Le danger frappe toujours à nos portes. Effectivement, le coronavirus continue de faire des victimes à Madagascar. En deux semaines, 16 personnes ont contracté la Covid-19 à l’île Sainte-Marie. Après l’identification de deux cas positifs vers la fin de l’année 2020, 14 autres porteurs du virus ont été également découverts. D’après les explications des autorités sanitaires locales, une fois que la contamination de deux individus s’est avérée, 27 cas contacts ont effectué des prélèvements et dont les résultats ont révélé ces 14 autres cas positifs à la Covid-19. A la date d’hier, avec les deux porteurs déjà en traitement, il existe 16 individus infectés à Sainte-Marie dont 5 patients qui sont pris en charge médicalement à Toamasina. « Nous ne savons pas d’où est-ce que les deux premières personnes testées positives ont contracté le virus. Cependant, nous avons appris que l’un d’eux revenait d’un voyage à Antananarivo. Par la suite, il a présidé un évènement le jour de Noël dans son église. Et après quelques jours, quelques fidèles de sa chapelle sont déclarés officiellement positifs au coronavirus. Entre-temps, il a déjà contaminé sa femme et ses enfants ainsi que son personnel », nous a révélé une autre source locale. D’après ses dires, seul un individu ayant contracté le virus développe des symptômes, les patients restants étant donc des porteurs sains. Et d’ajouter que des équipes sont déjà mobilisées pour le « tracing contact » afin d’identifier à temps leurs cas contacts respectifs, permettant ainsi de rompre la chaîne de transmission. Particulièrement, ce jour, d’autres prélèvements sont programmés à Sainte-Marie. Aux dernières nouvelles, cette île a comptabilisé 25 cas positifs depuis le début de cette épidémie.
Le non-respect des gestes barrières sanctionné
Comme il a été souvent recommandé, les gestes de barrières sanitaires représentent les principales armes pour lutter contre le coronavirus. Une raison de plus pour les autorités de Sainte-Marie de sanctionner le non-respect des mesures de sécurité sanitaire, à savoir le port de masque obligatoire ou encore la distanciation sociale d’un mètre ainsi que le lavage systématique des mains. Jusqu’à nouvel ordre, les lieux de rassemblement, en particulier les bars et karaokés restent fermés. Par contre, les lieux de culte peuvent maintenir leur messe mais tout en considérant la distanciation sociale d’un mètre et le port de masque. Le transport maritime se poursuit également, mais doit suivre bien évidemment les protocoles sanitaires.
Par ailleurs, Fénérive-est se trouve toujours épargnée par la Covid-19. A la date du samedi dernier, aucun cas confirmé n’y est recensé.
K.R.

