Le Gouvernement lance un Appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement de 23 chefs de Région. La date de clôture du dépôt des dossiers de candidature est fixée pour le 28 novembre prochain.
D’emblée, des observateurs attentifs trouvent curieux d’acter prestement un tel « Appel ». Y a-t-il urgence ? Est-ce qu’un Appel à manifestation d’intérêt pour recruter des chefs de Région présente un caractère si urgent. Vu les urgences prioritaires du moment, cet Appel ne peut-il pas attendre un peu ? N’y a-t-il pas d’autres choses plus importantes et plus essentielles ?
Initiative. L’établissement financier SOLIDIS a annoncé, hier à Ambohijatovo, la mise en place d’un nouveau mécanisme destiné à appuyer les micro, petites et moyennes entreprises (MPMEs) confrontées aux récentes perturbations économiques, politiques ou climatiques. L’initiative, élaborée avec plusieurs institutions de microfinance, prévoit une ligne de crédit ajustée aux besoins immédiats des petites structures impactées par des arrêts d’activité ou des baisses brusques de revenus.
Au-delà de la diplomatie, la présence turque à Madagascar prend une dimension économique.
Depuis l’ouverture de l’ambassade de Türkiye à Antananarivo en 2010, les relations entre les deux pays ne cessent de se renforcer. La visite du Président Recep Tayyip Erdogan a marqué le début d’une nouvelle ère de coopération et d’amitié. L’ambassade agit surtout comme une « ambassade économique ». Cette dernière soutient les entreprises turques qui veulent investir à Madagascar et encourage les échanges commerciaux.
Du sang neuf sur la littérature malagasy. Une nouvelle génération de lecteurs découvrira bientôt l’héritage littéraire de deux géants de la poésie et de la littérature malagasy, et ce grâce à la publication de deux ouvrages « jeunesse » inédits. Ces livres, destinés aux enfants de 8 à 13 ans, incarnent une initiative ambitieuse visant à faire rayonner le patrimoine culturel national auprès des plus jeunes, en leur offrant un accès accessible, bilingue et captivant à la vie et aux œuvres de Jean Joseph Rabearivelo et Jacques Rabemananjara.
La Haute Cour constitutionnelle (HCC) a rendu, ce mardi, un arrêt marquant la réintégration de trois anciens membres du Gouvernement dans leurs fonctions parlementaires. Cette décision met fin à la suspension de leur mandat et entraîne le remplacement immédiat de leurs suppléants. Saisie via des requêtes enregistrées au greffe, la HCC a jugé recevable les demandes, en vertu de l'article 116 de la Constitution qui confère à cette juridiction la compétence de statuer sur les élections législatives et sur le statut des parlementaires élus.
Richard Rakotovao est un opérateur économique d’Ambatondrazaka. Dans le temps, il fréquentait les partis du Front National pour la Défense de la Révolution. Interview.
La Vérité (+) : Vous avez, dans le temps, fréquenté les éminentes personnalités du monde politique de Madagasikara. La « Décentralisation » était sur toutes les lèvres. Et ce concept n’a pas encore fait son temps. Qu’est-ce vous recommandez ?
R.Rakotovao (=) : Effectivement, le concept n’a pas encore fait tout son temps. Durant les régimes qui se sont succédé. « Décentralisation » fut toujours sur toutes les lèvres. Autrement dit tous les Malagasy comptent la vivre car on croit que la vie nationale irait pour le mieux avec….
A tout bien considérer, pourtant, du temps de la royauté, il y avait déjà, un début de la Décentralisation. Il y avait les gouverneurs et les Fokonolona. Ce fut une « Déconcentration » : le roi désignait des « komandy». Et la volonté royale fut partout, pleinement exécutée ! Nous, Malagasy d’aujourd’hui, nous nous sommes déjà rendu compte des avantages et des gains raisonnablement partagés et générés par la Décentralisation « effective ».
Au nom de la Démocratie , Monja Jaona exigeait une Décentralisation appliquée au niveau des Provinces. Le parti MFM, quant à lui, troit que ce serait judicieux de l’appliquer au niveau des Districts…Malheureusement, jusqu’à aujourd’hui, majoritaires sont les citoyens qui estiment que la Décentralisation adoptée n’a pas donné les effets escomptés. Autrement dit, on estime que ce n’est pas la Démocratie voulue par les citoyens. Pour preuve, les pratiques adoptées concernant les « Ristournes » et autres « Redevances » … ne militent point, loin s’en faut dans le sens souhaité. La régression et de l’Economie et du bien-être des citoyens persiste ! Les systèmes adoptés ne profitent guère aux Collectivités décentralisées.
