas les ressources nécessaires pour atteindre son objectif de prendre le contrôle de l’Assemblée nationale. Elle n'a pas les moyens de ses ambitions. L'Opposition, en parlant du Firaisankina et du Kolektifa, présente en effet un nombre insuffisant de candidats dans la course aux sièges à l'Assemblée nationale. Elle n'a pas présenté des candidats dans les 120 circonscriptions électorales, étant absente dans une grosse cinquantaine de circonscriptions électorales.
Sachant qu’il y a 163 sièges à pourvoir dans la future Chambre basse, 82 sièges sont donc requis pour y obtenir la majorité... Sauf à faire élire tous ses représentants, ce qui relèverait du miracle, l'Opposition se retrouve dans la quasi-impossibilité d’atteindre l'objectif qu'elle s'est elle-même fixée. Et ce, d’autant plus qu’ils feront face à une coalition pour la majorité présidentielle qui sera elle, présente dans toutes les circonscriptions électorales.
Une coalition qui est d'ailleurs déjà assurée d'avoir quatre sièges à l'Assemblée nationale, car elle est la seule à présenter des candidats à Sambava où deux sièges sont à pourvoir, à Lalangina et Tsaratanana où un siège chacun est mis en jeu.
Pire encore, l’Opposition se tire une balle dans le pied en présentant parfois non pas un, ni deux, mais trois ou quatre candidats dans certaines circonscriptions. Une stratégie électorale digne d’un jeu de roulette russe, favorisant les candidats pro-pouvoir. Dans cette course effrénée vers l’échec, l’Opposition risque simplement de ne pas obtenir la majorité tant espérée. Elle s’éloigne ainsi de certaines prérogatives conférées à la majorité au sein de la Chambre basse.
Par exemple, elle va se retrouver incapable de nommer le Premier ministre. Car selon la Constitution, c’est le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale qui a ce privilège. Alors qu’il s’agit là d’un des leitmotivs de campagne de certains des barons de cette Opposition.
Alors qu’elle se débat dans les méandres de ses propres contradictions, une chose est certaine : leur chemin vers la victoire semble semé d’embûches. Et tandis qu’ils s’accrochent à des espoirs illusoires, le rire retentissant de leurs adversaires au pouvoir résonne déjà dans les couloirs du Gouvernement…
La Rédaction
Des années d’actions en tant que défenseur des droits des enfants. Tianarivelo Gilardy Totozandry vient d’être nommé « Youth advocate » du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF Madagascar), afin de porter la voix des enfants atteints d’albinisme ou vivant avec un handicap. La nomination vient en reconnaissance de son engagement remarquable en faveur des droits des enfants, notamment ceux des personnes atteintes d'albinisme. « Bon nombre d’albinos sont victimes de stigmatisation et d’exclusion, et ce, dans plusieurs domaines, depuis l’école jusqu’au monde professionnel ainsi qu’au sein de la communauté. Leurs parents les isolent pour limiter les cas de discrimination et de maltraitance », reconnait le jeune homme âgé de 21 ans. « J’ambitionne d’arriver au sommet pour prouver aux gens que nous, les personnes atteintes d’albinisme ou vivant avec un handicap, sommes comme eux. Nous avons nos droits et des objectifs à atteindre, non seulement pour nous épanouir mais aussi pour contribuer au développement du pays », ajoute ce défenseur des droits des enfants et des jeunes. « Chaque enfant a une voix et a le droit d’être entendu (…) Ensemble, nous pouvons créer un monde où chaque enfant a la possibilité de réaliser son plein potentiel et de vivre dans la dignité », renchérit-il. Comme projet personnel, Gilardy rêve de faire carrière dans la musique, en tant que compositeur. Il aimerait également promouvoir les activités culturelles audiovisuelles, encore peu exploitées à Madagascar. « Pour moi, le cinéma est le meilleur moyen pour faire passer des messages importants à toute la population et à la génération future », s’exprime le jeune homme.
