Déjà 60 ans de carrière. Le temps passe si vite. Depuis la toute première fois qu’elle est montée sur scène en 1963, ce moment révéla son talent au public grâce à une chronique musicale que son père Célestin Andriamanantena, accompagné de son oncle Georges Andriamanantena, avaient montée avec le groupe Railovy. On n’oubliera pas également le jour fétiche où elle a remporté un concours de jazz organisé par le Centre Culturel Albert Camus (CCAC) en 1965, devenu actuellement l’Institut français de Madagascar (IFM).
Insolvable. La situation à Taolagnaro n’a cessé d’empirer et ce, depuis le début des manifestations effectuées par une partie de la population à l’encontre de la société minière Qit Madagascar Mineral, le 26 juin dernier. Hier, une tentative de démantèlement du blocus perpétré par les grévistes depuis plus d’une semaine a été amorcée par les Forces de l’ordre locales. Entraînant ainsi des blessés au sein des deux camps. Selon un observateur local, les grévistes se relayent de jour comme de nuit depuis sept jours pour maintenir le barrage et faire plier la société minière par rapport aux revendications réclamées par une association locale connue sous l’appellation
Le Sénégalais Atou Seck est le nouveau représentant de la Banque mondiale à Madagascar. Il succède à Marie-Chantal Uwanyiligira qui a quitté le pays le week-end dernier après quatre années de mandat dans la Grande île. Le nouveau chef du bureau de la Banque à Anosy est déjà sur le sol malagasy. Il se pliera à l'usage diplomatique pour marquer le début de sa mission dans l'océan Indien.
Avant de venir à Antananarivo, Atou Seck a servi au Bénin où il était responsable des opérations de la Banque mondiale. Madagascar est le troisième pays africain où cet économiste sénégalais spécialiste de l'éducation travaille pour l'Institution de Bretton Woods. Il était aussi représentant résident de la Banque mondiale à Djibouti.
Une nouvelle histoire dans les annales du basketball malagasy, Mathias M’Madi l’expatrié malagasy originaire d’Antsiranana est sacré meilleur joueur de la Coupe du monde Jeunes des moins de 19 ans qui s’est déroulée à Debrecen, Hongrie. Les Ankoay de Madagascar n’en finissent pas d’écrire leur histoire. Mathias M'Madi, en tête au vote du MVP de la compétition avec plus de 3000 voix devant le Brésilien, Reyna Santos sur le vote du public. La compétition a pris fin hier avec une finale France-Espagne (69-73). Les Ankoay terminent la compétition avec un bilan de 2 victoires et 5 défaites en 7 matchs. Une belle performance pour une première participation dans la compétition. La revanche tant espérée par les Ankoay face à l’équipe de l’Egypte n’a pas eu lieu, hier, lors du dernier match de classement de l’équipe au terme de la Coupe du monde.
Lova, M’Madi et Donovan ainsi que leurs camarades se sont inclinés lourdement par 104 - 64 à la fin du match, un remake de la finale de l’Afro basketball des moins de 18 ans. Madagascar termine ainsi à la 14ème place, sur 16 équipes engagées. Malgré la détermination des jeunes, la fatigue a trop pesé. Les Pharaons ont pris le dessus face à une endurance physique impeccable par rapport aux Malagasy. Pour ces derniers, la non-maîtrise des gestes techniques est due à la fatigue.
Aucune adresse au panier, le repli défensif ne correspond plus face à une défense physique et étouffante des Egyptiens qui n'ont laissé aucun panier facile. La faille malagasy reste sur la carence des joueurs remplaçants sur le banc hormis le trio Lova, Mathias et Donovan.
E.F.
Afin de mettre en place un cadre de concertation autour de la gestion des finances publiques, une cérémonie de signature des termes de référence du cadre de partenariat entre le Gouvernement de Madagascar, représenté par le ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et ses partenaires au développement, représentés par l’ambassadrice de l’Union européenne, Isabelle Dellatre, s’est tenue la semaine dernière au ministère de l’Economie et des Finances à Antaninarenina. Ce document détaille toutes les conditions de fonctionnement et les dialogues entre la partie nationale et les partenaires dans ce domaine. La pratique de la transparence budgétaire est à renforcer à Madagascar. En effet, la transparence budgétaire est caractérisée par l’accessibilité en temps opportun, facilement compréhensible et de façon systématique de toutes les intentions, des formulations et exécutions budgétaires pour les citoyens. La transparence constitue une composante importante de la bonne gouvernance. Elle est le garant d’un développement économique plus inclusif, et d’une lutte plus efficace contre la pauvreté grâce à une meilleure utilisation des ressources publiques, en particulier pour les groupes les plus vulnérables. Ainsi, la transparence, la redevabilité, et l’amélioration de l’administration publique figurent parmi les objectifs de cette collaboration qui sont englobés par le renforcement d’un dialogue régulier, franc et constructif visant à assurer l’efficacité, la coordination et l’alignement des appuis proposés par les partenaires avec les priorités du Gouvernement en matière de réforme des finances publiques.
