Mardi dernier, le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) et l’Etat se sont retrouvés pour un échange structurant autour de l’avenir économique du pays. Lors de cette rencontre avec le Président de la Refondation, le GEM a réaffirmé sa volonté d’être un acteur majeur du développement et de voir s’établir une collaboration « transparente et intègre » entre le secteur privé et les autorités publiques. L’un des enjeux majeurs mis sur la table est la nécessité d’un environnement économique sain et équitable, capable de favoriser la création d’emplois et la valorisation des entreprises locales.
Une histoire d’amour et de sacrifice, à la fois envoûtante et mystérieuse, s’apprête à prendre vie sur grand écran. Le film en préparation, intitulé « Rabeniomby et Ravolahanta », dévoilera au public malagasy comme international l’épopée poignante de deux amants tragiquement liés au lac Tritriva, un symbole légendaire de Madagascar. Dirigé par Jason Glenn Andriamahefa et produit par CSP Films Madagascar, avec une idée originale de Daniela Rakotoarison, ce long-métrage ambitieux souhaite à la fois célébrer le patrimoine culturel malagasy et explorer des thèmes universels tels que l’amour contrarié, le sacrifice et la quête de liberté.
Face aux interrogations et rumeurs entourant certaines opérations financières réalisées sous sa direction à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNaPS), l’ancien directeur général, Rakotondraibe Mamy, a tenu à exprimer publiquement sa version des faits. Dans un communiqué diffusé hier, l’ex-responsable, qui a dirigé l’institution de novembre 2019 à avril 2022, a affirmé que les placements évoqués – notamment celui effectué auprès de la société SMGD – ont été conduits « dans un cadre strictement réglementé » et validés par les instances compétentes, sous le contrôle du Conseil d’administration et de l’agent comptable.
Des figures connues du militantisme à Madagascar, ont fait entendre leur voix sur les réseaux sociaux après la garde à vue de Claudia Andriantsitohaina, épouse de l’ancien ministre de la Décentralisation et de l’Aménagement du territoire, Naina Andriantsitohaina, dans le cadre de l’affaire SMGD–CNaPS.
Dans leurs publications distinctes Mbolatiana Raveloarimisa et Marie Christina Kolo, par exemple, rappellent qu’une perquisition a récemment été menée au domicile de l’ancien ministre, suivie du placement en garde à vue de son épouse. Une situation qui soulève aujourd’hui des questions d’ordre humain et juridique, les militantes rappelant que la jeune femme allaite encore son enfant.
Une mobilisation inédite des maires venus de toutes les régions du pays a eu lieu, hier, dans la Capitale. Réunis au gymnase couvert de Mahamasina, les élus locaux ont dénoncé fermement les actes d’intimidation dont ils affirment être victimes et ont demandé au Gouvernement d’y mettre un terme. Selon leur déclaration, ces pressions et entraves surviendraient alors qu’ils exercent des fonctions pour lesquelles ils ont été élus démocratiquement par la majorité de leurs concitoyens.

Les étudiants de l’Ecole normale supérieure de Toamasina réclament des frais de scolarité plus raisonnables. Hier, les étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) de l’université de Toamasina ont organisé un rassemblement marquant pour faire entendre leurs revendications face à des frais de scolarité jugés excessifs. En effet, les frais annuels atteignent 370 000 ariary pour la première année de licence et peuvent grimper jusqu’à 1 020 000 ariary pour le niveau master 2, des montants que les étudiants jugent insoutenables. Dans une déclaration commune, les manifestants ont exigé une révision immédiate de ces frais, appelant à une limitation à 200 000 ariary pour la licence et à 300 000 ariary pour le master. Selon eux, ces ajustements sont essentiels pour garantir l’accès à l’éducation pour tous. Outre la question des frais, les étudiants ont également dénoncé la surcharge des effectifs, estimant à près de 600 le nombre d’étudiants par niveau. Ils plaident pour une limitation des effectifs à 40 ou 50 étudiants par salle, afin d’améliorer les conditions d'apprentissage. Les revendications ne s’arrêtent pas là. Les étudiants exigent la suppression des 300 000 ariary imposés pour les droits de soutenance. Ils critiquent également l’absence de cadre administratif clair concernant la présence en cours et l’organisation des examens, ce qui entraîne une anxiété croissante parmi leurs camarades.
Le calendrier électoral en suspens, la CENI attend la concertation nationale. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a reçu ce lundi la visite d’une délégation de l’Union africaine conduite par Domitien Ndayizeye. A l’issue de la rencontre, le président de la CENI, Dama Arsène, a précisé que les propositions relatives au calendrier de l’élection présidentielle dépendront des conclusions issues de la concertation nationale. Ces suggestions, une fois établies, devront encore obtenir l’aval de la Haute Cour constitutionnelle, conformément à la décision 13-HCC/D3 du 6 novembre 2025. Le président de la CENI a également insisté sur l’importance de la mise à jour annuelle de la liste électorale entre le 1er décembre 2025 et le 15 mai 2026, ainsi que sur la nécessité de réviser la loi électorale. Ainsi, le processus reste pour l’instant suspendu aux débats nationaux, considérés comme la clé d’un calendrier consensuel et juridiquement validé.
Renforcement de la coopération franco-malgache dans l’enseignement supérieur. L’ambassadeur de France à Madagascar, Arnaud Guillois, a rencontré le professeur Manda-Vy Ravonimanantsoa, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESupRES), afin de consolider les liens entre les deux pays dans le domaine éducatif. Invité par le MESupRES, M. Guillois a également échangé avec les présidents d’université et les partenaires du FCE – Union européenne, UNICEF et Banque mondiale – pour identifier les priorités du secteur. La rencontre s’est conclue par la remise d’un lot de matériel informatique, financé par le FCE, destiné à sécuriser l’organisation du baccalauréat et à impulser de nouveaux projets pédagogiques numériques. Partenaire de longue date du système éducatif malgache, la France intervient notamment via l’Agence française de développement (AFD) pour accompagner la transformation de l’enseignement supérieur. Cette rencontre a permis de présenter les principaux outils de coopération dans une dynamique de partenariat renouvelé et durable. Parmi ces dispositifs figure le Fonds commun éducation (FCE), qui facilite la transition entre le lycée et l’université, encourage l’innovation pédagogique, la transformation numérique et l’inclusion. Le programme d’appui à l’enseignement supérieur œuvre, quant à lui, à l’amélioration des conditions de vie et d’apprentissage des étudiants, au développement de filières d’excellence et au renforcement des partenariats universitaires bilatéraux.
Une zone d’ombre, des fois opaque, entre Air Mad et Madagascar Airlines ! Le passage de la compagnie nationale Air Madagascar, Air Mad, à Madagascar Airlines entretient un flou persistant ou concomitant. Si le relais entre les deux compagnies nationales de transport aérien devait être transparent selon la règle de l’art et respectant la procédure normale, il n’en est rien du moins suite à la récente mise au point du syndicat du personnel de l’Air Mad.
Créée en 1961, en plein décollage de la première République, symbole vivant du retour de la souveraineté nationale le 26 juin 1960, la compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar voit le jour. Elle fut le résultat de la fusion entre Air Madagascar et le réseau local d’Air France. A ses tout débuts, la compagnie portait d’abord l’identité commerciale MADAIR, ce n’est qu’un an après, en 1962, qu’elle a été officiellement rebaptisée en portant définitivement le nom d’AIR MADAGASCAR et effectua son premier vol vers Paris au départ de l’aéroport d’Arivonimamo. Durant tout le long de la première République, Air Mad fut l’un des fleurons de l’industrie nationale au même titre que la compagnie nationale Eau et Electricité de Madagascar (EEM), ancêtre de la JIRAMA et la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNAPS). Une fine fleur de l’économie nationale non sans omettre surtout une fierté de la Grande île. En effet, faire partie du personnel d’Air Madagascar constitue un privilège et surtout un objet de fierté pour les heureux élus. La prestation d’Air Mad faisait l’honneur du pays à l’échelle continentale et même au-delà, en Europe et aux Etats-Unis. Quand arrive l’avènement du régime socialiste – communiste inaugurant le début de la seconde République, c’est le début de la galère pour Air Mad. Elle fut la vache à lait du régime socialiste de l’Amiral rouge feu Didier Ratsiraka. On ponctue sans le moindre souci sur les ressources de la compagnie. En outre, Air Mad fut un véritable panier à crabes, accueillant aveuglément les bénéficiaires d’un recrutement politique spécialement réservé à la gent féminine, dont raffolaient les barons du régime rouge. Au final, à la chute du régime de l’Amiral rouge, en vingt-deux ans de règne sans partage, la compagnie nationale Air Madagascar fut l’ombre d’elle-même. Une coquille vide sinon un individu émacié qui n’arrive plus à se tenir debout ! La suite des évènements, marquée par des cycles de crise politique sans précédent, n’arrange guère la situation catastrophique de l’Air Mad. A tel point qu’au début du troisième millénaire, les années 2000, Air Mad vit dans le coma et fut admise dans les urgences pour des soins intensifs. Salaires impayés, services bâclés et gestion à la dérive, la compagnie Air Mad n’est plus en mesure d’honorer ses obligations. A cela s’ajoutent les incontinences en matière de compétence des dirigeants politiques à superviser la société d’Etat, Air Mad périclite !
Le précédent régime croyait bon de substituer Air Mad en Madagascar Airlines et ce afin d’espérer un souffle frais pour un nouveau décollage. Est-ce la bonne ? L’avenir nous le dira. En tout cas, entre le passage d’Air Mad vers Madagascar Airlines, il existe et persiste un flou concomitant. Le syndicat d’Air Mad dénonce et réclame la suspension de Madagascar Airlines au profit d’Air Mad. Les nouveaux dirigeants ont l’obligation d’assainir la situation.
