mardi, 26 août 2025

La une du 27 août 2025

Publié dans La Une
mardi, 26 août 2025

Quid du fair-play ?

Le Kenya conteste sa défaite ! Dur, presque humiliant : perdre à domicile sous les yeux de son public, pour une équipe longtemps favorite, face  à un outsider ! 

Alors que les Barea s’apprêtaient à affronter les Faucons de Jediane soudanais, match comptant pour les demi-finales de la 8 ème édition du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui devait se tenir hier soir au stade Benjamin Mkapa Stadium Der es Salam Tanzanie, le Kenya dépose une plainte auprès de la Confédération  africaine de football (CAF), l’instance suprême continentale du football aux fins d’annuler le match controversé du 24 août et par la suite suspendre les compétitions des demi-finales jusqu’au verdict des autorités compétentes. Au fait, un certain Mike Mbuvi Sonko, ancien gouverneur de Nairobi, refusant carrément les résultats du match entre Barea de Madagasikara et Harambee Stars de Kenya au cours duquel les protégés de Rakotondrabe Romuald alias Roro avaient gagné aux tirs au but. Il contestait l’arbitrage du jeu ! Des polémiques affolaient les supporters kenyans. Evidemment, les décideurs de la CAF qui ont reconnu avoir reçu la requête kenyane se trouvent dans une position d’embarras.

Un tel cas de controverse soulève le débat sur au moins deux points précis de taille. D’abord, le respect des décisions du directeur du jeu sur terrain, l’arbitre central ! Sur le principe, l’arbitre est le maître absolu du déroulement du match sur terrain. Etant le juge, l’arbitre décide en son âme et conscience. Il peut consulter l’avis des arbitres latéraux s’il le juge nécessaire. Il assume ses responsabilités. Les dirigeants des deux équipes peuvent déposer des requêtes de contestation dans les délais de quarante-huit heures après le match. Sous d’autres cieux, on parvient à dépasser les polémiques d’arbitrage. Sauf pour des cas avérés et trop évidents, on respecte les décisions d’arbitre. C’est un problème secondaire dans la mesure où tout le monde fait le nécessaire pour réaliser un match digne des grandes compétitions internationales ou autres. On n’est plus à ce niveau- là. En Afrique, on remet en cause les décisions arbitrales notamment quand on est battu à plate couture. Souvent, on se cache derrière des faits avérés ou non. On ne veut pas regarder en face certaines choses et on accuse les autres. Ensuite le second point, le quid de la culture de fair-play. Sur ce point précis, l’Afrique doit encore combler des vides. Les joueurs d’Amérique latine ont accompli des efforts considérables en  ce sens. Le réflexe de refus ou la tentation de se faire justice soi-même cède la place à une attitude de dépassement de soi, laissant au directeur de jeu le soin de gérer la rencontre. En cas de placage par derrière, on se lève sans rechigner et on continue le match comme si de rien n’était. Il appartient à l’arbitre de juger ! Cet état d’esprit priorisant le fair-play nous manque cruellement encore. 

Les Kenyans n’ont pas avalé ni digéré leur défaite surtout quand il s’agit d’un exploit d’une équipe outsider. En 2019, les Barea ont battu la grande formation du Nigeria par de 2 buts à 0. Les Nigérians n’ont manifesté aucun refus. Fair-play oblige !

On attend le verdict ! On  verra !

Ndrianaivo

 

Publié dans Editorial

Suspendu depuis plus de 15 ans. L’octroi d’une part du Droit d’entrée aux aires protégées (DEAP) vient d’être repris par Madagascar National Parks (MNP), afin de mener des activités de développement local. La cérémonie de remise de cette part pour les Comités d’orientation et de soutien des aires protégées (COSAP) de 28 sites s’est tenue hier au parc national d’Analamazaotra Mantadia, à Andasibe. Leur part de DEAP au titre de l’année 2024 s’élève à environ 1 milliard d’ariary, destiné pour réaliser des projets de développement au profit des Communes riveraines des aires protégées gérées par le MNP. Le COSAP se charge de l’identification de ces projets à fort impact communautaire. La construction d’infrastructures communautaires telles que les écoles ou les centres de santé en fait partie. Il en est de même pour le soutien aux parents d’élèves en cette veille de la rentrée des classes, d’après le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine Andonirina. “ La restitution d’une part de DEAP aux communautés riveraines des aires protégées prouve que la préservation de ces sites et de l’environnement rapporte”, a-t-il précisé. 

