Un patrimoine national renait de ses cendres. 28 ans après la tragique incendie survenue le 6 novembre 1995, le Palais du Rova d’Antananarivo devenu « Rovan’i Madagasikara » va enfin rouvrir ses portes pour le grand public. La cérémonie d’inauguration de ce grand monument historique s’est tenue hier en présence du Président de la République Andry Rajoelina, la ministre de la Communication et de la Culture Lalatiana Rakotondrazafy, ainsi que d’autres personnages publics, invités spécialement en pareille circonstance. La rénovation et la réhabilitation de ce patrimoine national représentent un autre exploit réalisé par le Chef de l’Etat et ses collaborateurs. « Aujourd’hui est un grand jour. Le fait d’avoir pu enfin rouvrir les portes de cet écrin de Madagascar est un signe de victoire. Oui, certains ont promis. D’autres ont juste regardé. Il y en a même qui ont collecté de l’argent pour une réhabilitation du palais mais ne l’ont pas fait. Les autres se sont mis à l’idée que ces lieux ne seront jamais reconstruits. C’est tout à fait normal car durant 23 ans, de 1995 à 2018, seuls l’église et la couverture en pierre ainsi que le toit de Manjakamiadana ont été retouchés. Mais depuis 2019, le chantier battait son plein. On peut maintenant ouvrir ce joyau national. Nous avons accompli un énorme travail à la fois pour nous et les futures générations », martèle la ministre de la Communication et de la Culture.
Pour rappel, le public pourra contempler dès aujourd’hui ces infrastructures neuves qui conservent leur authenticité. Tout cela  a été effectué par une touche de modernité comme la mise en place d’un système anti-incendie et un accès pour les personnes handicapées. Dans l’enceinte du « Rovan’i Madagasikara », les visiteurs pourront découvrir le palais de Manjakamiadana, Besakana, le temple Anatirova, le Kianja Andrianjaka,… A l’intérieur du palais se trouvent également des meubles, une bibliothèque, une couronne ainsi que la projection d’hologrammes des souverains qui ont occupé les lieux.
Accès 
C’était le 11 avril 2019 que le Président Andry Rajoelina a fait le défi de réhabiliter ce palais. Il a ainsi tenu sa promesse. Afin que les citoyens malagasy puissent profiter au maximum de l’ouverture de ce monument historique rénové, le musée sera accessible dès aujourd’hui. Dorénavant, il sera ouvert de mercredi au lundi. « Le musée sera accessible au public à partir de ce lundi. Il sera ouvert de mercredi au lundi. Donc, la fermeture hebdomadaire pour entretien et nettoyage sera le mardi. Aujourd’hui est également le moment d’ouverture au public du "Kianja Masoandro", un lieu où beaucoup de gens venant du monde entier souhaitent revivre l’histoire. Sur ce, diverses représentations scéniques relatant l’histoire de Madagascar vont y être jouées avec un calendrier bien précis », a expliqué la ministre de tutelle. Lors de cette cérémonie d’inauguration, l’histoire des rois et des reines qui ont vécu dans ce palais a été mise à l’honneur. La représentation a été jouée par des enfants du collège d’enseignement public d’Avaradrova, ainsi que des garçons et filles qui habitent aux alentours du « Rova ». A noter que le ticket d’entrée coûte 2.000 ariary pour les enfants, 10.000 ariary pour les adultes et 100.000 ariary pour les ressortissants étrangers. Les responsables prévoient d’accueillir plus de 400.000 visiteurs par an.
Sitraka Rakotobe









