Des fois, le silence radio casse le tympan. Telle une cérémonie d'obsèques, ambiance sévère et lourde, le silence crève le cœur et l'esprit. Amis et partisans zélés d'hier, d'aujourd'hui indifférents ou presque excellents dans un silence éloquent. Grassement casés quelque part, à la Présidence, dans les ambassades, au Gouvernement, dans les grandes sociétés, dans les Régions, à la CUA une grosse partie d'entre eux sinon tous se terrent et laissent le maître des céans se débrouiller seul. Or, la bataille fait rage sur tous les fronts. Le moment où l'on doit à jamais se serrer les rangs.
Le dollar américain a officiellement dépassé la barre de 3 900 ariary sur le Marché interbancaire de devises (MID). Sa valeur de change s’établit à 3 916 ariary, hier, selon le taux de change publié par la Banky foiben’i Madagasikara (BFM). Ce qui signifie que le cours augmente vers 4 000 ariary. Etant donné que Madagascar importe presque 80% des matières premières et que 64,2% des échanges sont réglés en dollar, l'inflation est à craindre. "La suspension des activités de l’industrie minière Ambatovy pèse lourd sur les recettes d'exportation du pays. Ce projet contribue à hauteur de 30% dans l'entrée en devise grâce à l'exportation de nickel et cobalt.
53 tonnes. Telle est la production annuelle du site de production de vanille de Sahanala, Sahana, basé à Antsohihy. Ce site a été mis en place en joint-venture avec l’entreprise agro-industrielle américaine Archer-Daniels-Midland (ADM). Une forte délégation menée par le Président de la République, Andry Rajoelina, a ainsi effectué une visite des lieux mardi dernier, pour voir les réalisations et les particularités du site où les communautés locales bénéficient directement des avantages de la production de vanille.
Renvoi aux fins de la poursuite. C'est le verdict prononcé par le Tribunal de Fianarantsoa à l'endroit de la propriétaire du magasin Toky, trainée en justice par le tranombarotra Nosima. Les dirigeants de ce dernier a accusé la propriétaire du magasin de recel d'objets détournés en achetant les marchandises volées par leurs employés. 1.200.000.000 Ar (un milliard deux cent millions Ar), c'est le préjudice subi par Nosima dans cette affaire où gravitent et interviennent des proches d'une personnalité présidente d'institution à Madagascar en faveur de la partie adverse.
La journée d'hier sera à marquer d'une pierre blanche. Le premier conseil des gouverneurs, a eu lieu hier, Maison des élus à Antsohihy, dans la Région Sofia. Cette réunion historique a été présidée par le Chef de l'Etat Andry Rajoelina et le Chef du gouvernement, Christian Ntsay. Quelques membres du Gouvernement ont également participé à cette réunion. L'intégralité des 18 gouverneurs déjà nommés ont assisté à ce conseil. La nomination des gouverneurs de Région restants se fera incessamment, indique le Président. Un conseil des gouverneurs se tiendra tous les un mois et demi et à chaque fois dans une Région différente selon un principe de rotation.
La Commune de Betafo (Région Vakinankaratra), la Commune rurale d'Alakamisy Ambohimaha (Fkt Andohanisana) (Région Haute Matsiatra) et la Commune de Vohipeno (Région Vatovavy Fitovinany). Telles sont les trois localités qui bénéficieront des offres de service de santé par le biais d'une caravane médicale qui est partie hier à Iavoloha pour une mission d'une semaine. Une telle initiative vise à prodiguer des soins de qualité et de proximité aux populations qui habitent dans les zones concernées. D'après les statistiques, 40 % de la population dans le pays habite à plus de 5 km d'un Centre de santé de base (CSB), et 20 % de ses zones sont très enclavées et dépourvues de moyens de transports adéquats. Ces difficultés augmentent la vulnérabilité des habitants qui ne peuvent accéder à des informations sur la santé et des soins.
Hier, la Cour d’appel d’Antananarivo, par son premier président, a rendu son verdict sur l’affaire opposant Jean Pierre Laisoa dit Jaovato, ancien député de Madagascar élu à Antalaha, à Christian Claude Bezokiny, un « Karana » domicilié dans la même ville (cf. notre édition d’hier). La juridiction supérieure a confirmé la décision du Tribunal de première instance (TPI) d’Antananarivo rejetant la demande de saisie des comptes en banque, biens et mobiliers de l’ex-parlementaire.
L’affaire ressemble à une guerre des titans. Jaovato est un gros opérateur du Nord tout comme l’est son attaquant. Avec un agrément d’exploitation de bois datant de 2007, l’étranger prétendait avoir livré, de novembre 2012 à avril 2013, des quantités de bois de rose estimées à 1 585 408 000 ariary à l’opérateur malagasy. Mais le client aurait refusé de payer le fournisseur, selon la requête déposée par celui-ci auprès du tribunal.
