Le plus grand et plus ancien cimetière de Madagascar situé à Anjanahary a accueilli une centaine de cadavres depuis le début de cette pandémie de Covid-19. Après l'annonce de la réquisition pour enterrer les morts n'ayant pas de sépulture à Antananarivo et l'interdiction de sortir les dépouilles mortelles de la Région d'Analamanga en juillet 2020, 108 fosses provisoires y ont été créées. Géré par la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène - connue auparavant sous le nom de BMH ou Bureau municipal d'hygiène de la Commune urbaine d'Antananarivo (CUA), ledit lieu reçoit non seulement les personnes décédées suite au coronavirus, mais aussi les morts qui ne peuvent pas encore être ramenés dans leur ville natale située à plusieurs kilomètres de la Capitale. Avant-hier, le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary, chef de service de la Promotion d’hygiène auprès de la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène, a avancé que les différentes mesures sanitaires, tout particulièrement l’interdiction de la veillée mortuaire des cas de Covid-19, ne sont pas encore levées. Pour cette raison, cette vieille nécropole de Madagascar s’étalant sur une surface de 12 hectares continue toujours d'abriter temporairement les cercueils.
A titre d’information, malgré l’ouverture des frontières à Analamanga, les corps doivent encore y rester deux années au minimum avant d'être rapatriés, a redit le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary. Egalement, dans ce cas, la Direction de l'Eau, Assainissement et Hygiène de la CUA ne délivre aucune autorisation d’inhumer que durant la période sèche de l'année. Rappelons que le Gouvernement malagasy a décrété l'état d'urgence sanitaire en 2020, impliquant la fermeture des frontières d'Analamanga ainsi que l'enterrement immédiat des patients décédés de la Covid-19. Sur 66 lots de terrain, cinq sont réservés pour accueillir les dépouilles des victimes de cette pandémie. Et les frais de location annuelle d’une tombe restent à 100 000 ariary.
A part les cimetières communs situés à Anjanahary, d’autres tombeaux sont aussi fonctionnels pour les décès liés au coronavirus. A titre d’exemple, un « Fasan’ny firaisam-po » ou cimetière de solidarité a été également mis en place dans la Région d’Analamanga, plus précisément à Anosiala-Ambohidratrimo. Une cinquantaine de corps y ont été enterrés. La majorité d’entre eux sont des patients décédés de cette maladie virale auprès des CTC-19 et grands hôpitaux d’Antananarivo.
K.R.
Maîtrisé. C’est de cette manière que certains observateurs décrivent l’état des lieux en ce qui concerne le coût de la vie en général. Un constat qui a provoqué dernièrement un tollé général sur les réseaux sociaux, et en particulier chez les ménages les plus démunis. En effet, le prix du ciment durcit, celui de la bougie s’essouffle, celui de la cigarette s’enfume. Pour le riz, c’est cuit. Les tarifs au détail s’envolent malgré les contrôles. Le prix du savon n’a pas non plus échappé à cette inflation galopante, avec une hausse généralisée de 100 ariary par pièce. Effectivement, un morceau de savon coûte actuellement à partir de 300 ariary contre 200 ariary auparavant. Et le sucre et la farine suivent aussi cette tendance à la hausse, quoiqu’à un degré moindre. Cependant, ce n’est pas seulement sur les étals de détails que les prix s’envolent. Face à cette situation, les buvettes et les gargotiers ont décidé de revoir à la hausse leurs tarifs moyens. Questionné sur cette légère hausse des prix, un commerçant avance n’avoir aucune explication par rapport à cette situation. « Nous sommes contraints d’augmenter les prix car ceux fixés auprès des ravitailleurs augmentent. On sait juste qu’en cette période, la hausse de prix du riz est liée à une baisse progressive des stocks disponibles dans les zones de production ».
Tout est cher
D’un autre côté, au sujet des domaines qui sont les plus impactés par l’inflation, la plupart des gens avancent que ce sont en général les denrées alimentaires ou encore les sources d’énergie ou encore le loyer qui sont les premiers concernés par la cherté de la vie. Bref, que dire sinon que les Tananariviens ont une vision fortement arrêtée à propos de la cherté de la vie à Madagascar. Outre l’alimentation, les PPN, le loyer, en passant par l’essence, le gas-oil et les transports en commun, tout est très cher avec une perception globale qui laisse perplexe. Un point de vue sur l’inflation que la plupart des malagasy partage malgré l’insistance des responsables sur les contrôles de prix effectués sur les marchés pour tenter d’endiguer le phénomène de spéculation.
