La plupart des personnes en situation de handicap (PSH) ne bénéficient d’aucune aide, y compris celle étatique. Certaines d’entre elles en témoignent et se sentent négligées, surtout durant la pandémie de Covid-19. La mise en place d’une structure de protection sociale pérenne pour ces personnes vulnérables constitue la finalité du plaidoyer mené par le projet « Equal » de l’association Autisme Madagascar.
Souvent livrées à elles-mêmes. Le troisième recensement général de la population et de l’habitation (RGPH-3) a recensé 154.255 personnes en situation de handicap à Madagascar. Bon nombre d’entre elles ont été privées de diverses allocations et filets sociaux de sécurité (FSS) fournis pour les personnes vulnérables durant la pandémie de Covid 19. Ericka, une fille autiste résidant à Toamasina, en fait partie. Orpheline depuis ses 2 ans, cette fillette d’à peine 10 ans habite ses grands-parents retraités, lesquels se chargent de son éducation. La petite a un trouble de langage et porte des couches quotidiennement. « Nous sommes 3 personnes vulnérables à la maison mais n’avons bénéficié d’aucune aide venant de l’Etat. Nous nous sommes pourtant inscrits et l’on nous a pris en photo, mais en vain. Cependant, on ne peut pas se nourrir de notre maison qu’on a construite durant nos années d’activité (rire) », nous confie Yolande Raveloarimanga, grand-mère d’Ericka. Comme cette famille, beaucoup de foyers vivent en silence ce genre de situation.
Peu ou non considéré
Paralysée depuis son enfance. Mariette Telovavy se déplace quotidiennement en fauteuil roulant. Cette mère de famille habitant à Toamasina a pu bénéficier des FSS durant la crise sanitaire, mais seulement pendant un moment temporaire. « J’ai pu obtenir les 50.000 ariary à partir de la liste du Fokontany, et non à cause de mon handicap. En fait, nous sommes 4 personnes handicapées à habiter dans le même secteur, mais seules deux d’entre nous étaient dans la liste. Durant la 2ème vague de 30 000 ariary, nous étions exclus de la liste, contrairement à nos voisins non handicapés », témoigne-t-elle.
Pour sa part, la famille de Lalaina Razafinarisoa a pu survivre pendant quelques jours grâce au FSS de 100.000 ariary obtenu durant la pandémie. « J’ai pu acheter 23 kg de riz, un sac de charbon de 250 kg, 1,5 litre d’huile, du sucre, du sel ainsi que quelques provisions grâce à cette somme. Cela nous a permis de tenir le coup pendant près de deux semaines », avance la mère de famille, ayant un mari handicapé et une fille autiste. « Nous sommes quatre à la maison, avec une dépense quotidienne de 10 000 ariary en moyenne, mais ce n’était pas possible durant la pandémie de Covid-19 », ajoute-t-elle.
Pour une structure pérenne
« Les personnes en situation de handicap devraient bénéficier d’une protection sociale spécifique, en étant vulnérables », suggère un membre de l’association des PSH. « L’Etat devrait réviser à la hausse le budget social », ajoute un autre membre. « Le Président de la République devrait allouer une aide spéciale pour les enfants handicapés, y compris ceux ayant un handicap non visible comme les autistes. Ceux qui ne peuvent pas marcher devraient être dotés d’équipements pour ce faire », sollicite la grand-mère d’Ericka, citée en sus. Cette négligence envers les PSH a encouragé l’association Autisme Madagascar, à travers son projet « Equal », de mener un plaidoyer pour la mise en place d’une structure pérenne de protection sociale pour ces personnes vulnérables.
