Ruée vers les centres de santé de base niveau 2 (CSB II) et les hôpitaux de référence. Les employés auprès de ces centres de prise en charge et de traitement du coronavirus ne chôment pas, surtout depuis ce mois de janvier. Le nombre de consultations et de prelèvements y a doublé notamment ces derniers jours, selon les informations recueillies. Les patients y bénéficient d’une prise en charge médicale gratuite, entre autres pour les tests et les médicaments prescrits. Certains patients dénoncent la lenteur de la sortie des résultats des tests, pouvant s’expliquer par le nombre limité des laboratoires affectés pour ce faire. L’on note également la réticence des techniciens à donner des informations, par peur des mesures disciplinaires…

20 à 40 consultations par jour. Les CSB II d’Andohatapenaka, Isotry centre, Ambohitsoa, Ampasanimalo, Mahamasina, Analamahitsy, Ambohimanarina et Amboniloha accueillent depuis quelques jours les patients contaminés par la Covid-19. Bon nombre d’entre eux font partie des cas suspects, c’est-à-dire ceux présentant des signes de la pandémie, à l’exemple de la toux, la fatigue, la perte du goût et de l’odorat, etc., mais qui n’ont pas encore fait de tests PCR. « En général, les patients consultés reçoivent du CVO et du magnésium Magné B6, les principaux médicaments prescrits, à part la vitamine C. Les patients présentant des cas un peu graves sont dotés d’azythromicine, mais ce médicament est plus ou moins rare par rapport aux autres », informe un médecin auprès d’un de ces CSB II, voulant garder l’anonymat. « Malgré la hausse des consultations constatée, aucune rupture de stock des médicaments n’est à craindre jusqu’ici. Récemment, le ministère de la Santé nous en a fourni assez, en plus des stocks de l’année dernière », ajoute le chef d’établissement d’un autre CSB II. D’un autre côté, les équipements des agents de santé suffisent à assurer leur travail, selon leur témoignage.
Hausse des consultations dans les hôpitaux
Les centres hospitaliers universitaires (CHU) Joseph Ravoahangy Andrianavalona (JRA), Joseph Raseta Befelatanana ainsi que ceux d’Anosiala et d’Andohatapenaka constituent les établissements de référence dans le traitement de la Covid-19 à Antananarivo. Ils accueillent les patients dont les résultats des tests PCR sont positifs et ceux présentant des formes graves. Ces établissements enregistrent une hausse de consultations et d’hospitalisations, bien que les responsables aient refusé de nous livrer plus de détails à ce sujet. Quant au centre de traitement Covid-19 (CTC 19) dans le village Voara Andohatapenaka, le nombre de consultations a également doublé, voire triplé ces derniers jours. Actuellement, ce centre enregistre en moyenne une centaine de consultations par jour, contre une quarantaine durant ses premiers jours de réouverture. « Une longue queue se forme quotidiennement à l’intérieur de l’établissement. Par conséquent, le nombre des agents de santé dépêchés sur place a été renforcé pour alléger la longue attente. Aussi, tous ceux qui se font consulter ou tester reçoivent immédiatement des médicaments », nous confie une source médicale.  Par ailleurs, le CTC peut récupérer les malades depuis leur domicile au cas où ils ne sont pas aptes à s’y rendre. De plus, les agents de santé mènent des investigations pour identifier les cas contacts, dès qu’un patient ait été testé positif du coronavirus, selon les informations recueillies.
Tests PCR centrés dans deux établissements
Seuls le CTC 19 Andohatapenaka et le CHUJRA effectuent actuellement des tests PCR, selon nos sources médicales. Le premier est ouvert au grand public, où le test se fait gratuitement, notamment sur demande ou recommandation. Le second établissement s’assure des tests pour ceux qui devraient voyager à l’intérieur ou à l’extérieur du pays. « Mon employeur a exigé un test PCR avant que je reprenne le travail présentiel à partir du mois de février. Raison pour laquelle j’ai fait le prélèvement ici à Andohatapenaka », avance H.A., salarié d’une entreprise d’off-shore dans la Capitale. « J’ai présenté la plupart des signes de Covid 19, c’est pourquoi mon médecin m’a recommandé de faire le test PCR », témoigne  B.R., vendeuse auprès d’une épicérie et mère de famille résidant à Itaosy. Ces deux personnes attendent encore les résultats de leurs tests, effectués quelques jours auparavant. Certains accusent un retard de sortie des résultats, lesquels devraient être disponibles 72H après le prélèvement, selon la promesse des autorités. Outre l’accélération de la sortie des résultats des tests, beaucoup sollicitent l’ouverture d’autres établissements où ils peuvent faire les prélèvements. C’était le cas durant les mois d’état d’urgence sanitaire en 2020…
La Rédaction