Effectivement, la crise sanitaire a entraîné à Madagascar, comme dans tous les pays, une crise économique. Les producteurs, importateurs et détaillants tentent d’endiguer ce phénomène en augmentant les prix. D’ailleurs, des relevés de prix sont effectués fréquemment sur les marchés de la Capitale, sachant que des fois, les hausses de prix sur certaines denrées sont le résultat d’une spéculation abusive de certains détaillants. En réponse à ces pratiques de hausse de prix injustifiée du riz, les autorités doivent renforcer les contrôles au niveau des marchés, notamment à travers les descentes que leurs équipes mènent sur le terrain, en rappelant dans un premier temps les textes qui régissent le commerce et en prenant, dans un deuxième temps, des mesures adéquates face aux irrégularités constatées, à l’instar des sanctions ou des rappels à l’ordre selon le niveau des délits.
Hary Rakoto
La couleur de la tenue arborée par les militaires et gendarmes lors de la journée des Officiers, de mercredi dernier, a fait l’objet de critiques de la part de certains membres de l’Opposition. Une couleur que ces derniers assimilent à l’orange du parti Tanora Gasy Vonona. « Cette histoire de couleur de tenue ne devrait même pas être sujet d’actualité », s’indigne Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, porte-parole du Gouvernement. Elle était l’invitée de l’émission « Tsy ho tompontrano mihono » diffusée en direct, hier en début d’après-midi, sur les stations audiovisuelles publiques. Elle regrette cet esprit de polémique qui anime certains acteurs de la vie de la Nation. “ L’uniforme des militaires lors du 12 janvier n’est pas l’uniforme militaire traditionnelle. Le choix de la tenue leur revient. Cette année, la couleur choisie n’est même pas l’orange mais une couleur proche de la rouille, un genre de marron orange. Mais même si elle avait été orange, je ne vois pas où se situe le problème », s’exaspère celle qui porte également la casquette de ministre de la Communication et de la Culture. Et elle de souligner que chaque année, les militaires arborent une nouvelle tenue, rappelant au passage que ces dernières années, ces tenues ont alterné entre le bleu, le gris ou encore le rouge. La couleur de la tenue peut coïncider avec celles de certains partis politiques, sans qu’il n’y ait forcément des idées politiques derrière estime la ministre, qui cite à titre d’exemple la couleur rouge et blanche arborée lors de la précédente journée des Officiers, une couleur qui correspond aux couleurs de son parti le Freedom. « Pourquoi personne n’a réagi l’an dernier et pourquoi cette année ? Pourquoi lorsque la tenue était bleue, grise ou noire, personne n’a réagi ? », s’offusque-t-elle pointant du doigt une polémique inutile. « Le débat dans le pays ne devrait pas être abaissé à ce niveau », indique par ailleurs la ministre qui estime nécessaire de ne pas perdre de l’énergie dans des débats aussi inutiles pour se focaliser sur des sujets autrement plus importants pour le pays. Reprenant les propos d’un ancien Premier ministre français, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo formule le vœu que pour cette année le niveau du débat soit relevé et que ce débat impacte positivement le pays. Elle souhaite que les acteurs des réseaux sociaux, les communicants, les influenceurs ou les faiseurs d’opinion ne perdent pas leur temps dans des « badbuzz » et des débats « stériles ».
Recueillis par L.A.
Un acte de bravoure. Le Luxembourgeois Dylan Thiry qui était un candidat à l’émission de téléréalité Koh-Lanta, de Prince de l’Amour, diffusée sur la chaîne TF1, est parmi nous. Sans aucun doute, il est sur le sol malagasy depuis mercredi dernier pour apporter de l’aide aux plus démunis, comme il a fait lors de son séjour au Sénégal en décembre dernier. Actuellement, Dylan Thiry fait parler de lui via les réseaux sociaux. Lors de son voyage, sur son compte Facebook, Instagram et Twitter, on a pu remarquer des échanges, des partages de vues ainsi que des prises de photos avec la population de la Grande île. Dans une séquence vidéo, on voit également Dylan en train d’acheter de la nourriture dans une gargote, effectuer une descente dans une carrière de roche pour découvrir comment une famille malagasy assure son quotidien.
