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Crise. Quatre mois après le passage des cyclones les plus meurtriers, Emnati et Batsirai, lors de la saison cyclonique 2021/2022, la situation alimentaire se dégrade considérablement dans le Sud-est de Madagascar. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) vient de publier que depuis avril jusqu’au mois d’août prochain, 5 sur 6 Districts des Régions affectées sont en phase 3 de la classification de la sécurité alimentaire (IPC). Cet outil d'analyse sert à la prise de décision en matière de sécurité alimentaire dans un contexte d'urgence pour les pays en développement, ainsi qu’à améliorer la coordination des interventions.

En l'occurrence, la phase 3 de l'échelle « insécurité alimentaire aigüe » correspond à un niveau de sévérité « crise ». « C'est la première fois que ce niveau d'IPC est envisagé pour la Région du Sud-est. Habituellement, celui-ci ne dépasse pas la phase 2. Pire, l'OCHA précise qu'environ 67 000 personnes seront confrontées à des vivres d'urgence, une situation qui correspond à la phase 4 de l'IPC. Et pour la période trimestrielle correspondant au mois de septembre jusqu’en novembre prochain, 1,95 millions de Malagasy seraient susceptibles d'être en insécurité alimentaire élevée », a partagé Cycloneoi, le blog spécialisé en cyclones dans le monde et en océan Indien.

Rappelons que la saison cyclonique 2021/2022, ayant débuté tardivement, a été catastrophique pour Madagascar.  La Grande île a battu le record en étant traversée par pas moins de 6 systèmes dépressionnaires tropicaux. Jamais, le pays n'a subi autant d'impacts au cours d'une seule saison. Entre la fin du mois de janvier et avril 2022, ces épisodes cycloniques ont fait plus de 200 victimes et affecté environ 571 000 personnes à travers le pays, dont 136 décès causés par les cyclones Batsirai et Emnati.
Recueillis par K.R.


Drame vers 3h du matin à Antanimena Ambany. Un incendie a éclaté puis ravagé une maison isolée et sise le long d’une rue. Le bilan fut triste : le corps à moitié carbonisé de la locataire, une femme de 90 ans, qui y vivait seule, était retrouvé à mi- marche d’un escalier qui relie son appartement sis au premier étage et la cuisine au rez-de-chaussée. “La malheureuse se trouvait à mi- marche de cet escalier, la moitié du corps calcinée, et elle était éviscérée. On dirait qu’elle aurait tenté de s’échapper par le rez-de-chaussée, mais se serait trouvée rapidement piégée par les flammes et la fumée qui l’aurait asphyxiée rapidement”, déclare Claudine, la nièce de la nonagénaire. En effet, les proches de la victime n’ont pu être informés du drame qu’assez tardivement. “Nous n’avons pu rejoindre les lieux qu’à 8h alors que les pompiers ont déjà terminé leur travail trois heures plus tôt”, explique un membre de la famille de la nonagénaire.
Pour l’heure, rien ne permet encore de faire une conclusion hâtive, du moins afin d’essayer de comprendre ce qui était réellement arrivé. Néanmoins, les proches de la victime ont un soupçon. Raison pour eux d’envisager d’intenter une plainte contre X. “Au constat, il semble que quelqu’un a dû fouiller de fond en comble l’appartement de notre tante. Et notre doute semble se confirmer par le fait que les tiroirs de l’armoire et autres meubles du premier étage étaient tous grands ouverts. A en croire la fébrilité d’un ou des intrus pour chercher puis ramasser tous les objets qui pouvaient les intéresser”, soutint encore notre interlocutrice. En revanche, toute la vaissellerie reste intacte. 
En taxi jusqu’à la caserne de Tsaralalàna
Dans son rapport, la Police explique que le feu aurait démarré au premier étage là justement où logeait la victime. “Quant à la cause du sinistre, cela demeure encore une énigme que les enquêteurs tentent encore de démêler l’écheveau”, concède une source policière.
C’était les voisins de quartier de la victime qui ont affirmé être surpris par la virulence des flammes pour attaquer ou démolir presque la construction. De toute façon, ils ne pouvaient rien contre la puissance des flammes qui, en un rien de temps, achevait de ravager toute la partie supérieure du bâtiment. Les premiers reprochaient aux sapeurs du retard supposé de leur intervention, voire de la présumée impossibilité de les avoir au téléphone. “Il a fallu pour une voisine de quartier de la victime de prendre un taxi pour aller jusqu’à la caserne des pompiers pour donner l’alerte”, renchérit une proche de la disparue.   
Ce qui a fait sortir les pompiers de leurs gonds. “Ce qui est archi-faux. Sans doute, les riverains qui nous critiquent de cette sorte ne sauraient même pas quel bon numéro appeler pour nous avoir au téléphone. Le service des urgences de la caserne fonctionne 24h/24 et il y a toujours une permanence ”, se défendait une source auprès de cette caserne.
En attendant que les enquêteurs ne puissent jeter la lumière sur ce drame, cette femme âgée dont le corps reposait à la morgue de l’HJRA, vivait seule depuis quelques années. Son mari est décédé depuis belle lurette tandis que sa fille, son gendre, ses petits-enfants ont tous péri dans un crash d’avion il y a quelques années de cela.
Franck R.