Le nombre de visiteurs étrangers pris en compte

Un seul critère. Le montant du DEAP octroyé au COSAP dépend du nombre de visiteurs étrangers enregistrés pour un parc, à en croire Ony Rakotoarisoa, directeur général du MNP. A partir de cette année, une aire protégée enregistrant plus de 25 000 visiteurs étrangers chaque année recevra un montant de 150 millions d’ariary. Un parc comptant entre 15 000 et 25 000 visiteurs étrangers touchera 100 millions d’ariary, contre 70 millions d’ariary pour un site ayant entre 10 000 et 15 000 touristes. La part du DEAP est fixée à 45 millions d’ariary pour le parc enregistrant entre 5000 et 10 000 visiteurs étrangers. Quant à ceux ayant moins de 5000 visiteurs par an, leur part revient à 10 millions d’ariary.

“ La restitution de cette part de droit d’entrée au parc s’avère cruciale pour les communautés riveraines puisqu’elle va servir à mener divers projets pour les soutenir. De plus, les activités menées pourront alléger les dégradations constatées dans l’enceinte des sites protégés, à cause des besoins non satisfaits des riverains”, reconnait Ismaël Abdoul Kader, président du COSAP Analamazaotra, Mantadia. Le directeur général du MNP n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance quant aux efforts déployés pour la restitution de la part du DEAP, laquelle permet d’enchaîner les actions de développement et de préservation des ressources naturelles...

Recueillis par Patricia R.

 

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Madagascar s’est lancé dans une véritable mue du secteur extractif, avec des réformes ambitieuses portées par la refonte du Code minier, renforcé par le décret MECIE encadrant les études d’impact environnemental. Le régime de l’or aussi a été revisité pour mieux cadrer les pratiques. Ces évolutions, saluées pour leur caractère plus inclusif, ont vu la participation active des organisations de la société civile, qui se félicitent d’être enfin écoutées lorsque le pays se repositionne dans la course aux minerais stratégiques. Aujourd’hui, les autorités brandissent ces avancées comme un levier capable d’attirer de nouveaux investisseurs sérieux, en offrant plus de clarté sur les permis, les redevances et les exigences environnementales. L’objectif déclaré est de relancer un secteur figé, améliorer la gouvernance, tout en respectant les droits des communautés locales et en assurant une meilleure redistribution des bénéfices. Mais ce tableau, sans être désolant, est teinté d’ombres qui inquiètent, même si ces inquiétudes ne sont pas sans raison. Les organisations de la société civile dénoncent unanimement une opacité troublante autour de la révision annoncée de la Loi sur les grands investissements miniers (LGIM). 

 

Inclusivité

 

Malgré l’importance de ce texte, aucune consultation publique, aucun calendrier ni document de travail n’ont été communiqués, y compris à la plateforme nationale de l’ITIE, pourtant au cœur des engagements en matière de transparence. Le président de la Chambre des mines, lui aussi, se plaint du “silence préoccupant” entourant le processus. Des voix comme celles de « Publiez ce que vous payez » insistent pour que les petites entreprises locales, et non uniquement les grands groupes, soient prises en compte. Pourtant, une lueur d’espoir subsiste. “L’avenir du secteur extractif malagasy repose sur notre capacité collective à construire un cadre juridique équitable foncé sur la transparence, l’inclusivité et le dialogue”, rappellent les OSC, prêtes à contribuer activement à toute démarche sincère. Et s’il est vrai que des ateliers de concertation ont eu lieu dans le passé où la société civile, les collectivités et les opérateurs ont pu s’exprimer, il est impératif que cette dynamique reprenne vigueur, plus forte et plus claire. Seule une gouvernance, où la société civile, les collectivités, le secteur privé et l’Etat dialoguent franchement, permettra de poser les bases d’un développement minier durable, apportant retour économique, justice sociale et respect de l’environnement à tous. Avec un processus ouvert, transparent et partagé, Madagascar peut non seulement rassurer ses partenaires, mais aussi montrer qu’un avenir minier raisonné est possible.

 

 

 

Publié dans Politique

Rapatriement des reliques de Toera, un jour historique pour les héros de la Nation.

