lundi, 01 mars 2021

La une du 2 mars 2021

Publié dans La Une
lundi, 01 mars 2021

Un recalibrage s’impose !

Il faudrait, dans l’intérêt général de la Nation, recadrer les délimitations du sens du terme « démocratie » et le situer dans le contexte propre qui prévaut. Comme toute chose, la démocratie ne peut pas avoir une définition statique, invariable et irrévocable. Il faut bien l’intégrerou le cadrer dans le contexte spatio-temporel. Une telle approche ne confère pas à la démocratie un sens élastique que chacun pourrait tirer selon sa bonne volonté. Il existe une certaine constante dans le cadre duquel un authentique démocrate on ne doit pas passer outre.
Larousse définit, entre autres, le mot « démocratie » en ces termes : « Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même sans l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants interposés (démocratie représentative) ». A partir de ce cadrage de base, il appartient à chaque pays ou Etat de calibrer le concept de démocratie qui lui convient selon la tradition ou la loi propre à chaque système.
Dans la Grèce antique où la notion de démocratie a pris racine, la plèbe décidait directement des affaires qui le concernaient. Ce ne fut qu’à la fin du XVIIème et au XVIIIème que le terme réapparaissait. Plus exactement avec la naissance du système de production industrielle grâce à la révolution industrielle que les ouvriers prennent conscience de leurs situations que l’on commençait à revendiquer le pouvoir du peuple « travailleur ». Marx et Lénine y étaient pour beaucoup.
A cette époque du développement industriel, les dirigeants politiques se méfiaient sérieusement de la démocratie que les communistes et socialistes réclamaient parfois dans la rue. En plein essor de la croissance industrielle au XIXème siècle, les gouvernements européens surveillaient de près les leaders ou les syndicalistes proches de l’idéologie communiste prônant les valeurs de la démocratie. Ils chassaient et réprimaient avec la plus grande fermeté toute tentative à pousser la classe ouvrière à revendiquer leurs droits et risquant de troubler l’ordre public. Au XXème siècle, les pays occidentaux ayant atteint la vitesse de croisière et se trouvant dans une meilleure étape de développement commencent à vanter les méritent de la démocratie. Ils exigent des pays pauvres du Tiers-monde qu’ils adoptent la démocratie en tant que seul système de gouvernement et conditionnent leur assistance en développement en fonction de la mise en application de ce système (démocratie) qu’ils avaient décrié aux XVIII et XIXèmes siècles. Certainement, si l’Allemagne, la France ou l’Angleterre avaient laissé libre cours l’emprise de la démocratie au moment de la Révolution industrielle, elles n’auraient jamaisatteint ce niveau élevé de développement actuel.
Le Tiers-monde, l’ensemble des pays pauvres pour les uns, émergents pour les autres, en retard d’au moins deux siècles par rapport aux pays riches de l’Occident, peine à trouver la voie du développement et pour cause des troubles incessants au nom de la démocratie et de ses dérivés (liberté d’expression et consorts). Dès que les Gouvernements des pays pauvres veillent à faire respecter l’ordre public, les Gouvernements des pays riches, leurs média et certains ONG agissant pour leur cause  pilonnent les régimes concernés.  De ce fait, les pays du Tiers-monde passent d’une instabilité à l’autre.
Aussi, faudrait-on recalibrer le sens de la démocratie allant dans le sens des intérêts du grand nombre.
Ndrianaivo


