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Asphyxiée dans son ensemble. L’économie de Madagascar est paralysée à cause de la crise sanitaire. Pour ne citer que le taux de croissance économique, cet indicateur tourne autour de 0,8 %, soit 4,7 points en deçà de la prévision dans la loi de Finances initiale (LFI) 2020 qui était de 5,5 %. L’Etat se lance actuellement dans une politique de relance économique à travers le plan Marshall. Ce dernier consiste à promouvoir les grands travaux de construction dans les différentes Régions. Nous avons rencontré Jean Michel Rakotomanana, directeur général du Centre de recherches, d’études et d’appui à l’analyse économique à Madagascar (CREAM), un département rattaché au ministère de l’Economie et des Finances, afin de faire une analyse de la politique publique, notamment les projets d’investissements publics du Gouvernement durant cette période de crise. Interview.

 

A rude épreuve. Depuis que le coronavirus est devenue une pandémie, c’est grâce à la continuité des activités du transport maritime que le monde n’a manqué de biens indispensables à son quotidien. Effectivement, au cours de ces derniers mois, navires et marins professionnels ont navigué sans cesse pour acheminer à bon port différents produits, notamment des nourritures, médicaments, équipements de tout genre, et surtout des appareils médicaux et nombreuses autres marchandises répondants aux besoins incessants et prioritaires de tous habitants de la planète. Toutefois, pour pouvoir approvisionner le monde, les marins ont dû faire des sacrifices en mettant à rude épreuve leur santé physique mais aussi morale. A titre d’exemple, ils n’ont pas pu rentrer chez eux au cours des derniers mois.

Un soutien de taille ! Les Etats membres de la SADC (Communauté de développement de l'Afrique Australe) sont désormais derrière Madagascar pour supporter le combat en vue de la restitution des îles malagasy qui sont, pour le moment, entre les mains de la France. Un soutien unanime que la Grande île a obtenu au cours de la réunion par visioconférence du Conseil des ministres de l'Organe de coopération en matière de politique, de défense et de sécurité (CMO) de la Communauté de développement de l'Afrique Australe (SADC) qui s'est tenue les 25 et 26 juin 2020 selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. La délégation malagasy qui a participé à ladite réunion était composée, entre autres, du ministre des Affaires étrangères, Tehindrazanarivelo Djacoba, ainsi que des représentants du ministère de la Défense nationale, du Secrétariat d'Etat en charge de la Gendarmerie nationale, du Bureau indépendant anti - corruption (BIANCO) et du Central intelligence service (CIS).

 

Les personnes testées positives mais asymptomatiques pourront décider de rester chez elles et d'y être traitées. C'est l'une des mesures annoncées par le Premier ministre Christian Ntsay, lors de son intervention télévisée hier sur la télévision nationale malagasy. Ces personnes, qui ne présenteront donc pas de symptômes, devront signer un engagement stipulant qu'elles respecteront l'autoconfinement. Un registre sera mis en place pour l'enregistrement de tous les cas positifs afin de permettre au ministère de la Santé publique d'effectuer un suivi strict des personnes placées en autoconfinement. Cette mesure a été prise afin d'éviter aux malades les tracas dus à la lenteur de la sortie des résultats des dépistages et de la prise en charge, souligne le Premier ministre. Des cas de lenteur des tests ont, en effet, rappelle le Chef du gouvernement, été signalés à Toamasina notamment. Selon le Premier ministre, le centre d'infectiologie Charles Mérieux sera spécialement chargé d'effectuer les tests sur les personnes testées positives à l'issue des 12 à 14 jours d'autoconfinement, afin d'éviter les plaintes sur la lenteur de publication des résultats des dépistages.