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dimanche, 18 juin 2023

La une du 19 juin 2023

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La fameuse kermesse de l’Armée a été lancée officiellement ce vendredi 16 juin au stade de Betongolo pour le plus grand bonheur des enfants.
Cet événement entre dans le cadre de la célébration de la 63ème année du retour de l’indépendance de Madagascar. En effet, pendant 10 jours, les visiteurs peuvent admirer de près les véhicules et matériels que l’Armée malagasy utilise dans l’accomplissement de ses tâches. Plusieurs corps à l’instar de la Police nationale, la Gendarmerie nationale, la Police municipale et l’Armée sont présents sur les lieux.
Des stands exposant les matériels, des séances de démonstrations de différentes sortes d’interventions, mais aussi les explications des missions de chaque groupe au sein de ces départements seront également proposés aux visiteurs.
Ce jour-là, une démonstration canine a été effectuée. Cela a été accompagné par des explications sur le dressage des chiens, leur alimentation et le conditionnement des actions auxquelles ils prendront part. Effectivement, ces chiens sont dressés pour intervenir dans des domaines spécifiques comme la contrebande, la recherche de drogue ou encore le pistage de bandits.
Ceci étant, l’évènement le plus attendu par les enfants, ce sont les jeux de guerre que propose la kermesse. La descente en rappel, le stand de tir et l’exercice de parachute attirent toujours du monde. Il y a également le traditionnel manège et les « chevaux de bois » qui sont inséparables d’une telle fête.
« Ma préférence, c’est de jouer avec les blindés. A Betongolo, on peut s’en approcher de plus près, et même faire des "selfies" dessus. Ce n’est pas comme le jour du 26 juin à Mahamasina où ils ne sont vus que de loin », s’enthousiasme Rina, en attendant son tour pour se prendre en photo souvenir avec l’un des blindés exposés sur place.
Son père a aussi affirmé que la famille au grand complet retournera à Betongolo après la fin des épreuves du CEPE, car son autre fils n’a pas pu venir le jour de l’inauguration. « Quand j’étais enfant, mes parents avaient l’habitude de nous emmener à cette kermesse. Et aujourd’hui, j’essaie de trouver du temps libre pour perpétuer cette tradition avec mes enfants », a-t-il avoué.
La célébration du retour de l’indépendance doit être une fête pour tous les Malagasy, surtout les enfants. « Les objectifs de cet événement consistent à exposer l’histoire de l’Armée malagasy, mais aussi montrer la solidarité entre les différents corps qui la constituent. Tous ces soldats ont pour vocation d’assurer en toutes circonstances la sécurité de tout un chacun », selon le Général Josoa Rakotoarijaona, ministre de la Défense nationale, présent sur place lors du lancement officiel de la kermesse de l’Armée.
Nikki Razaf

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dimanche, 18 juin 2023

Cent pour cent !

Le cacao malagasy gagne en notoriété. Sans tambour, il monte sur le podium mondial et ravit le label 100 % de cacao fin. Notre produit phare entre dans le cercle très fermé du cacao 100 % naturel et bio très prisé par les amateurs et les professionnels dont la saveur n’a rien à envier des autres.
Le cacao malagasy talonne de près la vanille malagasy. Le directeur exécutif de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) Michel Arrion admet sans ambages que le cacao fin malagasy « a une très bonne réputation » sur le plan international. A l’initiative du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Consommation (MICC), un panel d’experts en cacao fin de l’ICCO s’est tenu à Madagasikara. Les experts ont rendu leur verdict en ce sens que le cacao malagasy décroche le label 100 % de cacao fin. Un trophée que la Grande île mérite dans la mesure où les paysans cultivateurs  possèdent une longue tradition de culture de ce produit de luxe. En fait, ils maîtrisent les techniques pour ce faire. Certains observateurs, de passage ou résidents, ne se trompent s’ils avancent que « Madagasikara est un petit paradis du chocolat » !
La culture du cacao a été introduite à Madagasikara au début du XX ème siècle (1904) dans la plaine fertile de Sambirano (Nord) par un certain Lucien Millot, un colon français qui s’installait dans la région et s’aventurait dans des activités agricoles. Il est le père fondateur de la culture du cacao dans la Grande île. Le microclimat tempéré du Sambirano convient bien aux types de cultures comme le cacao. La qualité du produit convainc les professionnels tandis que sa saveur séduit les amateurs du chocolat. Et la Grande île dispose une de ces marques « Made in  Madagasikara » célèbres sinon succulentes « La Chocolaterie Robert » dont le goût et la réputation rayonnent au-delà du territoire.
Il va sans dire que cette infaillible délibération des experts en cacao fin près de l’ICCO favorisera à booster l’essor du label du cacao fin malagasy sur le marché mondial. Avec la vanille et bien d’autres produits de marque et souvent endémiques, le cacao fin  devra consolider depuis belle lurette la relance économique de Madagasikara qui malheureusement tarde à venir.
Pourquoi ? Pourquoi cette misère qui dépasse l’entendement ? Des questionnements qui taraudent les esprits de tous. Havre de paix, la Grande île, de par son insularité qui ne partage donc aucune frontière avec d’autres, ne connait pas de conflits armés ni en interne ni d’origine externe comme c’est le cas chez d’autres pays du continent. Madagasikara regorge de richesses naturelles. Il possède une faune et flore en grande majorité endémique qui, soulignons-le, attire des visiteurs sinon des touristes les plus fortunés du monde. D’une population jeune, le pays regorge aussi de main-d’œuvre qui ne demande qu’à être utilisée. Etc. Tout autant d’opportunités mais pourquoi cette misère intenable ?
De toute manière, n’allons pas chercher ailleurs la source de nos problèmes. Nous les Malagasy, en premier lieu les dirigeants successifs du pays, nous sommes les premiers responsables de nos malheurs. Nous n’avons pas su depuis capitaliser nos richesses. La corruption et l’impunité qui règnent en maître enfoncent davantage le pays au fond des abîmes de l’indifférence.
Ndrianaivo
 