Un activiste depuis le collège
« Ma lutte a débuté au collège, où j’ai mené plusieurs efforts pour éradiquer la discrimination des enfants atteints d’albinisme ou vivant avec un handicap. Plus tard, j’ai effectué des sensibilisations avec l’association "3A" afin de chasser les préjugés sur les albinos », témoigne Gilardy. Il a pris la parole pour la première fois lors d'une conférence TEDx pour enfants, organisée par l’UNICEF Madagascar, à l'occasion de la Journée mondiale de l'enfance en 2020. Intitulé « Moving mountains », cet événement lui a permis de partager son propre parcours en tant que personne atteinte d'albinisme et de plaider pour la protection des droits des personnes touchées par cette condition. Depuis lors, le jeune homme s'est impliqué activement dans diverses initiatives dudit Organisme onusien, saisissant chaque opportunité pour partager son expérience et défendre les droits des personnes et des enfants atteints d'albinisme. Il a notamment participé aux célébrations du 75e anniversaire de l'UNICEF, à la Journée de sensibilisation à l'albinisme en 2022, ainsi qu'à la visite du précédent directeur régional de l'UNICEF pour la Région de l’Afrique australe et orientale à Madagascar en 2022, où il a plaidé en faveur des enfants atteints d'albinisme. Plus récemment, en janvier 2024, il a pris la parole devant le Conseil d'administration de l'UNICEF. En tant que « Youth advocate » de cette agence, il continuera à donner de la voix pour les enfants, en particulier ceux ayant des besoins spéciaux, et défendre leurs droits, que ce soit le droit à la protection, à la santé, à l’éducation ou à la participation.
Recueillis par P.R.
A force d'arnaquer les gens, l'auteure de l'acte, puisqu'il s'agit d'une femme, a fini par tomber dans le filet de la Gendarmerie. Son arrestation remonte à jeudi soir dernier à Mangarano. L'affaire s'est récemment produite à Toamasina où la concernée, qui est prénommée S. prétendait pouvoir aider plusieurs personnes en quête d'emploi à leur embauche supposée comme étant des salariés du port de Toamasina, moyennant bien sûr un pot-de-vin. D'après un renseignement, elle aurait empoché des millions à raison de 3 à 6 millions d’ariary par personne. Or, les victimes ont éte simplement menées en bateau car le temps passait mais il n'y a pas du tout l'embauche promise. De plus, elle se serait encore permise de les vexer par des propos déplacés lorsqu'elles osent lui demander de les rembourser. Par la suite, l 'affaire s'est développée assez rapidement car S. a été déferée au Parquet du TPI de Toamasina, hier matin. Et là, c'était le coup de théâtre. La Justice l'a fait placer sous contrôle judiciaire avec l'obligation de se présenter tous les vendredis, à 11h du matin, et avant sa comparution le 30 avril prochain. Les agissements de S. ont pu être démasqués à la suite de la plainte d'une victime, qui a osé en parler aux Forces de l'ordre. Durant l'enquête préliminaire au niveau de la Gendarmerie, S. a fait l'aveu. On sait également qu'elle n'a pas agi seule. Raison pour laquelle les gendarmes recherchent actuellement ses complices. Pour l'heure, on ne sait pas encore grand-chose sur l'état civil de la concernée, encore moins son statut social pour que cette jeune femme ose arnaquer un nombre incroyable de personnes durant toute cette période.
Franck R.
Un groupe de rock infatigable ayant toujours autant d’énergie lorsqu’il monte sur scène. Avec Batata et ses complices, les années passent, mais l’ambiance reste au top, même après plus de quatre décennies de carrière artistique. Iraimbilanja, l’un des groupes les plus célèbres dans la Grande île, ne chôme pas. Après les séries de concerts couronnées de succès l’an dernier, toujours dans le cadre de la célébration de leur 40 ans de scène, ils sont de retour avec plus de ferveur et entamera un grand concert pour poursuivre cette célébration. Pour ce grand rendez-vous, le groupe « Raimbl » a choisi de faire une descente au théâtre de verdure d’Antsahamanitra, ce dimanche 28 avril pour un événement qui s’annonce déjà très rock.