 

Colère noire. La majorité des Malagasy se disent choqués par les coupures intempestives des images du défilé marquant la célébration du 60e anniversaire de l'indépendance de Madagascar à Analakely. Etat d'urgence sanitaire oblige, une poignée de personnalités  assistaient à cette cérémonie, le reste de la population de la Capitale ou de Madagascar espérait suivre dans son intégralité le défilé militaire sur les deux chaines de télévision, la Télévision nationale (TVM) et Viva. Mais grande était la déception avec cette coupure sans cesse des images obligeant les deux journalistes-animateurs de la TVM, Griffine Bakoliniaina et Baby Stephan à intervenir pour meubler le vide. Pire, même le discours du Président de la République, Andry Rajoelina, a été en grande partie coupé par cette défaillance technique qui dépasse tout de même l'entendement.

 

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LA UNE DU 29 JUIN 2020


Une famille porte plainte pour harcèlements et chantage. Un médecin travaillant à l’Hôpitaly Kely de Toamasina, responsable du transfert des malades du Covid-19, aurait demandé un million d’ariary à une mère de famille afin que les enfants de celle-ci suivent un traitement à la maison. Après la plainte, photo et enregistrement sonore à l’appui, déposée au commissariat central de Toamasina, les agents de Police sont aussitôt intervenus, en arrêtant le médecin en question, mercredi dernier. « Ma fille de 11 ans, mon fils de 16 mois, ma bonne et moi avons effectué des tests du coronavirus le 29 mai dernier. Les 2 médecins qui l’ont fait nous ont fait part que si les résultats sont positifs, nous recevrons des appels 4 jours après le test. Depuis, aucune nouvelle jusqu’à ce qu’une demoiselle, prétendant être une employée du ministère de la Santé, frappe à notre porte le 17 juin. Vêtue d’une tenue de ville, elle n’a daigné nous montrer son badge mais a informé que ma fille est testée positif du Covid-19. Traumatisée, elle en a pleuré pendant des heures, d’autant plus que la jeune femme était venue pour l’emmener au centre d’isolement à Analamaloatra. Nous avons refusé sans les documents confirmant ce fait », relate la mère de famille. « Le lendemain, 3 autres personnes sont venues nous annoncer que mon fils est aussi testé positif, toujours sans les lettres y afférentes. Le 20 juin, j’ai reçu un SMS d’un certain docteur N., me donnant un rendez-vous en dehors de son bureau pour parler de la situation de mes enfants. J’y suis allée et il m’a proposé un arrangement, c’est-à-dire lui donner une somme d’un million d’ariary contre le traitement à domicile de mes enfants. Étonnée, je lui ai demandé une preuve et il m’a montré une liste sur laquelle mon mari est aussi testé positif alors qu’il n’a jamais fait de test. J’ai refusé de lui donner la somme et depuis, les harcèlements se sont enchaînés. Il a fallu que je piège le médecin, en lui demandant de venir chez nous, pour avoir des preuves. On l’a secrètement pris en photo et enregistré toutes ses révélations sur les chiffres trafiqués, le traitement sans ordonnance ou encore l’octroi d’un certificat de guérison si la famille donne plus l’argent », ajoute la victime. Après sa déposition, elle fait appel aux autres victimes du médecin pour témoigner. Elle interpelle également les autorités compétentes, y compris le Tribunal, à suivre de près cette affaire. Questionné à ce sujet, le président de l’Ordre national des médecins ne s’est pas prononcé. Pour sa part, le directeur de cabinet du ministère de la Santé publique attend le rapport venant de Toamasina avant de réagir. A suivre !
Recueillis par Patricia R.




