Alors que les plaies ne s'étaient pas encore cicatrisées après le drame survenu à Ambatofolaka sur la Rn1 il y a deux semaines de cela, voilà qu'un autre accident similaire venait encore de se produire à Vohiparara, tôt hier matin.
Tous les passagers d'un minibus, soit au nombre de 26, furent blessés à la suite d'une sortie de route, fait imputable à un excès de vitesse, selon des témoins. D'autres sources ont avancé un endormissement supposé et passager du chauffeur. Le véhicule était parti en tonneaux avant de terminer sa course plusieurs mètres en contrebas de la chaussée, les quatre roues en l'air.
Le stade Barea va très vraisemblablement être désapprouvé par la Confédération africaine de football (CAF). Par ricochet, il n’accueillera pas les matchs des Barea contre les Aigles du Mali puis les Cœlacanthes des Comores, des matchs entrant dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde prévus à l'extérieur dans un mois. La sélection nationale de football de Madagascar va donc jouer sur un terrain neutre, et le plan B de la Fédération malgache de football (FMF) est le Maroc et Maurice. C'est la direction que semblent prendre les choses pour le stade Barea.
La campagne électorale des législatives du 29 mai a démarré officiellement ce mercredi 8 mai. Et cela, en vertu du calendrier électoral proposé par la CENI et approuvé par le Gouvernement. En vérité, ce n’est que farce voire mascarade ! Il n’est point un secret à personne que la vraie campagne commençait déjà bien avant. Candidats proches du pouvoir, du camp de l’Opposition et ceux des indépendants s’activent déjà sur terrain avant l’heure. Le Code électoral reste muet sur la délimitation exacte entre les « frontières » de la précampagne et de la campagne proprement dite. Et tout le monde triche sans que les « arbitres » lèvent le petit doigt. La campagne électorale, la vraie, s’étale du mercredi 8 mai à zéro heure jusqu’à lundi 27 mai à minuit. Quatre-cent soixante-treize candidats vont se disputer des 163 sièges de l’Assemblée nationale à travers les 120 Districts que compte le territoire de la République Malagasy.
Tous les états-majors politiques entrant en lice se mobilisent à branle-bas. A la guerre comme à la guerre. Tous les coups sont … permis du moment qu’on ne se fait pas avoir ! Tout de même, c’est malhonnête et indigne d’enfreindre la loi ! Il y a une règle claire et nette à respecter. L’objet d’une édition de ce genre ne consiste pas à énumérer en litanie les détails du Code électoral relatif aux règles et consignes à respecter. Tous les candidats et leurs proches collaborateurs sont censés savoir pertinemment ce à quoi ils devront s’en tenir. Mais, il nous importe de mettre certains points sur certains « i ». Et cela, au final, pour la bonne conduite de la propagande électorale en vue du scrutin du 29 mai 2024 dans un Etat de droit.
Des initiatives de bonne volonté s’organisent. La Fondation Friedrich Ebert Stiftung, FES, une ONG financée par le Gouvernement allemand, très active dans la mise en œuvre de la solidification du fondement de la démocratie, de l’assise et du respect de l’Etat de droit en collaboration étroite avec des acteurs nationaux de la Société civile, se trouve en tête de peloton. L’objectif principal consiste à créer un ensemble de comportements visant à créer un cadre d’action pour la bonne conduite de la campagne électorale. La Fondation FES et la Société civile locale ont établi une Charte dite de la « bonne conduite » à l’intérieur de laquelle chaque candidat doit s’identifier de manière à rassurer l’opinion sur le bon déroulement du processus électoral. Responsables et formations politiques ayant participé aux législatives sont concernés par ladite Charte de bonne conduite. La neutralité effective pour toutes les autorités compétentes et comportement digne des candidats.
