Deux nouveaux cas confirmés de Covid-19. Le nombre de personnes contaminées par le coronavirus à Madagascar a encore augmenté. Deux résultats positifs au test PCR viennent d'être confirmés par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Selon le Professeur Vololontiana Hanta Marie Danielle, dans son récit récapitulatif et journalier sur le plateau de la Chaîne nationale, hier vers 13 heures, il s'agit de deux cas contacts.
Depuis que les mesures du confinement se sont prolongées, des sans-domicile fixe ou 4'mis ont pris le relais aux bandits, les vrais. Cette situation est de plus en plus observée dans certains secteurs de la Capitale dont les environs d'Analakely et Behoririka, rendant ainsi les habitants à être très prudents notamment lorsqu'ils sont obligés de sortir seul le matin. Des quartiers situés dans le cœur de la Capitale comme à Antaninarenina, sont touchés par cette nouvelle forme d'insécurité. Des riverains qui habitent dans le périmètre de la pharmacie Pergola se plaignent par exemple des agissements de ces 4'mis.
La population malagasy doit rester optimiste en cette période exceptionnelle de confinement, une partie des personnes infectées par le Covid-19 à Madagascar s'en est sortie. La plupart des personnes testées positives au coronavirus par l'Institut Pasteur de Madagascar (IPM) présentent des symptômes bénins et guérissent.
Arphine Helisoa reste à Antanimora. Accusée de diffamation et d'incitation à une haine collective contre le Chef de l'Etat, Helisoa a été placée en détention préventive après avoir été auditionnée au Parquet et ce dans le cadre d'un délit de cybercriminalité. Le mercredi 8 avril, son avocat Me Willy Razafinjatovo, alias « Oh là là » référence mai 72, dépose auprès du Parquet une demande de mise en liberté provisoire (LP). Mais, la requête a été refusée, pour la énième fois.
Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé, hier, l'allègement de la dette pour 25 pays y compris Madagascar. L'objectif étant de disposer suffisamment de ressources afin de faire face à la pandémie de coronavirus. « J'ai le plaisir d'annoncer que notre conseil d'administration a approuvé un allègement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d'assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19.
Entre le marteau et l'enclume. Entre d'une part la santé publique et d'autre part l'économie du pays, le régime se retrouve aujourd'hui pris en tenaille. A Madagascar, le deuxième confinement de quinze jours arrive à terme ce dimanche 19 avril. A l'approche de cette date, un débat commence à agiter l'opinion : Faut-il prolonger le confinement ou passer au déconfinement ?
L'enquête est toujours en cours. Deux agents de la JIRAMA de Mandritsara sont actuellement en détention pour leur implication dans un vol de carburant, devant servir à la fonction de la centrale thermique de la Région. Suite à une plainte d'une mère de famille contre son mari, conducteur de Bajaj, la société nationale d'eau et d'électricité a ouvert une investigation sur la consommation en gasoil d'une centrale thermique, située à Mandritsara. « Lors de son audition, la femme en question a en effet affirmé que son mari était complice d'agents de la JIRAMA qui sortaient en douce du gasoil de la centrale thermique. Sitôt mis au courant, les dirigeants de la JIRAMA à Mandritsara ont ouvert l'enquête.
Cette année, les Malagasy ont passé le week-end pascal tout en restant confinés. Les mesures sanitaires les obligent jusqu’au 19 avril prochain à rester à la maison, sauf en cas d’exception requérant entre autres une autorisation spéciale. Etant donné que les rassemblements restent interdits, les lieux incontournables pour faire des pique-niques à Antananarivo et ses périphéries dont le Bout de piste d’Ivato et le By-pass, ont été presque déserts.
Le soleil était au rendez-vous du côté d’Anjomakely Ivato. Vers midi, des dizaines de gens dont quelques-uns munis d’un panier de pique-nique bien rempli mais couvert de tissus, ont été remarqués aux alentours de Croc’farm, située à 5 minutes de l’Aéroport international d’Ivato, pour admirer de loin la beauté de la nature que renferme cette ferme de crocodiles.
« Nous sommes partis d’Itaosy vers 4 heures du matin. Cela fait des années que nous avons entendu parler de Croc’farm sans jamais y mettre les pieds. Aujourd’hui (ndlr : hier), nous avons décidé de s’y rendre coûte que coûte. Les gendarmes nous ont arrêtés à mi-chemin mais avec une bonne excuse, nous sommes arrivés sains et saufs à destination. Et nous pensons y passer un merveilleux moment tout en grignotant ce petit repas ramené depuis la maison », avance un groupe de trois personnes.
Pour d’autres, le coronavirus ne les empêche pas de sortir. Ils pensent que tant que les mesures de confinement soient respectées, les menaces seront écartées. « Puisque nous habitons tout près, nous sommes venus en famille pour profiter de cette fête de Pâques, surtout pour que les enfants s’amusent », souligne un père de famille.
Au Parc botanique et zoologique de Tsimbazaza, des Tananariviens y ont encore programmé une sortie. Malheureusement, ce lieu de distraction n’ouvre ses portes qu’après la fin de l’état d’urgence sanitaire dont la date reste incertaine. « Des groupes d'individus sont venus ce matin (ndlr: hier). Comme vous voyez sur l'affiche, le parc est fermé à tous visiteurs jusqu'à nouvel ordre en raison de la propagation du coronavirus. Ces gens formant des familles, je suppose, ne l’ont appris qu’en arrivant ici. Or, à première vue, ils sont partis de loin pour venir à pied jusqu’ici, spécialement pour admirer les espèces endémiques d’animaux et de plantes exposées dans ce parc », avance le gardien des lieux.
K.R.
Il fallait s’y attendre. En trois semaines de confinement, les compagnies pétrolières présentes dans le pays ont vu leurs ventes baisser. La demande a en effet diminué vu que le secteur du transport, principal consommateur de carburants, est en arrêt actuellement. « Les transports à savoir les bus et les taxis dans la Capitale ainsi que dans les villes concernées par le confinement total ne fonctionnent plus. Les transports nationaux se retrouvent également, pour la majorité, en arrêt. De ce fait, la consommation en carburant a nettement diminué. Elle est aujourd’hui réduite de moitié depuis le début du confinement. Les stocks n’ont alors pas vraiment diminué. Pourtant le prochain ravitaillement est déjà en route», a notifié Olivier Jean Baptiste, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH).
Malgré cette baisse de la consommation, les opérateurs n’ont pas encore réduit le volume de carburants importés pour ce mois d’avril. « Cette révision devrait se faire pour le mois de mai. Mais tout dépendra surtout de l’évolution de la situation sanitaire actuelle. Dans tous les cas, les opérateurs savent ce qu’ils font, mais plus particulièrement les calculs à faire dans ce genre de situation », explique le Dg de l’OMH.
Cours mondial
Questionné sur la baisse du cours du pétrole sur le marché mondial et de la production pétrolière mondiale, le Dg a notamment répondu que: « comme nous n’importons pas quotidiennement de pétrole, ces changements ne nous affectent pas directement. Nos importations mettent 35 à 40 jours à arriver. Et en cette période, la situation ne cesse de varier. Plusieurs paramètres sont donc à prendre en compte pour pouvoir quantifier les impacts ».
Sur le marché international, le cours du pétrole avoisine les 20 dollars. Les pays membres de l’OPEP ont convenu alors ensemble la première réduction de la production pétrolière pour que le cours augmente malgré la situation. En tout cas, ces prix bradés peuvent bien profiter aux petits pays importateurs.
Rova Randria