La Banque mondiale fait pression sur l’Etat malagasy pour le maintien en application de la nouvelle grille tarifaire de la JIRAMA dénommée Optima. C’est pour beaucoup, ce qui ressort, de la lettre du directeur pays de la Banque mondiale adressée au ministre de l’Economie et des Finances et qui circule sur les réseaux sociaux. Dans ladite correspondance, l’Institution de Bretton Woods remet en cause les ajustements pris par la JIRAMA et donc la décision prise par le Conseil des ministres du 20 janvier 2020, enjoignant justement la JIRAMA de revoir sa nouvelle politique tarifaire. La Banque mondiale va jusqu’à remettre en cause ses financements dans le cas où la JIRAMA ne revient pas sur sa décision. Se basant sur des analyses sommaires de ses experts, la Banque mondiale estime en effet que la mise en œuvre des ajustements temporaires entrepris par la Direction de la JIRAMA « mènera à des pertes de revenus très conséquentes, tout à fait incompatibles avec les objectifs de son aide budgétaire ». Elle enjoint ainsi la JIRAMA à lui fournir une analyse détaillée afin de lui permettre d’évaluer si les actions correctives proposées représenteraient une violation significative de l’accord de financement établi en juillet 2020.
Si la JIRAMA ne lui présente pas l’analyse en question, la Banque mondiale affirme craindre d’être forcée de déclarer la non-performance du Gouvernement par rapport à ses obligations et la violation d’un accord de financement. La Banque mondiale déclare aussi que si les ajustements communiqués par la JIRAMA sont réellement mis en œuvre, elle réduira de manière très conséquente le portefeuille de Madagascar. Le financement d’un programme pourrait être remis en cause, laisse entendre la lettre de la BM. « Le retour en arrière sur une politique tarifaire déjà adoptée dans le cadre d’une aide budgétaire nous contraindra à annuler la présentation du programme au Conseil d’administration de la banque prévue pour cette année fiscale », précise également la missive.
La question est de savoir si la Banque mondiale souhaite voir une explosion sociale à Madagascar. La décision de suspendre l’application de la nouvelle grille tarifaire par le Gouvernement malagasy a été prise justement pour prévenir les problèmes sociaux que pourraient engendrer une hausse des tarifs de l’eau et de l’électricité. Le pouvoir d’achat de la population qui vient de subir les difficultés dues à l’épidémie de la Covid-19 est au plus bas. La première application de cette tarification a conduit à une hausse exorbitante des factures, une situation insupportable pour les abonnés après cette crise sanitaire, avait indiqué le Conseil des ministres sus-mentionné.
La Rédaction
Toutes les factures désormais corrigées
Suite de l’ultimatum de 48 heures. Au mois de janvier dernier, la compagnie JIro sy RAno MAlagasy (JRAMA) a procédé au lancement d’une nouvelle tarification de l’électricité, appelée Optima. Malheureusement, cette nouvelle tarification a généré une hausse exorbitante des factures de certains usagers de la société d’eau et d’énergie. Une hausse inacceptable d’après le Gouvernement mais surtout le Chef d’Etat, vu la situation économique actuelle subie par les ménages malagasy. Ils ont ordonné à la société d’état de revoir tout cela dans les plus brefs délais. Après ces directives, la JIRAMA n’a pas fait de déclaration officielle sur les mesures prises par rapport à cette situation. Elle a tout de suite contacté ses clients. « Nous avons procédé à la correction des factures concernées par la hausse exorbitante dès mi-janvier. Nous avons relevé et contacté tous les clients touchés pour qu’ils se présentent auprès des agences. Dans tous les cas, toutes les factures sont désormais corrigées suivant les recommandations du Président de la République, Andry Rajoelina », explique un responsable au niveau de la JIRAMA, hier, contacté au téléphone.