Des mesures disciplinaires pour…

Les techniciens muselés. Bon nombre de professeurs et médecins chefs d’établissement, que ce soit ceux des CSB II et ceux des centres hospitaliers, refusent d’ouvrir leurs portes à la presse depuis quelques jours. D’autres acceptent de le faire mais exigent leur anonymat, par peur d’être sanctionnés par le ministère de tutelle. D’ailleurs, certains d’entre les agents de santé ont déjà fait l’objet de mesures disciplinaires après avoir livré des informations, notamment aux médias. Selon un  directeur d’établissement hospitalier, seule la Direction de la communication dudit ministère peut donner des détails sur tous les sujets relatifs à la santé, dont le coronavirus. « Nous ne faisons qu’exécuter les consignes et s’assurer de nos activités quotidiennes, sans en parler aux autres », souligne-t-il. Apparemment, la rétention d’informations s’enchaîne, voire s’intensifie auprès de ce Département ministériel. Si les agents de santé en sont frustrés, tout comme les gens de la presse, le public reste le principal sanctionné, en étant privé du droit à l’information. Pendant ce temps, le nombre de cas positifs de coronavirus enregistré ne cesse d’accroître. Rappelons que sur les 442 nouveaux cas notifiés entre le 16 et le 22 janvier dernier dans tout Madagascar, 252 sont enregistrés dans la Région d’Analamanga. 12 Régions sont touchées par la pandémie en ce mois de janvier.

Publié dans Société


L’équipe masculine de l’Association sportive de la Commune urbaine de Toamasina (ASCUT) remportait son dernier titre national en 2014. A l’époque, des adolescents tamataviens friands de la balle au panier suivaient la retransmission de la finale sur la Radio nationale. Parmi ces adolescents, Nantenaina, Tahiana, Franco, Andry et Geraldo qui, eux, évoluaient dans la catégorie des moins de 16 ans de l’ASCUT. Sept ans plus tard, ils sont les acteurs et les artisans du retour de l’équipe phare de Toamasina sur la plus haute marche du podium au championnat de Madagascar de la N1A (la division supérieure). Nantenaina et consorts rejoignent dans cette catégorie certains de leurs aînés qui avaient remporté le titre en 2014 à savoir John Be, Olivier, Rico et Fataka qui, juniors à l’époque, ont été surclassés dans la catégorie supérieure. Cette bande de copains qui s’entend comme larrons en foire a dicté la loi à l’édition 2020 du championnat national en ne concédant la moindre défaite et cerise sur le gâteau a détrôné l’équipe de la Gendarmerie, tenante du titre, et non moins celle qui lui a privé le sacre national en 2015. Une vengeance assouvie en somme pour la clique de John Kely et ce sous la direction de Pierre Rabearison, entraîneur adjoint de la 1ère division de l’ASCUT en 2014 tout en étant le coach des U16, U18 et U20 de la formation et devenu aujourd’hui principal responsable technique du club.
« L’honneur à ce parcours sans faute ponctué par cette victoire finale revient en grande partie aux joueurs. Ils ont voulu marquer de leur empreinte ce sommet national et ayant réussi leur pari. Avant et durant la compétition notamment à la finale, les joueurs étaient hyper motivés et au top moralement que physiquement. D’autant plus que le député Narson Rafidimanana (ndlr : président fondateur du club) et les dirigeants ont trouvé le mot juste pour mobiliser le groupe. L’arrivée de My Mobile comme sponsor n’est pas également étrangère à notre retour au premier plan », confie Pierre Rabearison au lendemain de ce sixième sacre de l’ASCUT. Une nouvelle page de l’histoire de l’Association sportive de la Commune urbaine de Toamasina est ouverte depuis dimanche car la relève pointe son nez et a déjà fait ses preuves.
A part ce titre de champion de Madagascar de la N1A, l’équipe féminine des moins de 18 ans de l’ASCUT a aussi mis dans son panier le titre national dans leur catégorie disputé l’année dernière à Toliara. Elle sera engagée à partir de la semaine prochaine au sommet de la N1B avec comme mot d’ordre la quête de l’expérience dans la cour des grands. Mais comme l’appétit vient en mangeant, une surprise n’est pas à écarter…
Aujourd’hui, les champions de Madagascar 2020 sont attendus de pied ferme par la population de Toamasina. Un accueil digne des héros leur sera réservé avant le passage à la Mairie de la Commune urbaine. Là où le premier magistrat de la ville recevra le mérite que le club lui doit….
Rata