« Je n’ai aucune source de revenu. Je souhaite travailler dans l’élevage ou l’artisanat mais personne ne veut m’embaucher (…) », se désole R., un aveugle habitant dans un quartier de Toamasina. « Les parents ont dépensé une somme conséquente pour payer les frais de scolarité des PSH. Malgré cela, ces gens peinent à trouver du travail, notamment celui convenant à leur diplôme et compétences. Pourtant, la convention des PSH stipule que l’Etat a le devoir de créer de l’emploi pour elles », avance un défenseur des droits de l’Homme, notamment ceux des personnes handicapées, œuvrant dans la ville du grand port. Outre la création d’emplois et la protection sociale pérenne, la mise en place de centres spécialisés est aussi sollicitée. Ces établissements devraient attribuer une éducation spécialisée et gratuite pour les PSH, notamment les enfants autistes. Ils pourront y suivre des séances d’ergothérapie, entre autres…
Patricia Ramavonirina
L'affaire sur la réélection de Marcel Rakotomalala pour un troisième mandat à la tête du Malagasy Rugby ne cesse de défrayer la chronique. Les ligues majoritaires contestent vigoureusement la réélection de Marcel Rakotomalala, à Toliara le 7 novembre dernier. Comme si le Comité olympique malagasy voulait défier l'État en ne considérant pas la présence du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Ce dernier étant le garant de la légalité de cette élection.
Les quatre suspects dont un touriste espagnol de 70 ans, dans l’affaire concernant l’agression sexuelle ayant débouché sur la mort d’un petit garçon de 7 ans à Morondava, dimanche dernier, ont été déférés au Parquet. Ce déferrement n’a pris fin que vers 22h mardi dernier, et à l’issue duquel tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Morondava. Outre bien sûr l’Espagnol, la gérante de l’hôtel où les faits sont survenus, un surveillant de piscine et non moins maître-nageur, et un autre employé dudit établissement figurent dans cette liste.
La participation de Madagascar à la COP27 qui se tient actuellement à Sharm – El – Sheick, en Egypte a marqué les esprits, notamment suite au discours du Président Andry Rajoelina qui a, une fois de plus, interpellé les grands pays pollueurs sur le déblocage du fonds vert pour le climat. Un fonds destiné aux pays en voie de développement qui sont victimes du changement climatique.
Parmi les 4 établissements de la ville d’Antananarivo accompagnés par le groupe Filatex. L’Ecole primaire publique (EPP) d’Andrefan’Ambohijanahary étant la meilleure de la Capitale, voire de Madagascar, notamment en termes d’infrastructures, d’après le maire de la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA), Naina Andriantsitohaina. Construit en 1911, cet établissement, considéré comme une institution, a été rénové par ledit groupe en 2017. Des travaux conséquents y ont été effectués, impactant positivement sur la scolarisation et le quotidien des centaines d’élèves. « La qualité des infrastructures impacte sur les résultats scolaires.
La République malagasy célèbre « la Semaine de la terre et de l'aménagement du territoire » durant la semaine du lundi 7 novembre. Le Département de l'Aménagement du territoire et des Services fonciers organise des séances de sensibilisation autour des terres et leurs aménagements. Le Département saisit en même temps l'occasion pour distribuer des « Karatany », genre Titre foncier au niveau des Fokontany, et des Bokin-tany (Titre foncier) aux paysans. Lesdits paysans deviennent définitivement des propriétaires des terres qu'ils ont aménagées depuis des générations. Un défi que le régime Orange de Rajoelina se donne la tâche de relever conformément au prescrit du Velirano. La sécurisation foncière s'inscrit dans l'ordre des priorités et des urgences que le Président de la République entend mener jusqu'au bout.
Surpêche, pollution et dégradation du climat. Ces problèmes changent l'océan d'une manière encore jamais vue auparavant. Ils vident nos océans de vie et menacent les stocks de poissons qui fournissent de la nourriture à des milliards de personnes et des moyens de subsistance à des centaines de millions de personnes. Face à ce contexte, un groupe de scientifiques d’ordre international se sont ainsi penchés sur une planification stratégique sur la restauration des océans. Ces derniers, membres de l’organisme Océan Pasture Madagascar (OPR-MG), filiale de l’Océan Pasture International, annoncent une solution africaine innovante pour atténuer le changement climatique via la restauration des océans.