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Plan énergétique. A l’image du Namibie, de Maroc, de l'Egypte et de la Mauritanie, Madagascar envisage d'intégrer l'hydrogène vert dans son plan énergétique. Pour répondre à une demande en énergie qui ne cesse de croitre, la Grande île, comme les autres pays de la région, doit investir dans le renouvelable. Avec son hydrographie dense et encore peu exploitée, le pays a de quoi produire assez d’énergie pour atteindre son objectif d’offrir l’accès à tous à l’électricité verte. C’est dans cette optique que la Grande île a participé à la 2ème édition du forum portant sur les énergies et industries du futur en Afrique, organisée par l'association des entreprises allemandes en Afrique « Afrika-Verein der deutschen Wirtschaft » dans le cadre du "German-African Energy Forum", la semaine dernière en Allemagne. Une réunion au sommet de plusieurs organismes, gouvernements africains et spécialistes du monde entier à laquelle notre pays a été représenté par le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Solo Andriamanampisoa.  « Madagascar a une place à prendre dans le cadre de la transition énergétique en Afrique et dans le monde. L’hydrogène vert, c’est l’énergie du futur. D’ici 15-20 ans, bon nombre d’avions et navires fonctionneront avec cette source d’énergie. A titre d’exemple, le Sud du pays dispose de suffisamment d’espace pour accueillir des infrastructures adaptées afin que Madagascar puisse se positionner dans cette course à l’utilisation d’énergies renouvelables et devenir un hub », a déclaré le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures.

Stratégie réaliste

Selon le ministère, l’hydrogène vert est le compromis le plus réaliste entre la protection de l’environnement, l'industrialisation de l'Afrique et la convergence économique entre Nord et Sud. Madagascar a tous les atouts pour écrire sa propre "success story". Le MEH appelle tout un chacun, les organismes nationaux et internationaux, les gouvernements de chaque pays en Afrique et dans le monde à se donner la main, à se tourner et à investir dans l’hydrogène vert, pour un avenir plus propre et plus sain afin d’accélérer l'atteinte des Objectifs de développement durable. A noter que comptant pour environ 4% des gaz à effet de serre, le continent africain est celui qui pollue le moins. Mais cette partie du monde où se trouve Madagascar est contrainte de se développer dans un contexte global de transition énergétique. Cependant, il est nécessaire de disposer de l’infrastructure énergétique adéquate pour commencer la production d’une telle source d’énergie. Notons que l’hydrogène, fabriqué à partir d’un processus d’électrolyse de l’eau, est dit vert si ce dernier est réalisé à partir d’électricité renouvelable. Une autre dimension à prendre en compte est celle de l’investissement dans les infrastructures de stockage et de sécurité. A noter, en effet, que l’hydrogène exige une technologie particulière et une bonne maîtrise des processus de conservation. Pour Madagascar, il s’agit donc, si le jeu en vaut la chandelle, d’engager un processus visant à maîtriser cette nouvelle filière tout en identifiant les possibilités pour financer les projets à développer.

