Le ministre des Mines et des Ressources stratégiques, Carl Andriamparany, a évoqué les ristournes minières destinées aux collectivités territoriales. Il est intervenu lors de la récente session parlementaire pour répondre aux préoccupations des députés. Ainsi, le ministre a répondu aux questions de la députée Ratsiraka Sophie. Il a annoncé la levée prochaine de la lettre de suspension qui bloquait le paiement des ristournes de l’année 2020. « Cette décision permettra aux 18 Communes et 2 Régions concernées de recevoir enfin leurs parts. Le montant total s’élève à 99 milliards d’ariary » a-t-il expliqué. Selon lui, cette mesure vise à renforcer la redistribution équitable des richesses minières au niveau local. A titre d’exemple, dans le District de Vatomandry, les Communes de Sahamatevina et Amboditavolo bénéficieront respectivement de 387 millions et 339 millions d’ariary pour les années 2023-2024. Ces ristournes proviennent de l’exploitation du graphite, une ressource stratégique pour la Région.
Contribution
Ensuite, le responsable a abordé la question de la gouvernance minière et des recettes publiques. En réponse à la députée Manjary Clarisse, il a précisé que l’Etat tire déjà d’importants revenus non fiscaux issus de ce secteur. En effet, le droit et taxe spéciale sur les produits miniers (DTSPM) est fixé à 5 %. A cela s’ajoute une contribution au Fonds minier, équivalente à 3 % de l’investissement initial, versée avant le début des travaux. Ces ressources servent notamment à financer des projets de développement. Le ministre Carl Andriamparany a également rappelé l’importance de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). A cet effet, tous les détenteurs de permis miniers doivent désormais définir et déposer un budget RSE obligatoire, destiné à soutenir les actions sociales et communautaires. Cette démarche permet aux populations locales de bénéficier directement des retombées des activités minières. Enfin, le ministre a évoqué la présence de l’Etat au niveau des Régions. Il a reconnu le manque de moyens des Bureaux d’administration minière régionaux, qui n’ont reçu aucun poste budgétaire depuis 2022. « Toutefois, les Directions inter-régionales des mines (DIR) demeurent ouvertes et disponibles pour accompagner les élus et les acteurs locaux », a-t-il insisté.
Carinah Mamilalaina
Agée de 25 ans, la jeune artiste malagasy Chloé Soafaniry Ramanankasina offre une lecture inédite de la tresse, symbole fort de son identité et de sa culture. Lauréate du Prix Paritana 2025, elle expose actuellement à la Fondation H de Paris (France) une installation immersive intitulée « Renouer les tresses de son identité », une œuvre qui transcende le simple geste capillaire pour devenir un espace de mémoire, de transmission et de résilience.
Le projet, fruit d’une résidence de trois mois à la Cité internationale des arts, s’inscrit dans une démarche à la fois personnelle et collective. La tresse, dans sa pratique artistique, devient un acte social, un rituel de guérison et un vecteur d’héritage culturel. Selon Hannah Abdullahi, curatrice et chercheuse, l’artiste exploite le moment du tressage pour explorer les liens entre geste, oralité et transmission, en revisitant l’histoire du cheveu malagasy au-delà de ses aspects esthétiques. La tresse devient alors un symbole puissant de mémoire collective, de lien intergénérationnel et d’identité.
L’installation se déploie en trois temps. D’abord, des pans de coton noir brodés de mots évoquent l’intimité, la transmission et la mémoire, invitant les spectateurs à une réflexion sur le temps et le geste. Ensuite, une composition sonore, mêlant témoignages de femmes malagasy issues de différentes Régions, évoque leurs souvenirs d’enfance liés à la coiffure, tissant un récit oral riche de sens. Enfin, une œuvre circulaire posée sur des « tsihy » - ces tapis traditionnels de Madagascar - rassemble des tresses textiles inachevées, invitant le public à prolonger le geste, à participer à la transmission de cet héritage.
