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Réalisées dans le cadre du Projet de développement urbain intégré et de résilience (PRODUIR). Plusieurs infrastructures majeures ont été inaugurées hier, au profit de plus d’un million d’habitants du grand Antananarivo. La réhabilitation de la digue d’Ikopa et la mise en service de nouvelles infrastructures urbaines dans plusieurs Communes en font partie. Leur inauguration a été conduite par le ministère de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers, honorée de la présence des députés, maires, responsables du projet et représentants des Communes bénéficiaires.

Sur la digue d’Ikopa, chantier stratégique pour la Capitale, 7,7 km ont été réhabilités depuis 2018, dont 900 mètres sur la rive gauche entre Andranonahoatra et Bemasoandro, livrés hier après un an et demi de travaux. Cette digue protège désormais les riverains contre les crues cinquantennales, tandis que la rive droite, du côté d’Anosipatrana, est conçue pour résister à des inondations centennales. « Plus de 314.000 habitants sont directement sécurisés. Les autorités ont insisté sur l’importance de l’entretien, confié à l’APIPA et aux Communes, déjà dotées de nouveaux équipements tels qu’une pelle amphibie », explique Haja Rasolofojaona, coordonnateur national du projet PRODUIR.

Parallèlement, la deuxième phase des travaux urbains dans le cadre de ce projet bénéficie à plus de 500.000 personnes dans les 1er et 4e Arrondissements d’Antananarivo, ainsi qu’à Bemasoandro, Andranonahoatra et Anosizato-Andrefana. Au total, 297 infrastructures ont été construites ou rénovées, constituées de 41,5 km de ruelles, 16,7 km de voies carrossables, 6,2 km de passerelles, des pompes, des lavoirs, des bibliothèques et des terrains de sport. Pour les habitants, cela signifie moins de boue durant la saison des pluies, moins de poussière en saison sèche, un accès facilité aux écoles, au travail et au commerce.

« Depuis son lancement en 2019, la phase I de PRODUIR a déjà amélioré les conditions de vie de plus de 700.000 personnes et créé plus de 200.000 emplois. Au total, 140 millions de dollars financent le projet, dont 45 millions ont été réalloués au FID lors du Covid-19. Le projet s’achèvera en juin 2026 après la réhabilitation du canal C3, l’un de ses plus grands chantiers », renchérit le coordonnateur national du projet.

Les élus et responsables locaux ont appelé la population à préserver les infrastructures. « La protection de la plaine et de la capitale dépend de l’entretien de ces infrastructures », ont rappelé les maires et députés, invitant les habitants à signaler tout problème aux Communes.

E.F.

 

2.800.000 personnes utilisent les réseaux sociaux à Madagascar, selon les statistiques de l’ONG HDA et « Overview of Internet Use ». La plupart de ces personnes sont des jeunes ou des enfants. L’utilisation du téléphone et l'accès aux réseaux sociaux sont à la portée de tous les ménages, y compris les enfants et les jeunes. L’avancée de la technologie est une arme à double tranchant. On peut en tirer des avantages, mais aussi des effets indésirables ou néfastes. 

A cet effet, l’ONG HDA, en partenariat avec la Commission malagasy au sein de l'organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), dans le cadre de son programme participation 2024-2025, mène depuis plusieurs années un vaste programme de sensibilisation destiné aux jeunes malagasy. Le programme est axé sur trois thèmes : l’utilisation du téléphone portable, l’utilisation responsable des réseaux sociaux et l’exploitation des réseaux sociaux comme espace civique. Le projet vise à instaurer chez les jeunes des comportements plus conscients, éthiques et sécurisés dans la vie numérique.

Cependant, la maîtrise de l’utilisation des réseaux sociaux représente encore un défi majeur. Selon la cheffe du projet, Andriatiana Felana, beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour divulguer des fausses nouvelles.

A part des émissions sur la Radio nationale malagasy sur l’utilisation responsable des réseaux sociaux, 6.292 jeunes issues des associations et établissements scolaires ont bénéficié d’une formation dans les Provinces d’Antananarivo, Toamasina et Mahajanga. Avant chaque intervention, des enquêtes sont menées pour mesurer les pratiques numériques réelles des étudiants et adapter le contenu. Les objectifs consistent à sensibiliser et éduquer les jeunes étudiants sur l’utilisation responsable des technologies, ainsi qu’à provoquer un changement de comportement tangible chez les jeunes.

Ces jeunes seront formés pour être un agent de changements, capables de diffuser ces valeurs au sein de leur communauté respective. « Durant l’enquête, nous avons constaté que Facebook est le plus utilisé à Madagascar. Viennent ensuite Tiktok et Instagram », dixit la cheffe de projet. Les réseaux sociaux constituent à la fois un loisir et un outil de communication. Depuis quelque temps, ils sont utilisés comme un moyen d’expression des opinions. Néanmoins, il faut tenir compte de la loi sur la communication.