La rédaction

Publié dans Economie


Le Président de la République de Madagascar Andry Rajoelina a adressé une réponse aux critiques sur sa double nationalité, dans un vibrant discours devant un parterre de personnalités réunies au Kianja Masoandro dans l’enceinte du Rovan’i Madagasikara, lors de la cérémonie de réouverture officielle de cet endroit. « Personne, qui qu’il soit, n’enlèvera l’amour de la patrie qui coule dans mes veines et dans celles des patriotes. Personne ne pourra nous enlever le fait que nous soyons Malagasy, ni changer le sang malgache qui coule dans nos veines » a déclaré le Président Andry Rajoelina devant l’audience. Une manière pour lui de clore la polémique récente née après la publication d’information autour de sa double nationalité. Appelant à ne pas accepter d’être divisés par ces gesticulations, le Chef de l’Etat souligne être dicté dans ce qu’il entreprend par le patriotisme.
Une manière pour lui de signifier sans doute que la nationalité ne détermine pas le niveau de patriotisme. En la matière, Andry Rajoelina a toujours été un très grand patriote. Et ce patriotisme s’est confirmé une fois son arrivée à la Présidence de la République de Madagascar. Il s’est évertué à travailler à redonner son lustre au pays et à l’amélioration du quotidien des Malgaches. A entendre l’allocution du numéro Un du pays, les attaques sur son cas sont ainsi le fait d’ennemis de la Nation. « En cas de défaite lors d’une attaque d’assaillants, il ne faut pas oublier qu’il y a des traîtres derrière. Des traîtres qui ne viennent pas de l’extérieur mais des Malagasy semblables à nous (…) Aujourd’hui, il y a des descendants de ces traîtres qui continuent de parler », a assuré le locataire d’Iavoloha.
Symbole
En parlant de patriotisme, le Rovan’i Madagasikara, rouvert au public à partir de ce jour, va raviver ce patriotisme au sein de la population malagasy, a affirmé le Président Rajoelina. Réhabilités ou construits entièrement, les Palais tels que Besakana, Mahitsielafanjaka, Tranovola, Manampisoa, sans oublier Manjakamiadana, et l’amphithéâtre Kianja Masoandro pourront en effet être revisités. Cette réouverture, 28 ans après l’incendie qui a ravagé cet endroit, est la preuve que même détruite et réduite en cendres, il est toujours possible de reconstruire, rappelle le Chef de l’Etat. « Même si Madagascar est ancrée dans la pauvreté depuis de longues années, il est possible de redresser, de se fonder et de construire un Madagascar nouveau. C’est ce que nous faisons actuellement et c’est ce qui nous dicte aujourd’hui », indique-t-il.
Le Président Rajoelina assure que « l’inauguration de ces Palais dans le Rovan’i Madagasikara, notamment celui de Kianja Masoandro, apportera la lumière pour Madagascar et pour toutes les familles ». La rénovation du Rova est un défi, un engagement, un Velirano fait à la population malagasy par le Chef de l’Etat afin de  valoriser et de promouvoir le patrimoine national.  « Il est temps que les Malagasy se réapproprient leur histoire et ses symboles, ses récits, ses valeurs et enfin ses traditions. Le Rovan’i Madagasikara cristallise ce respect de l’héritage et la volonté d’avancer d’aller de l’avant et de reconstruire Madagascar. Le Rova est un écho du passé, une preuve du présent, et un reflet du futur. Ce monument est un héritage pour le peuple malagasy et Madagascar. Il fait la fierté de tous les Malagasy », assure le Président Rajoelina.
La rédaction