Réforme
Ce programme permet un partage d’information, d’expérience et un échange de vues sur l’état d’avancement des réformes et du cycle budgétaire en cours, les résultats d’études et de diagnostics tout en renforçant la confiance entre les parties, en assurant la convergence des efforts et en offrant un espace d’échange permettant l’expression des points de vue et des préoccupations de chaque institution. Avec ce partenariat, les PTF continuent leur contribution dans l’amélioration de la performance du domaine de la gestion des finances publiques du Gouvernement malagasy. D’une part, l’élaboration trimestrielle d’un tableau synthétique actualisé des appuis en cours d’exécution et en cours de préparation est importante afin de donner une vision globale des appuis et ainsi, faciliter la coordination des efforts communs. D’autre part, le partage semestriel des informations sur les appuis budgétaires prévus pour les années suivantes est primordial pour les inclure à l’avance dans le processus de budgétisation et de planification budgétaire du Gouvernement. Le Gouvernement malagasy, pour sa part, s’engage à fournir un rapport annuel de mise en œuvre du plan d’action des réformes des finances publiques, de mettre en place un système de suivi des résultats et d’ouvrir les discussions sur les finances publiques en général. Les deux parties s’engagent, par cette signature, à favoriser l'utilisation des structures nationales ou des experts nationaux pour la réalisation des objectifs, avec un appui institutionnel et un renforcement des compétences de la part des partenaires.
La rédaction
Un second concert réussi. C’est ce l’on pourrait qualifier du show effectué par le groupe JS Twins. Rappelons que son premier concert au pays qui s’est tenu l’an dernier semblait être un fiasco. La deuxième tentative était réussie, puisque c’était dans une salle bien enflammée de l’Institut français de Madagascar (IFM) que le duo a donné un concert. Dans un décor de bonne ambiance côté lumière et scénique, composé de jeunes spectateurs, même si la salle n’était pas pleine à craquer, les chanteurs ont tout de même accepté le défi et de réaliser le show.
Pour ce grand rendez-vous, les deux frères jumeaux ont choisi de faire les choses en grand. Ils ont été accompagnés par des musiciens, danseurs et choristes. Dès le lancement des premières notes, l’assistance s’est mise à danser et à fredonner les morceaux du groupe. Au total, les deux chanteurs ont joué une vingtaine de titres. En outre, c’était une occasion pour le public d’entendre sur scène leur tube intitulé « Resim-pitia » ou encore leur titre phare « Avelao ».
En tout, pour cette deuxième retrouvaille, le duo a réservé un concert digne et à la hauteur de l’attente des mélomanes malagasy. Les jumeaux Malala et Alain Mathile sont plus connus sous leurs noms de scène Jayzo et Slimjee. Et leur particularité, c’est que malgré le fait qu’ils résident en France, ils chantent couramment en langue malagasy. Pour preuve, leur premier single intitulé « Naningnenako » est écrit en malagasy dans toute sa splendeur. Une œuvre qui a été accueillie avec un tel enthousiasme au sein de la diaspora et par les mélomanes de la Grande île. D’ailleurs, plusieurs personnes qui sont venues au concert connaissaient par cœur les paroles de leurs chansons. Bref, les jumeaux ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Effectivement, Malala et Alain Mathile attendaient ce moment depuis longtemps, celui de rencontrer le public de la terre de leurs ancêtres. A noter que la soirée s’est poursuivie avec un concert « After show » qui s’est déroulé au Kudéta Urban Club, Anosy. Les jumeaux ont achevé leur concert en prenant des photos avec le public. Un spectacle que ce dernier n'est pas prêt d'oublier.
Si.R
Une nouvelle page de l'histoire s'ouvre pour le diocèse de Morondava. Monseigneur Jean Nicolas Rakotojaona a été consacré évêque au cours d'une messe dirigée par Monseigneur Marie Fabien Raharilamboniaina, Ordinaire de ce diocèse et principal consécrateur. La cérémonie s'est tenue hier au terrain du collège Saint-Paul Namahora, Morondava. La ville a été en fête depuis le début de la semaine. Tout au long du trajet, il a été accueilli en fanfare par la population.