Au-delà de l’aspect artistique, « Renouer les tresses de son identité » devient un espace de partage où l’intime se transforme en patrimoine collectif. La participation active du public souligne la dimension vivante de l’œuvre, qui évolue au fil des échanges et des souvenirs. La tresse, ici, n’est plus seulement une coiffure, mais un symbole de résilience, d’histoire et de lien social. Née en 2000 à Toamasina, Chloé Soafaniry Ramanankasina vit et travaille en France. Son parcours, entre design, photographie, vidéo et dessin, témoigne d’une volonté de questionner l’identité et la transmission à travers la culture malagasy. Après l’exposition à Paris, son œuvre sera présentée au deuxième trimestre 2026 à l’Institut français de Madagascar (IFM), poursuivant ainsi son voyage entre deux mondes, entre mémoire et avenir.
Si.R
Le stade Rabemananjara s’apprête à vibrer ce dimanche 21 décembre à l’occasion de son premier rendez-vous de la saison 2025-2026 de la Pure Play Football League (PFL). Pour ouvrir le championnat national de première division Elite, Mahajanga offrira aux amateurs de football un derby très attendu entre Fosa Juniors et Tsaramandroso Formation, coup d’envoi prévu à 15 heures.
Ces dernières saisons, la cité des Fleurs a largement arboré l’orange de Fosa Juniors. Ce club a souvent imposé sa loi face à son voisin de Tsaramandroso. Mais la donne pourrait bien changer cette année. En pleine phase de transition, Fosa Juniors a fait le choix audacieux de miser sur la jeunesse. Plusieurs cadres de l’effectif de la saison passée ont quitté le navire, ouvrant la voie à une nouvelle génération appelée à défendre les couleurs dudit club.
Face à cette équipe en reconstruction, Tsaramandroso Formation voit une occasion en or de bousculer la hiérarchie locale et de marquer les esprits dès l’entame du championnat.
Cette première journée de la PFL se poursuivra sur deux week-ends, avec sept autres rencontres au programme. Ce dimanche, à Iavoloha, le CFFA Andoharanofotsy recevra l’Uscafoot, tandis que dans l’Atsimondrano, Elgeco Plus défiera l’Avenir Sainte Anne. A Imerintsiatosika, Mama FC croisera le fer avec Disciples FC.
Le samedi 27 décembre, TGBC accueillera Cosfa au stade Barikadimy de Toamasina. A Ambatondrazaka, l’AS Fanalamanga sera opposée à l’Ajesaia. Dans le Sud, Antimo Record affrontera COSPN à Toliara, tandis qu’à Boriziny, Clinique Zanatany recevra FC Rouge.
Elias Fanomezantsoa

Des opérations de perquisition menées ces dernières 48h à l’encontre de biens appartenant à la famille Ravatomanga suscitent interrogations et incompréhensions, tant sur la forme que sur le déroulement des interventions.
Selon les informations disponibles, un domicile situé à Mandrosoa Ivato, appartenant à un fils de la famille Ravatomanga, a fait l’objet d’une visite de personnes intervenues dans la nuit de mercredi à jeudi vers 1 heure du matin. Des dégâts matériels auraient été constatés sur place. Presque au même moment, une « perquisition » a également été menée à Ankorondrano, au siège de la société Polymad, du groupe Sodiat, entreprise appartenant à la même famille. Des images circulent sur les réseaux sociaux de cette deuxième perquisition marquée notamment par une entrée avec effraction et un bris de caméra de surveillance.
Ces interventions nocturnes contrastent avec une autre opération menée hier, dans l’après-midi, au domicile d’un autre fils de Ravatomanga, situé au Park Alarobia. Dans ce cas précis, les forces intervenantes seraient arrivées de manière plus classique, auraient attendu la présence des représentants légaux, et la perquisition se serait déroulée dans un cadre jugé plus conforme aux usages habituels.
L’on ne sait pour l’heure si les deux opérations citées en premier ont été effectuées sur la base de mandats réguliers. Mais la question ne semble donc pas tant porter sur la légalité de principe des perquisitions, que sur leurs modalités d’exécution. Pourquoi certaines interventions se déroulent-elles à l’aube, sans attendre les représentants concernés, alors que d’autres respectent un formalisme plus strict ? Pourquoi ces différences de traitement pour des situations apparemment comparables ?