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Le sang a giclé dans la nuit du samedi dans la localité d’Anosiala Ambohidratrimo. Deux assaillants y mouraient, fauchés par les balles des gendarmes, qui sont intervenus après que l’alerte fut donnée. Tout a justement démarré par cette alerte concernant l’attaque perpétrée par des bandits, et qui a visé le foyer appartenant à un commerçant du quartier de Tsarahonenana à Anosiala. Ces derniers ont fait main basse sur des objets et une somme d’argent. Sitôt informée par le chef Fokontany sur cette situation, la Gendarmerie s’est immédiatement mobilisée.
Encadrés par le capitaine commandant la compagnie de gendarmerie d’Ambohidratrimo, les éléments dépêchés sur le terrain par celle-ci se sont heurtés aux assaillants. Du coup, ces derniers ont tiré sur les gendarmes, une situation qui a obligé les éléments des Forces de sécurité à répliquer à ces tirs des bandits. Rapidement, ce fut l’escalade. L’échange de tirs qui s’en était suivi, fut lourd de conséquences chez les agresseurs : l’un d’entre eux, celui qui est armé d’un revolver de fabrication locale, fut mortellement touché, et a agonisé peu de temps après.
Les gendarmes ont continué à ratisser le secteur. En effet, ils ont trouvé des traces de sang, et ont dû solliciter l’aide d’un chien renifleur. Il était 8h du matin ou presque, hier lorsqu’ils ont finalement découvert les traces de l’autre assaillant, grièvement blessé et ne pouvait plus se tenir debout. Les gendarmes l’ont transporté à l’hôpital. Mais le suspect a rendu l’âme en cours de chemin. Selon une source après d’un service de la Gendarmerie, ils étaient cinq à perpétrer l’assaut et étaient équipés, outre le PA local, des objets tranchants. Actuellement, il reste pour les Forces de l’ordre de retrouver les traces des trois bandits survivants, encore en cavale. Ils ont emmené dans leur fuite le butin de vol constitué d’une somme d’1 million d’ariary, de quelques téléphones portables ainsi que divers articles de vente, c’est-à-dire les objets qu’ils ont pu porter à main d’homme. Mais l’un de ces fugitifs serait aussi grièvement blessé.
Enfin, la Gendarmerie a salué le coup de main des membres du « fokonolona » pour la neutralisation de ces bandits, qui n’ont pas cessé de semer la terreur à Anosiala, depuis le 2 janvier dernier. Hier, une source auprès de la morgue d’Ampefiloha a confirmé le fait que la dépouille d’un assaillant y était entrée au cours de la même nuit le samedi tandis que celle du second le fut vers 10h du matin, hier. Selon une précision, les victimes n’ont pas été encore identifiées, et qu’aucun de leurs proches ne s’était toujours pas rendu à la morgue.
Franck R.

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dimanche, 10 janvier 2021

Quid d’une trahison !

L’ancien Président Rajaonarimampianina se plaint. Interrogé par Jeune Afrique, Rajao se dit victime d’une trahison. En cause, l’actuel Chef de l’Etat. Sans ambages, Rajaonarimampianina Hery, le Chef de l’Etat de 2014 à 2018, accuse son prédécesseur Rajoelina Andry de l’avoir abandonné seul sur terrain, ce qui explique ajoute-t-il l’échec de son mandat.
Mais, qui trahit qui ? En 2013, lors des préparatifs pour l’élection présidentielle, les partenaires techniques et financiers (PTF), les vrais patrons des pays pauvres, dictaient une loi irrévocable : « Ni Rajoelina ni Ravalomanana ne pouvaient pas se porter candidats ! » Le fameux « ni…ni » auquel les deux éternels protagonistes doivent se soumettre sinon… Une « loi » insolite, inique et désolante.
Dans le camp de Rajoelina, on avait dû trouver d’urgence une solution de rechange. Il fallait impérativement pondre un candidat de substitution. Et ce fut dans de telle circonstance embarrassante et humiliante que le nom d’un certain Rajaonarimampianina Hery Martial apparut sur l’échiquier. Etant ministre des Finances, il fut l’un des hommes de confiance du président de la Transition, Rajoelina Andry Nirina, au même titre qu’un certain Rahajason Harry Laurent, alias Rolly Mercia, ou d’un certain Hajo Andrianainarivelo ou bien d’autres. En tout, ils étaient cinq qui formaient le cercle rapproché et restreint autour du leader de la révolution Orange. D’ailleurs, ce qui explique en fait l’orientation du choix vers Hery.
La candidature du Grand argentier de la Transition, entièrement soutenue ou à bloc par le MAPAR (la formation politique de Rajoelina), a été logiquement soumise sinon assortie d’une deal pour ne pas dire d’une condition précise entre les deux hommes (Rajoelina et Rajaonarimampianina) comme quoi Rajao accordera, en cas de réussite, à la formation MAPAR une place de choix dans le régime. C’est une requête légitime de la part de celui qui l’a fait roi.
Coup de théâtre, voire de tonnerre à Mahamasina le 24 janvier 2014, au moment de la cérémonie d’investiture, le Président élu et investi annonça, urbi et orbi, qu’il allait se démarquer de la famille politique, le MAPAR, dont il est issu et qui l’avait triomphalement soutenu. Il renonçait à nommer le Premier ministre dans les rangs du MAPAR étant donné que ce parti avait obtenu la majorité à l’Assemblée nationale. Tout simplement, le Président Rajaonarimampianina délaissait au… quai le MAPAR. Si ce ne fut pas une trahison, que cela ressemblait trop ! Durant tout le temps de son mandat, Rajao a magistralement ignoré Rajoelina et son MAPAR. Un certain moment, on avait l’impression que le régime Bleu du HVM traquait des membres influents du MAPAR ou certains proches de Rajoelina.
Alors, qui trahit qui ? On se fait tomber des nues quand on entend Rajaose plaindre quelque part. Il accusait Rajoelina de l’avoir trahi en le laissant tout seul. Autrement dit, il imputait à Rajoelina l’échec, à plate couture, de son mandat. Jamais dans l’histoire de l’élection présidentielle dans le continent noir qu’un Chef d’Etat, en exercice, qui se portait candidat à sa propre succession avait obtenu un score aussi dérisoire : huit pourcent et quelques miettes.  Un triste record et qui fit la honte au concerné.
Quid de la trahison ! En tout état de cause, le traître se reconnait lui-même !
Ndrianaivo

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La première journée du championnat de Madagascar de football division Elite Orange Pro league a apporté son lot de surprises ce weekend. Les éliminatoires pour le tournoi Orange Pro League débuteront ce samedi 9 janvier.  Trois matchs ont été tenus dans la Capitale dont deux pour la conférence Sud et un pour celle du Nord. Le coup d’envoi a été donné à Antananarivo, au stade Elgeco Plus avec le choc As Adema- FC Ilakaka. Première surprise de la journée, car la formation d’Ihorombe a montré sa volonté de faire quelque chose en gagnant son premier match extérieur (1-2) au score final. Samedi, FCA Ilakaka menait déjà au score lorsque dame pluie a interrompu la rencontre à la 60e mn. La rencontre a été reprise hier dimanche et le FCA a su maintenir son avantage.  Comme la compétition affichait déjà complet le dimanche, la rencontre Ajesaia CS DFC est reportée pour un autre jour.
Toujours pour le compte de première journée, ce dimanche, 3FB Toliara s’est incliné (1-2) face à Zanak’Ala FC sur son terrain au stade d’Ampasambazaha sur un doublé de Tinho (22e mn et 83e mn)
A Antananarivo, Jet Kintana a fait l’essentiel en battant par 1 but à 0  Tia Kiatra avec le plus petit écart dans la conférence Nord.  Les militaires de Cosfa ont été domptés par Elgeco Plus sur un but de Zola à la 75eme minute de jeu.
A Mahajanga, Fosa Juniors FC a débuté la compétition sur un mauvais pied. L’équipe de Boeny a été surprise (0-1) par l’équipe du 5e Arrondissement de la Capitale, Five FC, sur un but de Vévé à la 51e après une première période stérile.  Five FC affrontera Jet Kintana à la 2eme journée au stade d’Elgeco Plus By Pass, tandis que Fosa Juniors se déplacera dans la Capitale pour faire face au Cosfa le samedi 16 janvier prochain.
Elias Fanomezantsoa

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Réjouissez- vous toujours dans le Seigneur. C’est avec ce verset dans le livre des Philippiens 4 : 4 que l’ouverture de la célébration du centenaire du Petit séminaire d’Ambohipo a été célébrée. Toutes les fidèles issus des paroisses du diocèse d’Antananarivo ont été invités à cette cérémonie dirigée par l’archevêque d’Antananarivo, Monseigneur Odon Razanakolona. Outre une messe, cette célébration a été marquée d’une pierre blanche par la réhabilitation du lieu de prière du séminaire d’Ambohipo. La messe a été suivie, dans l’après-midi, par un spectacle avec le groupe Ny Ainga et un match affrontant le séminariste et les prêtres. Cet évènement a été fait dans le respect des barrières sanitaires.
Actuellement, une cinquantaine de séminaristes suivent une formation au séminaire d’Ambohipo. D’ici 10 à 15 ans, ils deviendront des prêtres et dirigeront les églises catholiques dans les 4 coins de la Grande île. En effet, après avoir terminé leurs études au Petit séminaire, ils rejoindront le Petit séminaire de Manantenasoa à Antsirabe, pour une durée de trois ans. Puis, pendant deux ans, ils partiront en stage dans un lieu désigné par l’évêque. Les trois années suivantes, ces jeunes garçons continueront leurs études en théologie au séminaire de Faliarivo, pour devenir enfin prêtre. A part la spiritualité, les séminaristes sont aussi formés à être indépendants.
Le Petit séminaire d’Ambohipo a été créé en septembre 1921. Plusieurs évêques et cardinaux sont déjà passés au sein de ce séminaire. Cependant, tous les séminaristes qui sont formés à Ambohipo ne deviendront pas forcément des prêtres. « L’homme propose, mais Dieu dispose, certains d’entre eux n’ont pas la vocation d’être prêtres car il y a parmi eux qui sont devenus des personnalités publiques », avance un responsable au sein du séminaire.
Anatra R.



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Un investissement de 2,5 milliards d’ariary, soit 500 millions d’ariary par parc. Imperial Tobacco Madagascar s’est associé avec le ministère de l’Environnement et du Développement durable pour la mise en œuvre du projet « Madagasikarantsika ». A travers ce projet, la société de production et de distribution de tabac créera cinq parcs botaniques dans cinq Régions de Madagascar. « Ces Régions seront notamment Analamanga, Vakinankaratra, Boeny, Amoron’i Mania et Vatovavy-Fitovinany. Il est prévu de créer deux parcs au courant de cette année. Et les trois parcs restants seront finalisés l’année prochaine. Chaque parc aura ainsi une surface de 120 ha, soit une superficie totale de 600 ha pour les cinq »,  a expliqué Francis Rabarijohn, directeur général régional Afrique australe et océan Indien d’Imperial Brands, entreprise mère d’Imperial Tobacco Madagascar, vendredi dernier, lors de la signature de la convention de partenariat entre les deux parties au Novotel Convention & Spa, à Ivandry.
A partir de cette semaine, les deux parties s’attaqueront donc à toute la partie foncière. « Nous procéderons au traçage de chaque parc. Dans tous les cas, nous ferons en sorte que tous les préparatifs soient finalisés à la fin du mois. Et qu’à partir de mi-février, en parallèle avec la campagne de reboisement de 2021, nous procéderons à la création du premier parc. Chaque parc sera alors une représentation miniature de la Grande île sur une échelle de 1/500 000 », rajoute ce responsable d’Imperial Tobacco Madagascar. De ce fait, plus d’un million d’arbres seront plantés au total, notamment des espèces endémiques et autochtones de chaque Région. Les deux parties travaillent de près avec des partenaires techniques spécialisés dans le reboisement et la reforestation.    
Solutions
Ce projet est d’une grande envergure. Outre le volet environnemental, il prend également en charge le domaine économique mais surtout social. « Nous pouvons en effet répondre à plusieurs enjeux de développement en un seul endroit. Nous allons faire de la diversité un levier économique pour assurer le développement du pays. De plus, nous avons particulièrement insisté sur l’implication de la population riveraine dans ce projet, mais surtout dans la préservation des ressources forestières », soutient Vahinala Baomiavotse Raharinirina, ministre de l’Environnement et du Développement durable, dans le cadre du lancement du projet « Madagasikarantsika ». Des emplois liés à l’aménagement, l’entretien et la sécurisation des parcs seront créés. Il est également prévu de développer l’agroforesterie avec des plantations d’arbres fruitiers pour générer des revenus additionnels pérennes pour la population locale.
En tout cas, les parcs seront gérés par Imperial Tobacco Madagascar durant les trois prochaines années. Une fois cette période écoulée, la gestion sera remise aux mains du ministère.
Rova Randria

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Le nouveau Code minier, qui est actuellement en cours de préparation, luttera contre le travail des enfants dans les mines. Pour rappel, l’image de Madagascar s’est dégradée l’année dernière lorsqu’une presse internationale a publié l’exploitation de 10 000 enfants dans les mines de mica. Le ministre de tutelle, Fidiniavo Ravokatra est par la suite descendu sur le lieux concernés pour un visu de la réalité. Les membres du comité de réflexion ont ainsi intégré la protection des enfants et la lutte contre le travail des mineurs dans la refonte dudit Code. Il faut savoir que cet engagement figure parmi les critères des importateurs internationaux. Les enfants doivent jouir de leur droit fondamental au lieu d’être exposé aux maladies et à la chaleur, au même titre que les adultes dès leurs plus jeunes âges. « Dans la majorité des cas, les mères de famille travaillant dans les mines emmènent leurs enfants avec elles. Le ministère des Mines et des Ressources stratégiques ainsi que toutes les parties prenantes ont apporté une grande réforme dans les textes durant les travaux de commission. Dorénavant, la protection des femmes et enfants sera prise en compte. Les opérateurs miniers s’engagent à ne pas employer les enfants. Mais en parallèle, l’installation d’aire pour enfants avec monitrice sera désormais inscrite dans le cahier des charges », rapporte un opérateur.
Concernant la poursuite de la réforme du Code minier, certains opérateurs se sont écartés du comité sous prétexte que cela n’apportera aucun changement au sein du secteur. Selon leurs dires, le dégel des permis représente la meilleure solution pour appuyer les opérateurs. Toutefois, les travaux sont déjà enclenchés depuis un an. Malgré leur absence, le Gouvernement et les autres parties prenantes restent déterminés dans leur objectif. « Ce n’est plus le moment de faire machine arrière. Les ateliers de réflexion ont déjà commencé depuis janvier 2020. Plusieurs points ont déjà été abordés comme les permis miniers, les redevances, le système foncier, l’environnement. L’important serait de trouver une solution commune favorisant le développement du secteur extractif dans le pays et non de miser sur les intérêts particuliers de certaines personnes », ont déclaré les membres du comité. Prévue être bouclée l’année dernière, ladite réforme a été suspendue en mars dernier à cause de la pandémie. Les travaux de commission ont déjà repris au mois d’août dernier et poursuivent leur cours.
Recueillis par Solange Heriniaina

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Les 73,5kg d’or saisis en Afrique du Sud viennent de Mali et non de Madagascar. C’est la ligne de défense évoquée ces derniers temps par une des parties concernées directement par l’affaire d’exportation et transport illicite de cette quantité d’or sur des passagers en provenance de Madagascar. Celle qui remet en cause l’origine malagasy de cette cargaison de métal précieux avance que celle-ci aurait été exportée de Mali pour être vendue à Dubaï. Et les trois Malagasy appréhendés en Afrique du Sud ne sont que des intermédiaires ou plutôt commerciaux qui connaissent l’acheteur et à qui le propriétaire a confié les 73,5 kg d’or. Elle affirme également que ces derniers n’ont pris possession des marchandises qu’une fois arrivés en Afrique du Sud. Ceci explique de l’échec des fouilles opérées par les entités malagasy au départ de l’avion de la STA à Antananarivo et à Toliara.
Une explication qui pourrait bien tenir la route sauf que les échanges d’informations entre la douane malagasy et malienne l’infirment.  « Les douaniers maliens, dans une lettre envoyée à leurs homologues de la Grande île, auraient martelé que les documents présentés par les Malagasy à l’aéroport d’O.R. Tambo à Johannesburg et censés leur permettre de transporter en toute « quiétude » les lingots d’or sont faux. A la partie malienne d’expliquer que le numéro du document d’exportation présenté ne correspond en aucun cas à de métal précieux mais à d’autres marchandises et décerné à une autre société d’exportatrice et non à la SGM, celle qui prétend être propriétaire. En plus, le tampon utilisé n’est pas celui de l’entité censée donner une telle autorisation. Le document présenté est dépourvu de l’hologramme propre à l’administration malienne alors que c’est toujours le cas. Les Maliens martèlent que les Malagasy arrêtés en Afrique du Sud sont en possession de faux documents et qu’ils signent dans la foulée que la cargaison ne provienne pas de leur pays. Et en dernier lieu, les paperasses, soi-disant, des Maliens sont datés du 31 décembre 2020, soit le jour même de la découverte des marchandises en….Afrique du Sud », étale une source proche du dossier.
Une zone d’ombre plane également sur les propos émis par la défense des trafiquants en évoquant que ces derniers ont récupéré l’or en Afrique du Sud.  A quel moment et où ils ont pris possession des lingots d’or dans la mesure où les membres de l’équipage de la STA auraient révélé, à l’enquête, qu’ils ont été informés de la découverte du pot aux roses une heure et demie seulement après leur décollage d’Afrique du Sud à destination de Madagascar. Un laps de temps jugé court pour une remise de colis, fouille, vérifications de papier etc. 
Que dire aussi d’un autre document présenté par les trois Malagasy à Johannesburg et portant le cachet de la douane malagasy ? Or, si la marchandise venait effectivement du Mali et récupérée en Afrique du Sud, il n’y a aucune raison pour que la douane malagasy estampille ce document.  A moins que, l’or qualifié d’origine malienne aurait ainsi transité à Madagascar avant d’être expédié à Dubaï via l’Ethiopie. Un tour d’Afrique inexpliqué et inexplicable…Néanmoins, ce cachet, d’après la partie malagasy, s’avère aussi faux.
Pour les observateurs, la marchandise est sortie clandestinement de Madagascar après avoir été placée bien avant le contrôle dans l’avion de la STA. L’enquête infirmera ou confirmera cette hypothèse.
La rédaction

