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Le projet d’autoroute reliant Antananarivo à Toamasina vient de recevoir un nouveau souffle avec le soutien de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA). L’institution a confirmé un financement de 80 millions de dollars, accompagné d’une subvention destinée aux frais administratifs. Cette annonce intervient alors que son président effectue sa première visite officielle sur la Grande île. L’enjeu est colossal : cette route de 260 kilomètres devrait réduire de 110 km le trajet actuel et diviser par quatre le temps de parcours, ramené à environ deux heures et demie contre près d’une dizaine d’heures aujourd’hui. « C’est une révolution pour les transporteurs, mais aussi pour les familles qui veulent voyager plus vite et en sécurité », commente un chauffeur routier rencontré dans la Capitale. Pourtant, avec un coût global estimé à près de 924 millions de dollars, le financement de la BADEA ne couvre qu’une petite part de l’investissement. Reste à savoir si les autres bailleurs suivront le pas pour que ce rêve d’autoroute ne reste pas coincé sur la ligne de départ.

 

Vital 

 

Mais au-delà de ce chantier phare, la BADEA élargit son action sur d’autres infrastructures stratégiques du pays. Réhabilitation de routes nationales, construction du pont de Mangoky, réalisation des échangeurs d’Anosizato et d’Andohatapenaka : autant de projets qui traduisent une volonté de renforcer les axes vitaux du réseau routier malgache. Sur le terrain, les avis se croisent. Un habitant de Brickaville confie : « On espère que les bénéfices arriveront aussi jusqu’aux petits commerçants et pas seulement aux grands transporteurs ». Des organisations de la société civile, elles, mettent en garde contre les impacts environnementaux et la gestion des indemnisations. Malgré ces zones d’ombre, l’optimisme reste de mise : les travaux de la première phase affichent déjà un taux d’avancement encourageant et le lancement de la seconde est attendu dans les prochains mois. Pour beaucoup, cette autoroute n’est pas seulement une route, mais un symbole d’ouverture vers un avenir économique plus dynamique.

 

 

 

Après une décennie d’interruption, le fameux festival « Rebeke » revient en force dans la Région d'Androy, précisément à Tsihombe, du 28 au 30 août. Cette 9ème édition revêt une dimension particulière et ce, en plaçant au cœur de son programme la préservation des tortues, ces espèces endémiques de Madagascar aujourd'hui gravement menacées, tout en célébrant la culture et l'engagement environnemental. L’organisation, portée par ‘‘Voronkodohodo’’ sous la direction du Dr Tsimihole Tovondrafale et en collaboration avec la Turtle Survival Alliance (TSA), confère au festival une identité singulière. « Rebeke » dépasse le simple cadre festif pour devenir un espace de convergence entre tradition, art et réflexion écologique. En amont de l’événement, les organisateurs ont sillonné les villages de l’Androy afin d’identifier les talents locaux, notamment les artistes et chanteurs traditionnels ‘‘Beko’’, assurant ainsi une programmation profondément enracinée dans le patrimoine culturel régional. Pour les Antandroy, la tortue représente bien plus qu’un simple animal. Elle est un symbole sacré, un témoin ancestral de leur lien étroit avec la nature. « Dans notre culture, il est interdit de consommer ou de malmener ces animaux. Elles incarnent notre respect pour l’environnement et notre spiritualité », explique Tsimihole Tovondrafale. Ce lien profond avec la nature imprègne toute l’essence du festival où les traditions locales sont mises en avant pour promouvoir une coexistence harmonieuse entre l’homme et son environnement. Parmi les artistes attendus, le groupe Olombelo Ricky, véritable emblème de la musique ‘‘Beko’’, illustre cette volonté d’exalter l’identité locale tout en sensibilisant le public à la protection environnementale. Le spectacle ne se limite pas à une expérience musicale festive ; il se veut également un appel mobilisateur à la jeunesse et la communauté pour préserver leur héritage naturel et culturel. A travers une fusion entre rythmes traditionnels et messages porteurs de sens, ils cherchent à renforcer les liens au sein de la communauté Antandroy. « Rebeke » est bien plus qu’un simple événement culturel. C’est une célébration de la vie, un hommage à la culture et un plaidoyer en faveur de la nature, s’inscrivant comme un rappel que protéger la biodiversité revient aussi à transmettre des valeurs ancestrales. Face à l’aggravation des menaces pesant sur les tortues, ce festival s’impose comme un geste de résistance et un manifeste affirmant qu’à Madagascar, sauvegarder la nature revient à préserver l’âme même de son peuple.

Si.R

Le Championnat d’Afrique des Nations 2024 s’apprête à offrir un quart de finale incandescent entre les Barea de Madagascar et les Harambee Stars du Kenya. D’un côté, une équipe malagasy en pleine ascension, portée par l’élan de la Pro League. De l’autre, un pays hôte invaincu, galvanisé par son public et bien décidé à écrire son propre histoire.

Première participation à une phase finale du CHAN, et déjà une impression de solidité. Les Harambee Stars ont terminé en tête du groupe A avec 10 points, sans concéder la moindre défaite. Leur force : une défense de fer, un collectif discipliné et une ferveur populaire qui transforme chaque match en communion nationale.

Les points forts des kényans sont d’avoir une défense hermétique avec un seul but encaissé en 4 matchs. Une régularité tactique, des victoires contre la Zambie, le Maroc et la RDC.

Par contre, le  manque d’expérience en CHAN, aucune référence dans la compétition restent présents pour le Kenya. La pression sur le statut de pays hôte avec une attente immense qui peut devenir un fardeau. Faible rendement offensif seulement 4 buts marqués, malgré la domination.

D’un côté, deuxième du groupe B, Madagascar a séduit par son jeu rapide, sa créativité et capacité à se réinventer tactiquement. Portés par les meilleurs joueurs de la Pro League, les Barea affichent une ambition renouvelée, nourrie par leur épopée de 2022 en Algérie.

Les points forts pour les Barea sont leur dynamique tactique en progression constante. Une solidarité exemplaire au sein du groupe. Les hommes de Rôrô ont un style de jeu vif et percutant, capable de surprendre les défenses adverses.

Toutefois, les difficultés initiales d’adaptation aux infrastructures et à la pression; le  manque de réalisme offensif  face à des occasions non concrétisées restent encore à améliorer.

Pour Madagascar, il faudra casser le bloc défensif kenyan par des combinaisons rapides, garder la tête froide face à l’ambiance du stade, et capitaliser sur les coups de pied arrêtés. Côté Kenya, la mission est claire. Maintenir la rigueur défensive, exploiter l’énergie du public et améliorer la finition.

Ce quart de finale ne sera pas qu’un affrontement sportif. Il incarne le choc entre deux modèles en pleine affirmation. Celui d’un Kenya en quête de légitimité continentale, et celui d’un Madagascar qui rêve de confirmer son statut de révélation du CHAN.

Elias Fanomezantsoa 

 

Programme des quarts de finale CHAN 2024 (heures GMT)

Vendredi 22 août 2025

14h : Kenya – Madagascar 

17h : Tanzanie – Maroc 

Samedi 23 août 2025

14h : Ouganda – Sénégal 

17h : Soudan – Algérie 

 

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La UNE du 200825

La jeune immigrante malagasy Armélia Florent (19 ans) a été assassinée à Mayotte, le soir du 2 août dernier. Son corps a été ensuite abandonné puis retrouvé sur la plage de Mliha Chanfi. Mais récemment, l'affaire a encore provoqué des remous. C'est que l'argent collecté et envoyé, via le système « Ria Money Transfer » par la diaspora malagasy de Mayotte, et qui était prévu pour aider la mère de la victime résidant à Ambilobe, aurait été détourné à sa réception dans une banque de cette ville du nord. Aussi, la mère de famille éplorée a eu l'amère surprise lorsqu'à la banque, on l'informait que quelqu'un aurait déjà retiré les 20,2 millions d'ariary envoyés par la diaspora. 

 

Le tremblement de terre est un phénomène courant dans la Capitale. Chaque jour, l’Institut et observatoire de géophysique d’Antananarivo (IOGA) enregistre 4 séismes de magnitude généralement faible à modérée. Cependant, seules quelques secousses sont ressenties par l’humain, selon le Bureau national de gestion des risques et de catastrophes (BNGRC). Cela s’explique par leur profondeur. « On ressent des secousses même si les séismes sont très superficiels, localisés à seulement 3 à 4 km de profondeur », indique-t-on.

 

Nasolo Razafindramaso représentera Madagascar en tant que finaliste international du concours « Ma thèse en 180 secondes » (MT 180). Doctorante en agro-management à l’université d’Antananarivo, elle est la lauréate nationale 2025 de ce concours. La jeune femme défendra son projet, le 2 octobre 2025 à Bucarest, en Roumanie. Son projet de thèse s’intitule « L’agro-industrie, passage obligé pour le développement local ». Ce dernier porte sur la valorisation de la patate douce et vise à renforcer la souveraineté alimentaire du pays.

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Challenge

Un Malagasy préside les destinées de la Communauté  de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

Elles cousent pour l’Europe et pour les Etats-Unis, mais s’habillent en friperie ou en vêtements « made in China » achetés à Behoririka. A Madagascar, les ouvrières du textile fabriquent des habits qu’elles ne porteront jamais. Les usines tournent à plein régime pour l’exportation, tandis que le marché local est saturé de produits asiatiques à bas coût et de fripes occidentales débarquées en ballots. C’est un paradoxe brutal : celles qui font vivre l’industrie textile malgache peinent à survivre, et la manne économique générée par le secteur ne se traduit pas en mieux-être pour ses premiers acteurs.

 

Lors du congrès biannuel de l’association Faribolana  Sandratra, un cercle de poètes et d’écrivains malagasy, l’écrivain Ranoë a présenté une réflexion approfondie et passionnée sur la situation actuelle de la langue et de la culture malagasy face aux défis imposés par la mondialisation. Cette rencontre, tenue dans la ville d’Ambatondrazaka, en hommage à l'éminent Elie Rajaonarison, a été l'occasion pour l’auteur de souligner l'importance cruciale de préserver l’identité linguistique et culturelle du peuple malagasy. Avec conviction, Ranoë a affirmé que « plus de 50 millions de personnes s'expriment en malagasy à travers le monde. Cette langue maternelle, empreinte de richesse historique et de subtilité, fait partie des treize langues africaines les plus stables ». 

 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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