Ndrianaivo
Lors d’un point de presse tenu hier, l’Observatoire Mahitsy Fijery a exprimé sa préoccupation face à la situation de Claudia Andriantsitohaina, épouse de l’ancien maire de la Commune urbaine d’Antananarivo et ex-ministre de l’Aménagement du territoire Naina Andriantsitohaina. Celle-ci est retenue depuis dimanche dans les locaux du Bureau indépendant anti-corruption (BIANCO).
Selon les explications de la porte-parole de l’Observatoire, l’affaire a débuté dimanche dernier lorsque des agents du BIANCO, accompagnés d’autres responsables, se sont rendus au domicile de l’ancien maire pour procéder à une perquisition et à une éventuelle arrestation dans le cadre d’une enquête liée, semble-t-il, à la gestion de fonds de la CNAPS et de la SMGD. L’intéressé n’étant pas présent, son épouse aurait été conduite au BIANCO pour être entendue.
Depuis, Mme Claudia serait toujours retenue pour enquête, ce qui suscite l’indignation de plusieurs membres de la société civile. « En tant que femmes et mères de famille, nous ne pouvons rester silencieuses face à une telle situation », a déclaré la représentante de Mahitsy Fijery. L’Observatoire affirme comprendre la nécessité des enquêtes et du respect de la loi, mais demande que les droits humains soient également respectés.
« Si c’est l’ancien maire qui est recherché, il n’y a pas lieu de retenir son épouse », a-t-elle ajouté, tout en rappelant que des cas similaires se sont déjà produits par le passé. Elle a également souligné le caractère humain de la situation : « Il est difficile pour une mère de laisser ses jeunes enfants sans nouvelles pendant plusieurs jours ».
Mahitsy Fijery appelle ainsi les autorités compétentes à statuer rapidement sur cette affaire. Selon l’Observatoire, le délai légal de 48 heures de garde à vue serait déjà dépassé, et si aucune charge n’est retenue contre Mme Andriantsitohaina, elle devrait pouvoir regagner son domicile.
La porte-parole a conclu en insistant sur la position de son organisation : « Nous ne contestons pas l’application de la loi ni la lutte contre la corruption. Nous demandons simplement que les enquêtes se fassent dans le respect des droits fondamentaux et sans motivation politique ».
Une issue pour prévenir la malnutrition. Les farines infantiles constituent les premiers produits alimentaires fortifiés, disponibles sur le marché depuis l’année 2000. 25 ans après, la fortification alimentaire ciblée enregistre des avancées palpables, tant sur le choix des produits fortifiés, leur qualité ou encore sur le respect des normes. « Nous tenons compte du retour des consommateurs dans le processus d’amélioration continue, tant dans la fabrication et dans l’amélioration des produits. Nous identifions le type de problème avant de proposer les améliorations à faire. A l’exemple des farines infantiles, leur préparation nécessitait quelques minutes de cuisson auparavant, mais des produits instantanés sont désormais proposés », informe Alisoa Randrianarivo, experte agroalimentaire et responsable du projet nutrition auprès de l’ONG GRET. Ces 2 types de farines fortifiées existent sur le marché local, à différents prix.
Outre celles à cuire et celles prêtes à consommer, destinées aux enfants âgés de moins de 2 ans, d’autres farines fortifiées sont également proposées pour une cible spécifique. La farine de prise en charge de la malnutrition aiguë modérée, appelée « PecMam » ainsi que celle distribuée dans les cantines scolaires, achetée par des ONG, en font partie. A part les farines infantiles, d’autres produits alimentaires sont actuellement fortifiés à Madagascar, grâce au partenariat de GRET avec diverses associations et partenaires. C’est le cas pour certains goûters, ciblant notamment les enfants en âge scolaire. Leur fabrication a pu se faire avec des entreprises locales, en tenant compte du goût des enfants. D’un autre côté, les femmes en âge de procréer constituent des cibles dans ce projet, notamment à travers les divers services fournis auprès des « hôtelin-jazakely», dont l’éducation nutritionnelle et les groupes de parole. Ces activités de sensibilisation visent à promouvoir les bonnes pratiques alimentaires ainsi qu’à mettre en avant les avantages de consommer des aliments fortifiés.
Par ailleurs, GRET apporte son appui pour un environnement favorable à la fortification alimentaire. La redynamisation de l’Alliance nationale pour la fortification alimentaire en 2018 ou encore l’élaboration de la stratégie nationale y afférente ont pu se faire grâce au soutien de divers partenaires. Aussi, l’élaboration et la mise à jour des normes pour les produits fortifiés ont été effectuées. A cela s’ajoutent la mise en place d’un cahier des charges pour le logo des produits fortifiés et le plaidoyer pour la détaxtation des prémixes utilisés pour fortifier les aliments. Toutefois, des défis restent à relever, entre autres le contrôle qualité et la lutte contre la vente illicite des produits fortifiés comme le « Plumpy Nut » et le « PecMam ». De plus, un laboratoire d’analyse devrait être opérationnel à Madagascar, surtout pour mesurer le dosage des micronutriments dans les produits fortifiés. Quoi qu’il en soit, l’usage et la vulgarisation de ces produits semblent porter leurs fruits dans la prévention de la malnutrition, à en croire les témoignages...
P.R.