Le 26 août 2025 à 13 heures, Madagascar a marqué un tournant majeur de son histoire contemporaine avec le rapatriement des reliques du roi Toera (Andriamilafikarivo) et de deux de ses soldats, un événement hautement symbolique et émotionnel. La restitution du crâne du roi de Menabe, actuellement entreposé à l’ambassade de Madagascar à Paris (France), a suscité une immense fierté nationale et a été célébrée comme une victoire politique, sociale et diplomatique.

La cérémonie, empreinte de solennité, s'est tenue en présence d'une délégation malagasy, dirigée par la Ministre de la Communication et de la Culture, Mara Donna Volamiranty, et de plusieurs personnalités politiques, incluant les sénateurs et députés du pays, mais surtout des représentants de la famille du roi Toera. Lors de son discours, la ministre a rappelé que cette restitution était née de la volonté exprimée par le Président Rajoelina Andry, le 6 novembre 2020 lors de l’inauguration du « Rova » de Madagascar, d'écouter les aspirations du peuple Sakalava.

 

Travail de longue haleine

Ce retour, fruit de longues années de négociations, de luttes diplomatiques et d'une détermination sans faille, a enfin vu le jour. D’abord, l’adoption en 2023 de la loi française relative à la restitution de restes humains a marqué une étape décisive dans l'apaisement des mémoires post-coloniales. Ce geste a ouvert la voie à un dialogue ouvert entre la France et Madagascar. Par la suite, ces échanges se sont poursuivis sous l’impulsion de la ministre de la Communication et de la Culture de l’époque, Lalatiana Rakotondrazafy, et ont été consolidés par son successeur, Augustin Andriamananoro. Les travaux incluaient l’identification d’ADN, les recoupements historiques, la rencontre avec les familles, la détermination du Zomba mais aussi les dates clés du rapatriement jusqu’à Ambiky.

De son côté, ce rapatriement pour l’actuelle ministre représente un jalon fondamental dans la société malagasy. « Ce retour marque notre identité collective.  Le chemin a été semé d'embûches. Mais aujourd'hui, nous pouvons affirmer que nous avons retrouvé une partie essentielle de notre héritage », a-t-elle conclu. Le rapatriement des reliques de Toera s'inscrit ainsi comme un acte fort, un symbole de réconciliation et de résilience pour le peuple malagasy. La délégation malagasy arrivera à Madagascar avec les reliques le 31 août, puis elle va rejoindre la Région de Menabe pour compléter les restes du Roi par son crâne à Ambiky.

 

Accomplir le « fitampoha »

Pour la communauté Sakalava, cette restitution va bien au-delà d'un simple acte administratif car elle représente la possibilité de faire enfin le deuil, de rétablir un lien vital avec les ancêtres et d'achever des cérémonies sacrées telles que le « fitampoha ». Le roi Toera, ainsi rendu à sa terre natale, retrouve sa place de « martyr et de héro », après que sa famille a veillé à ce que le calendrier et la restauration de son tombeau, le Zomba, soient en adéquation avec les traditions locales. Côté français, cela s'inscrit pleinement dans la politique d'apaisement mémoriel impulsée par le Président Emmanuel Macron, faisant suite aux restitutions d'œuvres d'art au Bénin et au Sénégal.

La cérémonie, tenue à Paris hier en présence des ministres de la Culture des deux Nations, Rachida Dati et Volamiranty Donna Mara, témoigne de la solennité de l'événement. Cette démarche significative pourrait bien être le prélude à une série de restitutions similaires, réclamées par d'autres Nations africaines et marquant une étape cruciale vers la reconnaissance et la réparation des traumatismes coloniaux.

 

Nikki Razaf

 

La tragédie d’Ambiky, trahison et massacre à-tout-va !

 

Le 29 août 1897, les troupes du Commandant Gérard établirent un campement près d'Ambiky. L'Enseigne de Vaisseau Blot, commandant du navire de guerre « La Surprise », les rejoignit, accompagné de Samat, un commerçant et « frère de sang » du roi Toera. Ils remontèrent la rivière Tsiribihina de nuit, accompagnés de quelques soldats sénégalais et des marins de « La Surprise ».

