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La une du 12 juillet 2025

Publié le vendredi, 11 juillet 2025

Déficit de confiance

Publié le vendredi, 11 juillet 2025

Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux.

La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.

Seulement voilà, les investisseurs se font prier. La directrice générale, Josielle Rafidy, note un constat mitigé de l’arrivée poussive des investisseurs. Elle pointe du doigt le problème de confiance. En fait, investir à Madagasikara, en ce moment précis, n’inspire pas la confiance des investisseurs potentiels. La première responsable de l’EDBM déplore ainsi le déficit de confiance à l’endroit de la Grande île. Un manque de confiance qui impacte directement sur la dynamique des investissements du pays. Une dynamique garante du redressement et de la relance de l’économie nationale.

La confiance dont on parle c’est ce « fil » transparent, fragile et invisible qui relie les détenteurs de capitaux avec le pays. Ce « fil » qui assure le lien en instaurant la confiance mutuelle entre les deux parties. 

La confiance ne se décrète pas sur la table ni au Conseil des ministres, elle est le fruit des efforts structurants et continus. La confiance dont il est question s’obtient à partir du point de croisement de plusieurs facteurs. Au moins quatre acteurs de base entrent en jeu.

D’abord, une politique diplomatique axée sur la mobilisation à l’échelle internationale montrant les atouts économiques de Madagasikara pouvant intéresser les grands investisseurs. Des efforts entrant dans le cadre d’une meilleure information sur les potentialités de la Grande île. Des stratégies ont été déjà établies, il suffit de le mettre en pratique. Le Chef de l’Etat Rajoelina, en personne, à travers ses déplacements à l’extérieur, ne manquait pas de mettre en évidence les atouts du pays et invitait les investisseurs à venir. Les représentants diplomatiques malagasy en poste à l’extérieur doivent s’appliquer dedans. En définitif, le pays a intérêt à concentrer les efforts nécessaires pour une communication internationale claire et évidente.

Ensuite, il faut rassurer les investisseurs d’un climat des affaires prometteur dans le pays. Madagasikara doit être capable de rassurer le principe « gagnant – gagnant » aux futurs investisseurs. S’ils sont là, c’est pour fructifier leur argent et faire avancer le pays.

Et enfin, le pays sinon les dirigeants du pays doivent garantir la stabilité politique et sociale. On ne peut pas investir dans un pays en proie à une instabilité récurrente. Un pays devant faire face à des troubles sociaux et politiques cycliques n’intéressent point les investisseurs. Ils n’ont pas confiance pour agir au sein d’une ambiance pareille ni un contexte de ce genre.

Ndrianaivo

 

Modernisation des infrastructures, investissements dans l’énergie, actions sociales et valorisation du tourisme. Le Président de la République multiplie les initiatives pour mettre l’île Sainte-Marie, au devant de la scène. C’est ainsi que le Président Andry Rajoelina, a bouclé hier un séjour de deux jours sur l’île Sainte-Marie. Un deuxième jour qui a été marqué par des inaugurations et des annonces. L’occasion pour le Président d’ériger l’île de Sainte-Marie en véritable vitrine du développement national.

Le point d’orgue de cette visite présidentielle a été l’inauguration de la route nationale secondaire RNS21, un axe stratégique de 89 km entièrement réhabilité. Un chantier d’envergure qui, selon les autorités, constitue la plus longue voirie jamais réalisée pour une seule Commune à Madagascar. Financé par la Banque mondiale (38 km) et l’OPEP Fund for International Development (51 km), le projet relie plusieurs localités clés de l’île dont Ravoraha, Ambodifotatra, Lokintsy et Ambodiatafana, du Sud au Nord, tout en incluant deux boucles touristiques autour du chef-lieu. 

« Si Madagascar est aujourd’hui un pays abîmé et délabré, Sainte-Marie sera l’exemple de la reconstruction et du développement », a déclaré à cette occasion le Président Rajoelina dans son discours. Il a ajouté que l’île, désormais dotée d’une route praticable sur toute sa longueur, pouvait rivaliser avec les Seychelles en matière d’attractivité touristique.

Par amour 

La transformation ne s’arrête pas à la route. Un parc solaire d’une capacité de 1 MW, implanté à Ambodifotatra, a également été mis en service. Ce nouveau dispositif permettra de doubler la production d’électricité de l’île, assurant une autonomie énergétique en journée et mettant fin aux délestages chroniques. « Ce parc solaire est un bien de l’Etat mis à la disposition de la JIRAMA, pour le bénéfice direct de la population », a précisé le Président.