Publié dans Politique


Le coach Romuald Rakotondraibe dit coach Rôrô a été acclamé par le public de Mahamasina à l’issue du match nul (0-0) contre le Ghana, ce dimanche 18 juin au stade Barea. Le sélectionneur national malagasy a bien défendu son statut.
 « Je suis là, juste pour assurer ma mission. Le dirigeant du football malagasy m’a précipitamment nommé pour assurer le poste de sélectionneur pendant 4 mois. Après cette échéance, la décision de rester ou de partir ne me revient pas. Moi, je me contente de respecter la responsabilité qu’on m’a confiée. Je ne suis pas le meilleur entraineur du pays, il y a d’autres entraineurs encore plus meilleurs que moi à Madagascar. Sachez que je ne suis pas là pour concurrencer quiconque. Ce que je sais, je suis satisfait jusqu’ici », clame le nouveau sélectionneur des Barea à l’issue du match nul d’hier.
En ce qui concerne le match, le nouveau patron des Barea se dit être content de son effectif. Et d’ajouter « c’était un travail collectif entre les 28 joueurs, le ministère de la Jeunesse et des Sports, l’Etat malagasy et la fédération. Il reste encore beaucoup à améliorer dans les jeux mais le résultat est là. Nous ferons en sorte d’établir les choses au fur et à mesure. Après les successions de revers que l’équipe nationale a enregistrées, c’est un bon début. Nous avons une grosse faille dans la finition des offensifs.
Les Barea de Madagascar, déjà affaiblis ont fait de l’ombre aux « Blacks Stars », de Ghana. Face à un grand pays du football au terme d’un match âprement disputé, c’était plutôt les Malagasy qui ont imposé leur jeu.
Durant la première période, les Malagasy ont provoqué la frayeur aux Ghanéens sur deux occasions manquées de Carolus à la 24e mn et de Dorian à la 31e  mn,  alors qu’aucune action dangereuse n’a été concrétisée par la star de « Nottingham Forest », Andrew Ayew et sa bande.
Au retour des vestiaires, les Barea étaient plus que déterminés à charger et arracher la victoire à domicile. Le match semblait encore plus difficile que prévu pour les Blacks Stars face à une équipe « outsider », déjà hors course, mais les Barea renaissent de leurs cendres. Pour ces derniers, la victoire est obligatoire pour le dernier match de qualification. Avec un point d’avance (9 points) devant l’Angola (8 points), le dé vient d’être de nouveau relancé entre les trois pays. Le Centrafrique crédité de 7 points devrait encore défier le Ghana chez eux en septembre pour arracher sa première qualification de l’histoire dans le groupe E. Effectivement pour décrocher le sésame pour la CAN de Côte d’Ivoire, les trois pays devront remporter la victoire.
Elias Fanomezantsoa

 