Dans la nuit même, les Français encerclèrent le village d'Ambiky. Au matin du 30 août 1897, encore dans la pénombre, le roi Toera et ses guerriers furent surpris dans leur sommeil, sans avoir le temps de saisir leurs armes. Les habitants d'Ambiky s'enfuirent en désordre, mais furent accueillis par une pluie de balles et de baïonnettes. Pendant une heure, ceux qui n’avaient pas été tués du premier coup cherchent à fuir. Traqués par nos compagnies noires, on les voit, vêtus de leur sang ruisselant des blessures fraîches, courir affolés, atteints et frappés de nouveau, trébuchant sur les corps de leurs camarades, ou allant donner contre les armes impitoyables des réserves postées aux issues. Ambiky fut rapidement pris, et le roi Toera, ainsi qu'un de ses conseillers, Vongovongo, périrent dans la bataille. Deux chefs furent également tués. Le nombre de morts atteignit 97, et 150 personnes furent blessées. Les troupes françaises firent 500 prisonniers et s'emparèrent de 250 fusils, ne déplorant que deux blessés dans leurs rangs.

Cependant, ce bilan fut contesté par un député français, Vigné d'Octon, qui affirmait que 5.000 (cinq mille) personnes avaient péri à Ambiky avec le roi Toera. Le député français conclut son récit ainsi : « Le clairon sonna le rassemblement après le massacre : pas un seul soldat ne manqua à l'appel. Les soldats victorieux furent mis au repos, mais un silence profond suivit cette victoire. Dans la ville d'Ambiky, on ne voyait plus qu'une boue rouge, la terre gorgée du sang de ses habitants, des innocents : 5.000 personnes perdirent la vie dans le village du roi Toera, le 30 août 1897 ».

Après la violente bataille, Toera fut capturé et exécuté, sa tête étant décapitée. Son crâne, accompagné de ceux de ses guerriers, a été envoyé en France pour être conservé dans les collections du Musée de l'homme à Paris.

Tiré du récit du capitaine Condamy dans son livre « Méthode de guerre coloniale. Conquête du Menabe à Madagascar (1891-1902) ».

Publié dans Société

Jusqu'à mardi dernier, une découverte macabre ayant nourri à la fois l'horreur et le mystère à Andranomiadiloha, Fokontany de Seranana-Vohibato, Commune d'Andranomiditra, dans le District de Vohibato, Région d'Amoron'i Mania, n'a pu être encore élucidée. Durant cette même période, les gendarmes qui enquêtent sur l'affaire, n'avaient même pas encore un quelconque indice susceptible d'identifier au moins le corps. Mais hier, cette affaire a quand même connu un développement. L'enquête menée par la Brigade de Fianarantsoa a finalement évolué : la victime a été identifiée. Il s'agit d’une jeune femme âgée de 19 ans et nommée Marie Colette Anjarasoa, ex-habitante de cette même localité de la Région d'Amoron'i Mania. 

Autre nouvel élément de l'enquête, la Gendarmerie penche plutôt sur l'hypothèse d'un assassinat.  « Des suspects sont actuellement entre les mains de la Gendarmerie. Et l'enquête suit son cours. C'est le moins qu'on puisse dire pour le moment », a-t-on appris, du côté de la Brigade de Fianarantsoa, hier après-midi. En attendant la suite, une chose est sûre : les parents de la victime ont déjà porté plainte contre X pour crime.

Il est à rappeler que la découverte macabre de Colette Marie Anjarasoa s'est produite vers le début d'après-midi, dimanche dernier. Pour les témoins, la vision de ces restes humains - constitués uniquement de bras et de jambes mais sans le tronc - était tout simplement horrible, voire cauchemardesque. Le fait que ces membres d'un corps humain semblaient être encore intacts, laisse supposer que le meurtre aurait remonté quelques heures à peine avant qu'ils ne soient retrouvés. La balle est maintenant entre les mains de la Gendarmerie pour apporter des éclaircissements sur cette triste affaire. Attendons de voir ! 

Franck R.

Publié dans Société

A Ambatomena, la Fondation H représente un véritable sanctuaire dédié à l’art et à la culture, s'étalant majestueusement sur une surface de 2.200 m2. Grâce à une programmation active et innovante, elle continue d'attirer un public curieux et passionné par le biais de visites guidées et gratuites, accessibles à tous. Organisées sur demande et personnalisées selon les groupes, ces explorations permettent de découvrir des expositions dans une atmosphère chaleureuse et enrichissante.

Afin de garantir une expérience optimale, il est conseillé faire une réservation au moins une semaine à l’avance, tout en communiquant des informations clés telles que la date, l’heure, la langue, le nombre de participants et la moyenne d’âge. En cas de forte affluence, des créneaux alternatifs sont proposés pour que chacun puisse profiter pleinement des activités.