Publié dans Editorial


50 000. Tel est le nombre des maîtres FRAM non subventionnés répartis dans tout Madagascar. Ces enseignants non fonctionnaires (ENF) travaillent bénévolement depuis le début de cette année scolaire. Ils n’ont bénéficié ni de salaire de la part des parents d’élèves ni d’aide venant de l’Etat, en étant non subventionnés. Face à leur appel de détresse, le ministère de l’Education nationale (MEN) va allouer une aide spécifique pour ces ENF œuvrant dans les classes préscolaires et primaires des Ecoles primaires publiques (EPP), les Collèges d’enseignement général (CEG) et les Lycées. Il s’agit d’une aide spécifique, et non un salaire, afin de réduire leur vulnérabilité. En tout, chacun d’entre eux recevra environ 500 000 ariary.
« Les enseignants non fonctionnaires des préscolaires, des EPP et des CEG bénéficieront de 2 subventions. L’une concerne l’aide spéciale venant de l’Etat, dont l’arrêté y afférent a déjà été signé pour le déblocage du budget. Les procédures sont déjà en cours auprès du MEN et du ministère des Finances. Chaque bénéficiaire recevra ensuite un bon de caisse pour éviter toute perte ou détournement », informe Marie Michelle Sahondrarimalala, numéro un du MEN. « Le budget destiné pour le paiement de cette aide spéciale sera envoyé auprès des Directions régionales de l’Education (DREN) », ajoute-t-elle. L’aide spéciale tourne autour de 200 000 ariary, selon les informations recueillies auprès du ministère de tutelle. La seconde subvention concerne l’appui face au coronavirus, destinée toujours aux maîtres FRAM. Le montant de cette aide venant des partenaires s’élève à près de 300 000 ariary, d’après le ministre de tutelle. Reste à savoir si ces montants vont être payés une seule fois pour cette année ou encore par mois ou par trimestre. Aucun détail à ce sujet n’a été délivré jusqu’ici.
Recueillis par Patricia Ramavonirina


Publié dans Politique


Tout est bien qui finit bien, même si ce n’est pas encore pour demain que les kidnappings vont s’arrêter dans le District de Tsaratanàna ! Sur place, c’est la bande à Del Kely, le tristement célèbre chef, qui ne cesse de faire parler d’elle. C’était le cas à Beanana, Commune d’Ambakireny, au cours du week-end dernier. Cependant, l’enlèvement s’est dénoué de façon plus ou moins positive, du moins pour la personne concernée. Car récemment, une action militaire lancée par la 322e compagnie d’Ambakireny ainsi que la Gendarmerie a permis de délivrer un otage, un chef de famille que les bandits ont enlevé quelques jours plus tôt.
Mais l’opération n’a pas été exempte de violence : du sang a été versé, côté ravisseurs ! Deux d’entre eux ont été éliminés au cours des échanges de tirs avec les Forces de l’ordre comprenant au moins 25 militaires dans leurs rangs. Outre ces éliminations physiques, il y avait également l’arrestation de cinq suspects dont deux femmes. “Elles seraient les compagnes de certains de ces ravisseurs”, confie une source auprès de l’Armée. Par ailleurs, Del Kely, une fois de plus encore, a réussi à échapper aux militaires.
Comme pour couronner le tout, ces coups de filet des militaires étaient accompagnés de saisies d’armes entre les mains des assaillants : un fusil mitrailleur kalachnikov, un  Mas 36 et un fusil de chasse. Malgré ces prises, les agresseurs seraient encore en possession d’un autre Ak-47.
De leur côté, les habitants de la région ont salué l’opération militaire car il a eu l’effet escompté. Malgré tout, la 322e compagnie d’Ambakireny poursuit encore les recherches. L’objectif est de débusquer le chef de bande en cavale. Cela fait maintenant près de trois années que le fugitif est traqué ainsi.  Parfois, les Forces de sécurité étaient à deux doigts de l’épingler, du fait de sa participation directe dans un forfait. Mais chaque fois que les militaires se trouvent si près du but, Del Kely réussit toujours à les semer dont on ignore par quelle tour de magie. Enfin,  ladite 322e compagnie a adressé un grand remerciement à la population locale pour sa collaboration.
Franck R.