Selon les informations qu’il a communiquées dans son compte, avec son association baptisée « Pour nos enfants », Dylan Thiry serait actuellement en route vers le Sud de Madagascar afin voir les conditions de vie des familles les plus démunies et bien évidemment d’apporter son aide à la population de cette Région. Pour le moment, il n’a donné aucune information concernant le contenu de l’aide qu’il va apporter. Cependant, il est certain qu’il n’est pas juste venu ici pour des vacances. A noter que durant son séjour au Sénégal, le jeune homme s’est investi dans la fabrication d’un puits et la reconstruction d’une école. Le Luxembourgeois a également tenu à apporter du soutien et de l'aide à plusieurs enfants qui souffrent visiblement de quelques problèmes de santé via son association « Pour nos enfants ». Espérons qu’il en fera de même durant cette mission humanitaire à Madagascar.
Si.R
C'est dans la plus grande consternation que la population footballistique malagasy a appris hier le décès de Rabemananjara Alban. Joueur bourré de talents comme son frangin Kiki, Alban alias Banban avait donné la sueur froide à plus d'un défenseur malagasy qu'africain. Formant un duo d’attaque de choc avec son frère à la belle époque de l'Ac Sotema de Mahajanga à la fin des années 70, Alban a apporté une grande contribution au parcours africain de la formation majungaise qui s'était achevé en quarts de finale de la coupe d'Afrique des clubs champions. Après l'Ac Sotema, il endossait pour une courte durée le maillot de Maitso Volo Fianarantsoa avant de raccrocher définitivement les crampons. Une fois sa carrière sportive terminée, Alban est complètement oublié par le milieu sauf Ahmad, l'ancien président de la fédération nationale. C'est lui qui a pensé à ce joueur délaissé en le plaçant responsable du terrain synthétique du stade Rabemananjara. Avant de lui confier cette importante responsabilité de prendre soin de ce premier terrain synthétique de Madagascar, Ahmad l'a envoyé à une formation spécialisée en Afrique du Sud. Mais la non-considération des anciennes gloires refait surface du côté des autorités communales ou de la ligue de Mahajanga qui ont exclu de son stade, Alban. Depuis, il est tombé de nouveau dans l'anonymat total. Et ce jusqu'à la semaine dernière où des joueurs de Mahajanga lançaient un appel sur les réseaux sociaux pour venir en aide à Alban hospitalisé d'urgence. Apparemment, il a raté son dribble face à cette maladie qui l'a emporté dans un monde meilleur qu'ici-bas. Reposez en paix Alban....
La Confédération africaine de football a dévoilé, hier, 12 janvier, la date de la prochaine CAN (2023). La Côte d'Ivoire devra accueillir la 34ème édition de la compétition en été, du 23 juin au 23 juillet. La Confédération africaine de football (CAF) se tourne déjà vers l’édition 2023. En effet, le comité exécutif a annoncé vendredi que le tirage au sort du tour préliminaire des qualifications à la CAN 2023 sera effectué le 21 janvier prochain à Douala, au Cameroun. Le lendemain, le 22 janvier, c’est le tirage au sort des barrages de la Coupe du monde 2022 qui sera au programme.
Près de quatre jours après l’assaut de bandits ayant visé la propriété d’un couple de fonctionnaires de la santé publique, et qui a coûté la vie à une femme médecin de 53 ans, lundi soir dernier à Ivandry, l’enquête évolue. D’après une information policière, un suspect dans le meurtre avait été arrêté. Mais avec une information distillée au compte-gouttes, il était encore impossible de savoir davantage sur ce sujet.
1 096 personnes atteintes de la Covid-19 ont succombé en 2021 au niveau des 5 Arrondissements de la Commune urbaine d'Antanarivo, à l'exception du sixième situé à Ambohimanarina. Selon le docteur Anjarasoa Rasoanomenjanahary, chef de service de la promotion de l'hygiène auprès de la Direction de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène au sein de la CUA, connu auparavant sous le nom de Bureau municipal d'hygiène (BMH), la majorité de ces individus emportés par le coronavirus viennent des zones périphériques de la Capitale.
1700. Tel est le nombre de postes disponibles pour le recrutement massif au Québec Canada. Proposés par 80 entreprises, ces postes concernent divers secteurs à savoir l’administration, le génie civil, l’hôtellerie et restauration, la manufacture et fabrication, la production audiovisuelle, la santé, les technologies de l’information ainsi que le transport et mécanique. « Madagascar fait partie des pays éligibles pour ce recrutement massif.
Contrer à tout-va. C'est le principe qui dicte certains face à tous les projets élaborés par le régime en place. Les arguments avancés pour les refuser tournent pourtant autour d'un mot, « ce n'est pas le moment ». De la ville nouvelle à Ambohitrimanjaka au projet téléphérique en passant par le stade des Barea et les logements sociaux. Une frange, minoritaire mais bruyante et activiste sur les réseaux sociaux, est la principale instigatrice de ce front de refus.