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Les Mikea sortent de l’ombre. Le film documentaire en leur honneur, intitulé « Les derniers des Mikea », met à nu les pratiques qui détruisent la forêt de cette communauté primitive dans le Sud de Madagascar, située à plus de 100 km au nord de Toliara et à 80 km de la forêt de Ranobe. Selon les poignantes révélations et témoignages dans le film réalisé par Jean-Claude Vinson, les collecteurs de maïs qui en livrent et exportent plusieurs tonnes, et ce, pour des commerçants en tout genre sont les premiers à être pointés du doigt, à l’origine de l’incendie et de la destruction de l’habitat naturel des Mikea. Il y a également les trafiquants de bois précieux et de simples bois servant à la construction de maisons. A cela s’ajoutent les producteurs de pirogues qui contribuent au défrichement de la forêt.
Outre les dénonciations, les Mikea évoquent également ceux qui les aident pour conserver leur culture et préserver leur communauté. Jean-Claude Vinson a construit une école au cœur de la forêt des Mikea avec l’aide de ses partenaires, comme le projet « Fasimainty » de l’actuel Base Toliara, même si cette école se trouve très loin de la zone impactée par le projet d'exploitation d'ilménite.
Des spectateurs s’expriment
1.300 personnes ont assisté à la projection dudit film documentaire à la grande salle Basia, située à Toliara. Les spectateurs n’ont pas manqué de s’exprimer suite aux révélations. Jean Claude Rafesy en fait partie. « (…) Beaucoup de gens propagent des informations relatant que les Mikea sont touchés par le projet minier. Lorsque le film a été diffusé, nous avons été ravis de constater que les Mikea ne sont pas affectés par l'exploitation d’ilménite. Au contraire, ils sont protégés et soutenus », constate ce président de l’association des jeunes de Toliara II. « Nous savons que 17 pirogues sont parties de Tsifota pour Majunga récemment et vont naviguer durant deux semaines avant d’arriver à destination. Quelle en est la raison ?  Il n’y a plus de poissons à pêcher à Tsifota. C’est une preuve irréfutable que Base Toliara qui n’est même pas encore en activité, n’a rien à voir avec l’inexistence de poissons à pêcher chez nous », raisonne Dalienne, représentante des femmes de Benetsy. « Au départ, je faisais partie de ceux qui étaient contre Base Toliara. Le sort des Mikea me laissait perplexe. Je me suis dit que nos amis les Mikea vont souffrir à cause de ce projet et voir leur forêt détruite. Ce film a mis en évidence la réalité et je suis désormais convaincu que la compagnie minière apportera du développement. J’invite la population de Toliara à ne plus se laisser manipuler par les fausses informations qui circulent », s’exprime Houssen, habitant de la ville du soleil.
Outre ceux qui se sont exprimés, les quelques personnes qui ont réagi dans la salle de projection pour réclamer la reprise du projet, après avoir entendu les éclaircissements dans le film, ont été applaudies…
Recueillis par P.R.




Publié dans Société



Une belle prise pour les éléments de la brigade de Gendarmerie de Manjakandriana, en matière de lutte contre la circulation et la détention de substances narcotiques. Dans la nuit du samedi,une patrouille de ladite brigade a intercepté une moto suspecte à la hauteur d'Ampisotroandranomasina, Fokontany de Fiadanana, dans le District de Manjakandriana sur la RN2, avec à son bord deux personnes.
Mais les gendarmes ont été surpris en voyant que la moto a roulé en zigzaguant. Le pilote était manifestement sous l'emprise de substances narcotiques. Ce qui a obligé les Forces de l'ordre de l'immobiliser afin justement de contrôler les deux hommes suspects. C'était dans ces circonstances que les gendarmes ont décelé la présence de 3 grammes d'héroïne ou rôrô, selon le jargon des consommateurs, de 600 grammes de cannabis ainsi que divers ustensiles servant à l'injection de rôrô sur les deux larrons.
Mais les gendarmes n'étaient pas à leur première surprise. Car en poussant davantage leurs investigations, ils ont fini par percer le mystère, sinon apprendre encore davantage sur le compte des deux civils arrêtés. En effet, ces derniers seraient en possession d'une plantation de chanvre à Ambavahadivato, localité de Mandraka, Commune d'Ambatolaona dans le District de Manjakandriana. Les premiers éléments d’information révèlent que les suspects seraient les pourvoyeurs en substance narcotique de toute la localité de Manjakandriana.
Un petit tour dans ladite plantation a permis aux éléments de la Gendarmerie de déceler 45 plants et 5 pépinières de chanvre indien. Du coup, les Forces de défense et de sécurité basées à la fois à Manjakandriana et à Ambatolaona, ont tout arraché, soit 4 kilos de ce cannabis. Parallèlement, le gardien de champ et en même temps le présumé planteur a été immédiatement arrêté.
L'enquête s'est poursuivie jusque dans la Capitale. Au domicile des suspects, sis à Besarety, les gendarmes y ont trouvé d'autres surprises : 500 grammes de méthamphétamine, 3 grammes de rôrô, 400 grammes de cannabis, enfin divers matériels pour s'envoyer des drogues dures étaient à l'endroit. Bref, pour une prise, la Gendarmerie n'était pas à bout de sa peine. L'enquête suit son cours.
Franck R.

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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