Comme au bon vieux temps, les membres du groupe vont une nouvelle fois démontrer qu’ils n’ont rien perdu de leur énergie et de leurs talents. C’est toujours avec une fougue inouïe que Batata et Niry scandent chacune des paroles de leurs tubes. Le plus impressionnant, c’est que l’âge ne semble avoir aucun impact sur eux. Toute la bande sait bercer le public avec ses titres phares comme « Tao an- tsekoly », « Mosoara », « Tanin-dolo » ou encore « Tsy ho ahy ianao ». Le groupe « Raimbl », malgré son âge vénérable, reste la locomotive de ce genre musical très prisé par toutes les générations. Encore une fois, la nostalgie sera au rendez-vous, mais le plaisir de réécouter tous ces tubes sera renouvelé. Chose inouïe chez ce groupe, c’est qu’il arrive à briser toutes les barrières et les frontières qui séparent toutes les générations.
Album en attente
En décembre 2023, le groupe « Iraimbilanja » a également annoncé qu’il travaille sur un nouveau disque. En effet, quinze ans après leur dernier album intitulé « Topimaso », ces infatigables rockeurs veulent encore marquer leurs empreintes sur l’industrie musicale. Un nouvel album du groupe, déjà très attendu par le public, est en gestation en ce moment. Sans donner plus de détail sur le contenu de ce nouveau disque, les membres du groupe ont juste dévoilé que l’opus possèdera dix titres et contiendra de nouvelles compositions, ainsi que des anciennes chansons. « Iray fo, iray mozika », tel sera l’intitulé de ce nouvel album qui devrait sortir dans quelques semaines. Ce sera ainsi leur 10ème album après la sortie de « Mpangataka-Fiainana », un disque 45 tour produit chez Discomad en 1985, « Iraimbilanja » en K7 en 1985, « Tsy minday pasazy » également en version K7 en 1985, « Vohitsara » toujours en version K7 en 1996, « Tambavy » et « Hira no fanatitra » en 1998, « Aza avela » en version CD en 2004, « Topimaso » version CD en 2008. En attendant, les papys du rock donneront rendez-vous à leurs fans ce dimanche 28 avril pour un concert de rock nostalgique des plus enflammés.
Si.R
Un pas vers l'autonomie agricole et le soutien des producteurs locaux. Le Président Andry Rajoelina a inauguré la zone industrielle de séchage de fruits à Fenoarivo- Est. Lors de cette cérémonie qui a eu lieu ce 19 avril, le Président a annoncé : « Que les produits qui sortent de cette usine que nous mettons en place prospèrent. Le pouvoir d'achat des agriculteurs augmentera, ce qui leur permettra de produire et de vendre leurs produits également ». Cette initiative a été accueillie avec ferveur par les fruiticulteurs de la Région d'Analanjirofo, qui ont reçu la bénédiction présidentielle lors de cette inauguration. Le Président Rajoelina, accompagné du Premier ministre Ntsay Christian, des parlementaires et des membres du Gouvernement, a souligné l'importance de cette usine dans une Région aussi fertile que celle d'Analanjirofo. "Analanjirofo est un endroit très productif, mais souvent, lorsqu’il n’y a pas d’acheteurs les produits se gâtent," a-t-il ajouté, mettant en lumière l'urgence de telles installations. Ce projet fait partie du programme ODOF (One District One Factory), une vision pour stimuler l'économie locale et soutenir les producteurs. En effet, le Président a également annoncé l'ouverture prochaine d'une usine de jus de laitue dans la même zone, affirmant : « Toutes les laitues qui ne seront pas exportées seront données à la coopérative et nous les recyclerons. Le jus de litchi mondial provient de Thaïlande. Je dis depuis longtemps qu'on peut bien le faire à Madagascar ». Pour concrétiser cette vision, le Président a encouragé les agriculteurs à se regrouper en coopérative, offrant ainsi la possibilité d'augmenter la capacité de production de l'usine. Actuellement, 15 coopératives comptant 1 125 membres bénéficient directement du séchage des fruits ODOF à l'Est de Fenoarivo.