Toutefois, il importe de soulever certaines remarques judicieuses. Les acteurs nationaux et internationaux s’investissant dans la mise en œuvre de la bonne conduite se doivent de veiller à garantir la neutralité sans faille de leur part. Il ne faudrait pas que la Charte pèche par une prise de position en faveur de qui que ce soit. Certains esprits mal intentionnés de certains acteurs de la Société civile seraient animés par une intention obscure à viser spécialement certains candidats d’un camp déterminé provoquant ainsi une réticence. La stricte neutralité est exigée de la part de l’un ou de l’autre camp.
Ndrianaivo
Identifier les besoins liés aux menaces du changement climatique. Un atelier de formation et d'élaboration des plans d'action de la Coalition pour le changement climatique du domaine de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène (CCC-DEAH) s'est tenu du 6 au 8 mai 2024 à l'Hôtel Carlton Anosy, supervisé par Mme Razaivaovololoniaina Helinoro Diamondra, secrétaire général du ministère de l'Eau, de l'Assainissement et de l'Hygiène, en présence de diverses parties prenantes du secteur. L'objectif principal de cet atelier était d'opérationnaliser la plateforme CCC-DEAH, de renforcer les compétences des acteurs WASH en matière de changement climatique et de concevoir une feuille de route pour répondre aux besoins identifiés. Les trois jours de l'atelier ont été remplis de partages d'expérience, de formations spécifiques sur le changement climatique, d'interventions ministérielles et de travaux de groupe pour l'élaboration des plans d'action découlant du WASHBAT organisé en septembre 2023.Les Termes de référence (TDRs) pour la mise en place de la CCC-DEAH ont été finalisés et validés lors de cet événement. L'institutionnalisation de la CCC-DEAH et l'élaboration des plans d'action représentent les prochaines étapes-clés suite à cet atelier.
Clôture officielle de la saison cyclonique à Madagascar. La saison cyclonique à Madagascar touche à sa fin. Elle a été marquée par les lourds dégâts causés par les fortes précipitations lors du passage du cyclone Gamane dans les parties Nord et Est de l'île. Cette année, la plaine d'Antananarivo a été relativement épargnée, mais les préparatifs restent essentiels face aux risques croissants liés au changement climatique et à la croissance démographique. Ainsi, renforcer les capacités locales est toujours d’actualité. Un atelier de trois jours s'est tenu les 8, 9 et 10 mai à la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), dans le cadre du protocole d'accord entre PRODUIR et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Cette initiative vise à renforcer les capacités locales de gestion des risques et des catastrophes, soulignant l'importance de la préparation communautaire face aux aléas climatiques. Les Fokontany doivent se préparer adéquatement pour faire face à ces défis, sachant que les risques et les catastrophes peuvent s'intensifier. Les comités communaux en sont appelés à jouer un rôle crucial, tant à l'échelle locale que globale. Dans ce contexte, l'organisation PRODUIR accompagne activement les premier et quatrième Arrondissements de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), ainsi que les Communes rurales de Bemasoandro, d'Andranonahoatra et d'Anosizato Andrefana. L'objectif est d'établir une coordination efficace au niveau des Communes pour réduire les risques de catastrophes. Grâce à des enquêtes et des recueils monographiques, l'accompagnement de PRODUIR vise à élaborer un Plan de contingence communal (PCC) pour les zones d'intervention du projet. Cette approche proactive renforce la préparation et la réponse aux situations d'urgence.
Une nouvelle ambassade malagasy aux Emirats arabes unis. La diplomatie malagasy renforce ses liens bilatéraux au Moyen-Orient. Après l'établissement d'une ambassade à Rabat, au Maroc, c'est désormais aux Emirats arabes unis d'accueillir une représentation diplomatique malagasy. Cette initiative a été annoncée en marge de la 13ème édition du Congrès sur l'investissement (AIM) à Abu Dhabi, Émirats arabes unis. Le Président de la République a remis une lettre officielle au ministre d'État des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, son Altesse le Sheikh Shakboot Bin Zayed Al Nayan. Cette lettre formule la demande officielle d'ouverture d'une ambassade de Madagascar à Abu Dhabi, marquant ainsi un jalon important dans les relations diplomatiques entre les deux pays. La décision d'ouvrir une ambassade à Abu Dhabi témoigne de l'excellence des relations diplomatiques entre Madagascar et les Emirats arabes unis. Elle souligne l'engagement des deux nations à renforcer leur coopération et à promouvoir des échanges mutuellement bénéfiques dans divers domaines. Cette avancée diplomatique reflète la volonté de Madagascar de consolider ses liens avec les Emirats arabes unis et d'approfondir sa présence diplomatique au Moyen-Orient, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de collaboration et de développement entre les deux pays.