Publié dans Société



Un membre du RMDM Diaspora s’est filmé devant la résidence des Rajoelina en Europe et lance un appel à l’assassinat à l’encontre des membres de la famille présidentielle.
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, Marc Randrianisa dit s’être rendu expressément à la frontière suisse pour montrer au public la demeure de la famille Rajoelina avant de lancer un appel au lynchage à l’endroit des membres de la famille du Chef de l’Etat. « La dictature s’installe à Madagascar. Les Malagasy n’ont plus le choix », dit-il, préconisant ainsi soit « une grève générale à travers toute la Grande île soit « un acte isolé de haut niveau et efficace ». Un acte isolé visant donc la famille Rajoelina expliquant la raison de la vidéo tournée devant leur domicile. Dans la suite de sa vidéo, ce politicien déclare que l’Opposition à un chef et que le mot d’ordre est « que chacun prenne sa part de responsabilité et de devoir pour le pays ». Il précise le fond de sa pensée affirmant : « Que ceux qui savent prier, prient. Que ceux qui savent écrire, écrivent, et rédigent les plaintes. Pour ceux qui ont des idées efficaces et de haut niveau, mettez-le en marche ». Force est de constater que l’Opposition va de plus en plus loin dans ses dérives. L’on dépasse désormais toutes les bornes. Après la chef de file du RMDM Diaspora qui porte de graves accusations sur des proches des dirigeants du pays, aujourd’hui c’est ce Marc Randrianisa qui menace d’attenter littéralement à la vie d’une mère et de ses trois enfants par haine contre Rajoelina.
Appel à témoin
Il faut souligner le caractère punissable des propos de cet apprenti justicier. C’est de l’incitation à la haine, à la violence et au meurtre. C’est pour ces raisons que l’Ambassade de Madagascar en France a lancé un appel à toutes personnes résidentes en France ou en Europe ayant des informations concernant Monsieur Marc Randrianisa, dont le dernier domicile connu se trouve à Bagneux Ile de France. « Il est recherché par les autorités Malagasy et Françaises pour avoir proféré des menaces et lancé un appel au lynchage public à l’endroit du Président de la République de Madagascar et de sa famille », peut-on lire dans l’appel à témoin lancé. « L’action de Monsieur Marco Randrianisa est condamnable selon le code pénal Malagasy et Français et est passible d’une peine judiciaire stricte et sévère pouvant mener jusqu’à l’emprisonnement », indique la suite de l’appel lancé par l’Ambassade malagasy en France. Toutes informations concernant cette personne est essentielle afin d’accélérer la procédure de mise en accusation, conclut la missive. C’est loin d’être la première fois que Marc Randrianisa se fait remarquer pour ses propos. Il a déjà, à de nombreuses reprises, eu mailles à partir avec la justice malagasy et française (Cf la Une de La Vérité du 31 mai 2011 en photo d’illustration et extrait de l’article ci-après)
La Rédaction

Publié dans Politique


La déclaration de Myah, de son vrai nom Avizara Vallerysina Myah, a suscité l’émoi du public ce weekend. Avec un double handicap, un problème de hanche et malentendante, Myah s’entraîne pourtant et rivalise avec des athlètes valides. Elle est licenciée FINA par la Fédération malagasy de Natation(FMN). Ce qui lui procure le droit comme tout athlète valide licenciée mais elle a été interdite par l’instance de participer au championnat de Madagascar sur bassin de 25m ce weekend à l’ESCA Antanimena pour des raisons non connues.

« J'ai un double licence. Comme Handisport Madagascar ne peut organiser des compétitions de Natation et une licence FINA à la FMN, j’étais inscrite par mon club au championnat de Madagascar en petit bassin de 25m, mais le bureau de la FMN a décidé de « m’interdire purement et simplement d’y participer parce que je suis handicapée ...Je fais plus que d’efforts pour nager les 4 nages et j'aime ça, mais pourquoi personne de ces 2 Fédérations ne veulent me reconnaître ? De quoi ont-ils peur, qu'une invalide soit plus forte que des valides ? Moi qui ne suis qu'une enfant, pensez-vous que cela ne me touche pas, je suis triste de voir des grandes personnes avoir de tels comportement vis-à-vis d'une enfant déjà malheureuse de par ses handicaps. Je remercie ceux qui me liront. Bien à vous. Myah ....», annonce la jeune fille de 16 ans sur la page facebook de son club.  
Une situation qui poussé beaucoup de facebookers à l’encourager dans sa lutte mais aussi de partager et à faire connaître la situation à tous les dirigeants sportifs du pays allant des dirigeants du Comité olympique malagasy au ministre de la Jeunesse et des Sports.
Elias Fanomezantsoa