La perquisition est, en soi, un outil légal et parfois nécessaire dans le cadre d’une enquête. Peu contestent ce principe. En revanche, la manière dont elle est menée peut avoir des conséquences importantes, tant pour les personnes visées que pour les autorités chargées de l’exécuter. Une intervention perçue comme brutale ou irrégulière alimente inévitablement les soupçons, les accusations gratuites et les polémiques inutiles.
Des images circulant sur les réseaux sociaux montrent la détérioration de caméras de surveillance. Ces scènes, qu’elles soient justifiées ou non dans le cadre de la procédure, renforcent le malaise et interrogent sur le respect des règles et des bonnes pratiques. Dans un Etat de droit, la forme compte autant que le fond. Le respect des procédures protège à la fois les personnes perquisitionnées et les agents chargés de faire appliquer la loi. Agir « dans les règles », de manière transparente et proportionnée, reste le meilleur moyen d’éviter les tensions, les interprétations abusives et les procès d’intention.
La Justice a récemment frappé fort dans certaines affaires de perquisitions illégales. Mais le tableau reste incomplet. Et la question du deux poids deux mesures se pose avec insistance.
Dans l’affaire autour de la perquisition illégale au domicile de l’ex maire de la Commune rurale d’Ambohibao Antehiroka, Lalaina Vatosoa à Antanetibe, les choses ont avancé dernièrement. Les présumés auteurs des perquisitions illégales et fondées sur de faux mandats ont été interpellés. Ils ont été traduits devant le Tribunal de première instance d’Antananarivo. Des militaires, des policiers et des civils ont été reconnus coupables. La peine est lourde. Un an de prison ferme. Deux millions d’ariary d’amende, à payer conjointement.
Le jugement est clair. La Justice semble avoir voulu montrer que toute perquisition doit respecter la loi, qu’un mandat falsifié est une infraction pénale, qu’une perquisition sans autorisation judiciaire est illégale, et que le statut ou la fonction ne protège pas contre la sanction.
Un autre dossier a également connu une évolution judiciaire. Il concerne une perquisition menée chez les parents d’un ancien secrétaire général auprès de la Présidence Dina Andriamaholy. Un sous-officier militaire et cinq autres individus ont été arrêtés. Ils ont été placés à la prison d’Avaradrano. Les faits remontent à la fin du mois de novembre à Ambohidrabiby. La perquisition était fausse et illégale. Les victimes ont pu reconnaître les auteurs dont les visages étaient découverts lors des faits. Ceux-ci ont pu être clairement identifiés.
Mais ces avancées contrastent avec d’autres affaires restées sans suite. Aucune évolution notable n’a été enregistrée. Des perquisitions ont été menées chez des sénateurs ou encore chez un jeune opérateur économique. Pareil, des perquisitions manifestement abusives et arbitraires ont été menées au siège du groupe Sodiat à Borosy Talatamaty ainsi que chez des dirigeants de ce même groupe. Dans ces cas, des violences ont été signalées, des biens matériels ont été emportés. Certains parlent de pillage pur et simple. Pourtant, aucune arrestation connue, à l’heure actuelle, pour des faits qui datent parfois de plus loin encore que ceux cités supra. Aucun suspect officiellement présenté. Aucune communication judiciaire claire. La question demeure. Où sont les auteurs de ces perquisitions ? Pourquoi certains dossiers avancent rapidement et d’autres stagnent ? La loi est pourtant la même pour tous. La procédure doit l’être aussi.
La Rédaction
L'Ecole normale supérieure (ENS) d’Ampefiloha a connu hier des tensions majeures, contrastant avec le climat apaisé, observé sur les campus d'Ankatso et de Vontovorona. Des affrontements ont eu lieu entre les étudiants et la Police anti-émeute près de l'établissement. Les Forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants, mais ces derniers ont réussi à faire entendre leurs revendications.