Le projet a été clôturé par l’organisation d’un concours de photographie, de poésie ainsi que la réalisation d’un court métrage dans les trois Provinces concernées.

Anatra R.

 

La reprise annoncée de la liaison aérienne entre Madagascar et les Comores, à travers le premier vol d’Ewa Air prévu le 13 décembre 2025, marque une étape importante dans la stratégie nationale d’ouverture économique. Selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Juste Raharisone, cette reprise s’inscrit dans une volonté affirmée de diversifier les connexions régionales afin de stimuler le tourisme, les échanges commerciaux et la circulation des travailleurs entre les deux pays. Le vol, pour l’instant assuré uniquement à l’aller et connecté via Mayotte, représente un signal positif après plusieurs années de ralentissement des liaisons régionales. 

Une seconde initiative vient renforcer cette dynamique : la compagnie Royal Air prépare une ligne directe Mahajanga - Moroni qui devrait, selon les premières indications, offrir de nouvelles opportunités aux opérateurs économiques du nord-ouest. Certains commerçants situés à Mahajanga indiquent déjà qu’une réouverture facilitée des trajets pourrait relancer les flux de visiteurs comoriens, tandis que des exportateurs malagasy espèrent un accès plus rapide à certains marchés de la région. Malgré quelques inquiétudes sur la fréquence réelle des vols, plusieurs acteurs locaux considèrent ces annonces comme un pas concret vers une meilleure intégration économique régionale, même si les résultats dépendront encore de l’application effective des mesures annoncées.

Ouverture progressive

Les réformes engagées par l’Etat concernent également l’ouverture progressive des aéroports secondaires, un volet jugé indispensable pour densifier durablement le réseau aérien national. Des travaux de réhabilitation et de mise à niveau sont déjà en cours sur plusieurs sites afin de permettre l’accueil de plus de compagnies et d’assurer une meilleure connectivité entre les régions. Selon le ministre, cet élargissement du réseau pourrait, à terme, réduire les coûts de déplacement, fluidifier la mobilité interne et attirer davantage d’investisseurs étrangers intéressés par la position stratégique de Madagascar dans le canal de Mozambique.

Sur le terrain, les avis sont partagés mais généralement encourageants. Un opérateur touristique d’Antananarivo souligne que de nouvelles liaisons avec les Comores pourraient redonner de l’air au secteur, encore fragilisé par les années précédentes, tandis qu’un artisan du secteur agroalimentaire espère que ces vols simplifieront l’exportation de produits frais. Quelques critiques persistent, notamment sur les risques de retards dans l’exécution des chantiers ou sur la gestion des futures fréquentations, mais la majorité des personnes interrogées estime que la relance des lignes régionales constitue une opportunité économique réelle, pour peu que les engagements soient tenus et que les infrastructures suivent le rythme.

 

Dans un éclat de mélodies intemporelles, l’Alliance française de Tananarive (AFT) s’apprête à offrir une soirée d’exception, le 5 décembre prochain à 18h 30 dans les locaux de l’AFT, sis à Andavamamba. Un rendez-vous dédié à la redécouverte du « Kalon’Imerina », ce patrimoine musical précieux issu du théâtre des Hautes terres malgaches, porté par le groupe Solika ou SOlofo LIan-KAnto, véritable gardien de cette tradition. 

Depuis ses origines modestes sur le campus d’Ambohitsaina dans les années 1960, Solika, aussi surnommé « Les héritiers », a su préserver et transmettre un répertoire musical chargé d’histoire et de valeurs. A l’époque, des étudiants membres de l’Association théâtrale et artistique des universitaires de Madagascar (ATAUM) avaient décidé de ressusciter ces chansons anciennes, témoins d’un passé riche en messages axés sur la famille, l’amour, la solidarité et la fierté culturelle. 

Ce projet, initialement porté par une poignée de passionnés, a pris une ampleur considérable en 1989, lorsque d’anciens membres ont décidé de relancer cette initiative avec détermination. Aujourd’hui, le groupe Solika incarne un pont entre générations. Son concert du 5 décembre sera une immersion dans l’univers des grands compositeurs qui ont façonné le « Kalon’Imerina », tels Justin Rajoro, Naka Rabemanantsoa ou encore Andrianary Ratianarivo. Leurs œuvres, traversant plusieurs décennies, conservent toute leur fraîcheur et leur profondeur, grâce à des interprétations fidèles aux versions originales. La formation a su préserver la richesse musicale de cette période, tout en insufflant une nouvelle vie à ces mélodies, pour qu’elles continuent de résonner dans le cœur des Malgaches et des amateurs de culture traditionnelle. 