Publié dans Sport

Pour la promotion des droits de l’enfant et la lutte contre toutes formes de violence ou d’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en milieu scolaire. Telle est la finalité du protocole d’accord entre le ministère de l’Education nationale et l’ONG ECPAT France. Pour ce faire, les deux parties envisagent de mettre en œuvre un programme de santé sexuelle et affective, de lutte contre les violences basées sur le genre et de promotion des relations égalitaires non violentes adressées aux jeunes, en milieu scolaire.
Concrètement, ladite ONG met en œuvre divers projets, dont le programme « MIRALENTA » ou Mobiliser, Impliquer, Renforcer les Acteurs Locaux dont les Enfants à devenir des militants et des Ambassadeurs au niveau des 8 villes de Madagascar, à savoir Antananarivo, Antsirabe, Morondava, Tuléar, Fort-Dauphin, Mahajanga, Toamasina et Nosy Be. Co-financé par la délégation de l’Union européenne et l’Agence française de développement (AFD), ce projet a pour but de lutter contre les violences basées sur le genre (VBG) et de promouvoir l’égalité entre les femmes et les hommes à travers l’« empowerment » de club d’enfants et de jeunes, en particulier en milieu scolaire et dans la participation de ces jeunes aux décisions politiques. ECPAT France développe également le projet « PAESEL » ou Prévenir l’Abus et l’Exploitation Sexuel des enfants en ligne, financé par l’UNICEF. Ce projet vise à sensibiliser les enfants des écoles et leurs parents sur les risques d’exploitation sexuelle en ligne et la manière de se protéger, notamment dans 6 localités à savoir Antananarivo, Toliara, Fort-Dauphin, Mahajanga, Toamasina et Nosy Be.
A travers cette convention, le MEN s’engage à accompagner et faciliter le travail d’ECPAT France dans les écoles et en particulier l’animation des séances de sensibilisation sur la santé sexuelle et affective, l’équité de genre, la lutte contre l’exploitation sexuelle en ligne et la diffusion d’outils. L’ONG souhaite aussi accompagner les jeunes des clubs à créer des évènements et mener des actions pour sensibiliser leurs pairs, leurs communautés ou les autorités locales. Aussi, elle délivrera auprès des jeunes des clubs une collection de contes sur la thématique de l’égalité entre les filles et les garçons visant à lutter contre les violences basées sur le genre. Son équipe s’assurera des renforcements des intervenants au niveau des écoles, notamment les partenaires et les enseignants sur la santé sexuelle affective et l’équité de genre.
A l’issue de ces séances auprès des clubs, les enfants et les jeunes regroupés en clubs au niveau des écoles cibles sauront prévenir et se protéger contre les VBG. Ils seront capables de sensibiliser leurs pairs et deviendront des ambassadeurs.
Recueillis par Patricia R.