Les étudiants dénoncent une injustice accusant le ministère de tutelle de favoriser les attributions de logements à des athlètes, au détriment de leur propre accessibilité. « Comment se fait-il que nos logements aient été attribués à des athlètes, et cela à l’initiative du ministère de la Jeunesse et des Sports ? Cela nous oblige à louer des maisons à Andavamamba pour au moins 120.000 ariary, alors que les dépenses augmentent en fonction de la progression de nos études », a déclaré un étudiant en grève.
Les mécontentements se sont intensifiés, et un ultimatum de 24 heures a été donné aux autorités pour répondre à leurs revendications. Les étudiants menacent de durcir leur mouvement si aucune solution n’est apportée rapidement. La situation à l'ENS d’Ampefiloha pourrait ainsi s'aggraver dans les heures à venir si les parties concernées ne trouvent pas d'issue favorable.
F.R.
Le corps sans vie d'un jeune homme de 21 ans a été découvert hier dans un terrain vague sis à Ambohitsiroa, Ambohidratrimo. La victime, originaire de Manalalondo, était employée dans un commerce de gros de la Région. Les premières constatations des enquêteurs laissent penser à un homicide, avec des blessures visibles, probablement causées par un objet tranchant, au niveau de la tête.
« Pour l’instant, il est encore difficile de déterminer si l'arme utilisée était une hache ou un couteau. Ce que nous savons, c'est qu'il s'agissait d'un objet tranchant », a déclaré un responsable au niveau de la Gendarmerie.
Des énigmes entourant l’agression
L’enquête sur cette agression mortelle reste complexe, et peu d'informations ont filtré jusqu'à présent. Un élément notable concernant la victime est qu'elle avait l'habitude de prendre un verre avant de rentrer chez elle le soir. Cependant, un témoignage d'un voisin contredit cette assertion. « Ce jeune homme était tranquille et n'avait aucun problème avec les autres », a affirmé une riveraine qui le connaissait bien. « Nous ne savons pas ce qui s'est passé cette nuit-là, d'autant plus qu'il n'avait plus son téléphone au moment de la découverte de son corps », a-t-elle ajouté.
Selon la Gendarmerie, les investigations en cours, qui ne font que commencer, pourraient s’avérer longues et compliquées. « Je pense que cette enquête ne sera pas résolue rapidement », a commenté une source en charge de l’affaire. En attendant, le corps de la victime a été remis à son employeur, en attendant d’éventuels indices dans cette affaire tragique.
Franck R.
Prendre soin de son corps tout en admirant le paysage : c’est désormais possible à Ambohitrabiby. Située une trentaine de minutes d’Antananarivo, cette Commune rurale a inauguré le tout premier « Parcours santé » de Madagascar. Conçu pour tous les âges et tous les niveaux de vie, ce sentier aménagé offre une double promesse : pratiquer une activité physique encadrée, tout en profitant d’un cadre naturel préservé et riche d’histoire.
Le « Parcours santé » s’étire sur deux boucles distinctes, pour un total de 5 kilomètres balisés et ponctués de panneaux pédagogiques. En premier lieu, la Boucle douce (1,29 km), idéale pour les débutants, les familles et les seniors, suit la vallée de la « Rovan’Ambohitrabiby » jusqu’à l’entrée du CEG, sur un profil quasi plat. Ensuite la Boucle sportive (3,47 km, dénivelé de 192 m) est destinée aux marcheurs plus aguerris et aux coureurs. Elle grimpe en lacets entre Ambodifahitra et Andramasina, offrant panoramas et défis musculaires. A chaque étape, des exercices de renforcement musculaire, d’étirement ou de cardio sont proposés, avec une gradation d’intensité signalée par des pictogrammes. Des guides locaux formés assurent la sécurité des pratiquants et expliquent les vertus de chaque station : amélioration de l’équilibre, stimulation du cœur, assouplissement des articulations ou simplement détente et oxygénation.
