L'image émouvante et pitoyable, avec les traits boursouflés de cette fillette de 7 ans, a fait le tour des réseaux sociaux, hier. La scène s'est déroulée à Ilaivola- Ivato, mercredi soir dernier. C'est que sa belle-mère avait battu impitoyablement cette petite, au niveau du visage, pour simplement une question de mauvaise habitude à brutaliser cette pauvre enfant sans défense. Arrêtée, la femme avait été placée en garde à vue au bureau de la Gendarmerie à Talatamaty la même nuit, et ce, après que ses voisins ont été alarmés par les hurlements de douleur et autres pleurs de la victime du fait des coups et autres sévices subis.
Madagascar fait d'importants progrès dans le domaine de la santé publique. Dans son discours lors du lancement du rapport sur l'état de la population mondiale en 2024, lequel s’est déroulé à Anosy, le Président de la République, Andry Rajoelina, a souligné l'importance d'éliminer les inégalités et de tirer parti de la jeunesse comme moteur du développement. Un accent a été mis sur l'amélioration des infrastructures de santé. Avant 2019, le pays ne comptait que 116 hôpitaux opérationnels. Durant son premier mandat, 30 nouveaux hôpitaux, y compris des installations spécialisées telles que des blocs opératoires pour les chirurgies à cœur ouvert ont été construits.
Les vacances deviennent une dépense fixe pour de nombreuses familles. Comme chaque année, différentes villes comme Mahajanga, Toliara et Nosy Be sont les destinations phares durant la période des vacances. Après des semaines de stress au travail et d’inquiétude en attendant les résultats des examens officiels, excepté le baccalauréat, beaucoup de familles se préparent pour aller en voyage dans d’autres Régions de l’île. Outre les vacances en famille, les voyages organisés intéressent les Malagasy. Depuis ces deux dernières années, ce secteur ne cesse d’évoluer. « Nous proposons des offres adaptées au budget des ménages. Mais il s’agit toujours d’un voyage attractif. Nous pratiquons le concept "gagnant-gagnant" », dixit un responsable au niveau d'une agence de voyages organisées à Antananarivo. Depuis le début de cette semaine, les inscriptions pour le mois de juillet et août sont déjà clôturées dans certaines agences, même si elles ont augmenté le nombre de départs.
Le processus de mise en place de l’Assemblée nationale bouclé. Les nouveaux élus et les redoublants ou même les triplants installés officiellement et la démission tant attendue du Gouvernement actée, l’opinion nationale attend la suite. Et après justement, quoi !
La tradition républicaine, non écrite mais valable dans tout pays se soumettant à la volonté du grand nombre, veut que l’équipe gouvernementale, en place, remette sa démission au Chef de l’Etat après que la nouvelle législature au niveau de l’Assemblée nationale soit installée selon la règle de l’art respectant strictement le prescrit de la Loi fondamentale. Ainsi, Ntsay Louis Christian, Premier ministre et chef de Gouvernement, rend son tablier ainsi que les membres du Gouvernement qu’il dirige auprès du Président de la République Rajoelina Andry Nirina ce mercredi 10 juillet.
En deuxième année de commerce dans une université en région de l’Ile-de-France, Rindra, 21 ans, travaille à mi-temps pour subvenir à ses études. Ce travail lui permet non seulement de financer sa vie quotidienne, mais aussi de mettre un peu d'argent de côté pour envoyer à sa famille restée à Madagascar. Chaque fin de semaine, grâce à une application mobile de transfert d’argent, elle envoie quelques euros glanés ici et là sur le compte mobile money de sa mère. Comme Rindra, des milliers de Malagasy de la diaspora contribuent à l'économie nationale à hauteur de centaines de millions de dollars, autant que les plus grands investisseurs étrangers.
Suite à l’amendement du règlement intérieur de l’Assemblée la veille et la validation de celui-ci par la Haute Cour constitutionnelle dans la matinée, les députés de Madagascar ont procédé dès hier dans l’après-midi à l’élection des membres du bureau permanent de l’Assemblée nationale. La séance a débuté par l’élection du président de cette institution. Présenté par la plateforme au pouvoir, Isika Rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR), Tokely Justin était l’unique candidat à ce scrutin. Après une campagne électorale express, les députés sont passés au vote. L’ancien ministre de l’Intérieur a été élu à l’unanimité par les 160 députés présents, y compris ceux de l’Opposition.