…Lors d’une forte pluie, l’état des routes se dégrade: les entités – Commune, District…se renvoient la balle pour prendre en charge les réparations… Qui, précisément, ont le devoir d’agir, car le fonds entre les mains de la Collectivité mais aussi du service déconcentré…n’est pas à la mesure du coût du travail requis. La décentralisation budgétaire n’est pas effective ! Qu’on se le dise : cette effectivité souhaitée ne néglige pas, loin s’en faut, l’étendue du pouvoir qui revient au pouvoir central.
Qu’il soit révélé avec cette Décentralisation telle qu’elle est pratiquée jusqu’à aujourd’hui. Et d’autre part, quand un citoyen souhaite émettre une suggestion, une critique ou une plainte au nom de la Démocratie, à une autorité constituée, hors de son Fokontany, il voit sa lettre endurer une éternité pour parvenir au destinataire, quand la lettre ne se perd en cours de route.
(+) : Mais il y a aussi certains citoyens qui craignent que la Décentralisation fragilisent l’Unité nationale…..
(=): Ca ne tient pas ! Jusqu’aux moindres hameaux, des Malagasy appartenant à des ethnies différentes cohabitent et s’entraident. Partout à Madagascar. Et force de faire remarquer que ce sont certains politiciens – en retard dans l’actualité - qui ont recours à réveiller certains épisodes de l’Histoire.
(+) : Pour la énième fois, « On » va organiser un Forum . « Ca va prendre énormément de temps si on va jusqu’au niveau des Fokontany ». Votre suggestion ?
(=) : Ce sera d’abord et avant tout une question d’organisation. Une journée pour recueillir toutes les suggestions des citoyens du Fokontany. Un Comité mettra de l’ordre dans les suggestions au deuxième jour. Le même scénario, séance de de collecte et un Comité mettra de l’ordre dans les idées de l’assemblée générale .Même scénario au niveau des Régions...
Autre recommandation : que les organisateurs ne soient pas tentés d’inviter d’abord et surtout des éléments de son parti. Au bout du compte c’est le meilleur moyen de tromper, de provoquer des heurts et violences par la suite. Mieux vaut des discussions animées…Un tel favoritisme fait perdurer la recherche de notre problème de développement. Que les organisateurs ne craignent d’échanges brutaux, à la limite de la décence. Donc exploitables…Un scénario dont ne s’étaient « vêtus » les responsables des fois précédentes.
Enfin, si celui élu est tenté d’accorder exclusivement ou plus d’avantages aux citoyens de son parti, il verra son audience se perdre au point de le faire perdre de son autorité et…sa place avec !
Propos recueillis par Nandrasana
L’ancienne présidente du Conseil d’administration de Madagascar Airlines, Rinah Rakotomanga, demeure incarcérée à la prison d’Antanimora dans l’attente de la suite de son procès, en dépit des appels répétés de sa défense dénonçant un dossier « vide » et politiquement motivé. Selon son avocate, Me Mirantsoa Randriamiaramisaina, l’ex-responsable partage une cellule avec environ 150 autres détenues, dans des conditions de promiscuité extrême. « Son état de santé n’est pas optimal, mais elle garde son calme et souhaite laisser la justice suivre son cours », a-t-elle précisé lors d’un point de presse organisé, hier soir, devant le tribunal d’Anosy. La défense a déposé une demande de liberté provisoire, invoquant l’absence d’éléments probants et la présomption d’innocence. Celle-ci a été rejetée par le tribunal, au grand regret de l’équipe juridique qui considère que l’incarcération de Mme Rakotomanga relève davantage d’un calcul politique que d’un strict processus judiciaire. Inculpée pour détournement de fonds, favoritisme et corruption dans le cadre de la gestion de Madagascar Airlines, Rinah Rakotomanga clame son innocence. Elle se dit prête à répondre aux accusations et attend avec confiance que la justice « fasse son travail en toute impartialité ». Pour l’heure, aucune date précise n’a été communiquée pour la prochaine audience.
Nikki Razaf

Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux !
Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement actes d’intimidation, de braquages autorisés et nécessité d’enquêtes. En tout cas, certains comportements des hommes en treillis déployés sur place frisent le vandalisme et laissent supposer qu’il s’agissait en fait des manœuvres à chasser les démons plutôt les « gros poissons ». Le drame, les fausses-vraies perquisitions continuent de sévir. Il y a eu des militaires arrêtés par des éléments de la Gendarmerie.
En raison du gel des avoirs et des comptes bancaires du Groupe Sodiat, quatre mille employés se trouvent menacés de leur travail, exposés au risque de ne pas pouvoir percevoir leurs droits, leurs salaires. Des milliers d’emplois temporaires ou saisonniers le sont également. A cela s’ajoutent leurs familles qui s’inquiètent du sort de leurs conditions. En tout, le chiffre avoisinera les 15 000 à 20000 victimes, pour les emplois permanents et à peu près les mêmes chiffres pour temporaires. Donc, une marée humaine qui sera, en cas d’absence des mesures concrètes et urgentes, laissée-pour-compte à son angoisse. Le meeting des employés chez Brousse Talatamaty dégénère en mouvement de revendication légitime réclamant le dégel des comptes du PDG.
Au rythme de ce que l’on constate présentement, l’œuvre de Refondation est mal partie. Certaines des décisions de Justice plongent l’opinion dans le désarroi : des perquisitions assorties de saisies des biens ou des matériels sans aucun motif apparent. Des familles ont des soucis palpables sur leur avenir immédiat et à long terme : écolages des enfants, loyers, JIRAMA, les vivres, etc. Faudrait-on en rajouter à ces mille soucis étranglant, les coupures d’eau et d’électricité de plus en plus atroces de la JIRAMA. On évoque des cas de sabotage ! Cette Compagnie nationale, une authentique et cruelle faucheuse ne laisserait, au conditionnel certainement, au vu de ses capacités de nuisance, aucune chance à la Refondation, d’aller … loin ! J’espère bien être dans l’erreur d’appréciation !
Il est encore temps que les nouveaux tenants du pouvoir veuillent corriger leur copie. Dès le départ, on craint fort que le train de la Refondation dérape. Que la traque aveugle cesse !
Il y a la loi. Mais, il y a aussi les hommes. On doit respecter la première. Mais, il faut également avoir du profond respect aux droits fondamentaux des seconds ! Personne n’est au-dessus de la loi, certes mais, les hommes ne sont pas des esclaves de la loi.
Ndrianaivo
Reprise de l’attribution des permis miniers après une longue suspension. Le ministre des Mines, Carl Andriamparany, a annoncé la reprise de l’octroi des permis d’exploitation minière, suspendus depuis plusieurs années. Selon lui, cette décision s’accompagnera d’exigences précises en matière de transparence et de responsabilité. Les exploitants devront prévoir des retombées économiques et sociales pour les populations vivant dans les zones concernées. Le ministre a également insisté sur la mise en place d’un contrôle strict afin de lutter contre la corruption, précisant que seuls les candidats répondant aux critères légaux et réglementaires pourront obtenir un permis.
La deuxième vague de l’Enquête permanente auprès des ménages officialisée. Le ministère de l’Economie et des Finances, par l’intermédiaire de l’Institut national de la Statistique (INSTAT), annonce la relance de la deuxième vague de l’Enquête permanente auprès des ménages (EPM 2025). La collecte des données se déroulera du mois de décembre 2025 jusqu’en mars 2026. Près de 200 enquêteurs seront déployés dans plusieurs régions de Madagascar pour interroger un échantillon représentatif de 4 000 ménages. Les agents sur le terrain seront munis d’une lettre d’introduction officielle, d’un badge nominatif et de pièces d’identification émanant de l’INSTAT. Toute suspicion d’usurpation d’identité devra être signalée sans délai aux autorités locales. Un numéro vert, le 932, est mis à disposition pour obtenir des informations ou signaler toute anomalie. L’EPM constitue un outil stratégique pour évaluer le niveau de vie de la population et produire les principaux indicateurs socio-économiques du pays, conformément aux engagements nationaux et recommandations internationales en matière de suivi du développement et de lutte contre la pauvreté. Elle permettra de recueillir des données sur la consommation, le revenu, l’emploi, l’éducation, la santé et l’accès aux services de base, essentiels à la conception et l’évaluation des politiques publiques.