Rappel des faits. Le TPI a autorisé le « Karana » à pratiquer la saisie arrêt de tous les comptes bancaires et biens immeubles de Jaovato à hauteur de la supposée créance. Le 17 septembre, l’accusé a eu gain de cause auprès de la même juridiction et obtenu mainlevée de la saisie conservatoire rendue par l’ordonnance sur requête n° 5910 du 21 août 2020. Le 30 septembre, le plaignant, insatisfait, a interjeté appel en référé pour une audience le 7 octobre. Le verdict attendu le 14 octobre est tombé à la date prévue.
Aucune pièce
Par deux fois, le « Karana » Christian Claude Bezokiny, en première instance et en appel, a perdu son procès contre l’opérateur reconnu dans la Région de Sava. Le tribunal a fait valoir son droit à la défense par le fait qu’il réside à Antalaha, tout comme son plaignant. Selon le Code de procédure civile, en son article 79, « la compétence territoriale appartient au tribunal du domicile réel ou du domicile élu à Madagascar du défendeur ou si celui-ci n’y a qu’une résidence, au tribunal de sa résidence ».
De son côté, Jaovato a affirmé qu’il n’a jamais fait affaire avec ce « Karana ». De plus, celui-ci n’a présenté aucune pièce prouvant l’existence de transactions entre eux. Il n’a présenté ni facture ni preuve de transport ni payement de taxe et redevance à l’Etat pour l’exploitation de bois de rose alors qu’il requiert le paiement de la somme de 1 585 408 000 ariary.
Le plaignant a affirmé devant le tribunal, via sa requête du 7 août, qu’il a livré l’équivalent des milliers de bois de rose en 2012 et 2013. Il s’agit pourtant d’une période couverte par les dispositions de l’ordonnance 2011-001 du 8 août 2011 interdisant formellement la vente et le transport des bois de rose sur toute l’étendue du territoire. Il en découle que le « Karana » a fait un aveu de trafic de bois précieux nonobstant la prohibition édictée par la loi en vigueur.
Bien des Malagasy
Le « Karana », selon sa déclaration de stock en date du 7 septembre 2011, doit posséder 11 971 rondins et 5 028 plaquettes de bois de rose dans son magasin à Antalaha. Il est alors nécessaire de vérifier si le stock déclaré se trouve encore à l’endroit indiqué ou non. Autrement, il serait tenu d’expliquer la provenance des bois qu’il prétendait avoir livré à son soi-disant mauvais client.
Le tribunal d’Antananarivo a bien respecté la loi, selon la satisfaction exprimée par un défenseur de Jaovato. Il reste à voir si le ministère de l’environnement va prendre les mesures nécessaires face au trafic de grande envergure perpétré par l’étranger. Le Parquet, le tribunal spécial bois de rose, le PAC, le BIANCO, le SAMIFIN, la Gendarmerie doivent aussi se saisir d’eux-mêmes de cette affaire qui nuit non seulement aux biens des Malagasy mais aussi aux caisses de l’Etat.
Suivant l’aveu formel écrit au tribunal, appuyé par son avocat, Christian Claude Bezokiny a transporté et vendu des bois de rose au-delà de la limite d’autorisation d’exploitation des bois précieux. Par ailleurs, le nom de l’opérateur n’apparaît pas parmi ceux qui ont normalement réglé la taxe d’exploitation de bois de rose dans une justificative du PAC en 2017. Seuls l’Etablissement Ramialison, l’Entreprise Laisoa Jean Pierre dit Jaovato, la Société Thunam et l’Etablissement Ranjanoro ont payé leurs dus à l’Etat malagasy. Affaire à suivre.
La Rédaction
Pendant qu’Harry Laurent Rahajason, alias Rolly Mercia nie les charges portées contre lui, certains de ses co-accusés le disculpent tandis qu’un autre l’accable. Le verdict sur cette affaire sera connu ce jour. En attendant, le premier a dû encore retourner en prison, le juge ayant refusé sa demande de liberté provisoire.
Rolly Mercia, l’ex-ministre de la Communication du temps de la Transition, a dû comparaître au Tribunal à côté de cinq co-accusés, à la salle 2 du Palais de Justice situé à Anosy, hier matin. Il est incriminé pour trois chefs d’inculpation à propos de l’émeute d’étudiants survenu le 13 juillet dernier à Ambohipo : complicité pour atteinte à la sûreté de l’Etat, complicité pour incitation à la haine du Gouvernement en place, et enfin complicité pour troubles à l’ordre public. Des charges que l’accusé principal, nie en bloc. « Depuis janvier dernier, j’étais alité pour cause de maladie. J’ai vu l’émeute du 13 juillet se passer à la télévision, et j’étais très étonné. Le lendemain de cela, les Forces de l’ordre ont investi ma propriété pour une perquisition qui devait durer deux heures afin de rechercher la preuve de mon inculpation : une banderole ! Or, il n’y a aucune trace de cet objet chez moi », déclare l’ex-ministre au juge.