Publié dans Sport
lundi, 25 janvier 2021

Pas de panique !

La menace de la « deuxième vague » de la pandémie de Covid-19 se précise du jour au lendemain, d’une semaine à l’autre. Les données statistiques de ces dernières semaines accusèrent une montée continuelle du bilan des contaminés et des décès. Les tout derniers chiffres corroborent l’assertion. Le nombre des nouveaux contaminés comptabilisés ce week-end atteint la barre des 500 et celui des décès dépasse les 5 tandis que les états graves ne cessent, eux aussi, de grimper. La menace pèse lourdement sur certaines Régions dont Analamanga, Boeny, Atsinanana et autres. Mais, visiblement les autorités publiques semblent jouer la carte de l’apaisement tout en durcissant la discipline. En fait, les dirigeants en place abattent sur table une « carte à double facette » : le calme et le bâton. Elles écartent, pour le moment, l’éventualité du re-confinement. Le ministère de la Santé publique (MSP) rassure l’opinion sur le fait que toutes les dispositions ont été déjà prises pour faire face à l’éventuel « retour en force» du virus. L’équipe médicale et stratégique d’Ambohidahy paraît envoyer un message clair au public : « pas de panique ! »
En effet, inutile de paniquer ! Au stade où nous en sommes, il importe d’abord et surtout de veiller au respect strict des consignes pour endiguer le mal. Le port du masque et les gestes barrières doivent être scrupuleusement mis en pratique dans la vie quotidienne. Gestes qui ne sont pas du tout évidents au regard des comportements de la communauté sur la place publique ou dans les transports en commun ou encore dans les réunions publiques. Il semble que le respect de la discipline de base afin de contourner la pandémie soit le dernier souci du commun des mortels. Il n’est pas faux de faire la remarque qu’on se moque des masques ou de la distanciation de un mètre. Et les responsables étatiques se confrontent face à une contradiction difficile à dénouer au niveau de la population. D’une part, on ignore carrément les consignes sanitaires et on rejette toute éventualité du retour au confinement. Le seul fait d’entendre parler de cette mesure-clé, le confinement, irrite les esprits et crée une vague de panique. Pourtant, de l’autre côté, on a la peur bleue d’être contaminé. Les responsables de la gestion de la crise sanitaire doivent nécessairement composer avec cet état d’esprit contradictoire pour le moins qu’on puisse dire. Le ministère de la Santé, en collaboration avec les autres départements concernés directement ou indirectement tels ceux de la Communication, de la Population ou des Forces de l’ordre ont intérêt à se concerter étroitement afin d’établir la stratégie d’ensemble. Il va falloir stopper net la recrudescence de la contamination. Si on veut éviter le pire et à temps voulu, tout le monde, gouvernants et gouvernés, doivent s’impliquer dans la lutte.
Effectivement, l’hypothétique retour au confinement, quelle que soit la durée, assènera un coup fatal à l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du pays. La Grande île touchera le fond, au sens propre et figuré du terme. Il ne faut point tenter le diable et ne pas provoquer la panique ! Toutefois, chacun porte le chapeau de la responsabilité au cas où la pandémie parviendrait à faire son maudit « come back ».
Ndrianaivo

Publié dans Editorial


Troisième fournisseur de pierres gemmes sur le marché mondial. Pourtant, la professionnalisation des travailleurs dans ce domaine est encore un grand challenge. D’après un responsable auprès de l’Institut de gemmologie de Madagascar (IGM), la Grande île manque considérablement de formateurs pouvant professionnaliser les petits artisans. Seulement quatre formateurs en lapidairerie et six en gemmologie se trouvent à l’IGM.
Malgré la formation des formateurs, les professionnels pouvant transmettre leur savoir ne dépassent pas cinquante dans toute l’île. Cet institut recrute actuellement de nouveaux étudiants pouvant suivre une formation auprès de l’établissement. A noter que l’Institut de gemmologie de Madagascar (IGM), placé sous la tutelle du ministère des Mines et des Ressources stratégiques, est l’unique centre accrédité sur le métier de gemmologue à Madagascar et l’unique centre international de formation accrédité par GEM - A de Londres sur le continent africain et l’océan Indien. Son laboratoire dispose de tous les équipements et matériels gemmologiques nécessaires pour effectuer les analyses et certifications de gemmes. La recherche est axée sur les études approfondies des propriétés des pierres gemmes sur le marché international depuis leur formation jusqu’au processus de transformation, incluant l’apprentissage des techniques d’identification, tout cela en utilisant les matériels de gemmologie de base.
Recueillis par Solange Heriniaina

Publié dans Economie


Le réchauffement climatique a des impacts sur la pluviométrie dans la Grande île. Outre l’insuffisance des pluies, la sècheresse, le calendrier cultural change ainsi. Cette année, une autre situation a été générée par cette destruction de l’environnement, à savoir une courte saison des pluies. Si auparavant, cette saison s’étend du mois d’octobre à avril, actuellement, elle est d’octobre à mars. Le service météorologie de Madagascar table sur la référence climatologique utilisée durant ces 30 dernières années pour connaître l’évolution du changement climatique dans le pays, autant que les mesures des précipitations.
Ainsi, selon les prévisions, c’est à partir de la mi-janvier que toutes les Régions de Madagascar jouissent de précipitations plus ou moins abondantes par rapport à la valeur normale. Durant deux mois, le climat dans le Sud de Madagascar a été caractérisé par un temps sec, tandis que la partie Nord a bénéficié de pluies abondantes. En outre, des averses orageuses sont prévues jusqu’au mois de février dans le pays. Elles seront précédées de rafales de vent allant jusqu’à 22 km/h. Durant une dizaine de jours, Madagascar profitera des précipitations.
Or, généralement, par rapport à la référence climatologique, un climat sec sera constaté dans la Grande île pour cette saison. « Malgré le fait que cet été soit plus court par rapport aux 30 dernières années, la quantité de pluies a été plus ou moins abondante », avance un prévisionniste du service Météorologie. En effet, le volume de précipitations prévu pour une semaine ne représente que les pluies qui tombent en seulement 2 ou 3 jours.
Bien que beaucoup de gens aient vivement souhaité la pluie, celle d’hier a quand même engendré un débordement dans les rues de la Capitale et ses environs. Autant que les bas- quartiers, les rues du centre-ville comme Behoririka, Analakely et Ampefiloha ont été inondées. Cela a engendré des enormes embouteillages et quelques dégâts matériels comme la chute d’un arbre à Antanandrano. Cette situation a causé la destruction d’un « taxi-be » de la ligne 150, bloqué en bas de cet arbre. Cependant, aucune perte de vie humaine ni blessé n’a été enregistré, sauf la destruction du véhicule.
Anatra R.

