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L'un se nomme Mahamodo, et l'autre Francis Deliot Regasy. Ce sont les deux personnes parmi les trois qui ont transporté illégalement les 73 kg d'or malagasy, le 31 décembre 2020, à Johannesburg en Afrique du Sud, via Toliara. La Justice malagasy a toujours demandé leur extradition. Récemment, coup de poker ! Les deux passeurs ont été finalement extradés. Rappelons au passage qu'ils sont déjà condamnés à 10 ans de travaux forcés par contumace par le Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo, en 2021. Ils ont été donc rapatriés au pays, mardi dernier. C'est une délégation forte, composée à la fois des représentants du département Interpol Madagascar et ceux du ministère de la Justice malagasy, qui a ramené les concernés sur le sol national, mardi dernier. Aussitôt après, les deux extradés ont pris le chemin de la maison de force à Tsiafahy.
Rappelons que les accusés Mahomodo et Francis Deliot Regasy sont reconnus coupables de plusieurs chefs d’inculpation retenus contre eux dont faux et usage de faux, détention et transport illicites de produits miniers, enfin association de malfaiteurs.
Quant au troisième co-accusé, le nommé Zava Randrianantenaina, un autre dossier le retient personnellement encore en Afrique du Sud. Le concerné doit donc purger encore sa peine dans ce pays. N'empêche que cela ne changera en rien de la peine qui l'attend au pays, sa condamnation par la Justice malagasy sitôt que celle d'Afrique du Sud le libérera.

Pour un bref rappel de leur séjour carcérale après leur arrestation à l'aéroport de Johannesburg, les trois ressortissants malagasy ont été condamnés pour « transport et exportation illicites de substances minérales » et « faux et usages de faux » en écriture publique. Depuis, des mandats d'arrêt à leur encontre ont été émis, indique le procureur du Pôle anti-corruption.

Outre donc le cas de ces passeurs malagasy qui venaient d'être extradés au pays, neuf autres personnes ont été condamnées en décembre 2022 dans la Grande île, toujours dans le cadre de l’affaire concernant le trafic de 73 kilos d’or saisis en Afrique du Sud.
Les deux pilotes de l'avion ayant servi au transport des lingots ont été condamnés à deux ans de prison ferme pour complicité d'exportation et de transport de substances minérales. L'ancien secrétaire général de l'Aviation civile de Madagascar a, quant à lui, écopé d'une amende de 10 millions d'ariary (soit 2 123 euros) pour abus de fonction. Enfin, 16 autres personnes ont été relaxées.
Franck R.

Filet ouvert
Polémique autour d’un autre trafic
La vente illicite d'animaux protégés du pays en Thaïlande est aussi une affaire qui a fait soulevé des vagues, du fait que les trois accusés dans l'affaire ont été placés sous mandat de dépôt à Antanimora alors qu'ils devaient l'être à Tsiafahy étant donné que l'affaire relève d'un crime. Sur les réseaux sociaux, les commentaires abondent vu la gravité du trafic à dimension internationale et surtout si l'on se refère à la valeur marchande de ces espèces endémiques du pays, soit 14 milliards d'ariary.





Dans un effort concerté pour dynamiser l'économie malagasy et attirer les investissements étrangers, l'Equipe de développement des entreprises de Madagascar (EDBM) a organisé, en collaboration avec le Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP), une réunion stratégique, la semaine dernière, à l'Hôtel Radisson Blu, réunissant des acteurs clés des secteurs public et privé ainsi qu'une délégation chinoise du secteur Textile et Habillement, dirigée par Xia Lingming, secrétaire général du CNTAC (China National Textile and Apparel Council). L'objectif principal de cette réunion était de présenter les opportunités d'investissement offertes par Madagascar dans le secteur du Textile et de l'Habillement, sous le slogan évocateur "Choose Madagascar". Les représentants malagasy ont mis en avant les avantages compétitifs du pays dans ce domaine, mettant en lumière le soutien gouvernemental, la main-d'œuvre qualifiée et les perspectives de croissance post-pandémie. La participation active des représentants des ministères de l'Industrialisation et du Commerce, de l'Economie et des Finances, de la Décentralisation et de l'Aménagement du territoire, du Travail, de l'Emploi et de la Fonction publique, de l'Environnement et du Développement durable, ainsi que des Transports et de la Météorologie, témoigne de l'engagement du Gouvernement malagasy en faveur de cette initiative. Lantosoa Rakotomalala, présidente du Conseil d’administration de l'EDBM, a souligné l'importance du secteur Textile et de l’Habillement pour l'économie malagasy, notamment en tant que leader africain des exportations vers les marchés européens et américains.
Capitalisation
Cette affirmation a été renforcée par les chiffres présentés par Josielle Rafidy, directeur général de l'EDBM, révélant une croissance significative du secteur, avec un doublement des agréments accordés aux Entreprises franches textiles en 2023 par rapport à l'année précédente. Le secteur privé a également manifesté son soutien à cette initiative, avec la participation active du GEFP et de ses membres, ainsi que de l'International Finance Corporation (IFC). Ces partenaires ont signalé le potentiel de croissance du secteur, déjà responsable de la création de plus de 200 000 emplois et de 525 millions USD d'exportation. La visite de la délégation chinoise du CNTAC témoigne de l'intérêt croissant des investisseurs étrangers pour le potentiel du secteur Textile et de l'Habillement à Madagascar. Les investissements envisagés à la suite de cette réunion pourraient non seulement renforcer l'économie malagasy, mais aussi créer des milliers d'emplois supplémentaires, contribuant ainsi à l'industrialisation et au développement durable du pays. En somme, la réunion stratégique de la semaine dernière marque une étape non négligeable dans la promotion du secteur Textile et de l’Habillement dans la Grande île. Grâce à une collaboration étroite entre le secteur public, le secteur privé et les investisseurs étrangers, le pays est bien positionné pour capitaliser sur ses atouts et stimuler sa croissance économique dans les années à venir.
Hary Rakoto



Après le succès de l’événement l’an dernier, la seconde édition de l’Alumni-Day, le rendez-vous incontournable organisé par Campus France Madagascar en partenariat avec le SCAC de l’ambassade de France, La Chambre de Commerce et d’Industrie France Madagascar, l’institut Français de Madagascar, Campus France Paris... Annoncée par Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, le 21 juillet 2022, France Alumni Day, la journée mondiale des diplômés internationaux de l’enseignement supérieur français vient d’être lancée depuis le 11mai jusqu’au 26 mai 2024. Cette deuxième édition tournera autour de la thématique « Talents francophones, carrières mondiales », dans la perspective du Sommet de la Francophonie qui se tiendra à l’automne 2024 en France. Cet événement permet de célébrer et de mettre à l’honneur les anciens étudiants et les diplômés internationaux de l’enseignement supérieur français partout dans le monde. Les équipes de Campus France Madagascar proposent à nouveau de réunir les alumnis pour ce mois. Ils réserveront deux journées incontournables qui ont pour objectif de pérenniser l’événement, d’encourager un plus fort engagement des personnes et des partenaires déjà membres de la communauté France Alumni Madagascar, de susciter un vrai sentiment d’appartenance et de donner envie de rejoindre le réseau pour celles et ceux qui n’en sont pas encore membres. « La seconde édition s’ouvrira à la Chambre de Commerce et d’Industrie France Madagascar le vendredi 17 mai à partir de 8h30 autour d’une table ronde sur les « Opportunités d’investissements et de recrutements à Madagascar » avec 15 représentants du secteur privé. Ainsi, qu’une quarantaine d’alumnis de divers horizons professionnels comme les jeunes entrepreneurs, alumnis à la recherche d’emploi..., a expliqué l’organisateur.
Programmes festifs
Il y aura également un tournoi de football alumni-Equipe France Inclusif qui se tiendra le samedi 25 mai. Ce tournoi s’organise entre 6 équipes mixtes en foot à 5 dont 8 personnes par équipe à raison de 5 joueurs sur terrain dont 3 hommes et 2 femmes et 3 remplaçants. Il sera suivi d’un « pique-nique » entre les participants et le public. Cette manifestation sera l’occasion de se retrouver encore une fois pour perpétuer les valeurs de convivialité et partage dans un cadre sportif et festif. Enfin, cette deuxième édition de l’Alumni-Day France Madagascar va se clôturer dans la soirée du samedi 25 mai à l’Institut Français de Madagascar avec la remise des prix du tournoi de football ainsi que la mise en valeur d’un profil d’alumni à « success story », notamment, celui de Lalaina Bertille Ranaivosoa, magistrate à la Cour des Comptes de Madagascar, puis d’un cocktail aux saveurs françaises et une soirée dansante sur les rythmes latinos.
Si.R

La UNE du 15/05/24

Publié le mardi, 14 mai 2024

« ’Ndao hampanao vaksiny miaro amin’ny polio na lefakozatra ny zaza latsaky ny 15 taona » est le slogan choisi par le ministère de la Santé Publique pour le lancement officiel des Activités de vaccination supplémentaires contre la poliomyélite de cette année. Le premier tour se déroule du 14 au 17 mai 2024 dans toutes les Régions de Madagascar. Cet évènement, organisé à Ampanihy, se tient sous le haut patronage de la Première dame et marraine de la vaccination, Mialy Rajoelina.

Engagée personnellement dans ce programme, la Première dame a énuméré les avantages de la vaccination et encouragé la population à accueillir les agents de santé et communautaires pour vacciner leurs enfants. Elle a insisté sur l'importance de renforcer l’immunité individuelle et de garantir l’immunité collective contre les maladies évitables par la vaccination, en particulier la poliomyélite.

Quelques jours après l’ouverture de l’enquête à propos du trafic de 48 lémuriens et de 1076 tortues du pays en Thaïlande, 8 suspects ont été déférés au Parquet du Pôle anti-corruption ou PAC d’Antananarivo, avant-hier. Puisque les instructions n'ont démarré que tard dans la nuit du lundi dernier, il a fallu attendre jusque dans la matinée d'hier, pour que le doyen des juges du PAC 67ha n'ait pris finalement sa décision pour fixer le sort des accusés. Sur les 7 suspects auditionnés, 3 ont été placés sous mandat de dépot à la prison d'Antanimora  pour blanchiment de capitaux, exportation en contrebande et association de malfaiteurs, sans plus de détail. Par ailleurs, 4 autres suspects ont été placés sous contrôle judiciaire. Enfin, la huitième personne trempée n'a pu être encore auditionnée par le Parquet, à cause de son hospitalisation.

Vonjy Andriamanga et Rivo Radanielina, respectivement anciens directeur général et directeur général par intérim de la société d'Etat JIRAMA (Jiro sy Rano Malagasy), ont été condamnés à une peine de dix ans de travaux forcés, accompagnée d'une amende de 40 millions d'ariary. Cette décision a été prononcée par la Cour criminelle du Pôle anti-corruption (PAC) d'Antananarivo. Leur complice, Angelsa Zasy, directrice générale adjointe de la société à l'époque des faits, a également écopé de la même peine. En plus des deux anciens directeurs généraux, le procès qui a impliqué une quarantaine d'employés de la JIRAMA a débuté et s'est terminé rapidement. Les condamnations ont été motivées par des accusations d'abus de fonction, de détournement de deniers publics et de blanchiment d'argent.

Dans un effort visant à favoriser l'éducation et le développement académique des étudiants malagasy, le Service de coopération et d'action culturelle (SCAC) de l'Ambassade de France à Madagascar lance l'appel à candidatures 2024 pour les bourses « France Excellence Madagascar ». Cette initiative offre aux étudiants malagasy la possibilité de poursuivre des études de niveau Master 2 en France, avec une mise en lumière particulière au niveau du domaine des technologies d'avenir. « Nous encourageons vivement les candidatures dans les domaines émergents tels que le numérique, la santé, les sciences de l'environnement, l'énergie et bien d'autres encore », déclare le représentant du SCAC.

Trouble-fête !

Publié le mardi, 14 mai 2024

La propagande électorale en vue des législatives du 29 mai continue son bonhomme de chemin. Morne pour certaines localités ou régions, trop bruyante pour d’autres, elle ne suscite pas trop d’enthousiasme encore moins pas trop d’intérêts.

Une semaine exactement après le coup d’envoi, la propagande peine à atteindre la vitesse de croisière. L’opinion semble ne pas y accorder trop d’importance concernant notamment ce prochain scrutin du 29 mai. En tout cas, le choix de ma part du terme « propagande » au lieu de « campagne » n’a rien de fortuit. Un choix délibéré ! L’usage du mot « propagande » en lieu et place de « campagne » traduit, en quelque sorte, la vulgarité de la chose. En effet, le mot « propagande » au  sens péjoratif  évoque le discrédit de la campagne.  Qui dit propagande sous-entend une avalanche de promesses mirobolantes ou des engagements sans suite. Selon nombre d’observateurs même pour les simples citoyens, la crédibilité sinon la valeur morale et intellectuelle de la campagne électorale en cours baisse d’un cran. Elle souffre de crédit, de respect et d’attention. Plusieurs facteurs entrent en jeu.

Ambitions régionales. Gatenews Africa, en partenariat avec la FCCIM viennent d’annoncer, hier à Ivato, le lancement du CEO Business Forum Indian Ocean. Prévu pour les 14 et 15 novembre prochains, cet événement d'envergure se tiendra au Centre de conférence international d’Ivato, sous le patronage des ministères des Affaires étrangères, de l’Économie et des Finances, ainsi que de la Pêche et de l’Economie bleue. Le CEO Business Forum Indian Ocean se profile comme une rencontre incontournable, rassemblant des délégations de plus de 25 pays riverains de l’océan Indien. Cette initiative d'importance a été dévoilée lors d'une conférence de presse, en présence de la communauté économique nationale, des associations professionnelles, des représentants gouvernementaux, des organisations internationales et des opérateurs économiques.

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Editorial

  • « RIZ Plus »
    Loin des tam – tam, des bling – bling, des folklores propagandistes et surtout des séances de photogéniques en vogue, malheureusement ces temps-ci, des évènements d’intérêts cruciaux pour l’avenir immédiat, à moyen terme et à long terme du peuple malagasy, se passent à travers le pays. Le projet RIZ Plus ou projet de productivité et de résilience des moyens de subsistance ruraux fait son bonhomme de chemin. Il contribue à l’objectif essentiel à savoir « Eliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable » dans le cadre de l’Objectif de développement durable (ODD) diligenté par l’ONU et s’inscrivant directement dans la Politique générale de l’Etat (PGE) autrement dit « l’autosuffisance alimentaire ».

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