Après cette correction, les équipes de la JIRAMA procèdent déjà à la distribution des factures auprès des abonnés. Selon les explications fournies par la société, chaque client recevra deux factures : la première est la facture du mois de janvier relatant la consommation du mois de décembre, et la seconde facture est celle du mois de février relatant celle du mois de janvier. « Pour ceux qui ont déjà payé leurs factures, ils recevront un avoir pour le trop-perçu. Cet avoir pourra ensuite être utilisé pour le paiement de la prochaine facture, notamment celle du mois de février. Pour les abonnés qui n’ont pas encore payé leur facture corrigée, ils auront jusqu’au mois de mars prochain », précise le responsable. Cependant, toutes les factures ne sont pas encore distribuées pour le moment. Les procédures sont encore en cours.
Toutefois, les clients sont encore un peu déroutés avec toutes ces dispositions. « Je redoute surtout que cette révision des factures ne tourne pas en faveur des clients, sachant que l’on ignore actuellement quelle grille tarifaire la JIRAMA utilise exactement pour facturer notre consommation d’eau et d’énergie », exprime Claude, un père de famille habitant du côté d’Ambolonkandrina, sceptique sur le sujet. Et plusieurs abonnés de la JIRAMA sont dans la même situation que ce dernier. Ils attendent. Il reste à voir après si les corrections ont vraiment porté leurs fruits.
Rova Randria
« Velirano » accompli ! Après des mois de négociations, la rupture du contrat entre la société Easy Park et la Commune urbaine d’Antananarivo est enfin une évidence. « J’ai fait une promesse envers la population d'Antananarivo concernant Easy Park et je maintiens cet engagement, même si les procédures n’ont pas été faciles », soutient –le maire de la Capitale, Naina Andriantsitohaina, dans sa déclaration lors du transfert de service, hier. Avant que l’Easy Park ne se retire définitivement de la gestion des parkings à Antananarivo, une cogestion aura encore lieu. Le temps de comprendre les procédures d’utilisation du matériel et des équipements, selon le maire.
Aucune augmentation de tarif de parking n’est encore prévue ni un licenciement du personnel. Or, certains d’entre les agents de l’Easy park sont recrutés par la CUA, tandis que d’autres sont maintenus à leurs anciens postes. Avec ce projet, le nombre des parkings intégrés dans ce système digitalisé sera augmenté. Annuellement, les parkings sont estimés apporter 1 800 000 ariary dans la caisse de la CUA. Une recette utilisée dans des investissements. Le transfert de la gestion des parkings de la Capitale à la CUA s’est tenu, hier, à l’hôtel de ville à Analakely. La signature a été faite en présence du directeur de la société Easy Park et le maire de la Capitale.
Pour rappel, durant ces quelques années de service assuré par Easy Park, le conflit entre ladite société et les usagers n’a cessé de s’aggraver, allant de la manifestation jusqu’à de vives critiques sur les réseaux sociaux concernant les abus de pouvoir perpétrés par les Agents de surveillance de la voie publique (ASVP), un montant exorbitant des amendes ou des sanctions démesurées par rapport aux infractions commises. Depuis 2014, cette entreprise a géré les parkings à Antananarivo sous forme de contrat de partenariat public-privé pour une durée de 15 ans renouvelable. Actuellement, Antananarivo recense environ 1 500 parkings.
Anatra R.
L’affaire concernant le meurtre du conducteur surnommé Ralita, d’un minibus Mazda E2200 immatriculé 6636 AH, qui a été d’ailleurs volé, ne cesse de capter les esprits. Hier, les six personnes mises en cause ont été placées sous mandat de dépôt après leur déferrement au tribunal de Toamasina. Si l’un est le devin ou “mpimasy” qui était au service des bandits, deux autres accusés sont des femmes. Selon l’un des premiers éléments de l’enquête, le ‘‘mpimasy’’ en cause, lors de son arrestation, a fait un aveu circonstancié du crime depuis leur départ de Toamasina jusqu'à l'endroit où ils ont tué le chauffeur.