Ce rendez-vous musical n’est pas seulement une célébration du passé, mais aussi une démarche de transmission. En intégrant de jeunes chanteurs, Solika assure la relève, permettant à cette musique ancienne de continuer à vivre et à toucher un public plus large. La soirée promet ainsi une rencontre entre générations, où la mémoire musicale se mêle à l’émotion, dans un hommage sincère à l’histoire et à l’identité malgache. Plus qu’un simple concert, cette initiative s’inscrit dans une volonté de préserver et de valoriser un patrimoine culturel souvent méconnu, mais essentiel à la compréhension de l’âme malgache. En redonnant vie à ces chansons théâtrales des Hautes terres, Solika offre une expérience authentique, où la musique devient un vecteur d’émotion, de mémoire et de fierté nationale. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous ceux qui souhaitent renouer avec l’histoire profonde de Madagascar, à travers ses voix et ses mélodies d’hier et d’aujourd’hui.

Si.R

La judokate malagasy Laura Rasoanaivo s’apprête à défendre les couleurs nationales au prestigieux Grand Slam 2025, prévu du 28 au 30 novembre à la Mubadala Arena d’Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis. L’événement, l’un des plus relevés du calendrier mondial, réunit près de 400 athlètes issus de 53 pays, tous en quête de points précieux pour le classement international et les grandes échéances à venir.

Alignée dans la catégorie des -70 kg, Laura affrontera une opposition dense, composée des meilleures spécialistes mondiales de sa catégorie. Elle est accompagnée de son entraîneur, Arsène Nambinina Randrianitovina, qui l’a préparée intensivement pour ce rendez-vous de très haut niveau. Leur duo, déjà bien rodé sur la scène continentale, entend montrer que les judokas malagasy ont leur place dans l’arène internationale.

 

Fait notable. La participation de l’athlète malagasy est intégralement prise en charge par l’International Judo Federation (IJF). Transport, hébergement, logistique… cet appui total permet à Laura Rasoanaivo de se consacrer exclusivement à son objectif sportif, sans pression extérieure. Une opportunité de taille qui témoigne également de la reconnaissance de son potentiel.

 

À Abu Dhabi, la jeune judokate ambitionne non seulement de se mesurer aux meilleures, mais aussi de franchir une nouvelle étape dans sa carrière. Son entrée en lice est très attendue, tant par les supporters malgaches que par les observateurs du judo africain, qui scruteront sa prestation dans ce tournoi où chaque combat se gagne au prix d’un engagement total.

Le Grand Slam 2025 s’annonce ainsi comme un moment charnière.  Un défi, mais aussi une chance pour Laura Rasoanaivo de s’affirmer sur la scène mondiale.

Elias Fanomezanantsoa 

La UNE du 281125

Publié le jeudi, 27 novembre 2025

La karatéka malagasy Razafindrakoto Mirantsoa n’a pas pu s’envoler pour Le Caire, Egypte, où elle devait disputer la phase finale du championnat du monde de karaté, catégorie Kata dames.

Selon le président de la Fédération malgache de Karaté-do, Ratefinanahary Emile, « le manque de moyens » a empêché le déplacement de l’athlète, pourtant qualifiée et prête à défendre les couleurs nationales.

La Fédération et le ministre de la Jeunesse et des Sports, Rasambany Alain ont multiplié les démarches pour tenter de financer l’envoi de la délégation.

Il aurait choisi de mettre fin à ses jours, accablé par un profond désespoir. Le gendarme principal de 2è classe F. M. Rakotomalala, affecté au service armement de l’Ecole supérieure de la Gendarmerie nationale (ESGN) de Moramanga, a été retrouvé sans vie dans la salle de bain à son domicile, mardi dernier, vers 15 heures.

Les fortes précipitations dans la Capitale tout au long de cette semaine n'ont pas encore créé un impact majeur sur les plaines d’Antananarivo, selon l’Autorité pour la protection contre les inondations de la plaine d’Antananarivo (APIPA). Cependant, la vigilance est de mise. Aucune alerte sur la montée des eaux n’est pour le moment déclenchée sur les plaines du grand Tanà. Concernant la rivière Sisaony, les mesures relevées montrent une situation sans danger immédiat. A Andramasina, le niveau de l’eau est désormais de 0,90 m, marquant une légère baisse par rapport aux 1,17 m constatés la veille au soir. La tendance devrait se poursuivre dans les heures à venir. A l'échelle d’Ampitatafika, le niveau s’établit à 0,05 m, soit une hausse de 0,15 m en 24 heures, mais reste très en dessous du seuil d’alerte jaune fixé à 3,00 m.

Divorcées, victimes de violences,... Elles sont devenues des mères célibataires qui prennent en charge et éduquent seules leurs enfants. Pour ce faire, elles effectuent des activités génératrices de revenus, tout en aidant les femmes de leur entourage. Elles ont également suivi des formations, entre autres sur l’entrepreneuriat, la digitalisation et l’éducation financière, pour se reprendre en main. Elles, ce sont les femmes participantes d’« Ampela Online », un projet résultant du partenariat entre Yas Madagascar, STEM for Good et la Maison du numérique.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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