Mgr Jean Nicolas Rakotojaona a été nommé par le Saint-Père François comme évêque auxiliaire du diocèse de Morondava, le 19 mai dernier. Il lui attribue le siège titulaire de Dragonara. Il est le premier évêque auxiliaire de ce diocèse depuis sa création en 1955. Avant de prendre sa nouvelle responsabilité, il est le recteur du Grand Séminaire de Philosophie Saint-Paul Apôtre à Antsirabe.
Né le 18 janvier 1973 à Anosy-Avaratra, Mgr Jean Nicolas Rakotojaona est entré au Grand Séminaire de Philosophie Saint-Paul Apôtre et a poursuivi ses études de théologie au Grand Séminaire Sainte-Thérèse de l'Enfant Jésus. Il a été ordonné prêtre le 3 août 2002 pour le clergé d'Antananarivo.
Entre 2002-2004, il a exercé comme vicaire paroissial dans la zone d'Ihazolava et effectuait des études en vue d'une maîtrise en philosophie de la religion à l'Université catholique de Madagascar. De 2004-2006, il a été vicaire à Andohatapenaka et Ampefiloha, puis curé à Ambanidia entre 2009 et 2011.
Il a été successivement recteur du Séminaire propédeutique Victoire Rasoamanarivo, professeur de doctrine sociale de l'Église à l'Institut supérieur de technologie d'Antananarivo et de philosophie au Petit Séminaire de 2006 à 2009. Plus tard, de 2011 à 2017, il a effectué un doctorat en théologie à l'Université de Fribourg (Suisse). Après son doctorat, il a été nommé vice-recteur du Grand Séminaire de philosophie Saint-Paul Apôtre. Depuis 2018, il est recteur du même Grand Séminaire.
Anatra R.
A l’approche de la 11è édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI), dont la cérémonie d’ouverture est prévue le 25 août prochain, l’inquiétude prédomine auprès des différentes parties prenantes. En cause, les retards dans l’organisation de cet événement.
A seulement 53 jours de ce coup d’envoi, les regroupements officiels des athlètes, moment clé pour favoriser les échanges et la cohésion entre les athlètes des différentes fédérations, n’ont pas encore débuté dans leur intégralité. Cette situation pourrait nuire à l’ambiance générale et à l’enthousiasme ainsi qu’au niveau sportif intrinsèque des participants. Les fédérations concernées par les 17 disciplines retenues se débrouillent chacune dans leurs coins. La plus grande inquiétude concerne les sites sportifs qui accueilleront les épreuves.
Du Palais des Sports et de la Culture aux gymnases de Mahamasina et d’Ankorondrano, en passant par le complexe sportif de Vontovorona, les infrastructures sont à l’heure actuelle loin d’être prêtes à accueillir les différentes disciplines sportives. Alors que le Conseil des ministres du 7 juin a validé l’octroi de subventions pour le Comité d’organisation de ces Jeux, les travaux de réhabilitation qui devaient commencer depuis longtemps, semblent au point mort, suscitant ainsi des inquiétudes quant à la capacité de Madagascar à organiser l’événement dans les délais impartis.
La Ville des mille Antananarivo qui sera le théâtre de cette compétition régionale d’envergure doit-elle aussi faire face à plusieurs défis à cet instant. Des routes restent en mauvais état, les problèmes d’électricité sont quotidiens et les défis de gestion de déchets, restent à solutionner au risque de créer des désagréments aux participants et pour préserver l’image du pays hôte.
A l’heure actuelle, seules les identités de ces Jeux, notamment le slogan : « la victoire dans l’unité et la diversité », le logo, qui constitue l’emblème de la solidarité des îles de l’océan Indien, ainsi que l’hymne sont bouclés. Faut-il pourtant souligner que les enjeux vont au-delà de l’évènement même. Les Jeux des îles peuvent servir de tremplin pour d’autres opportunités, sportives, touristiques, économiques voire politiques…Il est donc impératif que toutes les parties prenantes intensifient leurs efforts pour accélérer les préparatifs. Le temps presse. La tenue des JIOI dans le pays qui était censée être une source de fierté risque de devenir un sujet de préoccupation et de déception. A moins de deux mois du début des Jeux des îles, la pression se fait sentir sur les épaules des organisateurs.
La rédaction
Des milliers de Malgaches possèdent la double nationalité, Malgache-Française, Malgache-Indienne, voire la triple nationalité. De nombreuses raisons peuvent motiver l’acquisition d’une deuxième nationalité.Pour beaucoup, c’est le côté « voyages » qui prime, facilité par le passeport français.