Mais comment les accusés ont-ils pu échouer ainsi ? Tout a démarré le 4 février dernier lorsque la Gendarmerie de Toamasina, auprès de laquelle la propriétaire du minibus est venue s’en plaindre, fut informée comme quoi, une découverte macabre a été signalée dans la Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha (Mandalahy), dans le District Lalangina. Sitôt avisée de cette situation, cette Force a établi une liaison avec la compagnie de gendarmerie de Fianarantsoa. L’objectif est de récolter les éléments nécessaires, notamment tous les détails sur le cadavre trouvé. Une fois cette procédure terminée, le commandant de compagnie de Fianarantsoa a envoyé l'acte d'examen d'expertise médicale ainsi que les renseignements concernant le cadavre à la Gendarmerie.
C’est seulement après cela que la plaignante dans l’affaire a été informée. Elle a alors confirmé qu'il s'agit bel et bien de son chauffeur répondant au nom d’Antoine Ranaivo. La Gendarmerie a alors continué son investigation. Elle se traduit notamment par une réquisition téléphonique du défunt. Le résultat de cette réquisition a finalement permis aux enquêteurs de mettre la main sur le premier suspect. Le téléphone du défunt a été retrouvé sur le concerné. De toute façon, le suspect, lors de son audition, a reconnu avoir commis le meurtre. Ses révélations ont aidé les enquêteurs de la gendarmerie à épingler ses complices, mais aussi à trouver le garage où ils ont caché le minibus Mazda.
Pour un bref retour en arrière, afin de retracer la genèse de ce drame, la propriétaire du véhicule, en date du 25 janvier dernier, a informé la Gendarmerie à propos de sa disparition, mais surtout celle du chauffeur.
Quelques jours plus tôt, précisément le 18 janvier, ce dernier a fait savoir à son employeur qu’il vient d'avoir un contrat de location en vue de récupérer une dépouille mortelle à Toamasina à destination de Betampona, dans le District de Mahanoro.
Le 19 janvier, au cours de la soirée, le chauffeur part avec un suspect ou le présumé représentant de la famille du défunt à récupérer. Le jour suivant, la propriétaire du véhicule a essayé de joindre par téléphone son chauffeur. Mais en vain et on connaît la suite.
F.R.
Du 28 janvier jusqu’au 10 février 2021, la ministre de l’Education nationale Sahondrarimalala Marie Michelle et son équipe ont effectué une tournée dans les Régions de Vatovavy-Fitovinany et Atsimo-Atsinanana. Diverses activités relatives à l’éducation y ont été effectuées.
Suivi de chantiers
La construction d’établissements « Manara-penitra » bat son plein actuellement. Cependant, les chantiers nécessitent un suivi strict pour que les bâtiments suivent les normes requises. A cet effet, l’EPP « manara-penitra » d’Ifanadiana, celle de Mananjary et de Vangaindrano, le CEG « manara-penitra » de Mananjary et celui d’Antsirabe, ainsi que le lycée « manara-penitra » de Vohipeno ont fait l’objet d’un suivi. La ministre a exigé aux entrepreneurs que les travaux se fassent rapidement tout en respectant les normes de construction. Par ailleurs, elle a procédé à la pose de première pierre de l’EPP « manara-penitra » de Kianjavato, Ifanadiana.
Dotation de kits scolaires
Durant sa tournée, la ministre Sahondrarimalala Marie Michelle a procédé à la dotation de kits scolaires aux établissements scolaires publics. Toutes les écoles visitées (EPP Ifanadiana, CEG Mananjary, EPP Manambondro Vangaindrano, EPP Karimbary Vangaindrano, CEG Lanivato Vohipeno) ont reçu des « Rakibolana », des cahiers, des stylos. D’autres établissements publics ont bénéficié de tables-bancs flambants neufs. Des écoles privées ont également reçu les mêmes kits, notamment le Collège Présentation de Marie à Manakara, le Collège Saint-Vincent de Paul à Vangaindrano, le Collège luthérien de Vangaindrano, le Foyer de Tanjomoha à Vohipeno, les associations Fanantenana et Tsy Manary Zaza de Mananjary. Pour la ministre, tous les élèves doivent bénéficier des mêmes aides, qu’ils étudient dans des établissements publics ou privés.