Pour ceux qui préfèrent une approche autonome, les visites libres restent disponibles en permanence, ne nécessitant ainsi aucune réservation. Les divers espaces de la Fondation H mettent en avant un impressionnant éventail de créations d’artistes locaux et internationaux, plongeant ainsi les visiteurs dans une mosaïque d’expressions artistiques riches et diverses. Pour une pause gourmande, le café situé au rez-de-chaussée et dans la cour centrale propose un menu varié, comprenant salades, sandwiches, desserts du jour, boissons chaudes et jus de fruits de saison. Élaborés avec des ingrédients naturels et de qualité provenant de la Région, les plats sont soigneusement préparés sous la supervision du chef Nasaina.

La bibliothèque, pionnière dans le pays, est un espace propice à l’échange et à la découverte. Entièrement gratuite et ouverte à tous, elle offre une vaste collection d’ouvrages dédiés à l’art et à la culture. Avec l’accès au Wi-Fi ainsi que des ordinateurs disponibles pour la consultation ou le travail personnel, elle invite chacun à plonger dans une riche expérience éducative. Adjacente à ces espaces, la boutique met en valeur l'art malagasy en proposant une sélection d'objets confectionnés en collaboration avec des artisans et designers locaux. Reflétant les idéaux de la Fondation H, elle devient une vitrine authentique du savoir-faire malagasy et met en lumière des talents inspirants.

Afin de sublimer davantage l’expérience, l'équipe de médiation culturelle est toujours prête à accompagner les visiteurs dans leur exploration des expositions. Elle offre une approche humaine et immersive, favorisant une connexion profonde avec les œuvres présentées. La Fondation H s’affirme ainsi comme un lieu où culture, créativité et convivialité se rencontrent pour offrir aux visiteurs une expérience mémorable et unique.

Si.R

Publié dans Culture

Une page d’histoire s’écrit. Madagascar devient le premier pays insulaire à atteindre la finale d’une grande compétition de la CAF qui aura lieu le 30 août au stade Kasarani à Nairobi. Les Barea locaux ont décroché leur billet pour l’ultime marche du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025, en battant le Soudan (1-0) au terme d’une rencontre haletante, riche en cartons et en émotions. Ils défieront le Maroc qui a battu le Sénégal aux tirs au but dans l’autre demi-finale. 

Dix avertissements et une expulsion. Le duel contre les Faucons de Jediane aura tenu toutes ses promesses. Outsiders au coup d’envoi, les Malgaches ont pourtant bousculé le tombeur du Nigeria et de l’Algérie, en tenant la possession du ballon (51 %) malgré une infériorité numérique qui a duré près de cinquante minutes.

« C’est incroyable ce que ces jeunes viennent de réaliser. Ils sont pleins de tempérament et de ferveur pour défendre nos couleurs. Réduits à dix, et pourtant, c’est encore nous qui marquons ! Je ne trouve pas les mots pour décrire ma fierté », s’est exclamé l’entraîneur Roro au micro de Canal+.

Le Soudan aurait pu ouvrir le score dès la 43e minute, mais Saeed a expédié son tir au-dessus de la transversale alors que la victoire s’est trouvé au bout de son soulier.

Le match a basculé à la 78e, lorsque Fenohasina Razafimaro a écopé d’un deuxième carton jaune synonyme d’expulsion. Loin de se replier, les Barea ont continué à jouer crânement leur chance, refusant de se cloîtrer dans leur camp.

Le héros s’appelle Toky Niaina

A la 65e minute, Toky Niaina Rakotondraibe est entré en jeu à la place de Nantenaina Razafimihanta. Et comme au tour précédent, l’attaquant de la COSFA s’est mué en sauveur bien servi par Lalaina Rafanomezantsoa. Son but, inscrit à la 117e minute, a délivré tout un peuple, arrachant Madagascar des griffes des Faucons de Jediane. Déjà meilleur buteur et meilleur joueur du championnat national, il s’impose désormais comme l’homme providentiel de cette épopée. Cette victoire est couronnée par le titre de meilleur joueur discerné à Nicolas Randriamanampisoa. 

Pour la première fois, une île posera ses crampons en finale d’une grande compétition africaine. Et pourquoi ne pas, désormais, rêver d’un sacre historique ?

Elias Fanomezantsoa

 

Publié dans Sport

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