Adhésion de Madagascar à l'OHADA en gestation. Dans le cadre de la visite officielle du Secrétaire permanent de l'Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA), le Pr. Mayatta Ndiaye Mbaye, à Madagascar du 22 au 27 mars 2024, une rencontre majeure s'est déroulée le mercredi 28 mars 2024 au siège du Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM) à Ambohijatovo. La réunion a été marquée par la présence du président du GEM, Francis Rabarijohn, ainsi que de l'ancien président Thierry-Marie Rajaona, représentant le secteur privé malagasy. Le GEM a salué l'initiative de cette rencontre et s'est engagé à maintenir le dialogue entre les parties prenantes pour favoriser un environnement favorable aux affaires à Madagascar. Cet organe représente une avancée majeure en matière d'intégration juridique en Afrique et bénéficie d'une personnalité juridique internationale et visant à l'harmonisation juridique entre ses Etats membres. Le Consortium malagasy pour l'OHADA a été officiellement établi à Madagascar le 9 avril 2024. Il regroupe les principaux Groupements professionnels du secteur privé, du secteur libéral et associatif, dont le GEM, le Fivondronan'ny Mpandraharaha Malagasy-FIVMPAMA et l'Association ACP Légal océan Indien. L'objectif de cette entente est de coordonner les efforts en vue de l'adhésion de Madagascar à l'OHADA, favorisant ainsi l'harmonisation juridique et le développement économique du pays.
Près de trois mois après le procès sur l’affaire Romy Voos Andrianarisoa (47 ans) et Philipe Tabuteau (54 ans) au mois de février dernier, le tribunal britannique a enfin rendu son verdict. Les deux accusés écopent d’une « peine combinée de 5 ans et 9 mois de prison, (ndlr : 3 ans et 6 mois pour l’ancienne Dircab et 2 ans et trois mois pour son complice)» selon les informations publiées sur le site du National Crime Agency (NCA) en charge de la lutte contre le crime organisé au Royaume Uni, hier. Après la condamnation de l’ancienne directrice de cabinet de la Présidence et le ressortissant français, l’Agence nationale contre le crime organisé a publié des enregistrements audio révélant la corruption en action.
Les deux accusés ont fait l’objet d’une arrestation en août 2023 à l’issue d’une investigation menée par la NCA. La tentative d’extorsion de pot-de-vin auprès de Gemfields, une société basée au Royaume-Uni spécialisée dans l’exploitation minière responsable de rubis et d’émeraudes, constitue la principale charge contre eux. D’après toujours les précisions de la NCA, l’ex-dircab a « contacté Gemfields via un agent de présentation avant d’organiser plusieurs conversations en personne pour discuter de contrats potentiels. Méfiant quant aux intentions des deux hommes, Gemfields a fait part de ses inquiétudes concernant la corruption à la NCA, qui a lancé une enquête faisant appel à la surveillance et à d’autres tactiques secrètes ».
Les preuves divulguées
Pour rappel, Tabuteau a plaidé coupable au cours de sa comparution en septembre 2023 tandis que Andrianarisoa a plaidé non coupable. Elle a néanmoins été reconnue coupable par un jury de la Southwark Crown Court en février.