Visite des classes inclusives et des foyers
La ministre de l’Education nationale a également visité des classes inclusives accueillant des élèves en situation d’handicap, notamment au Collège Présentation de Marie à Manakara et au Collège luthérien de Vangaindrano, de même que des foyers qui accueillent des élèves dans des situations particulières comme le Foyer Tanjomoha de Vohipeno, l’association Fanantenana Zaza Kambana ou encore l’association Tsy Manary Zaza, toutes situées à Mananjary. Elle a loué les efforts des responsables de ces établissements qui respectent les droits de ces enfants, dont le droit à l’éducation.
Signatures de convention
Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale a développé des partenariats avec le secteur privé. Dans la Région de Vatovavy-Fitovinany, une signature de convention a eu lieu entre ce ministère et des partenaires privés. Les deux parties se sont convenues de travailler ensemble pour la construction et la réhabilitation de certains établissements scolaires. Ainsi, deux signatures de convention ont été effectuées. L’une a été réalisée lors de la tournée à Manakara et l’autre avec l’association SOS Village d’enfants Madagascar lors d’une visite à Antsirabe. Les conventions de ce genre seront dupliquées dans d’autres Régions. Le but étant de réaliser le 4ème « Velirano » du Président de la République : une éducation pour tous.
Mécontents. Des étudiants du Centre national de télé-enseignement de Madagascar (CNTEMAD) ont haussé le ton face aux erreurs constatées dans leurs notes durant le récent examen. Outre les erreurs de calcul dans les relevés de notes, les étudiants dénoncent également une faille au niveau de l’administration de cet institut supérieur. En début de semaine, des groupes d’étudiants ont tenu une manifestation. Des responsables de l’établissement ont, le lendemain, tenu une rencontre avec des représentants des étudiants, en présence du directeur général du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Une occasion d’apporter des explications sur la réforme mise en œuvre depuis l’année dernière, à l’origine de la tension et la manifestation des étudiants. « L’application du système LMD au sein du CNTEMAD est effective depuis 2020. On ne peut plus revenir en arrière, malgré le fait que les étudiants s’y opposent. Ce système d’enseignement exige l’adoption de divers changements, surtout dans la notation et l’administration. A cela s’ajoute l’amélioration de la qualité de l’enseignement afin que les diplômes délivrés par l’établissement puissent avoir la même valeur que ceux des universités », souligne le directeur national dudit institut supérieur, Docteur Jaonary Augustine.
Par ailleurs, la mise en œuvre du système LMD impacte sur la notation aux examens. Selon les explications d’un responsable auprès du CNTEMAD, un nouveau logiciel est maintenant utilisé pour le traitement des notes. Le calcul des notes tient désormais compte de la moyenne par unité d’enseignement, laquelle assure la validation de crédit. La moyenne générale n’est plus considérée pour le passage au niveau supérieur. Une note éliminatoire s’applique si l’étudiant est absent lors d’un examen ou s’il a obtenu une moyenne inférieure ou égale à 3/20. D’un autre côté, les étudiants en 3ème année devront faire un rapport de stage, lequel est noté comme l’exige le système LMD. Mais avec la crise liée au coronavirus et ses impacts, beaucoup n’ont pas pu faire de stage en 2020. Ainsi, les responsables de l’établissement ont décidé de leur donner la chance de mener des recherches thématiques par groupe de 10 étudiants. Ces derniers obtiennent évidement la même note. Concernant les autres erreurs dénoncées par les étudiants, le CNTEMAD a ouvert un espace pour toutes les réclamations. Le traitement des dossiers s’y fait quotidiennement, selon les informations recueillies. Notons que 11 194 étudiants de cet établissement d’enseignement supérieur ont passé la session des semestres pair/impair pour l’année universitaire 2019-2020, du 20 au 27 novembre dernier. Ils ont composé auprès de 47 centres répartis dans toute l’île. 104 enseignants se sont ensuite chargés de la correction.
Recueillis par Patricia Ramavonirina
L’année 2020 a été une année catastrophique pour le secteur industriel, mais plus particulièrement pour les industries minières. Ambatovy, l’industrie minière spécialisée dans l’exploitation du nickel et du cobalt, a par exemple été obligée d’arrêter sa production au début du mois d’avril 2020. La majeure partie de la main-d’œuvre nationale a ainsi été envoyée en chômage technique. Avec cette fermeture, la production annuelle n’a atteint que seulement 9 908 tonnes pour l’année 2020, soit la plus faible production depuis 2013 où elle tournait autour de 25 148 tonnes. En 2019, cette industrie a notamment produit près de 33 733 tonnes de nickel. En faisant le calcul, la production a diminué de 23 825 tonnes, soit environ 70 % de la production par rapport à 2019.
Toutefois, Ambatovy se prépare déjà, et ce depuis la fin de l’année dernière, pour la reprise de ses activités. « Une reprise pour ce mois de février a été annoncée par Sumitomo Corp, l’actionnaire majoritaire de la compagnie minière. Mais pour des raisons techniques, cette reprise est repoussée pour le mois de mars prochain. Dans tous les cas, les techniciens commencent déjà à redémarrer petit à petit les différentes machines, autant à Moramanga qu’à Toamasina. Redémarrer une usine n’est pas comme redémarrer une voiture : cela ne se fait pas en une seule fois. Tout doit se faire par étape, sachant que ces machines n’ont pas tourné depuis presque un an déjà », explique un responsable au niveau de cette industrie minière.
Avec ce redémarrage, cette entreprise entend atteindre la production de 3 000 tonnes d’ici la fin du mois de mars. Cependant, ces chiffres restent encore des prévisions.
Cette reprise tombe à pic, sachant que le cours du nickel commence à monter depuis le 26 janvier dernier. Une tonne de cette matière première s’achète aujourd’hui aux alentours de 18 000 dollars sur le marché international du London Metal Exchange. « Cette hausse de prix sur le marché international résulte surtout de la baisse considérable de la production mondiale de nickel. Effectivement, plusieurs sociétés minières, de petite envergure, ont mis la clé sous la porte l’année dernière en raison de la pandémie. D’un autre côté, la hausse de la demande au niveau des constructeurs de voitures électriques y est aussi pour beaucoup », précise ce responsable.
De ce fait, Ambatovy espère que la situation continuera d’évoluer dans ce sens, du moins pour cette année pour qu’elle puisse rattraper ses pertes à différents niveaux. Cette industrie minière n’est pas la seule à être perdante à cause de la suspension des activités qui a généré un manque à gagner important de plusieurs millions de dollars dans la caisse de l’Etat. Il ne faut pas oublier que le nickel représente près de 26 % des exportations du pays. Cette reprise sera ainsi bénéfique pour l’entreprise, mais également pour l’économie du pays.
Rova Randria
Vers le milieu de la matinée hier, le quartier d’Ankasina, secteur III au 67Ha a été le théâtre d’une arrestion assez musclée d’un suspect dans son domicile, pour fait d’agression et de vol sur un membre des Forces de l’ordre. Preuve que les représentants de la loi ayant procédé à cette opération, ont agi dans la plus grande fermeté sinon avec poigne, des coups de feu ont été entendus dans le secteur. Ils ont provoqué à la fois la surprise et surtout la crainte des riverains. « Il s’agirait de tirs de semonce visant à intimider le suspect », commente une source.
En effet, le Commissariat d’arrondissement du quartier aurait demandé des renforts d’une unité de la Police, et aurait à la fois énoncé un ordre de perquisition au domicile du suspect, après que les enquêteurs eurent repéré ses traces. Onze éléments de trois unités différentes composant cette force, se sont dépêchés à Ankasina pour cette mission.
Là, le suspect se serait barricadé chez lui en verrouillant sa porte de l’intérieur. D’après des témoins, ces éléments des Forces de sécurité ont dû forcer la porte pour qu’ils puissent s’y frayer un passage.
Une fois que les policiers aient pu pénétrer dans le local, ils y surprennent le suspect avec le matériel qu’il a volé sur l’agent des Forces victime. Le concerné fut cueilli sur place. D’après une information divulguée officieusement, un fusil d’assaut avec quelques cartouches, des objets tranchants dont un sabre et des couteaux, mais aussi des cartes bancaires figureraient dans la liste des objets saisis chez le suspect au cours de cette perquisition. Après ce coup de filet, tous ces objets, notamment les armes, avaient été confiées à une unité de police du centre de la ville.
Selon toujours les éléments de l’information, le policier victime a été agressé dans un point situé sur la portion de rue allant de l’ancien terminus de bus de la ligne 130 et le secteur du Vatobe, samedi dernier. Il rentrait d’une mission d’escorte de prévenus avec un collègue au moment de l’agression. Les assaillants étaient nombreux et armés pour encercler les deux représentants de la loi. Enfin, celui qui venait d’être arrêté hier à Ankasina, venait juste de participer à un assaut armé dans la nuit du lundi dernier.
Franck R.
Parlons métaphysique. Il y a des moments précis dans la vie d’un homme au cours de laquelle il éprouve le besoin pressant de recourir à la vertu de l’abstrait et cela pour maîtriser les soubresauts de son corps physique. Dans le monde oriental, la recherche pour la maîtrise de soi par des activités métaphysiques atteint depuis des millénaires un stade avancé. En Chine, en Inde, au Japon, pour ne citer que ces pays d’avant-garde au développement de l’« invisible » au même titre que le « concret ». Le « yin » et « yan » dans le cadre du « tao » permet aux Chinois d’accéder à l’ordre du cosmos ou de l’univers. Le yoga, pour les Indiens et les Japonais, offre l’opportunité de pouvoir rester maître dans les actes et comportements dans la vie en dépit des turbulences en cours de route. Dans le monde occidental, on parle du « développement personnel » et de la « communication interpersonnelle ». Un nouveau concept qui consiste à promouvoir les facultés métaphysiques de l’homme dans le but d’accéder au calme et à une certaine sérénité dans la vie intérieure de l’homme.
Le pays traverse ces temps-ci une passe mouvementée. De l’escalade verbale de l’opposition aux volontés fermes du pouvoir à maintenir l’ordre public. Des provocations aux insultes ! On est sur le fil du rasoir et la moindre maladresse des deux côtés risque d’entrainer le pays au chaos total.
Restons calmes et sereins ! Personne n’a aucun intérêt au cas où le pays retomberait dans les griffes des troubles et des crises politiques chroniques. La stabilité est un bien sinon un patrimoine que chacun doit impérativement prendre soin et que chaque citoyen doit jalousement garantirson intégralité. En cette période où la pandémie de la Covid-19 nous menace de revenir au galop en deuxième vague et nous étrangle mortellement, toute tentative de trouble ou de déstabilisation est un crime impardonnable. L’incursion d’une variante Covid britannique nous sera fatale.
A chacun, en particulier du camp de l’Opposition, de faire taire son ego. Certes, il s’agit d’un exercice mental, intellectuel voire métaphysique compliqué mais il en faut nécessairement. Il est question aussi quelque part d’honnêteté, d’étique et d’intégrité morale. Quand on se prend pour quelqu’un au-dessus de la loi ou inaccessible, on divague et on perd le nord.
L’avenir de ce beau pays dépend de nous tous. Il ne faut jamais avoir l’idée que seul un homme ou un groupe d’hommes et de femmes en sont responsables. Opposants et tenants du pouvoir, en particulier, portent chacun sur les épaules le poids de l’éventuelle ruine de la Nation. Mais, les acteurs de l’Opposition assument personnellement et individuellement leurs responsabilités en cas où ils s’entêtent à fomenter le désordre au pays. Les dirigeants en place ne leur laisseront point détruire le pays en toute liberté. Madagasikara est un Etat de droit. Un pays où la démocratie règne. Toute tentative à démolir les assises pour le développement sera sévèrement réprimée. On ne peut pas prendre en otage l’avenir des 25 000000 d’âmes qui vivent dans ce beau pays.
Il n’existe aucun mobile qui justifie l’effervescence de certaines têtes brûlées de l’Opposition. Restons calmes et sereins. Il n’y a rien à paniquer !
Ndrianaivo
Caisse vide. Certains établissements scolaires publics, que ce soit des écoles primaires publics (EPP), des collèges d’enseignement général (CEG) ou des lycées, font face à ce problème actuellement. Les subventions de l’Etat pour la Caisse école (CE) ne sont pas encore encaissées, à 5 mois de l’année scolaire 2020-2021. Pourtant, le ministère de l’Education nationale (MEN) a annoncé leur paiement avant ou à temps pour la rentrée scolaire, en octobre dernier, face à la gratuité imposée des droits d’inscription. L’absence de budget de fonctionnement pour les établissements reste un grand souci, notamment durant quelques semaines du premier trimestre. Les établissements ont même tourné au ralenti, faute de fournitures dont les craies, les cahiers de registre ou de journal, etc. « Nous avons pu acquérir une partie de ces fournitures grâce à la CE de 2019-2020, dont le paiement a été effectif à la fin octobre. Mais notre caisse est de nouveau vide depuis le début du mois de février. L’encaissement des subventions de cette année résoudra nos problèmes », nous confie un directeur d’EPP implantée dans la Circonscription scolaire (CISCO) d’Antananarivo ville, voulant garder son anonymat. Comme lui, bon nombre de directeurs d’établissement attendent le paiement des subventions de cette année scolaire et ce dans le plus bref délai.
Questionné à ce sujet, un responsable auprès du MEN a affirmé que « la majorité des établissements scolaires ont déjà encaissé leurs subventions pour la Caisse école. Le non- paiement pour la minorité restante pourrait s’expliquer par des soucis d’organisation technique. Outre les procédures auprès des prestataires, notamment les banques et les agences de microfinance, des erreurs enregistrées dans les dossiers fournis par les établissements peuvent être la cause de ce retard de paiement ». Les subventions perçues varient selon l’effectif des élèves dans chaque établissement. Son montant tourne autour de 1 600 à 2 000 ariary par élève, selon les informations recueillies. Par exemple, une EPP a encaissé 1 020 000 ariary en octobre dernier pour 510 élèves inscrits en 2019-2020, soit 2 000 ariary par écolier.
Rappelons que l’Etat a alloué un budget de 16,133 milliards d’ariary pour les subventions des CE des EPP et CEG contre 2 milliards d’ariary pour les lycées. Un autre budget à hauteur de 3 millions de dollars, géré conjointement par le ministère de tutelle et les partenaires dans le cadre du projet PAEB, est destiné pour les EPP et CEG, selon les informations communiquées à l’issue du Conseil des ministres en date du 16 septembre dernier. Le FEFFI se charge de la gestion de ces financements. Selon un décret ministériel, la Caisse école inclut une liste de dépenses éligibles, dont le fonctionnement de l’établissement.