Ce qui est sûr, c’est que, pour le moment, la loi française n'exige pas qu'un Français ayant acquis une autre nationalité renonce à la nationalité française. Par exemple : un Britannique ayant acquis la nationalité française conserve sa nationalité britannique. Et un Français ayant acquis la nationalité britannique conserve sa nationalité française. Il devrait en être de même donc pour un Malagasy.
Pourquoi cette levée de voile ?
Depuis quelques semaines, il existe une polémique sur la double nationalité du Président de la République Andry Rajoelina. Des documents indiquant que le numéro un du pays aurait acquis la nationalité française, en 2014, ont été diffusés sur les réseaux sociaux il y a quelques jours.
En 2013, marquant la fin de la période de Transition, Andry Rajoelina est redevenu un simple citoyen. Il a demandé la nationalité française par naturalisation. C’est aussi simple que cela car, entre 2014 et 2018, Andry Rajoelina et sa famille ont bien vécu en France.
Mais il est dit que des créatures comme Fanirisoa Ernaivo, ayant pourtant suivi des cours de droit, existent et existeront toujours. Et seront toujours relayées par les médiaboliques français que sont « Le Monde », Rfi, France 24 et TV5. A quelques mois de l’élection présidentielle de 2023 à Madagascar, voilà que le 16 juin 2023, le parti MMM de Hajo Andrianainarivelo sort une fausse vérité qui va entrainer toute une série d’interprétations comme pas possible, pour tenter d’empêcher l’actuel Président de Madagascar de se présenter à cette élection.
Il est écrit dans ce communiqué du MMM du 16 juin 2023 « Ny MMM dia manaja ny fahafahan’ny tsirairay hisafidy ny zom-pireneny, saingy ny asan’ny Filohampirenena dia natao ho an’ny mizakazom-pirenena malagasy irery ihany ». Traduction : Le MMM respecte la liberté de tout un chacun de choisir sa nationalité, mais le poste de Président de la République n’est réservé qu’aux candidats qui n’ont que la nationalité malagasy Uniquement.
Faux, archi-faux ! L’article 46 de la Constitution de la IVe République, accepté par référendum le 11 décembre 2010, indique sans aucune interprétation que :
Chapitre premier. Du Président de la République.
Article 46.
Tout candidat aux fonctions de Président de la République doit être de nationalité malagasy, jouir de ses droits civils et politiques, avoir au moins trente-cinq ans à la date de clôture du dépôt des candidatures, résider sur le territoire de la République de Madagascar depuis au moins six mois avant le jour de la date limite fixée pour le dépôt des candidatures.
Du coup, tous les esprits brillamment mats (voulant à tout prix casser du Rajoelina depuis des décennies !), se sont rabattus sur l’article 42 du code de la nationalité malagasy qui dit :
Art. 42 - Perd la nationalité malgache, le Malgache majeur qui acquiert volontairement une nationalité étrangère.
Il faut préciser que cet article 42 a été rédigé par des législateurs français, inclus dans l’Ordonnance n° 60 - 064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité malagasy, au lendemain du retour de l’Indépendance de Madagascar. Il y a certainement une louche raison -que j’éviterais d’interpréter- à l’instar de l’article 1 du Décret n° 60-555 du 1er avril 1960 concernant les îles dépendant alors de Madagascar, signé par le Général de Gaulle…Article 1. Les îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India sont placées sous l'autorité du ministre chargé des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer.
Et tous les « opposants » ont jubilé ! Car, pour eux, dans leur esprit obtus guidé par la haine et la jalousie, Andry Rajoelina ne pourra pas se présenter à l’élection présidentielle de cette année 2023. Et même Fanirisoa Ernaivo (un cas très… particulier, qui se taira lorsqu’elle aura la nationalité française tant espérée…) en a oublié la hiérarchie des normes, théorisée par le juriste austro-américain Hans Kelsen (1881-1973). A croire que ces gueulards se prétendant magistrats, avocats et tralalala, n’ont pas appris cela. Leçon :
C'est quoi la primauté de la Constitution ?
Dans la hiérarchie des normes telle qu'établie par Hans Kelsen, la Constitution est la norme suprême.
Qu'est-ce qui est au-dessus de la Constitution ?
La suprématie de la Constitution est effective quand il existe un contrôle de constitutionnalité. Dans certains pays, tout tribunal peut procéder à un tel contrôle, tandis que d'autres confient cette fonction à une juridiction spécialisée, qui a rang de cour constitutionnelle.