Six extraits audio capturés par la NCA au cours de l’enquête ont désormais été diffusés. Les trois premiers ont été enregistrés lors d’une réunion dans un hôtel du centre de Londres le 20 juin 2023, dont l’objectif était de discuter des termes d’un contrat de « Business Consulting Services » rédigé par Tabuteau. Au cours de la conversation, les deux accusés ont demandé 250 000 francs suisses en guise de paiement pour lancer la collaboration et obtenir la signature des termes de la coentreprise. A cela s’ajoutaient des « honoraires de réussite » sous la forme d’une participation de 5% dans le capital de la collaboration, ainsi que 5 000 francs suisses supplémentaires, ensuite augmentés à 10 000 francs suisses par Andrianarisoa, en guise de paiement de bonne volonté pour faire avancer le projet.
Relation personnelle depuis 27 ans
La NCA évoquait des propos contradictoires de Romy Andrianarisoa sur sa relation avec Tabuteau, dont « elle prétendait ne pas en connaître la profession et avec qui elle a nié avoir travaillé avant 2021 alors qu’elle le connaissait à titre personnel depuis 27 ans ».
Le quatrième clip est tiré d’un appel téléphonique du 28 juillet 2023 au cours duquel Andrianarisoa a apporté une clarification concernant le paiement de 10 000 francs suisses. Les deux derniers extraits sont tirés d’une réunion à Londres le 10 août 2023, jour de leur arrestation, et durant laquelle l’accusée évoque une société suisse appelée Fiduciare Suisse SA qui était destinée pour recevoir les fonds illicites.
« Cette enquête démontre la capacité de l’ICU à capitaliser sur la coopération de l’industrie et la détermination de nos agents à traduire en justice ceux qui portent atteinte à l’Etat de droit », a déclaré Andy Kelly, chef de l’Unité de corruption internationale (ICU) à la NCA.
Sandra R.
Le passage du cyclone tropical Gamane à Madagascar rappelle la vulnérabilité aux catastrophes des Communes ainsi que de leurs infrastructures. D’autres types de catastrophes peuvent également occasionner des coûts humains ou matériels sur les villes, y compris le grand Tanà. Les réponses aux catastrophes doivent être à la fois globales que locales. Dans cette optique, les Comités communaux de la gestion des risques et catastrophes (CCGRC) sont appelés à jouer des rôles de plus en plus importants. « Cette structure est prévue dans le cadre de la politique nationale de gestion des risques et des catastrophes. Ses volontaires jouent divers rôles, entre autres la sécurité d’incendie, les sauvetages aquatiques, le montage de tentes, l’utilisation et la manutention des matériels et équipements nouvellement dotés, etc. », rappelle Mampionona Henipanala, assistant technique assainissement (ATA) au sein du Projet de développement urbain intégré et de résilience pour le grand Antananarivo (PRODUIR). Le but étant de mieux structurer la résilience communautaire.
Les CCGRC sont des équipes des structures territoriales d’intervention qui se portent volontaires en cas de catastrophes. Ces volontaires sont formés, équipés et sensibilisés aux techniques de base appliquées dans des situations d’urgence. Ils sont présidés par le maire, souvent en première ligne durant les intempéries ou les catastrophes. De par leur géographie, les zones d’intervention de PRODUIR sont souvent sujettes aux intempéries, notamment les crues provoquées par les pluies abondantes ou le passage des cyclones. Les images des dégâts occasionnés par Batsirai sont encore dans toutes les têtes. Ce sont potentiellement près de 500.000 personnes qui peuvent être affectées par les impacts des catastrophes.
Un plan de contingence communal en gestation
« Afin de répondre à ces défis, PRODUIR accompagne les 1er et 4ème Arrondissements de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) ainsi que les Communes rurales de Bemasoandro, Andranonahoatra et Anosizato-Andrefana dans la mise en place de la coordination au niveau des Communes pour la réduction des risques de catastrophes », note notre interlocutrice. Pour ce projet qui intervient dans la structuration urbaine, il s’agit d’accompagner ces localités pour mieux connaître les risques, les gouverner et mettre en pratique les politiques de réduction des risques de catastrophes. « La plaine alluviale est sporadiquement inondée, notamment lors des grandes crues. Il ne faut pas oublier que le passage des cyclones entrainant de fortes précipitations augmente les débits fluviaux alors que le "seuil" de Bevomanga n'assure qu'un débit limité », explique notre source quant aux enjeux pour ces zones. Le taux de vulnérabilité ainsi que les capacités de gestion des risques doivent essentiellement être évalués.