La modification sur la question du dépôt d’une motion de censure du règlement intérieur de l'Assemblée nationale, rejetée par la HCC. La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a récemment pris une décision importante concernant l'alinéa 3 de l'article 195 de la résolution n°001-2024/R visant à modifier et compléter certaines dispositions du règlement intérieur de l'Assemblée nationale. L'alinéa en question traite du dépôt d'une motion de censure et a été jugé non conforme à la Constitution par la HCC. Selon cette décision, il est nécessaire de retirer cet alinéa. En effet, l'alinéa 3 stipule que le secrétaire général devrait vérifier les conditions de recevabilité conformément à l’article 103 de la Constitution. Cependant, le Tribunal constitutionnel a souligné que cette disposition allait à l'encontre des articles 68 et 103 de la Constitution. Le Tribunal constitutionnel a expliqué dans sa décision que confier la vérification des conditions de recevabilité d'une motion de censure au secrétaire général de l'Assemblée nationale violait les articles 68 et 103 de la Constitution. Cette analyse a conduit à la conclusion que l'alinéa 3 était inconstitutionnel et devait être retiré. Malgré cette non-conformité, la HCC a jugé que les autres dispositions de la résolution étaient conformes à la Constitution.

Françoise Raison-Jourde, Professeure émérite en Histoire, s’est éteinte. Elle est partie rejoindre le firmament où les étoiles du monde de l’Histoire de Madagasikara brillent. J’hésite entre « hommage » et « témoignage ». Une historienne de la trempe de Mme Raison mérite un vibrant hommage et un témoignage vivant. En tant qu’ancien étudiant de Mme Raison, du début des années 70, j’ai choisi de lui rendre un témoignage vivant de sa grandeur d’âme en tant que Homme (ou femme) et de la perspicacité de sa compétence et la maîtrise de « sa » discipline en tant qu’enseignant. Le vibrant hommage rendu par ses anciens étudiants, anciens collègues et anciens amis à son endroit, ce mardi à Ankatso, le méritent pleinement et légitimement.
Moi parmi les anciens étudiants, anciens étudiants de l’époque, je me rappelle clairement de cette Dame, Mme le professeur, toujours souriante, toujours accueillante, d’accès facile et surtout toujours prête à aider ses étudiants à faire comprendre certains points obscurs et également à les assister dans leurs recherches. Mme Raison porte réellement dans son cœur ce pays qui est le nôtre. Même après son départ, un peu précipité, en 1973, suite aux évènements de 72, elle garde intact son « amour » pour ce beau pays. Après l’Université d’Ankatso, elle poursuivait son parcours toujours en sa qualité d’enseignant à l’Université de Paris VII, elle continuait à garder le contact avec ses anciens collègues mais surtout avec ses anciens étudiants dans le pays.
Mais ce qui importe notamment à travers ce témoignage vivant mêlé d’un témoignage de reconnaissance envers cette émérite et grande personnalité réside sur le fait qu’elle a contribué grandement à « essarter » l’Histoire de Madagasikara pour en livrer une « identité » nette à certains domaines de l’Histoire de la Grande île. Sa thèse d’Etat « Bible et pouvoir à Madagascar au XIX ème siècle » retrace visiblement le parcours de l’Histoire du pays vu sous cet angle qui n’est pas des moindres. Etant témoin vivant des grands évènements de Madagasikara, « Affaire Monima 70 » dans le Sud, des « évènements de 72 », Mme Raison est mieux placée pour donner son ressenti notamment quand elle a publié un de ces ouvrages poignants « Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar de Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975).
Je tiens personnellement à rendre un vibrant hommage mais surtout à manifester un vivant témoignage à notre chère professeure Françoise Raison-Jourde qui nous a quittés à 86 ans ce 25 juin 2024.
Ndrianaivo
Le Président Andry Rajoelina a signé, hier lors du Conseil des ministres, le décret acceptant la démission du Gouvernement Christian Ntsay. Après les législatives du 29 mai et l’entrée en fonction des nouveaux députés à Tsimbazaza, cette démission du Premier ministre Christian Ntsay a été attendue cette semaine. A noter que le futur chef du Gouvernement sera proposé par la coalition présidentielle, groupe majoritaire à Tsimbazaza.
Selon la Constitution malagasy dans son article 54, le Président de la République nomme le Premier ministre, présenté par le parti ou le groupe de partis majoritaire à l’Assemblée nationale. Il met fin aux fonctions du Premier ministre, soit sur la présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement, soit en cas de faute grave ou de défaillance manifeste. Sur proposition du Premier ministre, il nomme les membres du Gouvernement et met fin à leurs fonctions. La majorité IRMAR, forte de son influence avec 84 députés, proposera donc le futur chef du Gouvernement, qui devra ensuite être validé par le Président de la République, comme le décrivent les textes en vigueur. La reconduction de Christian Ntsay n’est pas à écarter. Ce dernier occupe la tête du Gouvernement depuis 2018 et a été reconduit à ce poste à quatre reprises par Andry Rajoelina, démontrant ainsi la confiance du Président de la République en lui.
Au vu de « l’empressement » des députés à Tsimbazaza pour constituer le bureau permanent de l’Assemblée nationale, la nomination du Premier ministre ne sera pas effectuée dans l’immédiat. En attendant, les membres du Gouvernement démissionnaire, conformément à la composition gouvernementale en cours, assurent l’expédition des affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau Gouvernement.
Nikki Razaf