Publié dans Société


Après un premier signal de menace cyclonique qui s’est présenté au nord-est de Madagascar la semaine dernière mais qui a fini par s’anéantir, voilà qu’une autre activité cyclonique s’est déjà formée sur les côtes de la Grande île. Rapporté par le blog spécialisé en cyclone dans l’océan Indien, un signal semble vouloir reprendre du poil de la bête, avec deux zones identifiées comme potentiellement à risque ces prochains jours. « Une circulation dépressionnaire devrait se mettre en place au cours de la première partie de cette semaine. Un développement significatif n’est pas exclu en deuxième partie. Pour l’heure, il apparaît trop tôt pour dire si une tempête pourrait voir le jour. Néanmoins, une dégradation des conditions météorologiques est de nouveau à craindre, notamment sur les côtes ouest de Madagascar », a mentionné un autre article paru dans la presse internationale. Il a été avancé qu’une activité cyclonique située dans le sud-ouest de l’océan Indien est actuellement surveillée par Météo France. Selon les experts du Centre météorologique régional spécialisé, elle pourrait se développer au stade de tempête tropicale avant de toucher Madagascar.
Il fera moins chaud cette semaine !
Pour cette semaine, la Direction générale de la Météorologie (DGM) prévoit des orages sur les Hautes terres, l’ouest du pays et la partie sud-est, notamment à partir de jeudi prochain. Particulièrement ce jour, des averses sont prévues sur Taolagnaro avec des orages locaux sur Boeny, Menabe ainsi que les côtes de Sofia et Atsimo-Andrefana. Durant cette matinée, les nuages couvriront Melaky, DIANA, SAVA, Analanjirofo, Atsinanana, Vatovavy-Fitovinany, Atsimo-Atsinanana, la partie sud d’Androy et Atsimo-Andrefana. Ailleurs, le temps sera partiellement nuageux.
Pour cet après-midi, les averses orageuses toucheront DIANA, Sofia, Atsimo-Andrefana, la partie sud de Menabe et Bongolava, la partie ouest de Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Haute-Matsiatra et Ihorombe. Les habitants d’Antalaha, Analanjirofo, Atsimo-Atsinanana, Anosy, Androy, la partie d’Ihorombe auront un temps nuageux, suivi de quelques averses locales.
Demain, les prévisionnistes s’attendent à des pluies persistantes sur la moitié nord et la partie ouest du pays. Par contre, il fera beau sur le reste des Régions. Et vers jeudi, les averses toucheront l’ensemble du pays, excepté les côtes de Vatovavy-Fitovinany et Atsimo- Atsinanana où le temps sera sec. Cependant, on devrait quand même s’attendre à des pluies orageuses durant la nuit.
Recueillis par K.R.

Publié dans Société


Encore du pain sur la planche. La JIRAMA devra atteindre l’équilibre opérationnel à la fin de cette année. « Toutefois, au vu de tout ce qui s’est passé, principalement la pandémie de coronavirus, cet équilibre ne sera pas atteint pour 2021. Il se peut que l’atteinte de cet objectif soit reportée en 2022, voire en 2023. Dans tous les cas, nous sommes aujourd’hui en plein redressement de la compagnie d’eau et d’électricité », a soutenu Solo Andriamanampisoa, président du Conseil d’administration de la JIRAMA, lors d’une intervention télévisée. Durant les périodes de confinement de l’année dernière, les revenus de l’entreprise énergétique ont drastiquement baissé. Et pour cause, le paiement des factures a été reporté en janvier 2021 pour préserver une grande partie des ménages malagasy à cause des difficultés financières. « Nous n’avons alors encaissé que seulement 40 % de nos revenus annuels. Malgré cela, nous avons survécu. Nous avons même pu investir dans des infrastructures et des équipements », a expliqué Rivo Radaniela, directeur général adjoint de la JIRAMA, en charge du marketing, de la digitalisation et de la vente. Dans les détails, la JIRAMA atteindra l’équilibre opérationnel quand elle ne fait plus des ventes à perte. Pour ce faire, le coût de production doit être équivalent au prix de vente d’un kWh.
En tout cas, même si l’atteinte de cet objectif prendra du retard, la JIRAMA a déjà franchi un bon nombre d’étapes. L’année dernière, elle a notamment réussi à renégocier tous ses contrats d’achat d’énergies. « Notre objectif est de réduire le coût de production d’une manière mesurable pour atteindre l’équilibre opérationnel et ne plus faire des ventes à perte. Pour la partie juridique, nous avons tenu à modifier quelques dispositions car auparavant, ces dernières n’étaient pas équilibrées voire léonines », précise Vonjy Andriamanga, directeur général de la JIRAMA. En tout, selon les chiffres présentés par le PCA de la JIRAMA, ces renégociations ont généré une économie de près de 400 milliards d’ariary pour l’entreprise.
Les points qui posent encore des problèmes aujourd’hui sont les branchements illicites ainsi que les ventes à perte pour la branche eau. « L’électricité est le plus souvent abordé. Mais il faut savoir que nous faisons également des ventes à perte en eau, vu que le litre s’achète à seulement 0,45 ariary. Les revenus sont ainsi loin de suffire pour investir en infrastructures. Nous avons déjà fait les calculs : si nous augmentons le prix du litre à seulement 2 ariary, nous aurons 120 milliards d’ariary de revenus supplémentaires. Cependant, la hausse des prix n’est pas la priorité actuellement, mais plutôt l’amélioration de la qualité de services », expose Solo Andriamanampisoa.
Pour redresser la JIRAMA au plus vite, les responsables de la compagnie axeront leurs actions vers le renforcement de la lutte contre les branchements illicites et l’amélioration de la qualité des services.
Rova Randria