Les enquêtes monographiques et une série d’ateliers organisée par PRODUIR devraient déboucher sur un « Plan de contingence communal ». La CUA a accueilli à son tour l’atelier les 8, 9 et 10 mai derniers. Cette intervention entre dans le protocole d’accord signé entre ledit projet et le Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), en décembre dernier. PRODUIR est, rappelons-le, mis en œuvre par le ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, sur un financement de la Banque mondiale.
Recueillis par P.R.
32 % des filles âgées de 15 à 19 ans ont au moins un enfant à Madagascar. Ces filles mères ont un faible niveau d’instruction et sont fréquemment rejetées par la société. Elles se retrouvent par conséquent démunies avec leurs enfants, sans bénéficier de soutien psychologique ni financier. Le projet « Sandratra » propose une formation et une insertion socioprofessionnelle des jeunes mères célibataires déscolarisées, âgées de 15 à 29 ans, habitant dans les quartiers défavorisés des 1er, 3e et 4e Arrondissements de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA). 900 mères célibataires ont bénéficié du projet qui va durer trois ans.
Actuellement, ces femmes sont capables d’assumer leur charge de famille et d’assurer l’éducation de leurs enfants. Leur image est désormais revalorisée dans les Arrondissements où elles résident. Elles peuvent prendre des responsabilités citoyennes pour le développement de leur quartier. Outre la formation professionnelle, elles ont été initiées au basket-ball, football, rugby et zumba, organisés par le ministère des Sports afin de leur permettre d’avoir un passe-temps durant les heures creuses et d’éviter de sombrer dans les actes de délinquance. La formation a duré 3 mois et a été clôturée le week-end dernier par des rencontres sportives, ainsi qu’une cérémonie de remise des récompenses et trophées.
Le président de la délégation spéciale (PDS) d’Antananarivo, Richard Ramanambintana, a honoré de sa présence cette cérémonie. Il a réitéré la volonté de la CUA d’accompagner matériellement et financièrement les mères célibataires afin qu'elles puissent participer au développement de leur famille, communauté et pays.
Ces femmes ont reçu des services de mentorat et de suivi de leur projet d’insertion, un accompagnement psycho-social, outre les activités de sensibilisation sur la parentalité précoce, l’éducation à la sexualité et une responsabilité partagée au sein du foyer. Le projet est mis en œuvre par Aide et Action et Solidarité Laïque, deux ONG françaises qui interviennent en appui à la CUA qui porte le dispositif d’appui aux jeunes mères célibataires.
Anatra R.
La Grande île s'est engagée dans une feuille de route pour propulser son tourisme et son artisanat vers de nouveaux sommets. Lors d'une rencontre qui s’est tenue hier avec des bailleurs de fonds internationaux, le pays a dévoilé une série de projets visant à transformer sa position sur la carte touristique mondiale. « Nous aspirons à faire de Madagascar une destination touristique de premier plan, tout en stimulant le secteur artisanal », a déclaré Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme et de l'Artisanat. L'un des projets réside dans le développement du tourisme chez l'habitant, avec la création de 600 nouvelles chambres d'hôtes à travers le pays. « Nous prévoyons également de former les accueillants pour garantir des services de qualité, formalisant ainsi et professionnalisant ce secteur essentiel », a ajouté le ministère. Le projet « Ndao hizaha an'i Madagasikara » vise à diversifier les offres touristiques en créant un jardin botanique. « Ce jardin, qui abritera 360 différentes espèces végétales sur un terrain de 5 hectares, servira également de centre de recherche en biologie, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité de Madagascar », a expliqué le représentant dudit projet. Avec un investissement vert estimé à 850 millions d’ariary, ce projet représente un engagement envers la conservation et le tourisme durable.