Dans le même esprit de solidarité, le Chef de l’Etat a procédé à une vaste opération de distribution de vivres au profit de 4 000 familles en situation de précarité, sur le terrain de l’école Saint-Joseph. « Ce ne sont pas des gestes symboliques. C’est par amour du peuple que nous agissons concrètement », a-t-il souligné, en réponse aux critiques formulées par l’Opposition.

Par ailleurs d’autres projets structurants sont également dans les cartons, à commencer par la construction d’un port à Antsiraka, dans le District de Soanierana Ivongo, destiné à réduire à une demi-heure  le délai du trajet entre la Grande île et Sainte-Marie. Des réhabilitations de routes vers Mananara, en passant par Soanierana Ivongo et Toamasina sont aussi prévues. Sur le plan local, le Président a promis la création d’entreprises, d’un village artisanal, d’un plateau sportif, d’une Maison des jeunes, et la livraison prochaine de cinq camions-bennes pour renforcer la propreté urbaine. Un marché ‘‘manarapenitra’’ sera également érigé, en concertation avec la Commune.

Enfin, cette visite présidentielle s’est conclue sur une note festive avec l’ouverture officielle du Festival des Baleines. En y assistant pour la troisième fois depuis le début de son mandat, Andry Rajoelina a rappelé son attachement au développement du tourisme, pilier économique de l’île. Le festival, qui célèbre l’arrivée annuelle des cétacés dans les eaux de Nosy Boraha, attire chaque année des centaines de visiteurs, Malgaches et étrangers.

Lalaina A. 

 

A l’occasion de l’inauguration officielle du parc solaire Ilampy à Sainte-Marie, le Président de la République Andry Rajoelina a saisi l’opportunité pour s’adresser directement aux employés de la JIRAMA dont certains ont manifesté leur mécontentement récemment. Le Chef de l’Etat s’est voulu rassurant et ouvert au dialogue. Il a affirmé sa volonté de les recevoir pour lever tout malentendu.

« S’il y a des inquiétudes, s’il y a réellement des points pouvant susciter des préoccupations, je suis prêt à vous écouter et vous apporter des explications. », a-t-il déclaré, devant une foule rassemblée pour saluer l’arrivée de cette nouvelle infrastructure énergétique. Pour lui, il est essentiel d’avancer ensemble, dans la transparence et l’unité, afin de relever le défi du redressement de la JIRAMA.

Le Président n’a pas mâché ses mots sur les priorités de son Gouvernement. « S’il y a bien une autorité qui a véritablement la volonté de sauver la JIRAMA, c’est ce Gouvernement. », a-t-il insisté, soulignant au passage que la question de la JIRAMA absorbe une part importante du temps de travail de l’Exécutif et mobilise des sommes considérables en subventions et en équipements.

L’appel lancé aux employés se veut à la fois un signal d’apaisement et une mise en garde. En effet, le Chef de l’Etat dit comprendre les revendications et se dit prêt à les écouter, il fustige aussi les tentatives de récupération ou de déstabilisation, notamment à connotation politique. « Il y a des employés de la JIRAMA qui travaillent réellement… Mais il y en a d’autres qui penchent vers des considérations politiques. Ceux-là ne sont pas des nôtres. », a-t-il averti.

En inaugurant cette centrale solaire d’1 mégawatt, construite sur un hectare, le Président entend démontrer la concrétisation de sa politique de transition énergétique. L’objectif de réduire durablement les délestages et la dépendance au gasoil. Un investissement qui, selon ses estimations, permettra une économie de 2,5 millions de litres de carburant, soit plus de 12 milliards d’ariary.

Cette initiative à Sainte-Marie n’est que le début, à en croire les propos présidentiels. D’autres parcs solaires sont en cours de déploiement, notamment à Antananarivo (100 MW) et Toamasina (20 MW). « Je ne suis pas ici pour désigner des responsables ou dire qui a eu tort, mais je peux affirmer que c’est ce Gouvernement qui met en œuvre la transition énergétique aujourd’hui. », lance-t-il à cet égard. 

Dans ce contexte, le Président appelle à l’unité et à la mobilisation générale. « Ne nous laissons pas diviser, mieux vaut que nous soyons unis, d’un seul cœur, pour faire avancer Madagascar. », souligne-t-il. En tout cas, le message est passé. Reste désormais à savoir si les syndicats de la JIRAMA vont répondre favorablement à cette main tendue du Président.