Fol espoir !

Publié le mercredi, 08 juin 2022

Espoir fou ! Espoir d’un fou ! Le petit pauvre footeux (mais pas foutu) malagasy aura-t-il le droit d’espérer une remontada qui à ce qu’on le sache n’est pas l’apanage des autres. Le score de un partout réalisé par notre Onze national, les Barea, à Mahamasina au Stade Barea, relance la folle idée de croire sinon d’espérer à un retournement de la situation en faveur de l’équipe à Hamada.
Etant donné que Madagasikara reste encore dans la course, le prochain match entrant toujours dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations 2023 aura lieu en septembre. Les Barea affronteront l’équipe centrafricaine qui a fait, rappelons-le, match nul de un partout contre le Ghana.
Nicolas Dupuis aura le temps matériel de quelques mois afin de peaufiner les préparations. On parle de la possibilité de quelques matches amicaux à une condition certainement que la FMF s’associe avec.
Quatrième et dernier dans le classement du Groupe, l’espoir de voir les Barea de Madagasikara  remonter les rangs est difficile mais non pas … impossible. Les 22 joueurs sélectionnés doivent travailler dur. Un effort particulier de chaque joueur « élu » d’offrir le maximum de lui-même est le bienvenu. Chaque joueur parmi les onze désignés sur terrain par le coach doit se surpasser et faire preuve de pertinence et surtout d’unité sur terrain. L’image même de l’unité nationale  est en jeu. Le tout pour l’honneur, pour la noblesse et pour la dignité de la Nation. Le sentiment de fierté d’appartenir à l’équipe nationale et la volonté de porter haut le flambeau au nom des 25 millions de compatriotes doit toujours les animer. Fier d’être Malagasy et honoré de pouvoir défendre la souveraineté du pays mieux encore les couleurs nationales constitue le grain de sel devant galvaniser leur amour propre et leur fierté !
Les hauts responsables à commencer par l’équipe dirigeante de la Fédération du Football Malagasy ont le devoir sacré de faire en sorte qu’ils soient à la hauteur de la mission qu’ils se sont fixée. Faudrait-on mentionner et rappeler en noir sur blanc que le fait d’être parmi les membres du Comité exécutif de la FMF ne résulte pas d’une quelconque affectation de service indépendamment de leur propre volonté. C’est plutôt un choix personnel de chacun de se porter candidat. Personne ne s’est présenté sous la pression de qui que ce soit. Au fait, le poste au sein de la Fédération, valable dans toute autre discipline, est un acte de bénévolat au service du pays. Le minimum de respect à l’endroit de l’engagement pris et à la dignité du pays oblige à chacun de ne rien négliger. Les bisbilles et autres zizanies ne méritent plus à l’honneur du Sport-roi.
Les autorités étatiques notamment du Département du Sport se doivent d’être à la hauteur de leur charge. Il s’agit ici d’une affaire nationale dans la mesure où l’on défend les couleurs du pays. Le temps est venu qu’on remette à la place qu’il mérite le Sport malagasy. Une stratégie nationale structurante bien ficelée pour la promotion durable de Sport fera mieux !
Le pays en a assez des déceptions, des humiliations et des faux-bonds. Mesdames et Messieurs, veuillez nous raviver l’espoir de gagner à même d ’un fol espoir !