Transparence
La digitalisation des agréments touristiques est également sur le tableau, visant à simplifier les démarches administratives et à renforcer la transparence du processus. « Cela améliorera la qualité des services rendus aux visiteurs et encouragera davantage de touristes à visiter notre pays », a souligné le ministère. Dans le secteur de l'artisanat, Madagascar cherche à améliorer l'accès aux matières premières et à développer le capital humain par le biais de la formation. Ces efforts s'inscrivent dans une vision plus large du ministère, laquelle vise à attirer un million de touristes d'ici 2028. « Nous nous concentrons sur des segments tels que le tourisme sportif, culturel et de bien-être, tout en explorant de nouveaux marchés en Europe de l'Est, en Inde et en Afrique », a affirmé le ministre. Il a souligné que « la conférence des bailleurs de fonds a été une occasion de concrétiser des partenariats et de mobiliser des ressources pour soutenir ces initiatives. Nous prévoyons de créer plus de 70.000 emplois grâce à l'arrivée de plus d'un million de touristes, positionnant ainsi Madagascar comme une destination touristique de premier plan en Afrique, avec un fort accent sur le développement durable et la diversification de notre offre ».
Les partenariats avec le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), le Centre national de l'artisanat malagasy (CENAM) et le Fonds d'intervention pour le développement (FID), ainsi que l'accord avec l’ONG d’aide humanitaire Welthungerhilfe (WHH) pour la gestion des déchets dans une commune pilote, illustrent l'engagement ferme de Madagascar envers un avenir touristique et artisanal prospère et durable.
Carinah Mamilalaina
Notre représentant à la Coupe du monde de slam-poésie n’est plus qu’à quelques marches du podium. En effet, durant sa première journée de compétition, Santa a su séduire les membres du jury par ses mots. Elle a mis le feu sur la scène du temple de Belleville à Paris et passe donc en demi-finales du concours. Notre challenger poursuit son périple grâce à des notes positives, notamment 8,3 ; un second 8,8 ; un 7,8 ; un 9,8 et enfin un 9,5 ; obtenant ainsi un score total de 81,5 points. Une entrée réussie dans cette compétition donc pour notre slameur Santa, Santatra Andriamanantsoa à l’état-civil. Effectivement, il s’est distingué à Paris parmi les autres candidats venus des autres pays et finit même troisième parmi les 12 slameurs de son groupe ayant passé le premier round.
Les demi-finales se sont tenues hier soir au temple de Belleville. Rappelons que Santa est dans la même poule que le Gabon, le Mali, la France et La République du Congo. La Grande île est présente à cette compétition d’envergure pour la 13ème fois. Notre participation à cette compétition de slam-poésie montrera la richesse culturelle et artistique de Madagascar et permet de mettre en avant les talents locaux dans un contexte international. Si Madagascar s’est incliné en demi-finales lors de l’édition précédente, Santa ambitionne de faire mieux cette fois-ci. Avec ses six textes en malagasy, il va tenter de ramener la Coupe tant convoitée à Madagascar.
Cette année, la festivité accueille plus d’une vingtaine de pays, entre autres Madagascar, Norvège, le Maroc, Haïti, l’Italie, le Japon, l’Israël, la Côte d’Ivoire, Mozambique, le Mali, la Russie, le Pologne, le Portugal,… Notons qu’à l’issue de cette compétition, Santa et Système D (un ancien champion national de slam-poésie et actuellement membre du Comité d’organisation du slam national et du bureau exécutif de Madagaslam) sillonneront les routes de l’Europe, en particulier en Allemagne, pour une tournée bien chargée. Ils seront sur place pour faire des spectacles, mais aussi afin de renforcer des partenariats avec les associations de slameurs et les producteurs dans les villes où ils passeront. A leur retour au pays, des ateliers et une restitution de partage d’expériences seront organisés pour les amateurs de slam-poésie.
Pour voir notre challenger à l’œuvre, les fans pourront suivre en direct ses prestations sur la page Facebook « Grand Poetry Slam » ou encore via « Madagaslam Slamada ». Le verdict est attendu ce dimanche 12 mai, jour de la finale et celui de la remise des trophées.
Si.R