Une impression de déjà-vu. Des voix circulent depuis quelques jours dans les couloirs de Tsimbazaza. Il se murmure en effet que l’Assemblée nationale pourrait bientôt accueillir trois nouveaux groupes parlementaires. Selon les informations recueillies, des discussions seraient en cours entre plusieurs députés ayant annoncé fin octobre leur démission du groupe Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR).
Rojo Andrianasolo élu président de la diaspora malgache à Maurice. Lors de la première réunion officielle tenue à la salle Alex Vellin de Beau-Bassin , des centaines de travailleurs, étudiants, entrepreneurs et professionnels malgaches à l’île Maurice issus de différentes générations se sont rassemblés pour structurer une organisation forte et unie. A l’issue des échanges, Rojo Claudino Andrianasolo a été élu président de la diaspora. Il a présenté un programme articulé autour de quatre axes majeurs dont la protection des travailleurs souvent confrontés à la précarité, la simplification des démarches administratives, la défense des droits de la jeunesse et des étudiants, ainsi que le renforcement de l’unité intergénérationnelle et de la visibilité de la diaspora sur les scènes politique et économique. Parmi les sujets brûlants, les participants ont réclamé le retour à une validité de dix ans du passeport, un enjeu qui concerne des milliers de citoyens malgaches à l'étranger. L’événement a également été marqué par l’annonce du lancement du Cercle Economique Maurice-Madagascar (CEMM), véritable future Chambre de Commerce bilatérale. Ce projet, piloté par le nouveau président, entend dynamiser les échanges commerciaux, soutenir les startups, encourager les investissements et instaurer une coopération durable entre les deux îles.

Attention ! « Mananika ny trambo ». La bête grimpe et rampe. Elle atteint la ligne rouge. Les sentinelles ne doivent pas baisser la garde. De quoi s’agit-il !
En cette semaine qui s’achève ce samedi 6 décembre débutait, le lundi 1er décembre par la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Syndrome immunitaire déficitaire acquis, le SIDA. Un peu partout dans le monde, surtout dans les grandes agglomérations à risque, les autorités sanitaires organisèrent des manifestations parfois à caractère festif ou autres de nature à transmettre des messages forts sur le danger que représente le VIH / SIDA. Des mobilisations pour la conscientisation de la population notamment des jeunes, population à risque, sur la conduite à tenir.
A Madagasikara, comme dans la plupart des pays à population jeune, le pays s’expose de plus en plus dangereusement aux griffes de cette terrible maladie. Ces deux dernières décennies, on assiste à une baisse inquiétante de la vigilance, à même un relâchement général. Les autorités sanitaires obnubilées par les recrudescences des maladies contagieuses, des épidémies voire de la pandémie, ont mis en second plan la lutte contre le VIH / SIDA. Même au niveau international, devant la gravité de certaines épidémies, des organisations telles l’OMS ont priorisé la lutte contre la propagation de la pandémie de Covid-19. L’ONUSIDA, branche onusienne chargée de piloter la lutte, dut reconnaitre que la bataille contre le VIH / SIDA s’essouffle ! Dans la Grande île, il fallait reconnaitre que le secrétariat national exécutif de la lutte contre le VIH / SIDA (SNLC – VIH / SIDA – Madagasikara disparait du radar durant un certain moment. Vaudrait-on noter que le secrétariat a dû faire face à des questions de malversations financières. Des cas de détournement de fonds ont été déplorés. Un grave délit impactant évidemment sur le gel des financements de la lutte. Il a fallu que les autorités du pays fassent la lumière et interpellent les auteurs.
Le pays profite l’occasion de la Journée du 1er décembre, dédiée à la lutte internationale contre le VIH – SIDA, pour redémarrer en grande pompe la mobilisation nationale afin de conscientiser le danger réel que représente le SIDA à Madagasikara. D’après les notes transmises, le Sida monte en chiffres dans certaines villes de la Grande île.
A Antsiranana, une zone rouge, chef-lieu de la Région DIANA, les responsables régionaux de la Santé publique ont consacré plus de trois jours aux fins de sensibiliser les habitants locaux. Un carnaval a été organisé dans les rues de Diégo pour rappeler aux concitoyens des méfaits du VIH/SIDA. Des stands dressés à l’intention surtout des travailleuses du sexe, etc. De même des conférences-débat. Le tout, pour avoir le maximum d’impact.
A Mahajanga, capitale du Boina, le danger guette les habitants locaux. Les jeunes notamment les travailleuses du sexe sont les principales victimes. Récemment, on enregistre vingt nouveaux cas par semaine. Critique ! Mahajanga demeure la première ville où le taux de contamination est le plus élevé à Madagasikara. Source ONU/SIDA.
Une véritable course contre la montre est engagée. Il va falloir monter la garde dans toutes les régions de l’île. La vigilance maximale est requise. Des villes comme Morondava et Nosy Be se trouvent dans le viseur.
La première autoroute de Madagascar devait relier Antananarivo à Toamasina sur un tracé d’environ 260 kilomètres. Aujourd’hui, seule la première portion, longue de 80 kilomètres entre la Capitale et Anjozorobe, continue d’avancer. La récente descente sur terrain du ministre des Travaux publics est venue confirmer ce que laissaient déjà présager les informations des dernières semaines rapportées dans notre édition d’hier. En effet, la priorité immédiate se limite à la poursuite des travaux déjà engagés, sans perspectives concrètes pour la suite du tracé.
Lors de cette visite, la première depuis sa prise de fonction, le ministre a insisté sur la nécessité de protéger les ouvrages réalisés afin d’éviter toute dégradation, notamment à l’approche de la saison des pluies. Les travaux doivent se poursuivre jusqu’au point kilométrique 80, tandis que les équipes sont invitées à travailler en concertation permanente avec les techniciens du ministère. Il a également été souligné l’importance de réduire autant que possible l’impact sur les rizières environnantes et a assuré que les indemnisations des riverains concernés continueront d’être versées.
Ces déclarations confirment que le Gouvernement souhaite mener à bien la première tranche de l’infrastructure. Cette portion représente aujourd’hui la seule étape du projet pour laquelle il existe un calendrier clair et des travaux actifs sur le terrain.
En revanche, pour les quelque 260 kilomètres que devait représenter l’autoroute complète entre Antananarivo et Toamasina, aucune avancée concrète n’est annoncée. Aucun financement n’a encore été identifié pour les tranches suivantes, et les informations disponibles laissent entendre que l’ensemble du projet au-delà du PK80 devra être entièrement repensé. Sans moyens confirmés, la suite du chantier reste donc sans échéance définie.
A ce stade donc, la perspective d’une autoroute intégrale reliant la Capitale au principal port du pays s’éloigne. Le projet global n’est pas abandonné, mais sa réalisation semble désormais repoussée à un horizon encore inconnu, manifestement en attente des financements nécessaires et d’un nouveau cadre opérationnel.
La Rédaction
Le Sénat valide le projet de Loi de finances 2026 dans sa forme modifiée. Après plusieurs semaines de débats, le projet de Loi de finances 2026 (PLFI) a franchi une étape décisive, hier, avec son adoption par le Sénat, dans sa version modifiée et amendée issue de son passage à l’Assemblée nationale. La prochaine étape sera désormais le contrôle de constitutionnalité, confié à la Haute Cour constitutionnelle. Celle-ci examinera la conformité du PLFI aux principes et normes fondamentaux de la République. Si le feu vert est donné, le projet pourra être promulgué par l’Exécutif et devenir officiellement la Loi de finances 2026. Il est à rappeler que le ministre de l’Economie et des Finances (MEF) a déjà procédé à la présentation officielle du PLFI devant le Sénat jeudi dernier. Suite à cette première présentation, les techniciens du MEF et les membres des commissions sénatoriales avaient immédiatement entamé leurs travaux de fond.
Le ministère du Tourisme resserre le contrôle sur les hôtels et restaurants. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat (MTA) intensifie ses inspections auprès des établissements hôteliers et de restauration à Madagascar. Le but est de s’assurer du paiement régulier des vignettes touristiques, désormais obligatoires et fixées entre 1 000 Ar par nuitée pour les structures non classées et jusqu’à 8 000 Ar pour les hôtels 5 étoiles. Ces redevances doivent être réglées au plus tard le 10 du mois suivant, sous peine de sanctions financières : une majoration de 10% par mois de retard, calculée sur un taux d’occupation de 80%. Ce dispositif concerne tous les niveaux de classement, des hôtels 1 à 2 étoiles (1 500 Ar/nuitée) aux 3 étoiles (5 000 Ar/nuitée). Selon le MTA, cette mesure vise à sécuriser les recettes destinées à la promotion touristique et à garantir un standard de qualité pour les visiteurs. Les contrevenants risquent des pénalités importantes. Pour signaler un manquement ou obtenir des précisions, le ministère a mis en place un contact dédié (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ).
Accès à l’information : un projet de loi enfin adopté en Conseil des ministres. Le projet de loi sur l’accès à l’information d’intérêt public a franchi une étape clé mercredi, avec son adoption en Conseil des ministres. Conçu dès 2006, le texte n’avait jamais dépassé le stade du Conseil de Gouvernement depuis presque 20 ans, malgré les pressions répétées des Organisations de la société civile et du ministère de la Communication. Relancé par le ministre Ogascar Fenosoa dès son entrée en fonction, le dossier a été soumis en novembre à une large consultation réunissant citoyens, journalistes et associations, afin d’actualiser le contenu. Le projet sera prochainement transmis au Parlement qui pourrait l’examiner avant la fin de la session le 19 décembre. Les défenseurs du texte rappellent qu’un cadre légal clair sur l’accès à l’information est essentiel pour la transparence et le bon fonctionnement démocratique, afin d’éviter les dérives liées à l’absence de règles précises.
Ambatondrazaka fait face à une montée inquiétante de l'insécurité, marquée par une série d'attaques à main armée. La dernière en date a vu un prospecteur minier sri-lankais agressé à son domicile, provoquant une onde de choc au sein de la communauté.
Pour endiguer cette vague de violence, la Police judiciaire et le commissariat local ont uni leurs efforts en élaborant un plan d'action spécifique. Le 4 décembre, cette collaboration porte ses fruits avec l'arrestation d'un premier suspect, reconnu comme impliqué dans plusieurs braquages ayant ensanglanté la région. Lors de son interrogatoire, il a avoué son implication, ce qui a conduit à l'arrestation d'un second complice suite à une opération policière.
Parallèlement, d'autres membres présumés du gang ont été appréhendés, incluant un informateur ainsi que deux femmes soupçonnées d'être liées à cette organisation criminelle.
La suite des événements a pris une tournure tragique lorsque, durant la nuit du 4 décembre, deux suspects escortés par les policiers ont tenté d'attaquer ces derniers pour prendre leurs armes. Face à cette agression, les Forces de l'ordre ont tiré, tuant sur le coup les deux assaillants.
Les investigations révèlent que le gang irait jusqu'à établir une antenne dans la Capitale, notamment dans le quartier des 67 Ha où le recel de biens volés semblerait avoir lieu. Les objets saisis lors des opérations devraient bientôt être restitués à leurs propriétaires, conformément aux procédures en cours.
F. R.
Découvrir Madagascar autrement à travers ses saveurs, marchés, villages et les histoires derrière chaque recette. Dans le cadre du programme « Mon road trip culinaire », la cheffe Farah Rabekijana poursuit son chemin afin de faire découvrir Madagascar. A cet effet, la 4ème édition de cet évènement se déroule du 1er au 7 décembre au circuit Makay-Nord.
Pour cette année 2025, la première étape du road trip culinaire a eu lieu à Ambohibary. En partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), la cheffe Farah s’est consacrée aux enfants, en leur transmettant non seulement des recettes gastronomiques, mais aussi des connaissances sur la nutrition et l’importance des produits locaux. Avec l’aide de cuisinières, elle a appris aux enfants d’Ambohibary à préparer du maïs accompagné de niébé et de lait, ainsi que des beignets de manioc salés, valorisant ainsi les produits locaux tout en développant leurs compétences culinaires. « Au-delà de la cuisine, cette initiative vise à sensibiliser les enfants à l’alimentation saine, à encourager leur curiosité et à renforcer leur estime de soi, tout en créant un moment ludique et éducatif qui favorise le lien entre l’école et la communauté », indique-t-on.
C’est également une occasion de partager les responsabilités avec les parents d’élèves. Ainsi, des parents d'élèves bénévoles se sont activement impliqués dans cette aventure culinaire, placée sous le signe de la créativité, de la découverte, du bon goût et du partage. Grâce à leur engagement, ils jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement du programme d'alimentation scolaire basé sur les produits locaux.
A Madagascar, plus de 390.000 élèves répartis dans 1.254 écoles bénéficient du programme d’alimentation scolaire initié par le PAM. Cela contribue à la bonne nutrition, à la scolarisation et au bien-être des enfants. Le premier voyage de Farah Rabekijana date de 2022. A cette époque-là, elle a fait connaître la ville d’Antsiranana à travers des mini-vidéos.
A.R
L’université de Vakinankaratra, située à Antsirabe, a été inaugurée officiellement ce vendredi. L’établissement comprend quatre Facultés, chacune proposant des filières adaptées aux besoins de la Région et de l’économie locale. La Faculté de génie rural, agriculture et élevage soutient le secteur agricole. Cet établissement forme des professionnels capables d’accompagner les exploitations locales et de renforcer la production. Quant à la Faculté de génie industriel, automatisme et informatique, celle-ci prépare des techniciens et ingénieurs pour répondre aux besoins de l’industrie. La Faculté d’électronique et de télécommunications ainsi que celle de génie civil, architecture et aménagement paysager participent au développement des infrastructures. Elles offrent des programmes qui permettent aux étudiants de concevoir et gérer des projets structurants. Enfin, la Faculté d’environnement, génie minier, gestion et économie complète les offres en formant des experts polyvalents capables de soutenir la croissance régionale dans divers secteurs.
Autonomie
Le campus bénéficie également d’un équipement moderne et les enseignants suivent régulièrement des formations pour actualiser leurs compétences. Lors de son discours, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le Pr Ravonimanantsoa Ndaohialy Manda-Vy, a souligné l’importance de cette création. « Cet établissement représente un atout majeur pour la Région. Elle permet aux jeunes bacheliers de poursuivre leurs études près de chez eux. Ainsi, ils réduisent leurs frais et pourront développer leur propre Région après les études », a-t-il déclaré. Désormais, les diplômes sont délivrés directement à Antsirabe, alors qu’auparavant ils dépendaient de l’université d’Antananarivo. L’établissement dispose aussi de son propre budget, ce qui facilite la gestion des ressources et la modernisation des infrastructures. Le président de l’université, le Dr Antsonantenainarivony Ononamandimby, a souligné que cette autonomie garantit la qualité de l’enseignement et assure la pérennité de l’établissement. « L’université de Vakinankaratra devient ainsi un acteur clé du développement éducatif et économique de la Région. Elle offre un cadre moderne et des opportunités aux étudiants, tout en soutenant la croissance locale », a-t-il affirmé.
Carinah Mamilalaina
Depuis le 5 décembre 2025, la pompe à carburant affiche de nouveaux prix à Madagascar, reflétant l'application du mécanisme d'ajustement automatique mensuel géré par l'Office malgache des hydrocarbures (OMH). Cette révision à la hausse, anticipée par l'organe de régulation, s'inscrit dans une logique de répercussion des coûts mondiaux sur le marché intérieur. Concrètement, le Super carburant (SP 95) et le gasoil enregistrent chacun une augmentation de 110 ariary par litre. Le SP 95 s'établit désormais à 5.170 Ar/l (contre 5.060 Ar/l précédemment), tandis que le gasoil passe à 4.660 Ar/l (contre 4.550 Ar/l auparavant). Le pétrole lampant subit également une hausse de 90 ariary, atteignant 3.490 Ar/l.
L'OMH a précisé que cette augmentation reste en deçà du plafond d'ajustement fixé à +200 ariary, assurant une certaine stabilité pour les usagers malgré la pression extérieure. Ces ajustements de prix sont le résultat direct de deux principaux paramètres économiques avec l'évolution du cours mondial des produits pétroliers sur le marché international et la constante fluctuation du taux de change entre l'ariary et le dollar américain. Le maintien de ce système garantit la transparence des prix, mais expose directement l'économie nationale aux réalités internationales.
Inquiétude
Cette augmentation, même modérée, ravive les inquiétudes quant à son effet domino sur la chaîne économique. Le carburant étant un intrant essentiel dans le transport et la production, toute hausse se traduit inévitablement par une pression accrue sur les prix des biens de première nécessité et des services. « Nous sommes contraints d'ajuster nos tarifs de transport dès que le prix du gasoil bouge, même pour une petite marge. C'est le seul moyen de préserver notre marge opérationnelle et d'éviter des pertes, surtout avec l’ariary qui ne cesse de déprécier face au dollar », explique un membre de l’association des taximen de la capitale.
Cette dépendance au marché des devises met en lumière la vulnérabilité du pouvoir d'achat des ménages malagasy face à l'inflation importée. Sahondra, une commerçante, partage son désarroi : « Chaque fois que le prix de l'essence augmente, celui des légumes que j'achète au marché monte aussi. Ce sont toujours les petits commerçants et les familles modestes qui en payent le prix fort. La vie devient de plus en plus chère ! ». Afin de garantir une croissance durable et protéger les ménages les plus vulnérables, les autorités devront trouver des solutions structurelles pour amortir l'impact de ces fluctuations inévitables.