Nouvelle perspective économique
La coopérative Taratra, une coopérative locale, a été sélectionnée pour gérer l'entreprise après avoir répondu à l'appel à projet du ministère de l'Industrie et du Commerce (MIC). L'équipement de l'usine peut être utilisé pour sécher divers types de fruits, offrant ainsi une polyvalence appréciée par les agriculteurs. L'usine de séchage de fruits locale présente des capacités, pouvant sécher jusqu'à 1 tonne de bananes en seulement 1 jour et demi. La machine peut traiter entre 200 et 300 kilos de fruits par charge, avec des temps de séchage de 16 heures pour la laitue, 12 heures pour les bananes et quatre heures pour l'ampalibe (fruit du jacquier). En plus de soutenir les agriculteurs locaux, le MIC a également travaillé en étroite collaboration avec les exportateurs de laitue. Ils ont convenu d'acquérir des équipements de séchage de fruits pour 9 Municipalités, renforçant ainsi le potentiel économique de ces Régions. Les agriculteurs expriment leur gratitude pour cette usine qui promet de transformer leur réalité économique. "C'est la preuve que le développement de Madagascar part de la base," a déclaré Félice Modeste, président de la coopérative Taratra. Cette usine ouvre de nouvelles perspectives économiques pour les agriculteurs locaux, mais elle incarne également la vision d'un développement durable et inclusif pour tous.
Carinah M.
Les communautés confirment leur engagement. Le renforcement de leur capacité ont permis d’améliorer la gouvernance du parc national marin de Nosy Hara, grâce au projet BIOPAMA initié par l’ONG « Conservation Centré sur la Communauté » ou C3 Madagascar. En fait, l’efficience de la gouvernance participative se manifeste par la consolidation des patrouilles périodiques, planifiées par « Madagascar National Parks » et le Comité de surveillance de l’Aire protégée ou COSAP. Les membres de ce dernier ont été restructurés, avant d’unir tous les comités locaux du parc (CLP) en une entité unique reconnue par son appellation l’union « Miray Aina ». Celle-ci dispose désormais de personnalité juridique ainsi que d’une reconnaissance légale et administrative. De plus, l’adhésion de la communauté est passée de 315 CLP en 2021 à 676 actuellement. 3 CLP sur 10 étant des femmes, lesquels interviennent dan les 21 villages du parc national.
210 CLP ont été formés par C3 Madagascar sur le suivi des écosystèmes marins. D’autres ont bénéficié d’une formation en communication, en rapportage et en gestion financière. Aussi, des jeunes et des femmes ont été privilégiés pour la construction des pépinières de mangrove sur 5 villages. Ladite ONG utilise également ses jeunes ambassadeurs, les « Junior Ecoguard », pour sensibiliser la masse durant la célébration des trois grandes journées mondiales.
En outre, le projet ne cible pas uniquement les CLP mais également les pêcheurs travaillant sur Nosy Hara, en mettant l’accent sur leur professionnalisation. Pour ce faire, une association des pêcheurs a d’abord été constituée dans chacun des 21 villages avant d’octroyer à leurs 937 membres leurs cartes d’identification professionnelles. Cet effort, approuvé et soutenu par la Direction régionale de la Pêche et de l’Economie Bleue de la DIANA, offre une facilité de contrôle et de mainmise sur les activités de pêche de la région par l’autorité compétente.
Avec ses activités entreprises depuis le début 2023, les résultats à mi-parcours du projet BIOPAMA semblent satisfaisants. Pour sa seconde année de mise en œuvre, les CLP seront dotés de 9 nouveaux bateaux à moteur ainsi que d’équipements pour faciliter les patrouilles. Deux grandes célébrations seront aussi au programme cette année, outre la restauration du paysage naturel marin de mangroves sur 5 sites. Le programme touche non seulement le genre humain et l’écosystème mais renforce surtout le sentiment d’appartenance des membres de la communauté au milieu au sein duquel ils vivent, se nourrissent et évoluent. Pour une communauté engagée et résiliente…
Recueillis par P.R.
Calendrier très chargé. Cette saison 2024 semble promettre une série d'événements variés et pour les amateurs de sport automobile à Madagascar, avec une compétition féroce attendue, notamment pour le titre de champion de Madagascar des Rallyes.
Au total, la saison 2024 compte sept slaloms ou courses de côte, cinq rallyes, cinq run, six kartings, cinq rallyes virtuels, huit ACC Gt3 (Assetto Corsa Competizione)- qui est un jeu vidéo de course automobile et six iRacing F4 - une série de courses virtuelles disponibles dans iRacing, cette année. Pour le rallye, la course organisée par le club FMMSAM ouvrira le bal les 8 et 9 juin. Il n’y aura pas de rallye à Antsirabe pour cette saison car le club AS 110 aura au programme une course de côte les 15 et 16 juin.