Par contre, l’accusé prénommé F. a déclaré avoir rencontré l’ex-ministre chez lui avec les proches de Berija. « Sur une table, il y avait la somme de 1 million d’ariary, mon salaire. Cet argent provient de l’ex-ministre », martèle-t-il. Et de poursuivre : « A la prison, on n’a pas cessé de me faire pression, par un inconnu notamment, pour que je signe une lettre disculpant l’ex-ministre ».
Enfin, les deux autres accusés restants ont affirmé ne savoir absolument rien sur le motif de leurs arrestations, ainsi que leur inculpation dans cette affaire. Les deux hommes, qui sont membres d’une fratrie, ont expliqué ne faire que de s’exécuter à une commission : remettre une enveloppe contenant l’argent provenant d’une vente de cochons à F. « Nous avons quitté Itaosy pour nous rendre à Mandroseza pour y remettre l’argent à F. Mais comme il n’était pas sur place, on nous a dit de le trouver plutôt à Ambohipo où nous avons débarqué en pleine émeute », concède l’un d’eux, rapidement relayé par son frère. C’est là où le bât blesse car la finalité de cet argent remis entre les mains de F., le meneur, n’a été soulevée que superficiellement tout au long des débats…
Franck R.
Désormais officiel. Le calendrier scolaire de 2020-2021 vient de sortir, suite à la validation de l’arrêté ministériel y afférent. « Ce calendrier se divise en 3 périodes, et non en trimestre. Une période peut être plus courte ou plus longue qu’un trimestre », explique Andriamiakatsilavo Raoniherijaona, Directeur général en charge de la pédagogie (DGP) auprès du ministère de l’Education nationale (MEN). Pour cette année donc, la première période se fera entre le 26 octobre et le 18 décembre, soit 2 mois et quelques, suivie par les vacances de Noël du 19 décembre au 3 janvier. Les élèves reviendront en classe le 4 janvier 2021 et ce jusqu’au 2 avril pour la 2è période. Celle-ci inclut les journées des écoles du 24 au 26 février et les vacances de Pâques, du 3 au 11 avril. Cette dernière pause scolaire a été écourtée d’une semaine, au lieu de 2, d’après le DGP. La 3è et dernière période de l’année scolaire se fera du 12 avril au 30 juillet 2021, soit plus de 3 mois. Les élèves auront une journée de pause le 13 mai, Ascension, et une autre le 24 mai, lundi de Pentecôte. Les grandes vacances auront lieu à partir du 31 juillet. « En tout, l’année scolaire 2020-2021 se composera de 37 semaines, dont une partie destinée pour les rattrapages du programme non achevée de l’année dernière », résume le DGP. Normalement, les élèves devraient passer 930 heures en classe, soit 27,5 heures par semaine. Ce n’était pourtant pas le cas l’année dernière, non seulement à cause de la suspension des cours liée au coronavirus mais aussi selon le calendrier fixé dès le départ.
Des organisations spécifiques
Effectif en hausse dans la plupart des établissements publics. La gratuité de l’éducation y a favorisée la ruée des parents vers les inscriptions. Par conséquent, l’effectif des élèves par classe pourrait nettement augmenter, d’autant plus que les infrastructures d’accueil restent limitées. Des organisations spécifiques pourraient ainsi s’imposer, à part le dispatching des élèves en groupes pour suivre les cours dans la matinée ou dans l’après-midi. Pour bon nombre d’établissements privés, cette répartition des élèves en groupes s’applique notamment pour le préscolaire et le primaire. « Nous avons pris cette mesure depuis la rentrée en septembre pour mieux respecter les mesures sanitaires, notamment la distanciation sociale. Les parents d’élèves en sont plus rassurés. Par contre, les élèves doivent quotidiennement faire des devoirs à la maison », nous confie la directrice d’un Collège privé sis à Bemasoandro Itaosy. Pour d’autres, les cours en classe se font 2 à 3 fois par semaine jusqu’à nouvel ordre. De retour en classe depuis quelques jours, la plupart des élèves des établissements privés s’attèlent jusqu’à maintenant aux rattrapages du programme non achevé l’année dernière. Le programme pour 2020-2021 débutera vers fin octobre ou au début novembre, selon les informations recueillies. Pour la majorité d’entre- eux, l’année scolaire prendra fin en juillet 2021.
Patricia Ramavonirina