En marge de sa participation à la COP27 en Egypte, le Président Andry Rajoelina a rencontré le directeur exécutif du PAM (Programme alimentaire mondial), David Beasly. Les deux parties se sont convenues sur l'élaboration d'un programme conjoint destiné à soutenir la population victime de kere dans le Sud de Madagascar. Au cours des discussions, le Chef de l'Etat a souligné qu'il est important de ne pas se limiter aux aides ponctuelles mais qu'il faudrait soutenir les ménages afin d'avoir des activités de subsistance. L'objectif étant de les rendre autonomes malgré les problèmes d'eau.
Les trafiquants de drogue misent sur des femmes malagasy pour faire passer de la drogue. Certaines se disent victimes de pièges. Certaines autres le font consciemment. Souvent, en tout cas, les « mules » sont dans le besoin, et constituent des proies idéales pour les trafiquants de drogue. Le cas de jeunes femmes, arrêtées ces derniers temps en possession de drogues, sur l’île sœur de Maurice et qui risquent jusqu’à dix, vingt voire trente ans de prison, illustre cette situation. Plus d’une dizaine de femmes originaires de Madagascar ont été arrêtées à l’entrée à Maurice, alors qu’elles tentaient d’y faire rentrer de la drogue. La nécessité économique est la première raison de cette situation. Cette précarité fait que beaucoup de femmes sans-emplois deviennent facilement la proie de cartels de la drogue, dans l’espoir de gagner de l’argent. En une dizaine d’années, les cas sont nombreux.
Le taux de mortalité infantile est encore élevé à Madagascar car 45 enfants sur mille décèdent avant leur 12e mois. Comparé au taux de mortalité infantile au monde qui est de 37 pour 1000. En ce qui concerne le taux de morbidité des enfants de moins de 5 ans, le chiffre atteint les 75 pour 1000.
Face à cela, Développement média international (DMI) a lancé le projet « Zaza salama ». Il consiste à améliorer la santé des enfants, de 0 à 5 ans, par une sensibilisation via les ondes.
« La radio serait le meilleur outil, car la majorité des gens peuvent y avoir accès. Les parents sont les cibles principales de cette campagne afin qu’ils emmènent leurs enfants dès les premiers symptômes d’une maladie. Les premiers gestes à faire en cas de maladie seront aussi prodigués via l’émission radio », a indiqué le responsable au niveau de DMI.
Pour l’instant, ce sont les Régions de Vakinankaratra et d’Atsimo - Andrefana qui bénéficient de ce projet avec l’appui du ministère de la Santé publique. Il a été constaté que les habitants de ces deux Régions emmènent leurs enfants dans les centres de santé quand cela leur est possible. Ils ne se contentent plus des médicaments traditionnels.
Les résultats de l’enquête RGPH 3 ont montré que « c’est la Région de Vatovavy- Fitovinany qui se caractérise par les niveaux de mortalité les plus élevés. Dans cette Région, le risque de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire est estimé à 119 ‰ contre un minimum de 35 ‰ dans celle de DIANA. En outre, à cause de la difficulté à l’accès aux soins, c’est dans le milieu rural qui connait un taux élevé de mortalité infantile en comparaison des villes ».
Parmi les maladies qui tuent les enfants en bas âge, les maladies pulmonaires tiennent le premier rang. 15% des enfants succombent à ce type de maladie. Cela s’explique aussi par l’accès aux services de santé qui est encore insuffisant. En effet, 43 % seulement des enfants arrivent dans un centre de santé pour se faire soigner.
Après les maladies pulmonaires vient ensuite la diarrhée avec 11 % des décès. Cette dernière est surtout favorisée par l’insalubrité, la difficulté d’accès à l’eau potable. Le paludisme termine le trio de tête avec 5 %.
Nikki Razaf