Lalaina A. 

 

Le paludisme frappe fort dans le District d’Ikongo, Région de Fitovinany. D'après une enquête effectuée par les équipes locales du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), même les individus plus forts et costauds ne sont pas épargnés par cette maladie qui pourrait devenir mortelle. Celle-ci évolue rapidement. Cependant, les médecins locaux ont rassuré la population que le paludisme est curable s’il est traité à temps, c'est-à-dire 24 heures après les premiers symptômes comme la température élevée, la fatigue. Le traitement est gratuit ainsi que le médicament ACT. Les stocks de médicaments sont suffisants pour couvrir la demande. « Nous recevons régulièrement une livraison de médicaments et même ceux nécessaires pour les cas graves, comme les sérums dont les stocks sont encore suffisants », selon un médecin œuvrant au CSB II de Maromiandra. D’ailleurs, des représentants gouvernementaux ont visité hier ce centre de santé. D'après les tests effectués hier dans cet établissement hospitalier, 11 cas sur 17 étaient positifs, soit un taux de 65 %.

 

 

Descente de plusieurs ministres

 

Après une réunion au sein des comités d'intervention d'urgence pour lutter contre le paludisme et la malnutrition dans la Région de Fitovinany, en particulier dans le District d’Ikongo, plusieurs ministres dont celle de la Population et de la Solidarité nationale, le ministre de l’Intérieur, celui la Santé publique ainsi que le ministre des Transports et de la Météorologie sont actuellement sur place. A part l’encouragement et la solidarité avec la population locale, ils sont venus surveiller et mettre en œuvre les directives pour faire face à ces maux qui minent la population. Ces représentants du Gouvernement ont aussi effectué des visites au sein des centres de santé locaux. 403 mères et enfants des Fokontany de Voninkazo et d’Ambatofotsy ont reçu des repas chauds, tandis que 82 patients qui sont encore sous traitement ont reçu des paniers garnis. Par ailleurs, une centaine d’hommes ont participé aux travaux de haute intensité de main d'œuvre (HIMO) et ont bénéficié d'un accompagnement social.

 

En parallèle, une campagne de sensibilisation a été réalisée dans différents Fokontany. Beaucoup de gens négligent ou ignorent encore le paludisme. Ils le confondent avec de la sorcellerie. Ce n’est que trop tard qu’ils consultent les centres de santé, engendrant ainsi des complications, voire la perte de vie. Effectivement, le seul moyen de détecter le paludisme est le test de diagnostic rapide (TDR). Sur ce, la population est encouragée à consulter les CSB, dès que les premiers symptômes apparaissent.

 

Cette opération n’était qu’une mesure d’urgence. D’autres interventions auprès des habitants se poursuivront ultérieurement.

 

Anatra R.

 

BEPC - Le nombre des admis baisse à Antananarivo

Publié le vendredi, 11 juillet 2025

Disponibles depuis hier. Les résultats de l’examen pour l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) sont finalement sortis pour une dizaine de Circonscriptions scolaires (CISCO), dont celles d’Antananarivo et périphéries. Les candidats à ce 2ème examen officiel et leurs parents ont pu souffler un ouf de soulagement, après plusieurs jours d’attente et de suspense. Concernant les résultats, la baisse considérable est aussi enregistrée pour la vague d’hier. Pour les CISCO d’Antananarivo-ville et d’Atsimondrano, les taux de réussite sont presque les mêmes, soient respectivement 57,35 % et 57,39 %. Autrement dit, près de six candidats sur dix viennent de décrocher leur BEPC. Le taux de réussite était pourtant meilleur l’année dernière, avec une admission de 64,39 % pour Tanà-ville et 73,10 % pour l’Atsimondrano.

Cette baisse d’environ 10 % du taux de réussite pourrait s’expliquer par les difficultés des candidats à cerner les sujets, notamment pour les Malagasy et Mathématiques. « J’étais très déçue et me suis beaucoup inquiétée en sortant de la salle après l’épreuve de Math. Les notes des autres matières m’ont certainement sauvée et heureusement, je suis admise », nous confie Lia R., une candidate inscrite dans l’Atsimondrano. « Mon fils n’est pas admis. On s’y attendait après avoir vu sa tête et entendu ses dires après la session. Il fera sûrement mieux l’année prochaine », se désole Mihaingo A., mère d’un candidat recalé de Tanà-ville. Comme eux, larmes de joie ou air de déception se sont tracés sur le visage des candidats, avec leurs parents et proches qui étaient venus consulter les affichages dans les centres d’examen, hier après-midi. Les publications des parents, ravis et fiers de la réussite de leurs enfants, ont aussi afflué sur Facebook.

Jusqu’à hier soir, 108 CISCO ont publié les résultats du BEPC de la session 2025. La Circonscription scolaire de Manja détient le record en matière de taux de réussite, avec 92,11 %. Elle a ainsi gardé son premier rang de l’année dernière (97,13 %). Les CISCO de Betioky et d’Ankazoabo s’en suivent, avec respectivement 93,13 % et 92,11 %. Par contre, la Circonscription de Beloha enregistre le pourcentage de réussite le plus faible de cette année, avec 15,64 % de candidats admis. Le taux de réussite dans cette Circonscription a pourtant atteint 87,39 % l’année dernière, soit une énorme baisse de 71,75 %. Les CISCO d’Anosibe An’Ala et d’Ikongo notent également de faibles taux, soit 19,05 % et 28,18 % contre 43,30 % et 41,64 % l’année dernière. En général, la majorité des CISCO enregistre moins de candidats admis par rapport à ceux de 2024...

Patricia R.

 

Dans un contexte où la formation professionnelle reste encore largement négligée, l’ouverture officielle de la « Madagascar Security Academy » (MSA) à Andakana sonne comme un coup de tonnerre dans le paysage économique national. Conçue comme un véritable pôle d’excellence multisectoriel, cette Académie se veut une réponse concrète aux défis de souveraineté, de professionnalisation et de développement durable. Sécurité privée, sûreté aéroportuaire, cynophilie, hôtellerie de luxe ou encore médecine vétérinaire,... l’éventail des formations proposées témoigne d’une ambition claire : former ici les compétences de demain.

« La MSA, c’est plus qu’un centre de formation. C’est un outil pour l’avenir de Madagascar », a déclaré Mamy Ravatomanga, fondateur du groupe SODIAT, porteur du projet, lorsqu’il a annoncé l’ouverture du centre, en insistant sur le rôle stratégique de cette institution dans le renforcement des capacités nationales.

 

L’excellence locale comme levier de développement

La MSA a été conçue pour répondre à une double urgence. D’abord, combler le déficit criant de compétences dans des secteurs cruciaux comme la sécurité et l’aviation. Ensuite, offrir aux jeunes malagasy une alternative sérieuse à l’exil professionnel. « C’est une très belle opportunité pour ceux qui veulent rester ici, tout en suivant une vraie formation de qualité », confie Hery, jeune étudiant inscrit dans le parcours « sécurité ».

A Madagascar, où la fuite des cerveaux est une réalité douloureuse, une telle structure redonne de l’espoir. D’autant plus que les infrastructures sont dignes des standards internationaux : simulateurs aéroportuaires, équipements de détection thermique, encadrement de haut niveau en tir, secourisme ou encore gestion de crise. La modernité du site d’Andakana frappe les visiteurs comme les premiers apprenants.

 

Un campus de dernière génération

Sur le terrain, la MSA impressionne. Sept amphithéâtres, une salle de conférence moderne, une piscine semi-olympique, un stand de tir, des parcours d’obstacles, un terrain multi-sports,… Le tout accompagné de logements étudiants confortables et de deux restaurants d’application dirigés par un chef renommé.

Les infrastructures sont à la hauteur des ambitions affichées : « Nous avons voulu créer un espace immersif, où chaque aspect de la formation est pensé dans les moindres détails. C’est aussi un lieu d’échange, de simulation, de mise en situation réelle », affirme Bruno Lemasson, directeur général de la MSA.

 

Des pôles spécialisés pour une réponse ciblée

La MSA ne se limite pas à une vision classique de la formation. Chaque pôle est conçu pour répondre à un besoin spécifique. En sécurité privée, les formations allient théorie, entraînement physique, éthique professionnelle et gestion du stress. En sûreté aéroportuaire, des simulateurs haute technologie reproduisent les conditions réelles de contrôle aux frontières.

Le pôle cynotechnique accueille plus de 60 chiens formés à la détection et à la protection, encadrés par des dresseurs spécialisés. L’hôtellerie de luxe, quant à elle, bénéficie d’un programme en partenariat avec une école internationale réputée, axé sur les arts de la table, le savoir-être et les langues étrangères. Même le domaine vétérinaire est représenté, avec une clinique intégrée dotée de blocs opératoires, d’équipements d’imagerie et d’hospitalisation.

 

Un message d’espoir pour la jeunesse

« Ce que nous avons construit ici, c’est la preuve que Madagascar peut tout, quand il est porté par l’excellence », a lancé Bruno Lemasson devant un parterre d’invités conquis. Son discours a souligné l’ampleur de la vision portée par l’académie : former des professionnels confiants, rigoureux, responsables et fiers de leur mission. Il a insisté sur la dimension internationale de l’établissement, ouvert aux stagiaires étrangers et destiné à faire rayonner les compétences locales au-delà des frontières.

 

Des certifications modernes et sécurisées

A une époque où les faux diplômes pullulent, la MSA mise sur la traçabilité et la sécurité. Chaque certificat délivré est accompagné d’un QR code et d’un identifiant unique. Une démarche de transparence et de sérieux qui séduit déjà les premiers partenaires du centre. « On veut que chaque diplômé soit fier de son parcours et que son diplôme soit reconnu partout, sans ambiguïté », résume un formateur.

Cette exigence s’accompagne aussi d’une sensibilisation forte à l’éthique et à la responsabilité, notamment en ce qui concerne le port d’arme, strictement encadré par des modules alliant aspects techniques, juridiques et psychologiques.

 

Un modèle à pérenniser

Mais au-delà des discours et des premières impressions, un défi de taille s’impose : celui de la durabilité. Pour que la MSA tienne ses promesses, il faudra veiller à la qualité continue des formations, à l’intégration des diplômés dans la vie active, et au maintien d’un modèle économique viable.

Un formateur du pôle cynotechnique résume bien cette exigence : « Ce n’est pas juste un projet de com’. On a une vraie mission ici. Celle de bâtir quelque chose de solide, de long terme. Pour le pays ».

 

L’avenir entre les mains des jeunes

A terme, la MSA pourrait bien devenir un catalyseur de transformation pour toute une génération. En misant sur les compétences locales, sur la rigueur et l’innovation, elle renverse le paradigme habituel : l’excellence ne se cherche plus ailleurs, elle se crée ici, chez nous. Et ce message, simple mais puissant, résonne auprès de nombreux jeunes à la recherche d’une voie.

« On a toujours dit que les grandes choses ne se faisaient pas à Madagascar. Là, on a un exemple concret que c’est faux », conclut l’un des encadreurs techniques avec une fierté non dissimulée.

 

Une ambition nationale

La MSA s’inscrit dans une stratégie plus large voulue par son fondateur : créer chaque année une entreprise au service des besoins du pays. Un pari audacieux, mais qui pourrait bien porter ses fruits si la dynamique enclenchée est maintenue. Le modèle proposé par l’Académie peut inspirer d’autres secteurs en mal de structuration.

La balle est maintenant dans le camp des jeunes, des entreprises, et des institutions. A eux de saisir cette opportunité, et de démontrer qu’avec de la volonté, la Grande île peut écrire sa propre histoire de réussite.

 

Au centre de l'engagement culturel de la Fondation H, le Conseil artistique se présente comme un véritable carrefour d'idées, réunissant des figures influentes du monde de l'art, tant au niveau local qu'international. Ce collectif pluridisciplinaire, conçu comme un espace d'échange et de réflexion, guide les orientations artistiques et stratégiques de ladite Fondation, en mettant à profit la diversité et la complémentarité des parcours de ses membres.

Composé d’artistes, commissaires, chercheurs et responsables d’institutions, ce Conseil partage une ambition commune, comme celui de créer un dialogue fertile entre les réalités propres au territoire et les dynamiques universelles de la création contemporaine. Chaque membre du Conseil incarne cette richesse d'expertises et cette ouverture sur le monde. Hemerson Andrianetrazafy, artiste et historien de l’art malagasy, également membre de l’Académie malagasy, offre une perspective ancrée dans la richesse culturelle de Madagascar. Touria El Glaoui, fondatrice de 1-54, la foire dédiée à l’art africain contemporain, s'engage pour donner une visibilité internationale aux artistes du continent. Abdoulaye Konaté, artiste malien et co-fondateur de l’« African Culture Fund », défend l’effervescence créative africaine. Ibrahim Mahama, artiste ghanéen et fondateur du « Savannah Centre for Contemporary Art », inscrit son œuvre dans une démarche impliquée autour des questions sociales et économiques du continent.

Par ailleurs, Pr Dr Bonaventure Soh Bejeng Ndinkung, directeur et commissaire en chef du « Haus der Kulturen der Welt » à Berlin, s’illustre par sa contribution à la 36ème Biennale de São Paulo, offrant ainsi un regard critique et mondial. Enfin, Rakeb Sile, co-fondatrice et PDG d’Addis Fine Art, porte haut les couleurs de la scène artistique éthiopienne et africaine sous toutes ses facettes.

Bien plus qu’un simple organe consultatif, ce Conseil agit comme un espace d'interaction où naissent des visions audacieuses, à la fois enracinées dans le contexte local et attentives aux enjeux globaux. En favorisant cette dynamique collaborative, la Fondation H réaffirme son rôle clé dans la promotion de la création contemporaine, soutenant des artistes ainsi que des projets qui incarnent la richesse et la complexité du monde d’aujourd’hui. A travers l’engagement de ces experts réunis, la Fondation H se consolide en tant que plateforme active où l’épanouissement artistique devient le moteur d’une société plus inclusive, innovante et connectée au monde.

Si.R

Dans une ambiance festive et fédératrice, le groupe Sodiat a marqué l’ouverture officielle de la Madagascar Security Academy (MSA) par l’organisation de son tout premier Tournoi inter-sites de ses sociétés, au sein du flambant neuf complexe sportif de l’académie situé à Andakana. Le groupe célèbre  ainsi l’esprit d’équipe et la cohésion sociale. L’événement, lancé vendredi, s’étalera sur trois jours pour s’achever ce dimanche.

Le tournoi met à l’honneur trois disciplines sportives entre autres, le football à six, le basket-ball 5x5 (masculin et féminin), et la pétanque en triplette, ouverte à tous. Ce rassemblement transforme Andakana en un véritable village sportif où l’esprit de camaraderie prime.

Ce ne sont pas moins de 60 équipes de pétanque, 13 équipes de football et autant en basket-ball — dont six formations masculines et quatre féminines — qui se sont affrontées dans une ambiance électrique. Parmi les entités participantes figurent Amarante, Sodiat Borosy Talatamaty, TOA, SIA Luxury Hôtel Golf, R+9, Pradon Antanimena, Mam Assistance, Golf Sécurité, Bricom, Polyclinique et Auto Diffusion Mandrosoa.

« Cette initiative vise à renforcer les liens entre collaborateurs et promouvoir l’esprit de solidarité. Notre souhait est de pérenniser cet événement chaque année afin de créer une dynamique d’unité au-delà des cadres professionnels », a déclaré Laza Rajaonary, responsable des ressources humaines et principal organisateur du tournoi.

La première journée a déjà livré des moments forts, notamment la confrontation en football entre R+9 et Mam Assistance, ainsi que le duel féminin de basket entre Amarante et Polyclinique. Du côté de la pétanque, la mobilisation massive illustre l’intérêt croissant pour cette discipline.

Bien au-delà des performances sportives, ce tournoi incarne une célébration de la culture d’entreprise du groupe Sodiat où le sport devient un vecteur de cohésion, de partage entre collaborateurs. Une véritable démonstration du fait que la réussite passe aussi par le collectif.

 

Elias Fanomezantsoa 

 

LA UNE DU 110725

Publié le jeudi, 10 juillet 2025

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Editorial

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    Les investisseurs boudent. Apparemment, ils hésitent mille fois et réfléchissent soixante-sept fois avant de débarquer sur la Grande île pour placer sinon fructifier leurs précieux capitaux. La directrice générale de l’Economic development board of Madagasikara (EDBM), Josielle Rafidy, devait avouer récemment et publiquement que les investisseurs, du moins les vrais et potentiellement importants, tardent à venir au pays. L’EDBM est l’agence nationale chargée de promouvoir les investissements à Madagasikara. De ce fait, l’EDBM a pour objectif de renforcer la compétitivité du secteur privé, d’accroître l’investissement privé et étranger direct et d’accompagner les investisseurs. A ce titre, l’EDBM propose des services qui pourraient être utiles aux investisseurs tels que des conseillers spécialisés et un guichet unique dans l’objectif précis de faciliter l’implantation et l’expansion des entreprises. En somme, tout y est pour accueillir, comme il se doit, les investisseurs ayant choisi la Grande île pour placer et pour fructifier leur argent.…

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