Laisser toutes les différences et les différends de côté pour avancer ensemble vers le développement ! Tel est en gros le principal message adressé par le Président de la République, Andry Rajoelina à l’attention de tous les Malagasy à l’occasion de la célébration du 60ème anniversaire du retour de l’indépendance de Madagascar. Ce fut au terme du défilé militaire tenu sur l’avenue de l’indépendance à Analakely. Malgré les contraintes liées à la lutte contre le Covid-19 et le froid en cette période hivernale, l’évènement d’hier a permis à toute la population d’être en communion avec les dirigeants à travers une retransmission en direct sur la chaîne nationale.
L’homme fort du pays a tenu un discours chaleureux et rassembleur en cette période charnière dans l’histoire de la Grande île. D’emblée, le Chef de l’Etat a tenu à rappeler l’importance de cette journée historique. Le Président a également souligné que le choix de l’Avenue de l’indépendance pour tenir cette célébration n’est pas un hasard. Une telle manifestation a déjà eu lieu durant la 1ère République, à l’aube du retour même de l’indépendance du pays. « Obtenir notre indépendance n’a pas été chose facile et fut un combat ardu pour les nationalistes. Beaucoup d’entre eux ont perdu la vie, d’autres ont porté des séquelles ou ont été exilés. (…) Nos aînés n’avaient qu’un seul objectif : parvenir à une véritable indépendance pour notre pays. C’est pour cette raison que nous tenons tant à notre souveraineté nationale aujourd’hui », a affirmé le Président.
Hommage aux anciens Présidents
Le numéro « un » de l’Exécutif a retracé les épreuves par lesquelles la Nation est passée durant ces 60 années. « Malgré les efforts fournis par les dirigeants successifs, le développement auquel aspire tant le peuple n’est pas encore perceptible », a – t – il encore déclaré tout en remerciant ses prédécesseurs au pouvoir pour toutes leurs réalisations respectives.
A présent, l’heure est venue de se tourner vers les 60 prochaines années qui doivent être une période d’ascension et d’émergence. Le Chef suprême des Forces Armées a lancé un vibrant  appel afin de cesser toutes formes d’entrave au développement, des tentatives de division et autres sabotages en vue d’une véritable unité nationale.  Et de marteler que « le moment est venu d’écrire une nouvelle page d’histoire (…) A présent, nous sommes face à un nouveau combat : combat contre la pauvreté, combat pour le développement économique, combat pour la fierté nationale et contre la division». Enfin, le Président a fait appel à la solidarité, une des valeurs chères aux malagasy, ainsi qu’au patriotisme pour construire un nouvel avenir. « Madagascar n’appartient pas à une minorité ni à une seule personne. Madagascar nous appartient à tous. Notre patrie, notre vie, notre héritage », conclut – il.
La Rédaction

Éviter le gaspillage. A l’occasion du dernier Conseil des ministres de mercredi, le Président de la République, Andry Rajoelina, a tenu à rappeler à ses collaborateurs les travaux ainsi que les visions de relance du pays, autant sur le plan économique que social, inscrits dans la Loi de finances rectificative (LFR) de 2020. Tous les ministres devront alors s’activer dans la réalisation de leurs tâches tout au long du second semestre de cette année, plus particulièrement dans le redressement de l’économie du pays. Pour les questions de dépenses reliées au carburant, le Chef d’Etat a ainsi stipulé que « le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures devra réaliser des enquêtes approfondies auprès de chaque ministère et organisme étatique sur leurs dépenses respectives en carburant. Ce suivi permettra surtout de définir les dépenses vraiment nécessaires pour chaque entité en termes de déplacement. »
Du point de vue du Chef d’Etat, en ces temps de crise, toutes les ressources doivent désormais être utilisées à bon escient. Tout gaspillage et dépense inutile ne sont plus envisageables. Le carburant compte en effet parmi les grandes dépenses des départements administratifs actuellement. « Il faudra que les dépenses liées au carburant se conforment au budget déjà établi », a-t-il soutenu dans sa lettre à destination des membres du Gouvernement. La consommation de chaque voiture des ministères sera alors contrôlée au fur et à mesure, pour éviter toute dépense exorbitante et inexpliquée. En tout cas, le ministère en charge de cette tâche n’a pas encore communiqué comment il allait procéder pour ce faire.