Quel est le rapport entre l'État et la Constitution ?
La Constitution organise les pouvoirs publics composant l'État en séparant le législatif, l'exécutif et le judiciaire afin de permettre l'équilibre des trois différents pouvoirs.
Une constitution n'est pas une loi comme les autres : c'est la « loi des lois ».
Une fois adoptée, elle peut être modifiée seulement en respectant les conditions mentionnées dans son propre texte. Ce mécanisme s'appelle une « formule d'amendement » et la différencie de toutes les autres lois.
A Madagascar, il existe -pour les amnésiques- la HCC (Haute Cour constitutionnelle). Et elle ne va pas tarder à se manifester, comme c’est écrit plus haut. A votre avis, qu’elle sera sa décision concernant cette histoire de double nationalité ? Attendre et voir.
Le cas de la double nationalité du Président Andry Rajoelina n’est pas isolé sur le continent africain. Ces créatures citées pêchent par omission. Je ne prendrai que deux exemples, d’un pays anglophone, évidemment : le Liberia.
Il y a eu Ellen Johnson Sirleaf. Prix Nobel de la Paix en 2011. Elle aura été la première femme élue Présidente de la République en Afrique. Elle a dirigé le Libéria de 2006 à 2018, tout en possédant également la nationalité américaine.
La personne qui a succédé à Ellen Johnson Sirleaf, est George Weah, Président de la République du Liberia, depuis le 22 janvier 2018 (élu le 26 décembre 2017). Ancien footballeur de l’AS Monaco (1988-1992) et du PSG (1992-1995), il possède la double nationalité libérienne et française. Son fils, lui, joue pour la sélection nationale de football des Etats-Unis, avec laquelle cet attaquant du LOSC FC a d’ailleurs joué la dernière Coupe du monde de football au Qatar. Certes, des critiques existent face à cette situation mais pas de manière aveugle et aveuglée comme à Madagascar.
Si j’élargis cette notion de double voire de multiple nationalité, il y a le cas de Nelson Mandela, issu du peuple Xosa (et non zoulou comme on pourrait le croire), l’homme qui a abattu le régime raciste de l’Apartheid en Afrique du Sud. Bien que cela ait été à titre honorifique, saviez-vous que Madiba était citoyen, à part entière, des pays suivants, à partir de l’année entre parenthèses ? Italie (1982) ; Grèce (1983) ; Brésil (1985), Canada (2001. Il n’avait nul besoin de visa pour s’y rendre.
Enfin, il faut dire que pour nombre d’Africains, incluant les Malagasy, « la recherche d’une nationalité occidentale s’apparente à un saint Graal ».En effet, c’est l’occasion pour ceux qui en détiennent une de profiter des avantages que n’offrent pas la détention de nationalités africaines. Les dirigeants possédant une nationalité occidentale bénéficient donc d’avantages qui relèvent essentiellement de leur confort personnel… » (in « Revue politique africaine 2020 », page 3)
Alors ? Ben, circulez, y’a rien à voir ! La célébration du 26 juin 2023 dans tout Madagascar a prouvé que ce ne sera jamais Facebook, avec sa cohorte de lâches anonymes, qui reflètera les réalités vraies existant dans la Grande île de l’océan Indien. En tout cas, certaines personnes de l’entourage proche du Président Rajoelina ont tout intérêt à se cultiver au lieu de montrer et démontrer, au fil du temps, que seuls le poste et les avantages qui y sont liés les intéressent. C'est, hélas, ce non-professionnalisme qui les pousse à faire un zèle vraiment douteux et dangereusement approximatif à la longue, pour l'image même du Président Rajoelina.
Enfin, lorsque le pouvoir français va durcir l’acquisition de la nationalité française, il faudra remercier toute cette clique qui est (haïe) et parait mais sans aucun devenir. C’est ma trilogie de l’Etre, Paraitre sans Devenir. Heu, moi ? Je n’ai qu’une nationalité, malagasy, même si ma grand-mère maternelle était Française par décret et que mon père, gérontologue, était officier dans l’armée française. Le plus marrant, est que, lorsque j’ai besoin d’un acte de naissance, j’écris au service de l’Etat-civil à Nantes, France. Acte que je dois récupérer à l’ambassade de France, ici à Antananarivo. Cela, sans être citoyen français.
C’est fou, non ? En tout cas, tout ce ramassis « d’opposants » et de « je-sais-tout sans vraiment rien savoir » réagissent comme des affranchis qui ignorent ce que ce mot même signifie.
Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY