Les habitants d’Alaotra sont toujours aux abois. Quatre personnes kidnappées dans les Districts d’Ambatondrazaka et d’Amparafaravola ont pu regagner leur famille respective plus d’une semaine passée. L’une d’entre elles, une collégienne de 16 ans, est rentrée chez elle à Antsangasanga, saine et sauve, samedi 6 août après-midi. Quatre autres à Bejofo ont aussi eu cette chance la veille.
Toutes les quatre retournent à leur vie normale comme si de rien n’était. Elles fréquentent qui elles veulent en toute liberté. Le traumatisme consécutif à la dure épreuve existentielle reste quand même vif pour les leurs. Selon les indiscrétions, le versement des rançons exigées par les ravisseurs a conditionné la libération de ces otages.
Un haut responsable régional a confirmé cette information sans savoir les montants exacts. Tout le monde parle seulement de plusieurs dizaines de millions d’ariary pour chacun des libérés. Tout justement après chaque enlèvement, les criminels ont appelé les membres de la famille pour marchander les prix à payer.
Lieu de pèlerinage
Ils sont à tout moment au courant des moindres mouvements des proches parentaux qui, face à la situation, sont momentanément déstabilisés au plus haut point. Les ravisseurs savent à qui les proches des otages parlent, les moments et les lieux où ils tiennent des réunions de crise, les quantités de produits agricoles vendus, etc. Ceci semble indiquer que des voisins ou résidents du village seraient complices.
Durant leur détention forcée, les habitants enlevés sont amenés à des endroits loin de chez eux. Les libérés ont dit avoir été transportés jusqu’à Betsiboka, la Région voisine d’Alaotra-Mangoro, en traversant le District d’Anjozorobe à proximité du lieu de pèlerinage d’Anosivolakely.
La caravane a fait six jours de marche pour se rendre à cette destination en bravant pluies, vents fraîcheur d’hiver, épines… cours de route. Le jour, le groupe se cache dans des ravins, champs, forêts… Il y a des moments où les otages ont vu passer les suiveurs tout près d’eux. Mais ils ne pouvaient pas appeler au secours.
Proximité géographique
Les victimes ont aussi dit n’avoir subi aucune maltraitance. Mais il y a des jours où elles n’ont mangé à leur faim qu’une seule fois du matin au soir. Les filles ont été épargnées du viol. Tout acte sexuel avec les otages aurait désacralisé le talisman détenu par les kidnappeurs qui sont tous en permanence cagoulés.
A la place du viol, ils forcent les otages à exécuter des danses en envoyant des musiques sur des Speakers ou téléphones. C’est pour leur plaisir en attendant l’évolution des discussions avec les familles. Les ravisseurs se communiquent selon le code qu’ils s’inventent eux-mêmes pour éviter que leur identité soit dévoilée. Ils se gardent ainsi de s’appeler par leurs vrais noms. C’est encore un autre indicateur confirmant la proximité géographique des kidnappeurs avec leurs proies.
Un officier de la Gendarmerie a révélé que le rapt dans l’une des Communes rurales sous sa juridiction n’est réussi qu’à la cinquième tentative. « Nous le savons durant l’enquête des suspects arrêtés », a affirmé le responsable de la sécurité publique. Il a alors recommandé le renforcement de la vigilance villageoise pour bien surveiller les mouvements de tout suspect.
Nous ou les autres
Aucune précision n’est fournie sur les circonstances du paiement des rançons. Les criminels eux-mêmes ont guidé à distance les déplacements des transporteurs des fonds. L’exactitude des montants reçus est d’abord vérifiée avant de révéler les cachots où se trouvent les otages. Mais ils s’en disputent le partage en présence même des verseurs en leur présentant des excuses pour leur avoir causé des peines.
Une fois chacun ayant sa part en main, les kidnappeurs règlent leur compte entre eux. « Je te rends maintenant la somme que je te dois ». Ceci laisse entendre que les ravisseurs auraient préparé de nouveaux coups qui leur permettraient de s’acquitter d’autres dettes. On ne savait pas donc qui seraient les prochaines cibles.
« Personne n’est plus en sécurité dans le coin. Ce serait peut-être nous ou les autres demain ou après-demain. Rien n’indique que ces bandits ne viendraient jusque chez nous pour y cueillir qui ils veulent », s’inquiète une mère de famille à Andilanatoby, dans le sud-ouest du District d’Ambatondrazaka.
M.R.
Une semaine minée. A partir d’aujourd’hui et jusqu’à lundi prochain, les yeux et l’attention de tous les opérateurs du secteur minier seront rivés au Mining Business Center, Ivato où se déroulera une énième consultation publique portant sur la refonte du Code minier. Une opération qui a toujours autant de mal voir le jour depuis l’annonce de l’initiative, il y a quelques années. En tout cas, la semaine sera l’occasion pour tous les acteurs de la chaîne de valeur de porter haut leurs voix et requête. En effet, craintes et doutes demeurent par rapport aux grandes lignes sur la proposition de révision du Code minier, notamment sur l’augmentation des redevances minières ou encore le blocage ressentis par ces opérateurs concernant les frais d’administration et les permis d’exportation. « La révision à la hausse de ces redevances ainsi que les autres propositions, comme la participation minière imposée aux détenteurs de permis d’exploitation et de permis de recherche, représentent une charge financière encore plus importante pour les acteurs du secteur extractif qui sont, pour la plupart, des exploitants à petit échelle », déplore un petit exploitant qui a son activité dans la zone sud du pays. Ce dernier d’ajouter que « les frais d’administration minière constituent déjà une part importante dans notre budget annuel. Si des participations minières s’y ajoutent, la rentabilité de nos activités n’en sera que plus affaiblie alors qu’on ne parle même pas du gel du renouvellement des permis d’exploitation et d’exportation qui "mine" littéralement le secteur ». Une façon pour ces petits exploitants de proposer des études de dossier au cas par cas sur ces modifications proposées sur le code en lui-même afin qu’ils puissent se rassurer.
Corruption
Ainsi, durant toute la semaine, certains de ces opérateurs comptent bien exposer la situation d’empêtrement dans laquelle ils sont enlisés depuis des lustres. « Tandis que certains se sont vu refuser leur demande de renouvellement de permis d’exploitation pour cause d’arriéré non payé alors qu’ils étaient, comme tout autre opérateur économique, en péril à cause de la crise sanitaire mondiale, d’autres qui ont eu le précieux sésame de renouveler leur permis se retrouvent à leur tour bloqués aux frontières dans la mesure où aucun permis d’exportation n’est accordé pour le moment », déplore un membre de la chambre des mines. Pourtant, pendant que la situation de blocage stagne pour les opérateurs réguliers, les opérateurs informels pullulent et arrivent malgré tout à perpétuer leurs business. Ce qui représente un risque non négligeable quant à la croissance des recours à la corruption. Un marché informel représente un véritable fléau pour l’économie malagasy, dans la mesure où cela ne rapporte rien en matière de fiscalité pour le pays. « Imaginez que pendant qu’on reste bloqué sur des sujets de gel de permis d’exploitation et d’exportation et que nos pierres ont du mal à trouver acheteur à cause de cela, d’autres sans foi ni loi arrivent malgré à tout à sortir des kilo et des tonnes de pierres hors du territoire, sans autorisation officielle, à condition qu’il suffit juste de mettre un peu sous la table et l’affaire est dans le sac », s’attriste notre petit exploitant.
Hary Rakoto
Les Pharaons battent les Ankoay (garçons) sur le score indiscutable de 81 à 54. Un Egypte conforté par une tradition d’existence séculaire voire millénaire, expérimenté aux grandes compétitions continentales et mondiales et consolidé par des victoires à l’issue de difficiles matches, n’a laissé aucune chance à Madagasikara, un pays dont tout est à faire et à refaire. On s’est incliné face à une équipe aguerrie !
Mais la porte reste ouverte ! La chance est encore permise. Et le graal demeure, en dépit de tout, à portée de la main ! En effet, étant finalistes de l’Afrobasket U18, des compétitions continentales officielles adoubées par la FIBA, les Ankoay garçons U18 sont inscrits, de fait, au tableau du Mondial des U19 en Espagne (Barcelone) de 2023 au même titre que les Pharaons d’Egypte. Par conséquent, l’espoir est toujours de rigueur. En fait, en arrachant la victoire par 84 à 81 au détriment des courageux Maliens, double tenant du titre, les jeunes Ankoay ont obtenu le ticket. Et l’Egypte a écarté, pour sa part, l’Angola, un autre géant du ballon orange africain, sur un score net de 67 à 57. L’espoir est donc permis !
Mais attention ! Ici, le terme « espoir » est synonyme de volonté politique, efforts continus, de préparations sérieuses, etc. Autrement, il ne fait que vivre les … imbéciles ! A un an des compétions mondiales d’Espagne, Madagasikara dispose encore largement du temps nécessaire pour peaufiner le tout.
La victoire ou la réussite, surtout à ce niveau de compétition, ne s’acquiert pas sans réelle volonté des dirigeants politiques d’abord et des responsables directs censés gérer la discipline concernée après et surtout de la volonté profonde et la ténacité des jeunes à réussir. Comme dans toute discipline sportive, le basket-ball respecte les exigences de certains fondamentaux du sport à savoir « Plus fort, Plus haut et Plus loin ! »
Les tenants du pouvoir politique ont la lourde tâche d’épauler effectivement le sport malagasy dans tous ses états. Une responsabilité de poids à laquelle les dirigeants du haut au sommet de l’Etat jusqu’aux départements respectifs ne peuvent ni ne doivent pas se soustraire. Evidemment, le défi s’annonce compliqué même impossible à certains égards vu la vulnérable situation économique du pays mais à cœur vaillant et avec un peu de volonté et de ténacité, on y parviendra. Le basket-ball dont il est question ici fait partie de ces disciplines quelque peu oubliées. Eclipsé par le sport-roi, le football, le basket végète dans son petit coin.
La FMB avec l’appui des autorités publiques, en vue des préparatifs du mondial en 2023, se doit de doter le basketball des infrastructures dignes de nos jeunes qui ont réalisé un exploit louable. Le Palais des Sports Mahamasina a fait son temps. Avec une capacité d’accueil de 5.000 places, le « grand » Palais ne suffit plus.
Le pays espère et attend que les dirigeants de l’équipe nationale de basket, garçons pour le cas ici, sous la houlette de l’expert Randria Aimé alias Mémé fassent preuve d’ingéniosité de compétence afin que le basket malagasy retrouve sa lettre de noblesse.
Le graal n’est pas une rêverie de bagnard. On peut réellement le toucher à une seule condition qu’on en ait vraiment la volonté.
Constater de visu la vie de la population et le développement de la région.Telle est la raison de la venue du Premier ministre, Christian Ntsay dans la Région Atsimo-Atsinanana en fin de semaine dernière. « Les dirigeants actuels ont la volonté de se rapprocher de la population », a-t-il souligné lors d’une prise de parole dans la Commune de Nosifeno, District de Midongy Atsimo. « Aucun District ne sera oublié dans le développement », rappelle-t-il également. Priorité est donnée aux Districts difficilement accessibles et éloignées du développement.
Durant sa descente, le chef du Gouvernement a apporté des solutions et donné des consignes aux ministres pour la mise en œuvre des activités de redressement sur place. Est concerné notamment le District de Befotaka. Les problèmes d’infrastructure et d’équipement en matière de santé publique, la reconstruction des infrastructures scolaires, l’amélioration de l’offre en fourniture d’électricité de la compagnie JIRAMA, l’élargissement de la couverture par les réseaux de télécommunication, encore au 2G dans de nombreuses localités, la dotation en équipement des fonctionnaires au niveau des Districts, ainsi que le renforcement de la lutte contre l’insécurité, tels ont été le contenu des échanges. Des échanges suivis de visites d’infrastructures et d’un atelier à Midongy Atsimo.
Le Premier ministre a rappelé la nécessité pour chaque responsable au niveau des régions de mettre en œuvre les missions qui leur ont été confiées. La population qui a rencontré le locataire de Mahazoarivo n’a pas manqué d’émettre des reconnaissances à son endroit durant cette descente. Il s’est ensuivi dans la soirée un atelier à Farafangana au cours duquel les problèmes locaux ont été discutés. Il y a notamment le problème des infrastructures routières, la RNT18 ou encore les routes intercommunales, la reconstruction des infrastructures scolaires détruites par les cyclones Batsirai et Emnati, les infrastructures hospitalières, l’insécurité, l’agriculture, et l’équipement des démembrements de l’Etat dans la Région Atsimo-Atsinanana. L’objectif est de faire rouler l’administration publique.
L.A.
Le rendez-vous des passionnées de la mode est de retour. Cinq jours aux couleurs de la mode s’annoncent dans la Capitale. En effet, après des éditions, notamment celles de 2018 et 2019 qui ont rencontré un franc succès et ayant été temporisées suite à la crise sanitaire, les organisateurs - à savoir l’Alliance française d’Antananarivo (AFT), l’Agence Totem et Telma Madagascar renouvellent l’expérience cette année. Ainsi, après deux années de disette, « Modus Mode », l’événement consacré à l’esthétique et la mode, se tiendra de nouveau du 22 au 26 août prochain dans l’enceinte de l’AFT pour laisser la possibilité à tout un large public de découvrir les services proposés. Un rendez-vous qui s’ouvre à tous les concernés résidant dans la ville des milles mais également ceux venant des autres Provinces.
Ce salon est dédié aux professionnels et amateurs de la mode et favorise les échanges, en créant des opportunités de rencontre entre les différents acteurs de la mode à travers des rencontres et des échanges entre professionnels, étudiants et amateurs de mode, des expositions de photographies de mode et des ateliers autour des métiers de la mode, entre autres le stylisme et le mannequinat. L’évènement regroupe une foire de créateurs, artisans, photographes, des passionnés de la mode et de l’esthétique répartis en différents stands.
Puisque « Modus Mode » revient en beauté cette année, plusieurs artistes de renom sont attendus. En effet, le moteur de cet événement est avant tout la promotion des savoir-faire locaux et leur mise en lumière au plus grand nombre. Pour les créateurs, ce sera une opportunité unique de montrer leurs réalisations de manière différente. Et afin qu’un salon dédié à la mode se doit d’être chaleureux, une série d’animations viennent en ponctuer le déroulement, à l’instar d’une soirée de gala, des prestations musicales, un défilé de mode, des prises de photos et une projection de vidéo. Le tout pour favoriser la découverte et la détente. Comme tout événement culturel ayant une grande notoriété dans la capitale, « Modus Mode » est également conçu pour promouvoir l’entrepreneuriat dans ce domaine et encourager les artistes-créateurs de mode à mettre en valeur la couture de qualité à Madagascar. Tout cela permettra de mettre en lumière le patrimoine artistique et la créativité locale. Bref, les assoiffés du monde de la mode auront cinq jours non-stop pour se baigner totalement dans cet événement d’envergure.
Sitraka Rakotobe
Outsiders face aux Aiglons du Mali, double tenant du titre, les Ankoay ont réalisé l'impensable et tenir jusqu'au bout. Madagascar a relevé le défi de les battre à l'issue d'un match épique. Lovasoa, M'Madi, Jerry Donovane se resteront à jamais dans les annales du sport malagasy. Pour la première fois de l'histoire du sport, le basket-ball malagasy se qualifie à la Coupe du Monde Junior.
Le Conseil des ministres du mercredi dernier a approuvé la suppression des prélèvements des tests antigéniques obligatoires à l'arrivée dans tous les aéroports de Madagascar, ainsi que les tests PCR au départ pour tous les passagers à destination de la Grande île. Cette décision fait suite à la baisse constante des porteurs du virus à Madagascar. La surveillance épidémiologique est toujours priorisée.
Entamées dans le cadre de l’application du Plan sectoriel de l’éducation (PSE). Plusieurs réformes sont attendues dans le système éducatif à Madagascar. La révision du programme scolaire et l’intégration de nouvelle série qu’est l’OSE (Organisation - Société - Economie) en font partie. Pourtant, des révisions s’imposent puisqu’aucun changement majeur n’a été constaté depuis la mise en œuvre du PSE en 2018, à en croire la ministre de l’Education nationale (MEN), Marie Michelle Sahondrarimalala.
Qui dit que le régime Orange a horreur ou a peur d’une concertation ou d’un forum ou d’un débat public ? Il va falloir revoir sa copie. Un pouvoir qui rejette le principe d’un échange voire d’un dialogue démocratique fait peur. On a tous les droits de se méfier d’un régime qui botte en touche de façon systématique la pratique d’une table ronde pour débattre de vrais problèmes et cela afin de dénouer une crise, une réelle crise qui bloque le fonctionnement démocratique du pays.
Statu quo. Jusqu’à présent, l’évolution du renouvellement de l’accord de pêche entre la Grande île et l’Union européenne se fait désirer. Evoqué lors du dernier dialogue politique entre les deux protagonistes, le sujet a été mentionné comme étant parmi ceux qui seront mis en œuvre dans un avenir proche, en marge du nouvel instrument de coopération de l’Union européenne. « Les négociations de cet accord entre l’UE et Madagascar ont repris en juillet.