D’autre part le ministère de l’Energie et des Hydrocarbures devra aussi voir de près la question d’achat de sept groupes électrogènes en provenance de la Belgique destinés à produire au minimum près de 1,2MW. Cet achat devra impacter considérablement sur la production énergétique du pays. Les collaborations avec les opérateurs du pays allant dans ce sens devront aussi être multipliées.
Rova Randria

Un rappel des consignes générales et respectives pour chaque ministère. Tel est le contenu général de la lettre adressée à chaque ministère au cours du dernier Conseil des ministres tenu au Palais d’Etat d’Ambohitsorohitra.
Dans sa missive, le Président de la République a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre les dispositions inscrites dans le plan de redressement et de relance pour le deuxième semestre de l’année 2020, inscrit dans le Projet de loi de finances rectificative 2020 adopté, mercredi, par l’Assemblée nationale.  Une lettre dans laquelle le Chef de l’Etat souligne notamment certains points concernant les règles et la mise en œuvre générales du plan de relance discuté avec les opérateurs. Le numéro « un » du pays insiste, entre autres, sur la nécessité d’obtention d’autorisations spéciales pour la réalisation des travaux additionnels concernant les projets en cours ; le besoin d’une vulgarisation des projets et des marchés publics à réaliser dans les Régions au niveau des Districts ; la vérification des budgets et des crédits de chaque département ministériel par le ministère de l’Economie et des Finances ou encore l’exigence pour chaque ministère de vérifier les montants des projets à réaliser avant leur inscription dans la ligne budgétaire afin de prévenir toute gabegie et tout abus.
Le Chef de l’Etat a également souligné le plafonnement à 3,5 millions d’ariary du prix du lot « ordinateur, imprimante et onduleur » que comprendra toute dotation en matériel informatique ainsi que la nécessité d’une consultation entre les députés et les autorités régionales concernant la rédaction et l’élaboration du prochain Projet de loi de finances initiale.
Parlant des consignes spécifiques à chaque ministère, le Président a notamment demandé, au ministère de l’Economie et des Finances, de vérifier si toutes les entreprises ayant obtenu des marchés publics de 2017 à 2020 ont été en règle vis-à-vis de leurs impôts. Au ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation, il a été demandé de rendre similaire les « kara-pokontany » afin de faciliter la digitalisation au niveau de ces structures. L’accélération de l’élaboration des avis d’appels d’offres concernant la construction des « flyovers » a été rappelée au ministère de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics.  L’audit de la gestion au niveau du FCE, la tenue d’un audit spécial et des enquêtes profondes sur la remise de marchés publics autour de la construction d’un brise-lames dans un District de l’Analanjirofo, est demandé au ministère du Tourisme, du Transport et de la Météorologie, tandis que le vice-ministère chargé des Nouvelles villes et du Logement devra définir cette année le nouvel emplacement du projet Tanamasoandro.
La Rédaction

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  • Quid de la vérité ?
    « Toute vérité n’est pas bonne à dire ». Un apophtegme ancré dans la pensée des gens. Un précepte qui traduit une forme de réflexe moralvoulant éviter le choc au sein de la communauté. Le quotidien que vous avez entre les mains ambitionne l’inverse « Toute vérité est bonne à dire ». Unemaxime révolutionnaire voulant défier l’ordre des choses. Un défi qui se propose de ramer à contre-courant de la pensée établie. A nos fidèles lecteurs d’en juger ! Avons-nous été à la hauteur de la devise ? Nos ancêtres les « Ntaolo », dans leur démarche d’esprit précautionneuse estiment que la « vérité » est insaisissable, difficile à circonscrire. Ils évitent la prétention de dire avoir de façon formelle la « vérité ». Ils préfèrent s’abstenir et ne pas l’affirmer ouvertement. C’est difficile et compliqué ! Les « Ntaolo » se cachent derrière des termes « peut-être ceci ou…

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