Publié dans Société


2187,4 milliards d’ariary. Tel est le montant des recettes collectées par la Direction générale des douanes l’année dernière. Un chiffre dévoilé sur son tableau de bord publié ce mois. Manifestement, la prévision à hauteur de 2421,6 milliards d’ariary n’est donc pas atteinte à cause du ralentissement de l’économie mondiale. La situation a entraîné un gap de 234,2 milliards d’ariary dans la caisse de l’Etat. Selon les statistiques fournies par la Direction des statistiques et de la comptabilité, les recettes ont chuté à partir du troisième trimestre de l’année c’est-à-dire à partir du mois de juillet durant lequel la Grande île se trouvait en plein confinement. Sur une prévision de 611 milliards d’ariary, seulement 569 milliards sont collectés. Le trou devient énorme au dernier trimestre plus précisément d’octobre à décembre. La douane a fait rentrer 527 milliards contre 720 milliards d’ariary initialement prévus. 
Les produits non pétroliers ont le plus engendré cette perte en passant de 189 milliards d’ariary au premier trimestre à 81 milliards d’ariary à celui second. Par contre, l’importation des produits pétroliers restait plus ou moins stable oscillant aux alentours de 400 milliards d’ariary toute l’année.
Généralisé
Il faut dire que l’exécution de la loi de finances 2020 s’est déroulée dans le contexte inédit de la pandémie de Covid-19. Des manques à gagner considérables. Lors de l’élaboration de la Loi de finances initiales 2020, les recettes fiscales et douanières s’élevaient à 7036,80 milliards d’ariary. Ces évolutions ont nécessité l’adoption, en juin, de la Loi de finances rectificative (LFR) sur la base d’une révision à la baisse du taux de croissance. Les recettes publiques n’étaient plus qu’environ 5000 milliards d’ariary pour 2020 soit une diminution de l’ordre de 29%. Et même après cette révision, la douane et l’impôt ne sont pas arrivés au bout de l’objectif enregistrant respectivement un taux de réalisation de 90% et 97%.
Perspectives 2021
Actuellement, le commerce international rebondit de manière progressive. Les recettes douanières augmenteront de 18% vu la reprise du commerce d’une part, et aux allègements dictés par les mesures de relance économique, d’autre part. Sur les 2869,1 milliards d’ariary de recettes douanières prévues en 2021, 75% proviendront des importations de produits non pétroliers et 25% des importations de produits pétroliers.
La douane célèbre aujourd’hui la journée internationale des douanes.
Solange Heriniaina
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La pandémie de Covid-19 n’a pas du tout épargné le secteur aérien, surtout en Afrique. Pour 2020, toutes les compagnies aériennes africaines sont passées par des zones de turbulence. Mais certaines ont subi le choc de plein fouet plus que d’autres. Ainsi, quatre compagnies aériennes, en particulier South Africa Airways, ont été obligées de suspendre leurs activités, tandis que deux autres dont Air Mauritius sont placées en redressement judiciaire. Pour South Africa Airways, les difficultés ne datent pas de l’année dernière. Cela fait plus de dix ans que la compagnie ne fait plus de profits. Et c’est donc la pandémie qui l’a achevée, surtout que l’Etat sud-africain a refusé d’injecter des aides financières face à l’ampleur de la crise économique subie par le pays.
Cette absence d’appui gouvernemental est vécue par de nombreuses compagnies aériennes dans le monde, et pas seulement en Afrique. En tout, selon les données publiées par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour ce mois de janvier, les compagnies africaines ont perdu près de 14 milliards de dollars de revenus dans le transport de passagers au cours de l’année écoulée. Elles ont en effet enregistré une baisse de 78 millions de passagers, tous vols confondus, et de 58 % de leur capacité globale par rapport à 2019. Au vu de l’évolution de la situation, l’Association internationale du transport aérien (IATA) estime que les volumes de trafic de 2019 en Afrique ne reviendraient pas avant 2023. « Le continent devrait connaître une reprise tardive de ses performances financières », souligne-t-elle, en déplorant le timide soutien des gouvernements de la Région.  
Et Madagascar ?
Néanmoins, Air Madagascar et Tsaradia ne figurent pas encore dans la liste des cas critiques mais elles sont quand même en grande difficulté, sachant que les frontières aériennes de Madagascar sont fermées, à l’exception des vols à destination de Nosy Be. Cependant, même si le trafic des vols intérieurs a repris, la filiale domestique d’Air Madagascar peigne à trouver des clients. Le voyage en avion revient encore trop cher. L’accessibilité à ce service de transport reste alors très limitée. De ce fait, le nombre de vols hebdomadaires a été drastiquement réduit. C’est pourquoi, Tsaradia doit encore faire face aujourd’hui à des pertes colossales. Aux dernières nouvelles, les pertes générées par la crise sanitaire tournent autour de sept millions de dollars, soit plus de 25 milliards d’ariary. Si Tsaradia continue d’enregistrer des pertes malgré la reprise des activités, la situation devrait encore être pire pour Air Madagascar. A ce jour, la compagnie n’a pas encore dressé de bilan sur sa situation financière. Mais au vu des suspensions de vols et de la fermeture des frontières, ce bilan doit être catastrophique. Les vols de rapatriement sont loin de suffire. La proposition de solutions doit être accélérée pour éviter aux deux compagnies de subir le même sort que les quatre compagnies aériennes citées ci-dessus.
Rova Randria

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Le nouveau règlement intérieur du Sénat prévoit un siège de vice-président destiné à l’Opposition. Une initiative prise pour respecter la Constitution qui dispose l’existence d’un statut de l’Opposition et établi un chef de l’Opposition. En outre, il est dit dans la Loi fondamentale que l’Opposition a droit à un poste de vice-président à l’Assemblée nationale qui préside au moins une commission. Il est également inscrit dans la Constitution que les dispositions concernant l’Assemblée nationale s‘appliquent par analogie au Sénat. La question qui est revenue avec insistance ces derniers jours est celle de savoir à qui reviendra donc les sièges destinés à l’Opposition au sein du bureau permanent et au niveau de l’une des commissions. Les autres membres du bureau permanent de la Chambre haute du Parlement ont été mis en place la semaine dernière. Et jusqu’ici rien ne dit que le siège de vice-président réservé à l’Opposition va trouver preneur incessamment. Les textes sur l’Opposition en vigueur jusqu’ici tendent plutôt vers l’idée que les sièges de vice-président réservés à l’opposition à l’Assemblée nationale et donc au Sénat soient occupés par des parlementaires. Dans ce contexte, le  siège dévolu à l’Opposition au Sénat doit revenir à un sénateur. Or, le Palais de verre d’Anosikely est composé quasi uniquement de sénateurs d’obédience pro-pouvoir. L’Opposition, ou du moins celle qui se revendique comme telle, n’a aucun élu au sénat. Par ailleurs, le nombre de sénateurs ne peut être augmenté pour accueillir un dix-neuvième sénateur. Certains affirment que le poste pourrait ainsi revenir au parti politique Malagasy Miara-Miainga, seule formation mise à part l’Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina, à avoir réussi à faire élire des sénateurs. Cependant, le parti a martelé jusqu’ici son soutien au régime Rajoelina. Un soutien que son fondateur et président du MMM a réitéré dernièrement. Le parti, les membres fondateurs et tous les membres répartis dans toute l’île soutiennent sans conditions le régime actuel dirigé par le Président Andry Rajoelina, devait ainsi rappeler le ministre de l’Aménagement du territoire et des Travaux publics, Hajo Andrianainarivelo.  Tout cela pour dire que le siège de l’Opposition, le MMM n’en veut pas.
La Rédaction

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lundi, 25 janvier 2021

La une du 24 javier 2021

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  • Infrastructures dans l’Anosy - 400 millions de dollars pour la réhabilitation de la RN10
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Editorial

  • Ragôva, aux cribles !
    Le gouverneur de la Région Analanjirofo limogé ! Ceux des Régions Vatovavy et d’Itasy « licenciés ». A qui le prochain tour ? Et les observateurs de s’interroger, « le locataire d’Iavoloha serait-il en train de passer aux cribles les Ragôva ? » De notre côté, on se pose tout bas la question « avions-nous été entendus ? » A travers nos colonnes, on n’a de cesse de réclamer l’évaluation périodique de nos « vice-rois ». Non pas par méchanceté à leur égard mais dans une démarche d’esprit qui se soucie de la sauvegarde de nos fragiles ressources publiques qu’il faille gérer à bon escient et aussi pour le bon fonctionnement des affaires nationales. Lesquelles évaluations périodiques permettront d’apprécier les travaux effectués sinon de constater les manquements itératifs des dits Gouverneurs ainsi que leurs impacts dans les Régions concernées. Un Gouverneur qui fait bien son travail contribue évidemment à l’essor…

A bout portant

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