Publié dans Economie


L’administration fiscale prévoit un régime propre aux agriculteurs en raison de la domination du secteur informel. En effet, 80 % des Malagasy vivent de l’agriculture. Or, seulement 10 % d’entre eux formalisent leurs activités. D’ailleurs, les paysans ne savent pas manipuler les documents comptables comme les états financiers et les factures. « Pour ne prendre que le cas des planteurs de vanille, leur chiffre d’affaires dépasse le seuil de l’impôt synthétique de 200 millions d’ariary. Normalement, ils sont soumis au régime de l’impôt sur le revenu. Ce qui n’est pas du tout favorable à leur cas puisqu’il faut dresser des documents comptables et faire une déclaration tous les mois. Cependant, la majorité des paysans n’ont pas les moyens de payer des cabinets d’experts-comptables ni des experts en fiscalité pour les assister. Nous prévoyons ainsi l’intégration d’un régime fiscal propre aux agriculteurs dans la loi de Finances initiale 2022. Leur formalisation sera également facilitée. Cette proposition sera présentée aux deux Assemblées », explique Germain, directeur général des Impôts, en marge d’une cérémonie de signature avec NR Consult Fiscmada et Sahanala qui s’est déroulée au Louvre, Antaninarenina. Toutefois, les critères et les barèmes de ce nouveau régime restent à définir vu que les paysans ne savent pas calculer leur chiffre d’affaires. On attend actuellement si le montant à payer varie en fonction de l’activité comme lors de l’ouverture d’une entreprise.
Avantages
Nantsoina Rakotozanany, directeur de NR Consult, a fait part de son expérience en matière de formalisation des entrepreneurs ruraux. Selon ses dires, ces personnes témoignent une volonté de sortir de l’informel. Les avantages de cette formalisation sont nombreux. « Il faut d’abord qu’on explique aux paysans la manière de calculer l’impôt et à quoi cela va servir. Ils sont par la suite en mesure de comprendre pourquoi ils versent de l’argent à l’Etat. Lorsque les agriculteurs sont formels, ils ne seront plus à la merci des collecteurs ou exportateurs. Ils pourront ainsi chercher leur propre débouché. Les agriculteurs peuvent également bénéficier d’une formation et d’un prêt. De plus, leur taux d’impôt synthétique diminue à 4 % au lieu de 5 % du chiffre d’affaires », déclare la dame.
Outre cela, cette nouvelle mesure pourrait entraîner le développement régional. 95 % des impôts synthétiques collectés par la Direction générale des impôts (DGI) seront versés dans le compte des Communes par le biais du Trésor public. Les maires disposeront ainsi des moyens pour financer les projets d’investissement comme les infrastructures routières, hôpitaux et écoles, sans dépendre constamment des bailleurs de fonds ni des entreprises privées.
La Rédaction


Publié dans Economie
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Editorial

  • Flamme éternelle !
    « Feux de l’amour », une série américaine créée par les Bell (William Joseph et Lee Phillip) dont la première diffusion du premier épisode datait du 26 mars 1973, doit fêter avant-hier son cinquantième plus un anniversaire. Du 26 mars 1973 jusqu’à ce jour, les « Feux de l’amour » continue d’accrocher des milliers sinon des centaines de férus à travers le monde. « FA » avec ses 12 500 épisodes jouit d’un record de longévité que rares sont les feuilletons capables de le défier. « Dallas », un autre feuilleton américain le talonne de près. Créé par Larry Hagman et consorts, Dallas dont la diffusion du premier épisode datait de 2 avril 1978 pour se terminer le 3 mai 1991 continue aussi de fasciner jusqu’à aujourd’hui.

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