7 personnes à Tsiafahy, une autre à Antanimora
L’affaire qui retient l’attention de l’opinion depuis le début de la semaine dernière a connu une évolution durant le week-end passé.  Après leur déferrement au Parquet du Pôle anti-corruption des 67ha à Antananarivo, 8 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’affaire de trafic illicite de 73,5 kg d’or en Afrique du Sud ont été placées sous mandat de dépôt. 7 personnes ont été envoyées à Tsiafahy et une autre à Antanimora.
Parmi ces prévenus figurent 2 membres d’équipage, un chef de département et un directeur ainsi qu’une commerciale de la compagnie aérienne STA, ainsi que les deux passagers n’ayant pas « embarqué » sur le vol en destination de l’Afrique du Sud et le secrétaire général de l’Aviation civile de Madagascar. Ces personnes sont mises en examen pour « diverses infractions » telles « des infractions douanières, infractions minières, faux et usage de faux, corruption active ou passive et exportation illicite d’or », selon des précisions du ministère de la Justice.
Une dizaine de personnes étaient entendues depuis vendredi dernier par les juges d’instruction du PAC. Des interrogatoires-fleuves qui ne se sont clôturées que vers trois heures et demie dans la nuit de samedi à dimanche. Pour rappel, ce déferrement fait suite à une plainte de l’Etat déposée au PAC d’Antananarivo. Les enquêtes menées par les autorités responsables, à un rythme soutenu conformément aux directives présidentielles, ont précédé ces auditions aux 67ha.
A la suite de ces placements en détention préventive, les enquêtes se poursuivent. L’opinion attend notamment les arrestations des grands noms, ceux des présumés donneurs d’ordre ou commanditaires dans cette affaire. En parallèle, en tout cas, la demande d’extradition des passagers interpellés en Afrique du Sud est en cours, précise le ministère de la Justice. A ce sujet, un représentant de l’ambassade de l’Afrique du Sud à Madagascar a été reçu hier par le ministre des Affaires étrangères, Dr. Tehindrazanarivelo Djacoba A.S. Oliva. Le numéro Un de la diplomatie du pays a fait part de la demande d’entraide judiciaire et d’extradition formulée par la Justice malagasy à son interlocuteur.
Prochaine évolution attendue dans le cadre de cette affaire, le procès reporté des trois hommes arrêtés en Afrique du Sud en possession des 73,5 kg d’or dans leurs bagages à main aura lieu, normalement, demain dans le pays de l’arc-en-ciel.
La rédaction

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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