Un septuagénaire, père de famille, d’Andramasina, plutôt connu comme un farouche défenseur de la forêt à la tête de l’association environnementale baptisée VOI Mialo, a été assassiné de façon inhumaine le 2 juin dernier à Beparasy Ankazodandy Moramanga. Mardi dernier, les 37 personnes impliquées dans l’affaire ont été déférées au tribunal de Première instance d’Ambatolampy. Les concernées se seraient volontairement rendues auprès de la Gendarmerie quelques jours après les faits. A l’issue des auditions marathon des suspects jusque vers minuit, et même au-delà, le Parquet a décidé de placer 7 d’entre eux en détention provisoire à la prison d’Ambatolampy. Ces individus seraient donc les auteurs présumés de l’acte.
La victime a eu maille à partir avec ses détracteurs dans le cadre d’un litige foncier, qui l’a opposé à ces derniers. Au fond, les adversaires du défunt ont porté plainte contre lui et voulaient le forcer à se plier à leur exigence.
Comme le septuagénaire ne se montrait pas coopératif, mais a pour sa part exigé la pièce administration prouvant sa convocation, deux inconnus l’ont alors emmené de force avec eux. Puis, le pauvre chef de famille n’était plus reparu deux jours après à Ambohitrandriana. Malheureusement, on l’avait retrouvé mort. D’après ses proches, on lui avait volé sa carte d’identité et son portable. Et on connaît la suite. Les personnes suspectes se sont finalement manifestées pour se rendre au poste de la Gendarmerie, et tout le reste.
F.R


Tolérance zéro. Telle est la consigne du Président de la République, Andry Rajoelina au ministre de la Justice, hier. Ce fut à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Colloque national du foncier au Centre de Conférence International (CCI) à Ivato. « Les litiges fonciers ne doivent laisser aucune place à l’amitié, aux liens familiaux, ni à la crainte des élus. Vous devez prendre les mesures adéquates au niveau de la Justice afin de démanteler les réseaux mafieux qui œuvrent en toute impunité », a déclaré fermement le Président. Il n’a pas manqué de souligner que les litiges fonciers constituent un problème d’envergure nationale car touchent toutes les couches sociales, toutes les religions.
Le Président a été particulièrement virulent dans ses propos en accablant la Justice. « Le problème c’est qu’il y a des personnes dont l’occupation est l’accaparement de terrain. Souvent, lorsque les litiges fonciers passent devant le tribunal, soit les personnes qui accaparent les terrains obtiennent gain de cause, soit les victimes récupèrent leur propriété. Dans tous les cas, ceux qui volent des terrains ne subissent aucune sanction pénale », constate le Président avec désolation. Le Chef de l’Etat révèle l’existence de plusieurs réseaux mafieux qui œuvrent en toute illégalité pour accaparer les terrains des gens. D’après toujours le Chef de l’Etat, les réseaux sont constitués d’élus, de nommés, d’opérateurs économiques, des magistrats.
Source de maladies voire de décès
Le Président souligne particulièrement le fait que les litiges fonciers sont source de tension voire de dissension dans les familles. Certaines personnes en tombent même malades, pire décèdent à cause des conflits fonciers. « A chacun de mes déplacements, aucune région ne fait exception en termes de doléances liées au secteur foncier. Nombreux sont ceux qui sont en pleurs, d’autres viennent même me voir en emmenant leur parent en fauteuil roulant, victime d’accident vasculaire – cérébral, car leur terrain a été accaparé de manière injuste », a encore déclaré le Président. Il ne manque pas de souligner que certaines personnes de mauvaise foi profitent de l’illettrisme de certains concitoyens.
Ce fut l’occasion pour le numéro un de l’Exécutif de rappeler l’objectif du Colloque national qui s’étendra sur trois jours : celui d’arriver à définir des solutions et une stratégie durable pour assainir le secteur foncier à Madagascar. Les députés présents lors de la cérémonie d’hier ont insisté sur le fait que les résolutions doivent avoir des impacts palpables sur la vie de la population. Pour sa part, le Président a promis qu’il veillerait particulièrement à ce que les résolutions ne restent pas lettre morte et soient concrétisées sitôt après leur adoption.
Sandra R.

La une du 09 juin 2022

Publié le mercredi, 08 juin 2022


Un père de famille, ami, mannequin et acteur phare des années 2000 du nom de Rija Ratafika vient de rejoindre les étoiles. « C’est dans l’immense tristesse et douleur que je vous annonce la nouvelle. Rija Ratafika, célèbre acteur de la boîte Avoko Production est décédé », a annoncé un acteur et ami proche du défunt sur son compte. Une nouvelle qui constitue un véritable choc pour tous qui a traversé la Grande île, depuis hier matin. Ceux qui l'ont connu parlent de lui comme un véritable bon acteur et un grand mentor pour les jeunes acteurs d’aujourd’hui. Certes, cela fait déjà quelques années qu’il n’est plus apparu dans des nouvelles séries ou long-métrage malagasy. Cependant, il fait partie des acteurs qui restent gravés dans les mémoires dans l’histoire du cinéma malagasy. Récemment, les téléspectateurs l’ont aperçu dans un spot publicitaire d’une entreprise de communication. En effet, la nouvelle de sa mort s'est répandue, hier, comme une traînée de poudre, laissant stupeur et tristesse derrière elle. Des hommages, des souvenirs, et surtout des expressions de chagrin ont afflué sur le réseau Facebook, à l’annonce de la triste nouvelle. Sur Facebook, l’acteur Kiady de la série Safelika, a déclaré : "Tu étais pour moi l’un des acteurs les plus talentueux. Un vrai mentor, c’est toi qui m’as motivé à travailler dans le cinéma. A ce moment, tu m’avais annoncé que ta vie d’acteur touche à son terme et c’est maintenant à mon tour de poursuivre ton chemin. Repose en paix tonton Rija Ratafika, je n’oublierai jamais les bons moments que nous avons passés ensemble. A titre de rappel, Rija Ratafika s’est frayé un chemin dans le monde du cinéma au début des années 2000, il était l’acteur star du film « Parapaingo » mais également « Ankamantatra ». A part être un acteur et mannequin, il a également travaillé dans une agence d’événementiel et à l’Asecna. Rija Ratafika est marié et laisse trois orphelins. En ces moments de tristesse, la rédaction de La Vérité s’associe au deuil de la famille et au monde du septième art à qui nous adressons également nos sincères condoléances.
Sitraka Rakotobe


Jusqu’à ce jour, ce sont les houles australes qui ont gagné sur l’ensemble des côtes Sud. Mais pour les jours restants de cette semaine, c’est un temps hivernal qui s’installe sur le pays.  La Direction générale de la Météorologie a indiqué que le régime d’alizé modéré, s’affaiblira en fin de semaine. A cela s'ajoutent des pluies intermittentes qui resteront d’actualité notamment sur Analanjirofo, Atsinanana et Vatovavy. Du temps couvert avec risque des pluies fines pourraient persister sur Mangoro et la partie Est d’Analamanga, Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Haute Matsiatra et Ihorombe. Du temps globalement sec mais parfois venteux prédominera ailleurs et se généralisera sur l’ensemble du pays en fin de semaine. En ce qui concerne les températures, Météo Madagascar indique qu’elles sont proches à plus froides que les normales de saison.  Les valeurs minimales varient de 8° à 23° Celsius. Les températures maximales sont comprises entre 17° et 32° Celsius.
 En cette matinée, une installation d’un régime d’alizé est à prévoir. Des pluies faibles locales toucheront donc les côtes Est et un temps couvert avec des crachins locaux sur les Hautes terres. Des pluies faibles locales gagneront les côtes d’Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana. Ailleurs, le temps sera généralement ensoleillé. Et cet après-midi, des crachins locaux continueront sur les Hautes terres et Alaotra-Mangoro. Des pluies faibles toucheront encore les littoraux d’Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany et Atsimo-Atsinanana. Ailleurs, le temps restera sec en général avec des nuages partiels un peu partout. Demain, un régime d’alizé actif sera au rendez-vous. Des pluies fines ou crachins locaux seront attendus sur les Hautes terres et des pluies faibles sur la partie Est du pays. Le soleil prédominera largement sur la partie Ouest de l’île.
Recueillis par KR.


Le coût de la vie se faisant de plus en plus dur, la majeure partie des personnes actives professionnellement se retrouvent obligées, aujourd’hui, de cumuler plusieurs emplois en même temps. « Il y a encore une décennie, mon métier, avec un bon salaire, pouvait faire vivre notre petite famille plus ou moins aisément. A présent, c’est à peine si mon salaire arrive à tenir la première semaine du mois en cours. Il a fallu que moi et mon épouse, cumulons cinq emplois en tout pour espérer rejoindre les deux bouts à chaque fin de mois », déplore un père de famille travaillant dans l’audiovisuel dans la Capitale. « Actuellement, un seul salaire ne suffit plus pour vivre décemment et payer toutes les charges sans se retrouver à la paille. Ainsi, je cumule deux emplois, car mon premier employeur refuse catégoriquement d'augmenter mes heures pour raisons budgétaires à cause de la précédente crise. Raison pour laquelle je suis « pluriactive » afin de ne plus connaître les fins de mois difficiles, et d'avoir des enfants qui ne manquent de rien », déplore une autre mère de famille qui travaille en même temps pour son compte et en tant que comptable dans une zone franche. Comme ces personnes sus- citées, nombreux pratiquent l’art du « slashing » pour survivre face au contexte socio-économique que traverse les 27 millions de malagasy et peut-être les 7 milliards d’humains sur la planète. Le « slashing » fait référence au slash, cette barre inclinée qui permet de séparer plusieurs idées ou d’exprimer le « et/ou ». Il s’agit tout simplement d’un terme anglo-saxon qui désigne le fait d’exercer plusieurs métiers en même temps. Au départ, cette pratique se faisait par choix pour les personnes ne pouvant se résoudre à se contenter d’un seul travail car elles se sentaient emprisonnées. Mais à présent, cette pratique s’est imposée comme étant obligatoire en termes de survie pour la plupart des familles à revenu moyen à Madagascar. En effet, dans un contexte économique difficile, même avec un bac + 4, 5, 6 et plus, il est devenu difficile de trouver un emploi à la hauteur de ses espérances. Les jeunes diplômés se résignent très souvent à accepter des postes qui ne correspondent pas à leur niveau de compétence et par la force des choses, ils peinent à survivre avec un seul salaire. Le « multitasking » n’est pas toujours facile. Dès le départ, il est important de bien choisir ses missions et surtout de ne pas se surcharger. Le premier risque est en effet d’accepter trop de choses par peur de ne pas faire assez de chiffre d’affaires.», témoigne ce père de famille. Mais avoir deux métiers, c'est aussi épargner pour les projets. « Le temps de lancer ma boîte, un second emploi est nécessaire. Cela évite aussi de vivre entièrement sur le salaire de mon conjoint. Quand on monte une activité novatrice, il n'y a aucune aide, alors il faut se débrouiller », confie une jeune entrepreneure qui ambitionne de monter une entreprise solidaire.
Hary Rakoto
 




Les services dans les structures sanitaires publiques pointés du doigt. Les résultats du diagnostic du système de santé dans le District sanitaire d’Antananarivo-ville sont plus ou moins alarmants. En fait, cet état des lieux affirme la faible consultation des Centres de santé de base (CSB) dans la Capitale. Cette réticence des patients pourrait s’expliquer par leur peur des personnels de santé ou encore leurs moyens limités. De plus, les médicaments, en général génériques, y sont proposés à des coûts conséquents. Ceux qui peuvent s’offrir des soins adéquats préfèrent consulter les cabinets médicaux privés, lesquels proposent des services plus adaptés aux patients. D’un autre côté, l’approvisionnement en médicaments dans les CSB laisse à désirer, selon toujours le diagnostic. A cela s’ajoute le manque de ressources humaines (RH), notamment les médecins et paramédicaux. L’implication des acteurs dans le domaine de la santé et de la nutrition, dont les responsables, la société civile ou encore les partenaires, reste insuffisante. Bref, les piliers financements et ressources humaines restent faibles et inadéquats dans le domaine du renforcement du système de santé (RSS) dans la ville d’Antananarivo, selon le diagnostic. Ce dernier vise à cerner les forces et les faiblesses du District sanitaire afin d’identifier les goulots d’étranglement, rechercher les causes et déterminer les solutions ainsi que les activités à entreprendre dans les prochaines années, à en croire Bosco Randriamiasy, expert en RSS.
Des solutions proposées
Après la phase de diagnostic, divers ateliers ont été menés par l’Action contre la faim (ACF) et le District sanitaire de Tanà-ville depuis le mois d’avril dernier. Le but étant d’identifier des solutions dans la phase de planification. Ainsi, les acteurs ont pu déterminer des issues face aux problèmes dans les CSB. La gratuité des soins pour les démunis, l’opérationnalisation de mutuels de santé ou encore la mise en œuvre de la politique d’exemption des coûts ont été proposés, à l’issue de l’atelier de clôture de la dernière étape de planification, le 3 juin dernier à Ivandry. « Les prix des médicaments devraient être négociés à la portée des ménages. Aussi, les CSB devraient avoir davantage de gammes de médicaments », résume l’expert en RSS. Quant au manque de ressources humaines, un plaidoyer auprès du ministère de tutelle pour le recrutement continu des personnels médicaux devrait se faire. Mais avant cela, les acteurs proposent l’élaboration d’une cartographie RH ainsi que l’expression et la prise en compte des besoins par rapport à la réalité. Par ailleurs, les acteurs sollicitent l’éclaircissement de la politique pharmaceutique et le renflouement du fonds de roulement. Ceci sans oublier la lutte contre le détournement des fonds et des médicaments. La redynamisation des structures communautaires et la sollicitation des acteurs dans l’élaboration du plan de travail annuel du District sanitaire sont aussi recommandées. Dans tous les cas, les formations des personnels de santé s’avèrent indispensables, entre autres pour l’humanisation des soins. Notons que ces activités sont planifiées pour 4 ans, de 2023 à 2026.
Patricia Ramavonirina 



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Editorial

  • Au beau fixe !
     Le Président de la République de Madagasikara Rajoelina Andry NIrina a reçu en audience au Palais d’Etat d’Iavoloha la ministre des Affaires étrangères du Japon Yoko Kamikawa. Une rencontre que certains observateurs qualifient d’historique sinon d’inédite.Le Japon faisait partie des pays ayant noué une relation diplomatique avec la jeune République malagasy. L’empire du Japon était ainsi présent dès les premières heures du retour de la Grande île à l’indépendance en 1960. Seulement voilà, en soixante ans de relation diplomatique, c’est la toute première fois qu’une haute personnalité japonaise du rang de chef de la diplomatie ait pu effectuer une visite officielle au pays. Une grande première que nous, Malagasy, nous ne voulions pas passer inaperçue traduisant ainsi une relation au beau fixe entre les deux Nations voire entre les deux peuples.Le pasteur Ravelojaona, 1879 – 1956, fasciné par le parcours fulgurant de l’économie japonaise à partir du début du siècle…

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