Un levier de santé publique et de développement local
Selon Gisela Rambelomanana, présidente du Conseil d’administration de l’Office régional du tourisme d’Analamanga (ORTANA), « ce parcours ne se limite pas au tourisme. Il s’inscrit également dans une véritable stratégie de prévention sanitaire. Il encourage les publics fragiles et les personnes âgées à bouger, tout en répondant aux attentes des sportifs et des amoureux de la nature. » Porté par l’ORTANA, Visit Analamanga et Trek Analamanga, le projet stimule également l’économie rurale. Ainsi, les recrutements de guides et le recours à des artisans locaux pour l’entretien des équipements créent de nouvelles opportunités d’emploi. Par ailleurs, les curieux disposent désormais d’un belvédère sur le patrimoine paysager et historique d’Ambohitrabiby, allant du « Rovan’Ambohitrabiby » aux collines verdoyantes d’Analamanga.
N.R.
Huit millions d’hectares de surface cultivable. Madagascar dispose d’un important potentiel foncier, mais seulement 20 % sont exploités. Pour 80 % de paysans cultivateurs, l’agriculture contribue seulement à 25 % au produit intérieur brut (PIB), avec une culture de subsistance principal comme le riz, le maïs et le manioc, outre l’élevage de bovin et la pêche. Sur fond d’insécurité alimentaire, alors que 75 % de la population cultivent, le taux de malnutrition à Madagascar reste le plus élevé en Afrique, avec un enfant sur 2 âgé de moins de 5ans touché.
Ces informations font partie de celles présentées par le Professeur Tendro Radanielina lors de la restitution publique des résultats du diagnostic institutionnel et technique des centres nationaux de recherche agricole, hier à Antaninarenina. Cet atelier, qui marque un tournant pour le secteur dans le pays, a réuni décideurs publics, chercheurs et partenaires techniques et financiers autour d’un constat partagé. Sans réforme structurelle de la recherche, la transformation agricole tant parlé et celle des systèmes alimentaires resteront hors de portée. La diffusion de ce diagnostic, couvrant notamment les cinq centres de recherches nationaux, à savoir le Centre national de la recherche appliquée au développement rural (FOFIFA), le Centre « FIompiana sy FAmbolena MAlagasy NORveziana » (FIFAMANOR), le Service national de contrôle des semences et matériels végétaux (SOC), l’'Institut malgache des vaccins vétérinaires (IMVAVET) et le Centre de fabrication, de formation et d'application du machinisme et de la mécanisation agricole (CFFAMMA), a permis de mettre en lumière des paradoxes persistants.
Pour un financement durable de la recherche
Les analyses menées par le cabinet IDA (« International Développement Assistant ») révèlent des infrastructures vétustes, des laboratoires obsolètes ne répondant pas aux normes internationales, et un déficit préoccupant de ressources humaines, avec un vieillissement marqué du personnel scientifique. Dans ce contexte, le centre de recherche « AfricaRice » a rappelé l’enjeu central du financement durable de la recherche. Pour sa représentante à Madagascar, Dr Gaudiose Mujawamariya, la dépendance excessive aux financements extérieurs fragilise les institutions. « Le budget national reste insuffisant pour garantir un fonctionnement stable, contraignant les centres à vivre au rythme des projets », a-t-elle souligné, appelant à un engagement accru de l’Etat et à une meilleure coordination des appuis.
La diffusion du diagnostic a également mis en exergue le rôle structurant du « Food Systems Resilience Program » (FSRP), soutenu par la Banque mondiale. A travers son partenariat avec l’initiative « One CGIAR », le FSRP se positionne comme un catalyseur de la réforme, en appuyant la recherche et le développement ainsi que la valorisation des résultats scientifiques au bénéfice des producteurs. « Ces résultats de diagnostic constituent un point de départ essentiel pour un appui structurel durable », martèle Oliva Rafalimanana, coordinatrice nationale du FSRP. Un message partagé par les acteurs présents, qui voient dans cette démarche une opportunité de mieux connecter à la fois les chercheurs, le secteur privé et le monde paysan.
Au-delà des faiblesses identifiées, la restitution a aussi mis en avant les atouts du pays, dont l’expertise des chercheurs, les banques de gènes et les bases de données stratégiques. Autant de leviers que le FSRP et AfricaRice entendent mobiliser pour renforcer durablement la résilience alimentaire et nutritionnelle de Madagascar.
E.F.